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Mariette Carrier-Fraser – Femme de volonté et d’influence au service de l’Ontario français

Vouloir des progrès significatifs et peser sur les bons leviers pour en faciliter l’avènement.

Telle est la règle d’une femme hors du commun qui imprime sa marque sur quelques-uns des plus grands dossiers en francophonie ontarienne des années 1980 à aujourd’hui.

Pourtant, tout commence dans un milieu très modeste du nord de l’Ontario où rien ne laisse présager la suite.

Une petite fille y naît en pleine guerre mondiale. Peu à peu, une forte personnalité s’affirme et s’impose au service du développement de l’Ontario français.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Biographie relatant des éléments-clés de la vie personnelle de Mariette Carrier-Fraser et retraçant surtout les étapes déterminantes de sa vie professionnelle.

    « Il est donc normal que la jeune Mariette, qui se révèle rapidement être une enfant douée, cherche à son tour à s’approprier le monde des mots. Celui où l’on réalise de nombreux exploits, où l’on vit tout plein d’aventures par procuration. » (p. 8)

    « En décembre 1983, Mariette Carrier-Fraser devient donc sous-ministre adjointe, Éducation franco-ontarienne. C’est son titre officiel. » (p. 28)

    « Peu à peu, la mise en place progressive de l’AFO signe la fin de la première retraite de Mariette Carrier-Fraser dont les qualités personnelles et professionnelles, unanimement reconnues et saluées, semblent correspondre parfaitement au processus délicat de transformation fondamentale de la représentation de l’Ontario français auprès des gouvernements et des agences gouvernementales et paragouvernementales. » (p. 70)
     

  • Personnage présenté par des descriptions, par ses propres paroles rapportées et par l’énumération chronologique de ses décisions, de ses démarches, de ses actions et de ses réalisations en Ontario français.

    « Tout Mariette Carrier-Fraser se trouve contenue dans cette boutade : confiance en soi, volonté imperturbable, comportement de battante, goût du risque calculé, sens de l’humour. » (p. 27)

    « " S’il y avait de l’animation et du changement à Queen’s Park et sur la place publique, imaginez ce qui se passait à l’intérieur de la boîte au sein du Ministère! J’ai encore en tête l’image du canard calme et serein sur l’eau, mais dont les pattes s’agitaient frénétiquement sous la surface… Ce canard, c’était moi! " confie-t-elle. » (p. 33)

    « Aujourd’hui encore, Mariette Carrier-Fraser maintient le cap relativement à cette grande visée du mieux-être de la francophonie ontarienne : " Les défis à relever sont de taille. Il faut s’y attaquer de façon systématique. Mais ils seront plus faciles à relever si les conseils scolaires de langue française publics et catholiques, faisant preuve à la fois de bon sens et de maturité, agissent en collégialité et sur le mode de la coopération " » (p. 56)
     

  • Narrateur omniprésent alliant le fruit d’une recherche sérieuse et les idées, les prises de position – parfois provocatrices – tout comme les suggestions, voire les exhortations de Mariette Carrier-Fraser en ce qui concerne l’Ontario français.

    « Si bien que, à la fin des années 1980, en raison de l’approche étapiste privilégiée par les différents gouvernements qui se sont succédé à Queen’s Park, l’Ontario français se retrouve avec deux conseils scolaires de langue française, une cinquantaine de sections de langue française au sein de conseils scolaires de langue anglaise et une poignée de comités consultatifs de langue française (CCLF). " Un jour, il faudrait bien mettre de l’ordre dans tout ça! " confie-t-elle. » (p. 42)

    « Prudente, Mariette Carrier-Fraser estime cependant que l’heure d’une " université franco-ontarienne " n’a peut-être pas encore sonné. Elle s’empresse d’ajouter que " même quand elle sonnera, il faudra résister à la tentation de chercher à ériger une institution dans une seule ville. Ce n’est pas ça la solution qu’il faut pour l’Ontario français. " » 
    (p. 59)

    « " La route n’a peut-être pas toujours été facile, mais il est clair que, depuis 2006, nous avons appris, entre Franco-Ontariens dits de souche (une expression heureusement en voie de disparition!) et ceux qu’on appelle les nouveaux arrivants, à mieux nous connaître et à mieux travailler ensemble. Aujourd’hui, pour moi comme pour l’immense majorité des francophones ontariens, est Franco-Ontarien ou Franco-Ontarienne toute personne qui choisit de vivre en français en Ontario. Un point, c’est tout. Cette affirmation, simple en apparence, représente maintenant, à mon avis, un acquis de taille à sauvegarder et une immense victoire sur les forces de l’étroitesse d’esprit et de la division " affirme-t-elle. » (p. 76)
     

  • Plusieurs photographies de Mariette Carrier-Fraser permettant de la suivre à différentes époques de sa vie; au début de l’œuvre, table des matières de même qu’un tableau chronologique résumant sa vie en quinze dates.

