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Claudette Paquin – Franco-Ontarienne de cœur et d’action

La Montréalaise Claudette Paquin arrive en Ontario en 1972.

Prenant racine en Huronie, elle devient progressivement Franco-Ontarienne de cœur et d’action.

Celle qui se définit comme une « activiste franco-ontarienne » connaît toutes les péripéties de la crise scolaire de Penetanguishene. Depuis les manifestations de soutien au projet d’une école de langue française jusqu’aux coulisses de la Cour suprême de l’Ontario. En passant par l’épisode très médiatisé de l’école de la résistance.

Pendant vingt ans, elle se consacre au développement de la télévision éducative et culturelle de l’Ontario français. D’abord à la Chaîne de TVOntario, puis à TFO dont elle est directrice en chef.

Première directrice générale de l’Office des télécommunications éducatives de langue française de l’Ontario, elle conduit TFO à l’autonomie totale en 2007 et l’installe au centre-ville de Toronto, la capitale de l’Ontario.

Au moment de partir à la retraite en 2010, elle laisse à l’Ontario français une télévision éducative et culturelle de qualité que l’on peut capter partout au Canada et dont les émissions de réputation internationale sont appréciées dans toute la francophonie.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Œuvre biographique retraçant le parcours de Claudette Paquin que ce soit comme jeune femme, mère impliquée dans la communauté, militante franco-ontarienne dans la crise scolaire de Penetanguishene, membre de l'équipe de TVOntario, puis directrice de TFO.

    « "Je découvre l'Ontario français et j'en suis bouleversée, de dire Claudette Paquin. Un véritable chemin de Damas pour moi. Auparavant, j'avais vaguement entendu parler des Franco-Ontariens d'Ottawa et de Sudbury, mais là je me retrouve tout à coup plongée au cœur d'une communauté vivante, avec son caractère bien à elle, ses atouts et ses blessures." » (p. 13)

    « Ce jour-là, l'engagement de Claudette Paquin prend de l'ampleur lorsqu'elle est élue membre puis présidente du nouveau CCLF. La voici dorénavant en première ligne dans la défense des intérêts des francophones auprès du Simcoe County Board of Education, alors que la crise scolaire bat son plein et… que rien n'est résolu. » (p. 29)
     

  • Thèmes principaux de l'oeuvre : l’éducation, les Francophones et leurs droits ainsi que les médias. 

    « Le 13 janvier 1984, la poursuite est officiellement déposée auprès de la Haute Cour de justice de la Cour suprême de l'Ontario33 contre le Simcoe County Board of Education et le ministère de l'Éducation de l'Ontario. Elle vise à établir que ces derniers n'offrent pas aux élèves francophones une éducation de qualité équivalente à celle des élèves issus de la majorité linguistique, ce qui serait contraire à l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. 
    33 Aujourd’hui la Cour supérieure de justice de l’Ontario. » (p. 37)
     

  • Narrateur omniscient présentant les pensées et souvenirs de Claudette Paquin, tout en racontant les événements importants de sa vie; narratrice participante employée dans les témoignages directs de Claudette Paquin, reflétant ce qu’elle a ressenti ou vécu.

    « Quand elle pense à cette soirée aujourd'hui, elle revoit plusieurs des parents dans la salle, des gens pas nécessairement fortunés qui, autrefois, avaient néanmoins consenti les sacrifices nécessaires pour permettre à certains de leurs enfants de fréquenter les collèges privés d'Ottawa, de Sudbury ou d'ailleurs. » (p. 23)

    « "Je me sentais ostracisée et infantilisée. Pendant des heures, il me fallait entendre nos demandes ne recevoir que des réponses négatives, écouter des élus répéter sans arrêt que "eux, les vrais conseillers scolaires, savaient ce qu'il y avait de mieux pour nos enfants"." » (p. 35)
     

  • Nombreuses séquences explicatives en notes de bas de page servant à définir certains termes, à décrire des organismes mentionnés dans l'œuvre (p. ex., Orange Order, Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO)) et à donner des renseignements pertinents. 

    « 15 Le Orange Institution ou Orange Order ou Orange Lodge est une organisation protestante d'origine nord-irlandaise… » (p. 18)

    « 30 Disposition de la Charte canadienne des droits et libertés, entrée en vigueur le 17 avril 1982, qui garantit à la minorité de langue officielle de l'Ontario le droit de faire instruire ses enfants en français aux paliers élémentaire et secondaire. » (p. 32)
     

  • Variété de photos en couleur et en noir et blanc placées au centre du livre et présentant divers moments-clés de la vie de Claudette Paquin avec des membres de sa famille, des collègues et des amis.

