2Vieux Thomas et la petite fée

Contenu

• Personnage principal, Vieux Thomas, ancien marin aigri qui vit en ermite dans une cabane près de l’océan, ainsi qu’une fillette échouée sur le rivage qui transforme la vie de Thomas.

« Vieux Thomas n’avait peut-être pas encore cent ans, mais il était vraiment très vieux. […] Un soir […] il découvrit une fillette minuscule échouée sur le sable. »

« Le soir, au lieu de ruminer de sombres pensées, Vieux Thomas écoutait le chant des vagues et contemplait sa petite fée sautillant sous les étoiles. Il était heureux. »

• Personnage secondaire, un chien sauvage errant qui vient menacer ce bonheur.

« L’animal rôdait, la queue basse, les oreilles dressées, le museau frémissant. Il se mit à griffer le sol au pied de l’étagère et poussa un hurlement terrible. On aurait dit un loup. »

• Récit poétique qui peint le portrait émouvant d’un vieil homme malheureux qui redécouvre le bonheur dans la vie lorsqu’il soigne une fillette; intrigue captivante comblée de rebondissements, qui se termine de façon inattendue; thèmes exploités (p. ex., vieillesse, solitude, tendresse, mort, réconciliation, deuil, espoir) incitant le lectorat à ouvrir son cœur aux personnes dans le besoin.

Présentation

• Illustrations sombres, exceptionnelles et saisissantes; scènes détaillées, étendues sur deux pages, qui complètent le texte et qui accentuent la différence de taille entre Vieux Thomas et la petite fée; nuances de brun, vert, gris et bleu qui se prêtent bien aux thèmes de la vieillesse et de la mort; emploi de divers plans (p. ex., général, moyen, rapproché, gros et très gros) et d’angles de vue (p. ex., vue frontale, vue latérale et plongée) permettant de se situer dans le lieu de l’action et révélant les émotions des personnages.
• Mise en page très aérée; texte de 2 à 11 lignes, disposé à des endroits variés sur la page; caractères d’écriture noirs sur fond blanc ou coloré; présence d’éléments graphiques (p. ex., guillemets, tirets, deux-points, points d’exclamation) qui facilitent l’interprétation de l’œuvre; dédicace au début de l’œuvre.
• Dimensions : 26 cm x 26 cm; couverture souple.

Langue

• Registre de langue courant; emploi de mots fréquents (p. ex., homme, fillette, chien, étoiles, danser) et de mots nouveaux (p. ex., errant, grondements, crocs, vilaine, rôdait) compréhensibles à l’aide du contexte et des illustrations; mots en lien avec la vie d’un marin (p. ex., cormorans, coquillage, salin, berge, marée) permettant au lectorat visé d’enrichir son vocabulaire.
• Emploi de phrases transformées et de nombreuses phrases de base; phrases conjuguées à l’imparfait et au passé simple; prédominance de phrases déclaratives.

« Durant trois nuits et autant de jours, il la veilla. Le cœur de la petite fille palpitait toujours, mais ses yeux restaient clos et tous ses membres étaient immobiles. Le vieil homme était désespéré.
Lorsque le soleil réapparut, Vieux Thomas sortit pour lui crier des insultes. Mais le vieux pêcheur découvrit que sa rage l’avait quitté. Il n’était plus le même. Il avait changé. »

• Nombreux procédés stylistiques (p. ex., comparaison, expression imagée, personnification, métaphore, énumération, antithèse) qui contribuent à créer des images vives et réalistes.

« Elle était à peine grande comme une allumette. »

« Dans sa cabane battue par les vents sauvages, Vieux Thomas entreprit de sauver la petite fille. »

« En la regardant, Vieux Thomas sentait son cœur danser. »

« Parfois, même, il se surprenait à songer : ‘’C’est peut-être une fée!’’ »

« Elle tremblait de tous ses membres en imaginant l’haleine du chien, sa langue râpeuse et ses dents pointues, brillantes comme un quartier de lune. »

« La vilaine bête était hantée par le parfum exquis de la petite fille. »

• Prédominance de séquences descriptives et narratives empreintes de sensibilité qui situent l’action et les émotions des personnages et qui créent l’atmosphère sereine du récit; deux courtes séquences dialoguées, qui permettent de constater le lien d’amitié se tissant entre les deux personnages.

« Vieux Thomas s’était juré de ne plus jamais se mêler aux humains. […] Mais la fillette, dans sa paume, était extraordinairement petite. ‘’Si je l’abandonne, la mer l’avalera à la première marée’’, se dit-il. »

« – Je vais devenir énorme, protestait la fillette en riant.
Elle avalait avec appétit de menues bouchées. »

« Vieux Thomas aperçut d’abord le chien sauvage. Puis sa petite fée étendue parmi les éclats de porcelaine. N’écoutant que son courage, il se jeta sur la bête écumante. »

« À la tombée du jour, il se leva péniblement et marcha lentement vers la mer. »

Pistes d'exploitation

• Discuter en groupe-classe de la différence entre les expressions dans leur sens figuré et leur sens propre (p. ex., « la mer l’avalera à la première marée » signifie que la marée subit un cycle de 24 heures : marée montante (haute) et marée descendante (basse). La marée basse ne présente aucun danger pour la fillette, mais celle-ci sera submergée (avalée) par la marée haute). Répartir les expressions entre les élèves, réunis en équipes, et leur demander de l’illustrer (p. ex., une cabane battue par les vents; il […] murmura une prière secrète au soleil, à la mer et au vent; elle avalait avec appétit de menues bouchées; il sentait son cœur danser; ruminer de sombres pensées; le chant des vagues; dents brillantes comme un quartier de lune; il sentait la panique monter en lui; n’écoutant que son courage; ils poussèrent un cri déchirant; la mer se retira peu à peu, oubliant sur la berge des cailloux multicolores, des rubans d’algues) dans leur sens figuré, selon sa signification au sens propre. Créer un mur de mots avec les expressions figurées illustrées et leur sens propre.
• Animer une discussion afin d’échanger avec les élèves sur les moments où elles et ils ont fait preuve d’empathie et d’entraide envers une personne (p. ex., ami, membre de la famille, vieillard, étranger). Discuter des sentiments éprouvés (p. ex., joie, fierté) lorsqu’ils ont posé ces gestes. Leur proposer de créer une saynète dans laquelle un des personnages fait preuve d’empathie, puis de la présenter devant le groupe-classe.
• Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger une suite au récit avec une fin intéressante pour la fée à partir de l’illustration de la dernière page de l’œuvre. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe. Assembler les pages, rédiger un court message collectif et envoyer le tout par la poste à l’auteure.
• Distribuer des passages du livre aux élèves, regroupés en dyades, et leur demander de choisir un extrait de musique pouvant accompagner la lecture de l’extrait. Les encourager à pratiquer la lecture de leur segment afin d’acquérir de la fluidité et de l’expression. Leur permettre de lire leur passage devant le groupe-classe.

Conseils d'utilisation

• Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, notamment la perte d’un être cher et le deuil, en mettant l’accent sur la beauté de la vie.
• Mettre à la disposition des élèves d’autres œuvres qui traitent des thèmes abordés, telles que Qui va bercer Zoé?, Vieil éléphant et La pire journée de Papi, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 5^e année, Série : Mily Miss Questions, Mamichou.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3^e à 6^e année, Série : Sam Chicotte, Pourquoi la mort?
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3^e à 6^e année, Série : Sam Chicotte, Être heureux tout seul… Ça se peut?
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 3^e année, Série : 16 Hudson, Opération Nanni.