Langue

  • Ouvrage rappelant de façon concise plusieurs éléments historiques vécus dans les couloirs administratifs et politiques de l’éducation en Ontario; phrases parfois longues aux nombreuses idées juxtaposées qui tracent un vaste tableau d’ensemble.

    « Avec ténacité et sans relâche, Mariette Carrier-Fraser privilégie donc des interventions ciblées aux effets, espère-t-elle, bénéfiques à court, moyen et long terme. Elle s’évertue à faire comprendre aux conseils scolaires de langue anglaise leurs responsabilités en matière d’éducation en langue française, notamment en ce qui concerne les programmes, les services, les ressources et les installations. […] Elle insiste pour que les francophones apportent une contribution significative au ministère de l’Éducation, et pas seulement à l’éducation en langue française, leur mandat premier. » (p. 24)

    « " À ce moment-là, la situation de l’Ontario présentait des particularités par rapport aux autres communautés francophones minoritaires du Canada, des particularités dont il fallait tenir compte : des écoles existantes dans presque toutes les régions de la province; les distances souvent grandes entre les écoles et les collectivités; la dispersion de l’effectif scolaire; l’expérience politique et administrative acquise au sein des sections de langue française à la suite de la mise en œuvre de la loi 75; la fermeté de la Conférence des évêques catholiques de l’Ontario en matière de respect des droits confessionnels reconnus aux catholiques; la possibilité offerte aux parents de choisir une éducation publique ou catholique financée par les fonds publics, et ce, jusqu’à la fin des études secondaires. " se souvient-elle. » (p. 53)

    « " Il fallait tout faire en même temps " se souvient-elle. " Mettre en place les services administratifs; appuyer les membres du conseil d’administration dans l’exercice de leurs responsabilités; réussir la mise en œuvre d’un nouveau plan stratégique; s’inscrire dans le paysage politique de façon permanente et stratégique; aller à la rencontre des intervenants et des partenaires sur le terrain; préparer des demandes de subvention; raviver des réseaux et en créer de nouveaux; faire connaître le nouvel organisme [l’AFO]; et j’en passe. " » (p. 72)
     

  • Registre courant dans l’ensemble du texte; paroles rapportées de Mariette Carrier-Fraser comprenant parfois des expressions populaires et colorées.

    « " Mais c’était une époque merveilleuse. Tout était possible. Il fallait se retrousser les manches et agir. " » 
    (p. 15)

    « " Il faut vivre ses convictions jusqu’au bout. Dans l’enthousiasme et le fun! " » (p. 83)
     

  • Quelques citations rapportées dans leur langue d’origine, l’anglais.

    « Un jour, à la suite d’une rencontre des cadres supérieurs du Ministère, le sous-ministre Harry Fisher lui fait remarquer : " At first, you were very quiet, but once you started talking, there was no stopping you. We had to listen. " » (p. 29)

    « Lorsqu’il s’agit des services à offrir ou à bonifier à l’intention des francophones, Mariette Carrier-Fraser sait se montrer directe et franche avec des collègues parfois hésitants. […] " You are the one responsible for quality French-language programs and services in this area. My job is to help you do yours. " » (p. 31)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels nombreux (p. ex., événements, organismes, personnes) permettant de tracer une vaste fresque historique de l’Ontario français.

    « Revenons à la mise en œuvre de la Charte canadienne des droits et libertés. Celle-ci engendre un important regain d’activité au sein des communautés francophones et acadienne du Canada en faveur d’une réelle gouvernance de leurs systèmes d’éducation par le truchement de représentants élus au sein de ces communautés en situation minoritaire. » (p. 35)

    « Or, voilà qu’en 1978 l’ACFO déménage ses bureaux d’Ottawa à Toronto, à quelques centaines de mètres à peine de ceux de la sous-ministre adjointe responsable de l’éducation franco-ontarienne. » (p. 41)

    « Le sous-ministre d’alors, Bernard Shapiro, a accepté, sur recommandation de Raymond Chénier, le sous-ministre adjoint ayant succédé à Mariette Carrier-Fraser… » (p. 46)

Pistes d'exploitation

  • Discuter de ce qu’est le leadership dans différents contextes et relever de la biographie les éléments (p. ex., qualités personnelles, attitude, méthode de travail) qui, selon l’auteur, ont fait de Mariette Carrier-Fraser un leader efficace.
  • À partir d’événements marquants de leur vie, inviter les élèves à écrire leur propre « Une vie en quinze dates » (p. 5).

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture de la biographie, tracer avec les élèves une ligne du temps de l’éducation en Ontario français et inviter les élèves, s’il y a lieu, à y situer les années d’études de leurs parents et de leurs grands-parents.
  • Utiliser cette biographie comme document de recherche à différents niveaux scolaires et la présenter comme exemple d’œuvre littéraire aux élèves de 12e année.