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Citrouille et Kiwi

Récit de David Baudemont, rédigé en collaboration avec les élèves de 7e année de l’École canadienne-française de Saskatoon.

Sébastien déteste Sophie et elle le lui rend bien. Ils ne savent plus très bien pourquoi ils se haïssent, mais ça date d’il y a longtemps; pourtant, petits, ils étaient les meilleurs amis du monde. Et maintenant, la voilà qui vient jouer dans la même équipe de soccer que lui et le ridiculise. C’en est trop! Mais quand il décide de se venger, Sébastien se retrouve dans un monde étrange où Sophie est charmante, a les cheveux verts et s’appelle Kiwi…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux qui se nomment Sébastien et Sophie dans le monde réel, Citrouille et Kiwi dans le monde imaginaire, et qui tentent de percer le mystère d’un souvenir d’enfance refoulé; plusieurs personnages secondaires dont Georges, l’oncle de Sophie, qui aime raconter des histoires aux enfants et qui protège Sophie des pénibles souvenirs de son enfance, ainsi que la mère de Sébastien, qui l’aime beaucoup et qui prend bien soin de lui.

« Elle s’éloigne en sautillant. Ses cheveux verts (verts!) fleurissent à chaque bond. Des tulipes géantes se penchent sur son passage, comme pour la caresser. Le ciel n’est pas bleu mais rose et blanc avec un peu d’orange. C’est tellement beau! Elle se retourne et m’envoie un baiser de la main. Je sens mes jambes devenir toutes molles. » (p. 10)

« Ça me fait tout drôle d’être ici, je me sens heureux et bizarre en même temps. Je me dis : Sébastien, reprends tes esprits! Mais c’est comme si je m’adressais à quelqu’un d’autre. C’est vrai qu’ici, je m’appelle Citrouille. » (p. 11)

« – Je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous; vous étiez de si bons amis quand vous étiez petits. Depuis qu’elle a perdu ses parents, vous ne vous êtes plus dit un mot! » (p. 28)

« – Celles que je vous racontais tous les vendredis quand vous étiez petits, ajoute Georges.
Bien sûr! Comment avais-je pu oublier? Cette fois, tout me revient : la fin de semaine d’école; Georges qui nous faisait face et qui racontait des histoires pendant des heures; la tête de Kiwi posée sur mon épaule. » (p. 37-38)

  • Récit à intrigue plutôt complexe entremêlant le monde réel et le monde imaginaire; thèmes exploités (p. ex., école, soccer, monde imaginaire, amitié, peur, mystère, mort) aptes à capter l’intérêt du lectorat visé.
  • Mise en page aérée; éléments graphiques (p. ex., majuscules, points d’exclamation, points de suspension, traits d’union, astérisques indiquant un changement d’action ou de lieu) facilitant l’interprétation de l’œuvre; remerciements dédiés au début de l’œuvre à l’enseignante et aux élèves de la classe de 7 année de l’École canadienne-française de Saskatoon pour leur collaboration à la rédaction du récit.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble; mots moins connus (p. ex., inlassablement, tournis, fabuler, écarquillés) et expressions populaires compréhensibles à l’aide du contexte.
  • Variété de types de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui ajoutent à la richesse du texte.

« Elles n’ont rien de très féroces à mon avis et ça me fait rire d’imaginer l’épouvantail faire son cinéma. Quel clown! J’ai toujours l’impression bizarre qu’elles veulent nous dire quelque chose, mais que l’épouvantail les en empêche. J’ai aussi la vague impression que l’histoire qu’elles veulent raconter me concerne. Bon, si elles ont quelque chose à dire, elles finiront bien par le faire, non? » (p. 35)

« L’histoire continuait-elle toute seule? Ça paraissait incroyable. Qui était aux commandes? Kiwi? Moi-même? Comment m’étais-je fait embarquer là-dedans? Est-ce que j’ai voulu retrouver la Sophie de quand j’étais petit? » (p. 97-98)

  • Nombreuses figures de style (p. ex., métaphore, comparaison, onomatopée, personnification, énumération) permettant d’apprécier le style d’écriture de l’auteur.

