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Une infirmière du tonnerre

Le retour de Mademoiselle Charlotte dans une dernière aventure pleine de spling!

Raphaël, champion de planche à neige, doit passer plusieurs semaines à l'hôpital! Le fémur fracturé, la jambe attachée en l'air, il aura bien besoin de l'amitié de Mylou pour survivre à la colère qui gronde en lui. Surtout quand il constate ce que sa nouvelle amie doit affronter! En compagnie de Mademoiselle Charlotte, Raphaël se mesure à l'ennui, à la maladie… et à la vilaine sorcière du service de protection des infections!

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

 

  • Personnages principaux, narrateur, Raphaël Morin-Décary, garçon de 12 ans, hospitalisé à la suite d'un accident de planche à neige, et Mademoiselle Charlotte qui s'improvise son infirmière particulière afin de l'aider à surmonter son ennui et sa grande colère.

« Avant mon accident de planche à neige, je piquais des colères d'intensité moyenne. Depuis que je suis prisonnier d'un lit d'hôpital, la jambe droite maintenue en l'air par un système de poulies, de véritables TSUNAMIS déferlent en moi. » (p. 8)

« – Qui êtes-vous? Que faites-vous?
Mademoiselle Charlotte se mord une lèvre pour ne pas pouffer encore une fois :
Je suis ton infirmière particulière.
Qu'est-ce que cela signifie?
Il s'agit d'un service gratuit offert aux enfants hospitalisés dont les parents sont absents. » (p. 21)

  • Personnages secondaires, garde Janine, infirmière qui soigne Raphaël, Mylène Marcil, surnommée Mylou, fille atteinte d'un cancer, qui devient l'amie de Raphaël, Greta Grébiche, surnommée la vilaine sorcière, directrice du service de protection des infections, Gaspard, infirmier qui se fait le complice de garde Janine et Mademoiselle Charlotte, docteur Nicolas Picard, surnommé docteur Pique-Nique, médecin spécialisé qui soigne Mylou, et docteur Ranchero, médecin clown qui égaie les enfants hospitalisés.

« Je rumine des pensées sombres lorsque garde Janine fait irruption dans ma chambre avec ses instruments de torture préférés : DES SERINGUES!
[…]
Après avoir désinfecté quelques centimètres de peau sur mon bras, elle brandit une seringue en comptant :
– Un, deux, trois…
Puis elle plante l'aiguille dans ma veine. » (p. 25)

« – Mon nom, c'est Mylène mais je préfère qu'on m'appelle Mylou. Je suis dans la chambre à côté…
[…]
Mylou dirige sagement son fauteuil roulant vers la sortie. Mademoiselle Charlotte l'intercepte avec une question :
Qu'est-il arrivé à ton fémur?
– Cancer, répond Mylou d'une voix de souris. » (p. 28-32)

« Nous en étions là lorsque la vilaine en personne, la grande patronne du SPI, s'est matérialisée devant nous. Elle nous a attrapés en flagrant délit de non-respect du règlement, puisque Mylou était dans ma chambre.
L'abominable directrice se nomme Greta Grébiche, c'est écrit sur sa blouse. Elle est plus grande et plus mince que mon infirmière particulière et un milliard de fois moins sympathique. On dirait un général d'armée nourri au singe enragé. » (p. 52)

« Mademoiselle Charlotte aurait peut-être lu le roman en entier si Gaspard n'avait pas effectué une ronde de nuit et forcé Mylou à retourner dans son lit.
Mon infirmière était clairement coupable de nous avoir laissés enfreindre le règlement. […] Elle s'est adressée à Gaspard avec un sourire espiègle aux lèvres :
Je parie que vous adorez les romans policiers.
– Euh… oui… c'est vrai, a admis l'infirmier surpris.
– Moi aussi! a répliqué Mademoiselle Charlotte. Si vous voulez, nous pourrions en échanger.
Gaspard est reparti tout content et bien décidé à ne pas dénoncer Mademoiselle Charlotte. » (p. 58-59)

« – Pendant qu'il était à l'école de clown, le docteur Pique-Nique a visité notre hôpital avec d'autres clowns étudiants. Ça lui a donné l'idée de devenir médecin. Un médecin ultra-spécialisé!
– Un médecin ultra-spécialisé et un peu clown quand même…
– Oui! Il porte de fausses lunettes et il adore provoquer, faire rire et surprendre les gens. » (p. 74)

« Mylou m'observait, amusée.
– C'est ça un clown? lui ai-je demandé, encore ahuri par le discours de docteur Ranchero.
Elle a ri de bon cœur.
– Ils sont tous différents. Docteur Ranchero est tellement étourdissant que même dans les pires moments, il réussit à nous faire oublier nos malheurs. » (p. 96-97)

