- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques expressions familières dans les séquences dialoguées; vocabulaire généralement simple, certains mots pouvant représenter un défi (p. ex., étrillée, lieue, échafaud, hersé, panse).
« Après elle dit : "Terre, laboure-toi et ensemence-toi", et en moins d’une heure le terrain avait été labouré, hersé et ensemencé. » (p. 76)
« – C’est bon! dit le roi. Je veux bien t’engager. Mais ici, il faut conclure un marché. Je t’engage pour un an et un jour et au bout d’un an et un jour, si tu es satisfait de ton travail, je te donne cent piastres en or. Mais si tu n’es pas satisfait, je te donne sept coups de poinçon dans les fesses, puis je te renvoie chez toi sans te payer. » (p. 99-100)
- Texte contenant plusieurs types et formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre.
« "Non seulement il a réussi à voler la jument, pensèrent-ils, mais voilà maintenant qu’il se promène en ville avec la princesse! Il faut se débarrasser de lui au plus vite!" » (p. 21)
« – Heureusement que tu ne dormais pas, lui dit-elle, car autrement, tu étais perdu. Demain, je ne pourrai pas venir t’aider. Mon père va m’enchaîner dans ma chambre. » (p. 84)
« – Tu n’aurais pas vu par là Belle-Aurore-Soleil? demanda le vieillard.
– Ah oui! dit l’aigle. Belle-Aurore-Soleil, c’est la plus belle fille de l’univers. » (p. 139)
- Emploi d’expressions figurées variées (p. ex., énumération, comparaison, onomatopée) qui permettent de s’immiscer dans l’esprit et l’imaginaire des personnages.
« Comme de fait, le lendemain matin, le champ était rempli de beaux chevaux. Il y en avait de toutes les couleurs : des blancs, des bruns, des noirs, des gris, et d’autres encore. » (p. 54-55)
« Le matin du troisième jour, elle accompagna Ti-Jean à l’extérieur, lui mit entre les mains une boule brillante comme de l’or mais aussi légère qu’un ballon et lui dit :
– Maintenant, écoute-moi bien. » (p. 66-67)
« Lorsqu’il entendit de nouveau "Coucou! Coucou! Coucou!", il prit son fusil et pan!, on vit une silhouette blanche tomber par terre. » (p. 116)
- Séquences descriptives et dialoguées qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les événements.
« Le géant dormait encore, c’était certain, car on voyait la boule monter et descendre au-dessus du toit du château. On lui avait déjà expliqué que lorsque le géant dormait, la boule montait et descendait au rythme de sa respiration. » (p. 18)
« Le surlendemain après-midi, Bonnet-Rouge vint encore trouver Ti-Jean.
– J’aimerais faire une dernière partie d’échecs avec toi, lui dit-il.
– D’accord! répondit Ti-Jean, tout content de pouvoir faire fâcher encore une fois le petit homme rouge.
Mais ce soir-là, c’est Bonnet-Rouge qui gagna la partie. Ti-Jean était bien déçu. C’était la première fois qu’il perdait à ce jeu. Il dut cependant accepter la défaite et demander à son adversaire ce qu’il souhaitait.
– Je ne te demanderai pas grand-chose, lui dit Bonnet-Rouge. Je voudrais seulement que tu me retrouves dans un an et un jour, à cent lieues de l’autre côté du soleil couchant. Si tu n’arrives pas à me trouver, tu peux te considérer comme mort. » (p. 55-56)
« – Et bien voici. Toi, la fourmi, tu vas avoir la tête. Ainsi, tu auras de quoi manger pour pas mal longtemps, et lorsqu’il fera mauvais temps, tu pourras te cacher dedans et même t’amuser à traverser des tunnels pour aller des narines à la gorge et de la gorge aux oreilles. » (p. 160-161)