Langue

  • Registre de langue courant dans les séquences descriptives; registres familier et populaire parfois utilisés dans certains extraits ainsi que dans le discours direct reflétant le parler franco-ontarien.

    « C’est le dépaysement total : un quartier sécuritaire, une maison spacieuse dotée d’une grande cour, une nouvelle école, mais aux allures d’école rurale. » (p. 9)

    « "Nous faisons du camping et mangeons des sandwiches au beurre de pinotte!" » (p. 11)

    « "J’me pensais smatte… Eh bien! Les cours se révèlent beaucoup plus ardus que ce que j’avais imaginé." » (p. 54)
     

  • Plusieurs séquences descriptives, particulièrement dans la quatrième partie de l’œuvre, servant à présenter la chaîne TFO et son évolution.

    « À compter de 2004, le service numérique de Vidéotron offre le signal de TFO au Québec. Méga TFO produit Appartement 611, série humoristique qui aborde divers sujets d'intérêt général, et TFO lance Échos, des vignettes historiques portant sur l'Ontario, ainsi que les Rendez-vous de TFO, animés par Jacqueline Pelletier, et FranCœur 2 dont le succès ne se dément pas. » (p. 64)
     

  • Phrases de longueurs et de types variés, parfois enrichies de figures de style (p. ex., énumération, périphrase) illustrant bien les défis et les batailles de Claudette Paquin; présence de plusieurs expressions familières qui rendent la lecture plus colorée. 

    « Avec tristesse, Claudette Paquin voit des gens s'éviter, puis s'ignorer; des amis ne plus s'adresser la parole; des partisans du non-bilinguisme tourner en dérision les démarches des francophones; des collègues se muer en ennemis; des insultes et des invectives s'exprimer sans retenue. » (p. 20)

    « "L'image que certains avaient des francophones en prenait pour son rhume." » (p. 24)
     

  • Italique souvent utilisé pour des mots anglais, des expressions ou mots familiers et des titres de journaux ou d'émissions.

    « Devant un parterre déçu et très sceptique de plus de quatre-vingts parents que l'on vient de tirer du lit, la Ministre, en faisant la promotion de la cohabitation proposée, se dit convaincue que "people of goodwill can make things work". » (p. 26)

Référent(s) culturel(s)

  • Multiples référents culturels entourant la communauté franco-ontarienne : noms de personnages tenant à la même cause que celle de Claudette Paquin ou faisant partie de l’histoire franco-ontarienne  (p. ex., Gérard Lévesque, Bernard Grandmaître, Gisèle Lalonde), noms d'organismes franco-ontariens (p. ex., l'Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP)), allusions à des événements qui ont marqué cette communauté (p. ex., l’ouverture de l’école Caron à Penetanguishene, la bataille entourant la préservation de l'Hôpital Montfort).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de visionner un épisode d'une des émissions francophones de TFO mentionnées dans l'œuvre (p. ex., FranCœur, Panorama, Méga TFO, Appartement 611, Échos) et de présenter cette émission, ses personnages, son intrigue principale, ses thématiques, à la classe; leur demander de montrer comment l’émission choisie reflète la communauté franco-ontarienne.
  • Proposer aux élèves de dresser le plan d'une émission qui pourrait passer à TFO dans les prochaines années et qui pourrait intéresser le monde adolescent franco-ontarien d'aujourd'hui; les inviter à créer et à filmer un extrait fictif de l'émission et de le présenter à la classe.
  • Inviter les élèves à faire une recherche sur l’historique de leur propre école secondaire, surtout si elle existe depuis de nombreuses années, ou de leur conseil scolaire; leur demander d’identifier les défis, au sein de leur propre communauté scolaire, dans la création du conseil scolaire ou l’ouverture de nouvelles écoles.

Conseils d'utilisation

  • Utiliser « Une vie en quinze dates » aux pages 5 et 6 pour aider les élèves à s'orienter dans la vie du personnage principal.
  • Accompagner les élèves dans la lecture de cette œuvre, qui traite d’une page de l’histoire des Franco-Ontariens, et se servir des nombreuses notes de bas de page afin de mieux comprendre les concepts et enjeux reliés à ce sujet.
  • Visionner le documentaire proposé dans les ressources additionnelles afin d’aider les élèves à mieux comprendre les défis reliés à la création d’écoles de langue française.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, La lutte pour les écoles de langue française de l'Ontario.