  • Roman émouvant qui traite avec sensibilité des difficultés que doivent surmonter deux enfants hospitalisés, et aborde avec finesse la maladie du cancer pouvant entraîner la mort; intrigue captivante parsemée d'humour, qui inspire le lectorat à maintenir une attitude positive et à poursuivre ses rêves; thèmes exploités (p. ex., amitié, courage, maladie, hôpital, rêves) aptes à intéresser du lectorat visé. 
  • Nombreuses illustrations caricaturales aux teintes de gris et de vert, disposées à des endroits variés sur la page, qui révèlent les émotions et les états d'âme des personnages; présence d'éléments visuels (p. ex., idéogrammes, lignes de mouvement, onomatopées) soutenant le lectorat dans la compréhension de l'œuvre.
  • Mise en page dynamique; texte réparti en 17 courts chapitres numérotés aux titres accrocheurs; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, deux-points, caractères gras, points de suspension, italiques) facilitant l'interprétation de l'œuvre; jeux de typographie (p. ex., mots rehaussés en vert, caractères gras, variété de types et de tailles de polices, majuscules) accentuant divers éléments (p. ex., paroles de Mademoiselle Charlotte, exagération, émotion, mot inventé); liste des œuvres de l'auteure et dédicace précédant le texte; remerciements et renseignements sur l'auteure et l'illustrateur à la fin.

 

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots moins connus (p. ex., subtil, énergumène, vrille, sceptique, tétanisée) et de mots du registre familier (p.ex., capoté, dégobille, moche) compréhensibles à l’aide du contexte; utilisation de mots inventés (p. ex., flabouiller, crapouteux, spling, archiplate, bilibou, bardafouillis) pouvant être compris grâce au contexte et aux explications fournies, et injectant des brins d’humour dans le texte.

« Mademoiselle Charlotte admet que c’est un mot de son invention. Flabouiller, dans son langage, c’est se creuser la cervelle pour solutionner un problème avec des idées originales. » (p. 50)

« – Le spling! corrige mon infirmière. Le spling, c’est tout ce qui fait "spling"! Tout ce qui pétille, réjouit, embellit. Tout ce qui nous aide à nous sentir encore plus merveilleusement vivant. » (p. 67)

« – … J’ai suivi mon cours de médecin dans les îles Abdoulabilou au large de la Papouasie, où l’on parle le bardafouillis, une langue extrêmement difficile à maîtriser. » (p. 91)

  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; utilisation d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, négative, impersonnelle) favorisant une lecture expressive.

« Mon amie se tourne vers mon infirmière et moi. Elle voudrait qu’on dise quelque chose. Mais quoi? Que sa jambe de métal n’est pas si laide? Que tout va bien aller?
Es-tu sûre que c’est la tienne? l’interroge Mademoiselle Charlotte.
En l’entendant, j’ai failli avaler ma langue. Mylou ne répond pas. Je la comprends. Quelle question!
Si tu veux être sûre qu’elle est à toi, il faudrait peut-être que tu la personnalises…
Je pense à Gertrude tout à coup.
– Tu pourrais lui donner un nom!
Mylou se met aussitôt à réfléchir. De petits plis creusent son front et froncent ses sourcils.
– Elle s’appelle… Mafalda! déclare-t-elle tout à coup.
Mon infirmière s’approche de la jambe de métal. Elle l’examine sous tous les angles, la caresse, la palpe et la soupèse avant de lancer :
– Ce nom te va à merveille, ma chère Mafalda. On te fait une beauté maintenant?
Mademoiselle Charlotte nous quitte pour aller dévaliser le local d’arts plastiques puis une boutique d’accessoires. Elle a compris que l’heure est décisive. Il faut d’urgence, injecter du spling ici. Mylou doit apprendre à aimer cette jambe de métal avec laquelle elle va devoir marcher. Et vivre. » (p. 70-71)

  • Très nombreux procédés stylistiques (p. ex., anaphore, interjection, pléonasme, personnification, expression imagée, comparaison, hyperbole, énumération, antithèse, métaphore, répétition) qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.

« JE N’AI PAS LE DROIT de sortir. JE N’AI PAS LE DROIT de m’asseoir. JE N’AI PAS LE DROIT de me lever pour aller faire pipi. JE N’AI MÊME PAS LE DROIT de recevoir mes amis. » (p. 10)

« – Oh! Zut! Je dois vous quitter! s’est excusée Mademoiselle Charlotte tout à coup. » (34)

« Je lui ai dit que mon plus grand rêve à moi, c’est de devenir un vrai pro en planche à neige. » (p. 35)

« Elle esquisse alors un sourire qui semble destiné à cette Gertrude caillou puis dévore sa portion de poisson en un temps record. » (p. 46)

« Si notre plan pour injecter du spling dans la vie de Mylou fonctionne, Mademoiselle Charlotte et moi allons faire d’une pierre deux coups. » (p. 79)

« Mademoiselle Charlotte a dit aussi que les livres, c’est comme la pizza. » (p. 80)

« – La prochaine fois, hurle à pleins poumons plutôt, a conseillé mon infirmière. » (p. 86)

« J’aurais voulu lui souligner son exploit. Lui offrir un trophée, une médaille ou peut-être des fleurs. » (p. 87)

« Sa logique était totalement absurde. » (p. 90)

 « – Mon cancer est revenu, a annoncé Mylou.
Du coup, tous les astres se sont éteints. » (p. 144)

« Alors j’ai flabouillé. Et flabouillé. Et flabouillé encore. Jusqu’à ce que j’aie une idée. » (p. 148)

  • Séquences descriptives et narratives précisant le temps et le lieu de l'action ainsi que les événements; séquences dialoguées qui aident à percevoir les émotions des personnages et à comprendre les relations qui existent entre eux.

