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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Tihtiyas et Jean / Tihtiyas naka Jean / Tihtiyas and Jean

Un jour, Tihtiyas, une jeune Passamaquoddy âgée de 12 ans, voit sur la mer un oiseau immense qui approche des côtes. Quelle n’est pas sa surprise de constater qu’il s’agit d’un bateau! À travers le regard de Tihtiyas, on assiste à la grande aventure de l’arrivée, de l’installation et du premier hiver des Français à l’île Muttoneguis (Sainte-Croix). Parmi eux se trouve un jeune garçon âgé de 12 ans qui se liera d’amitié avec Tihtiyas.

Cette œuvre est présentée en français, en anglais et en passamaquoddy.

(Adapté de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Tihtiyas, jeune Passamaquoddy qui vit avec sa famille dans un village situé près de la rivière Schoodic.

« Il y a bien des années, là où la rivière Schoodic se jette dans la grande baie salée, se trouvait un village.
[…]
Dans ce village demeurait Tihtiyas, une petite fille dont le nom signifie « geai bleu ». Elle habitait avec sa mère, son père et son jeune frère dans un grand wigwam qu’ils partageaient avec la sœur de sa mère, son mari et leurs enfants. » (p. 2-4)

  • Personnages secondaires, Jean, jeune Français qui devient l’ami de Tihtiyas, ainsi que les Passamaquoddy et les membres de l’équipage venant de la France, présents principalement dans les illustrations.

« Lors d’une de ces visites, Tihtiyas remarqua un jeune garçon de son âge qui lui souriait gentiment. Il s’appelait Jean.
[…]
Pendant l’été, les deux enfants devinrent de bons amis.
[…]
C’est ainsi que Tihtiyas apprit que Jean était orphelin et qu’il accompagnait son oncle dans ce voyage. » (p. 18-20)

  • Illustrations aux couleurs chaudes et lumineuses, qui s’étalent sur pleine page de droite; scènes reconstituant l’environnement, les habitations, les outils, les moyens de transport et les costumes traditionnels des Passamaquoddy et des Français; éléments visuels (p. ex., lignes de mouvement, idéogrammes) et angles de vue variés (p. ex., vue frontale, vue latérale, plongée) créant des effets captivants.
  • Récit dans lequel se superposent trois trames narratives : récit historique traitant de l’installation des Français à l’île Muttoneguis, légende autochtone évoquant l’histoire de Wuchowsen, le grand oiseau faiseur de vent, et récit d’amitié s’organisant autour de la relation qui s’établit entre Tihtiyas et Jean; thèmes exploités (p. ex., colonisation, amitié, entraide, musique) faisant valoir l’importance de vivre en harmonie avec la nature et les êtres vivants.
  • Mise en page simple; texte occupant le tiers supérieur de la page de gauche; caractères d’écriture orangés sur fond blanc; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, points de suspension) facilitant l’interprétation du texte; renseignements au sujet des auteurs et de l’illustrateur et autres titres de la collection à la fin du livre.

Langue

  • Registre de langue courant; quelques mots moins connus (p. ex., berge, s’abattit, s’approvisionner) compréhensibles grâce au contexte.
  • Phrases de base et phrases transformées; prédominance de phrases déclaratives; phrases généralement longues.

« Bientôt, un petit canoë se détacha du grand canoë et se dirigea vers eux. Les Passamaquoddy virent alors que les hommes à bord étaient drôlement habillés et que certains avaient beaucoup de poils sur le visage. L’un des étrangers leur dit quelque chose, mais il prononçait des mots que personne ne comprenait. Il mit pied à terre et offrit des objets inconnus aux habitants du village. Éventuellement, les Passamaquoddy comprirent que le canoë venait d’au-delà du soleil levant, d’un pays lointain appelé France. » (p. 16)

  • Procédés stylistiques (p. ex., antithèse, métaphore, expression imagée, répétition, énumération, comparaison) qui enrichissent le texte.

« Depuis ce temps, la mer n’est ni trop agitée, ni trop calme, et nous pouvons aller pêcher avec nos canoës. » (p. 12)

« Elle sortit sa flûte en bois et en tira une mélodie qui rappela à Jean le son du vent dans les arbres. » (p. 22)

« Le cœur gros, Tihtiyas regarda le grand canoë devenir de plus en plus petit à l’horizon. » (p. 30)

« Néanmoins, Tihtiyas savait que les Passamaquoddy allaient toujours continuer à travailler, à jouer et à vivre le long de la rivière Schoodic comme leurs ancêtres l’avaient fait avant eux. » (p. 30)

  • Prédominance de séquences narratives qui renseignent sur la légende de Wuchowsen, la culture et les traditions des Passamaquoddy ainsi que les difficultés que doivent surmonter les Français; quelques séquences dialoguées traduisant la relation d’amitié qui s’établit entre Tihtiyas et Jean.

« « Glooscap découvrit Wuchowsen assis sur une montagne. L’oiseau battait des ailes pour faire du vent. Il demanda à Glooscap de le porter plus haut et Glooscap le prit dans ses bras et le transporta très haut. Puis, Glooscap ouvrit les bras et Wuchowsen tomba dans un grand lac. » » (p. 10)

« Bientôt, le froid et la neige arrivèrent. Un hiver particulièrement difficile s’abattit sur la région. La rivière charriait d’énormes blocs de glace qui la rendaient impossible à franchir. De leur village, les Passamaquoddy se faisaient du souci pour les habitants de l’île qui ne pouvaient plus venir s’approvisionner sur la terre ferme. » (p. 24)

« Puis, un beau jour, Jean vint annoncer à son amie Tihtiyas :
– Nous partons dans quelques jours. Mais avant de te quitter, je voudrais t’offrir un cadeau.
Il lui tendit sa flûte en métal.
– Merci, répondit Tihtiyas. Moi aussi, je veux t’offrir ma flûte en bois. Où que tu sois, quand tu en joueras, tu penseras à moi, et je ferai de même. » (p. 28)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels de la Première Nation Passamaquoddy (p. ex., Glooscap, Wuchowsen, wigwam).
  • Description de l’arrivée des Français à l’île Muttoneguis (Sainte-Croix), en Acadie.

Pistes d'exploitation

  • Former des équipes, puis leur assigner une des trames narratives du récit (voir la section « Contenu »). Leur demander d’en dresser le schéma narratif, puis de le présenter au groupe-classe à l’aide d’un outil organisationnel. Poser aux élèves les questions suivantes : Laquelle des trois histoires préfères-tu? Pourquoi?
  • Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de trouver une courte légende autochtone à la bibliothèque ou sur Internet, puis les inviter à la raconter au groupe-classe.
  • Former des équipes, puis leur assigner quelques illustrations de l’œuvre. Leur demander d’en faire une appréciation en tenant compte des techniques utilisées (p. ex., lignes, formes, couleurs, motifs, détails). Les inviter à faire part de leurs commentaires au groupe-classe.
  • Tihtiyas et Jean font un échange de flûte, symbole de leur amitié. Proposer aux élèves de dessiner une flûte, puis de la décorer de façon à refléter la culture de Tihtiyas ou de Jean. Exposer les dessins dans la salle de classe.

Conseils d'utilisation

  • Situer sur une carte géographique les lieux mentionnés dans le récit.
  • Consulter la fiche pédagogique disponible sur le site de l’éditeur.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 12e année, Série : Vraiment top!, Top 5 sur les Premières Nations du Canada; Outils ingénieux utilisés par les Premières Nations.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 6e année, Série : Vraiment top!, Top 3 des mythes et légendes des Premières Nations.