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Akuna-Aki, meneur de chiens

Un vieil homme, légende vivante du Nord, s’attache à un enfant sans père. Il décide de lui apprendre la vie et d’en faire un homme. L’enfant rattrape le vieux, le dépasse. Ils finissent par s’affronter. Leur village, isolé dans les montagnes, est confronté à un hiver d’une rudesse jamais vue. Et surgit une menace qui plonge la communauté complète dans une terreur sans nom.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Roman mettant en scène trois personnages principaux, Akuna, Amarok et Chinook le loup, ainsi que plusieurs personnages secondaires, tous pertinents au développement de l’histoire, leurs relations ajoutant à la complexité du texte.
  • Note de l’auteur à propos de Chinook : « […] mon but principal en écrivant ce roman était la présentation du loup, prédateur timide, d'une importance primordiale dans la nature et qui n'attaque jamais l'homme. En fait, pour moi, ce loup est le personnage principal. J'ai écrit pour lui. »
  • Roman comportant des descriptions imagées, des séquences explicatives et des indices qui permettent de connaître les personnages et la vraisemblance de leurs réactions ainsi que les lieux et le contexte socioculturel de l’intrigue.

    « Venu tout droit de la nuit des temps, le décor court ainsi jusqu’à ce qui semble être les ultimes limites du monde, avec, de temps à autre, un soubresaut au passage d’une colline, un frisson à la découpure d’un ravin. » (p. 19)

    « L’ambiguïté des sentiments qu’il éprouve face au désarroi d’Amarok le confond. C’est un mélange déroutant de satisfaction et de pitié, d’amour et de haine, semblable au froid nordique brûlant comme le feu ou aux rayons glacés du soleil matinal. » (p. 78)

    « Leurs yeux se croisent. Ils rougissent à l’unisson. Le garçon retient son sourire et, d’une démarche chaloupée, va s’asseoir près de la jeune fille; sa place y est toujours réservée, par un objet ou la main de Noami. » (p. 87) 
     

  • Personnages masculins dominants dans le roman, les femmes étant limitées à quelques présences dont certaines très traditionnelles.

    « …son horizon de femme se borne principalement à quatre sinistres besognes : ménage, cuisine, couture, ainsi que la déplaisante ligne de pièges à relever quand son fils le lui demande… » (p. 95)
     

  • Narration omnisciente permettant à la lectrice et au lecteur de pénétrer dans les gestes et les pensées des personnages.

    « Les jambes d’Akuna fléchissent. La colère lui fait mal jusqu’à l’intérieur du corps. » (p. 157)
     

  • Présence d’un élément de mystère avec l’apparition des « Bêtes », ce qui ajoute à l’intrigue principale.
  • Utilisation du discours direct d'écarts entre la durée réelle et la durée narrative, d’une mise en parallèle des péripéties ainsi que de plusieurs retours en arrière. Ces éléments ajoutent à la complexité du roman.

    « Quarante-deux ans cet hiver qu’il mène une bande de chiens sauvages sur les pistes de l’arrière-pays. À la mort de sa mère, il avait dix ans. » (p. 24)

Langue

  • Registre soutenu pour les séquences descriptives et explicatives et registre courant et parfois familier pour les séquences dialogales, qui sont représentatives de la classe sociale et du milieu socioculturel présentés dans le roman.

    « De vastes plaines enneigées parcourues du souffle glacial de l’hiver. Par endroits, des poignées d’arbres nains semblent avoir été jetés là au hasard par un Créateur las de parcourir semblable immensité. » (p. 59)

    « Christ! Depuis une heure j’entends que des projets ridicules. Qu’on se remue les fesses, nom de nom! » (p. 155)
     

  • Variété de structures syntaxiques et nombreuses figures de style (p. ex., comparaison, métaphore, allusion, énumération, personnification) qui ajoutent à la complexité du texte.

    « Malgré sa forte corpulence, Barton sert son monde avec des gestes vifs, pestant à haute voix contre "ces gens qui boivent comme le tonneau des Danaïdes". » (p. 67)

    « L’œil d’Amarok parcourt avec mélancolie ce paysage de bout du monde. La Genèse ou l’Apocalypse? C’est selon. » (p. 258) 
     

  • Champs lexicaux évocateurs des thèmes exploités (p. ex., mort, vie difficile, culture, rudesse de l’hiver) et utilisation de mots autochtones et anglais (en italique dans le texte), ce qui pourrait contribuer à la difficulté de la lecture.

    « À l’intérieur de celles-ci, en tout temps, brûlent des kooliks, ces petites lampes inuites creusées dans la stéatite, une pierre crayeuse du pays. » (p. 59)

    « On va les exterminer, ces sons-of-a-bitch. » (p. 155)

Pistes d'exploitation

  • Étudier la nature comme personnage dans le roman. Souligner son influence sur les personnages et l’intrigue et déterminer les moments forts où elle agit tantôt comme alliée, tantôt comme adversaire.
  • Donner à chaque élève la responsabilité de lire un chapitre ou une partie de chapitre et d’en faire le compte rendu à son groupe-classe.
  • Choisir un peuple autochtone présenté dans le roman (p. ex., Iroquois, Cris, Inuits), faire la recherche de ses coutumes et traditions puis les comparer avec la vie contemporaine de ces peuples.

Conseils d'utilisation

  • Sensibiliser le lectorat visé aux valeurs des peuples autochtones et à leur mode de vie par l’entremise d’une recherche (p. ex., coutumes, traditions, modes de transport) dans le but d’éviter les stéréotypes et de mieux comprendre les valeurs véhiculées dans le roman.
  • Réserver une période de temps assez importante pour faire une étude approfondie du roman. Malgré la longueur, l’intrigue est intéressante et les thèmes liés à l’adolescence sont encore actuels.
  • Présenter ce roman autant aux filles qu’aux garçons.