« À dix-neuf heures, un des concierges grimpera sur le toit de l’hôpital avec le petit chien en utilisant l’escalier de secours. Pendant ce temps, docteur Pique-Nique convoquera une réunion extraordinaire du personnel médical afin de discuter d’un cas faussement urgent. Le docteur Ranchero profitera de la réunion pour recruter de l’aide afin de pousser mon lit sur roulettes jusqu’à l’ascenseur menant à la terrasse aménagée sur le toit. » (p. 103)

« Cette infirmière du tonnerre a sorti une boîte d’allumettes de son sac à dos et elle a allumé un feu de camp sur le toit de l’hôpital. Grâce au caisson servant de foyer, l’entreprise était parfaitement sécuritaire.
Mademoiselle Charlotte a fouillé à nouveau dans son sac à dos et en a extrait un GROS paquet de guimauves et de baguettes de métal pour les faire griller.
Ce fut mon plus beau pique-nique à vie. J’étais au paradis et Mylou aussi. » (p. 112)

« – C’est le nom de ton cancer? demande Mademoiselle Charlotte.
– Oui! LÈKIPU! rugit Mylou. C’est le nom de cette ordure!
Je rassemble mon courage :
– Tu vas le laisser faire?
Mylou me FUSILLE du regard.
– Bien sûr que non!
– Que planifies-tu alors?
Mylou est furieuse. Mon plan fonctionne à merveille.
– Je vais… lui arracher la tête!
C’est tout? questionne Mademoiselle Charlotte.
– Je vais lui casser la gueule! Lui crever les yeux!
J’encourage mon amie :
– Excellent! Et quoi encore?
– Je vais le massacrer! Le griffer, l’éventrer, l’écarteler, le piétiner, l’é-cra-pou-til-ler! Le réduire en chair à pâté.
Formidable! la félicite mon infirmière en sautillant de joie.
– Nous allons t’aider! Promis, juré, dis-je à mon tour. » (p. 158-159) 

Référent(s) culturel(s)

  • Mention d'œuvres littéraires d'auteures francophones (p. ex., Rouge Poison de Michèle Marineau, Simple de Marie-Aude Murail) et du magazine Sports Débrouillards.

 

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, de créer un dialogue humoristique entre un médecin clown et un enfant hospitalisé. Les inviter à se costumer, puis à présenter leur dialogue devant le groupe-classe. 
  • Proposer aux élèves de compléter la phrase suivante : Mon spling c’est… parce que…, puis de l’accompagner d’une photo. Afficher leur travail dans le corridor.
  • Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de dessiner la prothèse de Mylou, de la décorer en utilisant divers accessoires, puis de lui donner un nom autre que Mafalda. Afficher les créations dans la salle de classe.
  • Animer une discussion afin de donner aux élèves l’occasion de commenter les messages suivants de Mademoiselle Charlotte :
    « Ce qui compte, pour l’instant, c’est de bien profiter du moment présent. » (p. 113)
    « Trop de colère, c’est négatif. On finit par broyer du noir. Mais à trop ravaler, on peut s’intoxiquer. » (p. 154)
    ​« Les livres m’ont souvent sauvé la vie. Avec eux, on n’est jamais seul et on peut toujours voyager. » (p. 180)

Conseils d'utilisation

 

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, notamment la maladie et la peur de la mort, en mettant l'accent sur la beauté de la vie et l'importance de profiter du moment présent.
  • Inviter les élèves à visionner le film La mystérieuse Mademoiselle Charlotte ou L'incomparable Mademoiselle Charlotte pour mieux connaître ce personnage excentrique.
  • Selon Dominique Demers, contrairement aux autres livres de la série Charlotte, ce roman s'adresse aux lecteurs de 10 ans et plus. L'histoire est deux fois plus longue et le sujet exploité est grave, malgré l'humour. Voilà pourquoi ce huitième et dernier tome de la série est considéré comme un « hors série ».
  • Inciter les élèves à lire d'autres œuvres de la série Charlotte, telles que La Nouvelle Maîtresse, La Fabuleuse Entraîneuse et La Mystérieuse Bibliothécaire, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

 

Ressource(s) additionnelle(s)

 

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Le monde est petit, Qu'est-ce que le cancer?