« Elle met parfois des barrettes bleues en forme de fleurs dans ses cheveux noirs, mais Sébastien sait très bien qu’elle n’a rien d’une fleur. Ou peut-être si : elle lui fait penser à un chardon qui pique tous ceux qui s’approchent. À l’école, elle va et vient dans la cour de récréation, fière comme un paon, avec un petit sourire pincé. » (p. 5)

« Et VLAN! et VLAN! Mais bizarrement, c’est lui qui avait ressenti un choc, une espèce de  » PAF!  » dans sa tête. » (p. 27)

« – Hum… et le chou répondrait que c’est la lune qui te chuchote dans l’oreille des histoires qui font peur, et qu’il faut lui dire de se taire. » (p. 42)

« Soudain Sébastien revoit toute la scène, comme un vieux film en accéléré : un grand brasier, des pompiers, des lumières qui l’éblouissent. » (p. 66)

  • Séquences descriptives apportant des précisions sur les lieux, les personnages et les événements.

« Tu es allé vers elle, mais c’est comme si elle ne te voyait pas. Elle ne disait rien, ne pleurait même pas. Plus personne ne parlait ni ne bougeait. Même les pompiers avaient abandonné tout espoir. Ils continuaient à arroser le brasier mais sans y croire. Georges a fini par ramener Sophie chez lui. » (p. 66)

« – Oui, tout a disparu, rasé par le feu. Quand Sophie s’est réveillée, le lendemain, elle avait tout oublié. Elle avait une forte fièvre et elle délirait. Elle a demandé quand ses parents viendraient la chercher. Je [Georges] ne savais pas quoi faire. J’ai manqué de courage. J’aurais dû tout de suite la détromper, la faire sortir de son amnésie. Au lieu de ça, j’ai inventé une histoire. » (p. 92)

  • Séquences dialoguées permettant de préciser et de mieux comprendre les relations entre les personnages.

« Alors que les Épouvantails se rassemblent pour les dernières instructions avant le match, il entend M. Armand annoncer :
– … et pour finir, je vous présente Sophie, une nouvelle joueuse qui vient renforcer notre ligne d’attaque. Sophie, tu joueras à l’avant-gauche à la place de Sébastien. » (p. 30)

« – Je vais changer de nom, n’est-ce pas ?
– Oui, tu t’appelleras…
– Sophie, j’avais deviné. Elle est comment Sophie?
– Euh…
– Est-elle gentille?
– Pas avec tout le monde.
– Est-ce qu’elle t’aime bien?
– Pas vraiment…
– Je lui parlerai; je lui raconterai tout ce que tu as fait pour moi, que tu m’as sauvée du feu. » (p. 81-82)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de choisir un passage tiré du texte et de l’illustrer. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur passage favori et d’expliquer leur dessin. Exposer les œuvres au centre de ressources de l’école.
  • Proposer aux élèves de rédiger quelques phrases dans leur carnet de lecture à partir d’énoncés tels que : Ce texte a éveillé en moi…, Ce texte m’a fait penser à une autre situation où…, Ce récit me rappelle un autre récit qui parle de…, Je me suis senti… quand… Animer une mise en commun afin de permettre aux élèves de présenter quelques-unes de leurs réflexions au groupe-classe.
  • Sophie a perdu ses parents lorsqu’elle était jeune et toute sa vie, elle éprouve de grandes difficultés à faire face à cette réalité. Demander aux élèves, réunis en dyades, de rédiger une lettre à Sophie dans le but de la réconforter et de l’encourager à passer à travers cette épreuve. Inviter les élèves à lire leur lettre au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière au sujet délicat dont on traite dans l’œuvre, soit la mort d’un parent.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la lettre.
  • Souligner le fait que l’œuvre a été rédigée en collaboration avec les élèves de 7e année de l’École canadienne-française de Saskatoon et s’en inspirer pour lancer un projet de création littéraire avec les élèves.
  • Inciter les élèves à lire d’autres œuvres du même auteur, telles que Le nouveau tracteur et Les beaux jours, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.