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Le fils du pendu

François a quinze ans quand son père se suicide, et rien ne sera plus jamais comme avant. Une énorme culpabilité l’envahit. Aurait-il dû être un meilleur fils? Aurait-il dû pelleter la neige plus souvent, mieux nettoyer sa chambre, promener le chien sans rechigner? Aurait-il dû rester à la maison, au lieu de participer au voyage de l’école, le week-end où c’est arrivé? Étranger à tout ce qui lui était familier et réconfortant, François s’en va à la dérive. La culpabilité fait bientôt place à la colère, puis à une tristesse si profonde qu’il ne croit pas pouvoir l’endurer.

Le temps, les conseils, ses amis et sa famille vont aider François à accepter la tragédie. Mais, finalement, c’est la découverte d’une note manuscrite, griffonnée par son père bien des années plus tôt, qui placera François sur la voie de la réconciliation et de la guérison.

Le fils du pendu brosse un portrait bouleversant de l’année la plus pénible de la vie d’un jeune homme. C’est à la fois cruel, humoristique, tendre et agréablement candide.

(Tiré de la quatrième couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, François, un adolescent qui doit « survivre » au suicide de son père; personnages secondaires dont sa mère, son frère Luc, son ami Bruno et M. Régalo, un collègue de son père, qui l’accompagneront dans cet épisode de sa vie.

    « Yeux rouges? Voyons donc. Tout allait mal. Jul me traitait comme un jouet. J’avais peur que ma mère s’effondre et disparaisse comme papa. Je m’inquiétais de Luc qui avait l’air plus heureux de jouer à la balle avec Spoutnik que d’être entouré d’enfants de son âge. J’ai été une telle déception pour mon père qu’il a pensé que je ne valais pas la peine qu’il reste pour me regarder grandir. » (p. 115)
     

  • Intrigue qui décrit l’évolution psychologique de François, narrateur participant, au cours des étapes de son deuil (p. ex., la culpabilité, la colère, la tristesse, l’acceptation).
  • Nombreux retours en arrière permettant de comprendre la relation que vivait François et son père.

    « Le corps. Mon père n’était rien d’autre qu’un corps mort, un cadavre, un morceau de viande qu’on ne peut pas garder trop longtemps sur le comptoir de la cuisine, parce qu’il va moisir. » (p. 19)

    « – Je ne comprends rien à l’amour. Tout ce que je sais, c’est que ça peut être tellement bon que tu peux être la personne la plus heureuse sur terre, mais aussi la plus misérable ou la plus furieuse. Et c’est tout à fait normal. » (p. 108)

    « Plus je l’approuvais dans ma tête, plus j’étais furieux. Quand tu te sens déjà coupable d’avoir fait quelque chose de stupide, tu n’as pas besoin qu’on enfonce le clou. Tante Sophie avait toujours été de mon bord. Je ne voulais pas lui montrer que j’avais honte. » (p. 139)

Langue

  • Registre courant dans l’ensemble des séquences narratives; registre plus familier dans certaines séquences dialoguées avec des expressions évoquant le langage d’un adolescent de quinze ans. 

    « Maman m’a jeté un regard que je n’avais pas vu depuis qu’elle m’avait surpris en train de mordre Luc quand il était bébé. Ils sont sortis de ma chambre comme si j’étais atteint de la rage. C’était malgré tout une belle guitare. Je dois l’avouer. » (p. 133)

    « Je déteste ce mot plein de sons en "s". Aurait-il pu le dire plus fort? SUICIDE. Attendez une seconde. Je vais l’écrire en lettres majuscules et en caractère gras, juste pour être certain que je n’oublierai pas que mon père s’est SUICIDÉ. » (p. 76)

    « Après le film, tout le monde est allé à la pizzeria, mais j’en avais assez du « Festival du minouchage » mettant en vedette Jul et David. En plus de ça, les muscles de mes joues étaient fatigués d’avoir ri pendant deux heures, gracieuseté de Mélanie. » (p. 96)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels de la francophonie québécoise et canadienne de la fin du vingtième siècle (p. ex., Beau Dommage, Passe-Partout, le hockey, Roy Dupuis).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de relever une citation qui illustre bien chacune des étapes du deuil de François (p. ex., sa culpabilité, sa colère, sa honte, sa tristesse, son acceptation). Échanger avec les élèves sur les moyens de transiger sainement avec un deuil.
  • L’action du roman se situe à Montréal à la fin du vingtième siècle. Au cours de la lecture, élaborer avec les élèves une carte conceptuelle de référents culturels de la francophonie à partir des   personnalités, des lieux et des événements mentionnés dans le roman. Inviter les élèves à comparer leurs repères francophones aux référents relevés et d’effectuer une recherche sur un des référents qui leur est moins familier.

Conseils d'utilisation

  • Œuvre traitant d’un sujet délicat (suicide du père et responsabilité ressentie par le fils) à aborder avec sensibilité auprès d’un lectorat averti.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e et 12e année, Série : L’art d’être parent, La perte.