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Théotime et les feux follets

En visite chez ses grands-parents, Théotime ouvre la porte de la maison au milieu de la nuit et son chien Gigo en profite pour se sauver dehors. Le garçon part à sa recherche, s’enfonçant dans l’obscurité. Soudain, il est entouré de boules de feu qui ricanent et le harcèlent. Ce sont des feux follets, ces âmes en peine comme dans les histoires que sa grand-mère lui a racontées pendant la soirée! Les moyens de leur échapper sauront-ils protéger Théotime de leurs maléfices? Le garçon finira-t-il par retrouver son chien?

Des péripéties fantastiques où le rêve se mêle à l’imaginaire des contes traditionnels.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, Théotime, un jeune garçon qui affectionne Gigo, son fidèle compagnon, et la grand-mère, qui aime raconter des histoires remplies d’aventures et de personnages fantastiques; quelques personnages secondaires, dont les parents de Théotime, les personnages tirés des contes de la grand-mère et les personnages du rêve de Théotime, tel le vieil homme.

    « Un soir d’été, vers le milieu du mois de juillet, Théotime est en visite chez ses grands-parents. Il n’y a pas une seule étoile dans le ciel. Le temps sombre annonce une tempête. Le garçon de dix ans est assis par terre, près de la chaise berçante de sa grand-mère, avec son fidèle ami, son chien Gigo. Il admire les longs cheveux gris de sa grand-maman, qu’elle a soigneusement tressés et noués en chignon derrière la tête. Elle porte ses lunettes sur le bout du nez. Théotime se demande si elle en a vraiment besoin. Il se demande aussi ce qu’elle va bien lui raconter, car elle a un grand répertoire de contes, cette grand-mère-là. » (p. 9-10)

    « Les parents de Théotime, qui se trouvaient dans une pièce adjacente de la maison, viennent lui donner un baiser avant qu’il n’aille se coucher. Sa maman le rassure :
    – Tu sais, Théotime, grand-maman aime bien raconter des histoires qui font peur.
    Et son papa ajoute :
    – Tu ne dois pas prendre ces histoires au sérieux. Va te coucher et fais de beaux rêves. » (p. 25-26)

    « Dans un coin, couché sur un divan, il aperçoit un vieil homme. Ses longs cheveux sales cachent son visage tout ratatiné comme une prune sèche. Il est laid comme les sept péchés capitaux! Ses habits sont en guenilles. Ses souliers sont percés. Les lunettes sur le bout du nez, une seule dent dans la bouche, il regarde Théotime avec un air méfiant. Il n’aime ni les enfants, qui lui ont joué de mauvais tours dans le passé, ni les adultes, qui l’ont toujours rejeté. » (p. 34-35)
     

  • Conte rempli de suspense et d’intrigues qui relate des péripéties fantastiques et qui explique l’origine des feux follets; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., feu follet, rêve, suspense, peur, intrigue, amitié).
  • Texte séparé en deux chapitres titrés; mot de l’auteure au début de l’œuvre expliquant les raisons qui la motivent à écrire; entrevue avec l’auteure, notes biographiques au sujet de l’illustrateur, table des matières et liste des autres œuvres de la même collection à la fin du livre; quelques illustrations en noir et blanc permettant au lectorat de se faire des images mentales de certains événements du conte; présence d’éléments graphiques qui facilitent l’interprétation de l’œuvre (p. ex., guillemets, points de suspension, caractères italiques).

    « "Grand-mère en connaît, de ces histoires!" se dit Théotime, qui écoute avec étonnement. » (p. 15)

    « Il se demande si ses parents et sa grand-mère dorment encore confortablement dans leurs lits ou s’ils se sont rendu compte que Théotime et Gigo manquent à l’appel… Sont-ils inquiets de leur sort? Sont-ils partis à leur recherche? Impossible de le savoir avant de revenir à la maison. » (p. 41-42)

    « Comme il n’a pas oublié le vieux malin qui habite cette cabane, il s’approche avec prudence du perron, prend la note et lit :
    Je suis très malade et je te demande pardon pour ma méchanceté. Si tu passes par ici, je veux que tu entres me voir. J’ai besoin de toi. » (p. 48)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de quelques mots nouveaux que le contexte permet de définir (p. ex., beluettes, charogne, caboche, chignon, ermite, baryton, expier, déguerpir).

    « – J’ai entendu dire qu’un cheval s’est arrêté net et sec en voyant une drôle de lumière. Il ne bougeait plus. Le cavalier qui le montait a fait un signe de croix sur sa croupe et le cheval est reparti. La lumière mystérieuse, qui n’était rien d’autre qu’un feu follet, est allée s’écraser sur une montagne, et des beluettes ont revolé dans les airs. » (p. 18)

    « Ses pieds lui font mal. Après une heure à errer sur ce sol caillouteux, il constate qu’il est vraiment perdu. Que faire sans sa boussole, qui se trouvait avec le canif dans le baluchon que lui a volé le malin? La peur l’envahit. Il devient fou! Il croit voir des feux follets autour de lui. Il entend des rires qui n’existent pas. » (p. 40-41)

    « Soudain, une grosse pomme en or se détache de l’arbre et lui tombe sur la caboche, manquant de l’assommer. Théotime frotte sa tête tout endolorie. Il voit des étoiles. Il est tout étourdi. À deux reprises, il perd l’équilibre. Il tombe par terre. Il se lève. Il retombe par terre et se relève. » (p. 45)
     

  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité du texte et agrémentent la lecture.

    « Il se dit en lui-même : "Il ne devrait pas y avoir de feux follets sur mon chemin de retour. Après tout, ces bibittes folles ne sortent-elles pas seulement à la noirceur? On ne doit pas les voir pendant le jour?" » (p. 42-43)

    « Il revient donc sur ses pas, serrant la pomme en or contre son cœur. Il marche sur le sol rocailleux : ses pieds ne font plus mal! Il arrive à la croisée des trois chemins : il n’est pas égaré! Il sait quel chemin il doit prendre pour retourner sur ses pas. Il voit le hibou dans l’arbre : il n’a pas peur! » (p. 46-47)
     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., expressions figurées, comparaisons, personnifications, onomatopées) qui permettent d’apprécier le style de l’auteure et ajoutent à la richesse du texte.

    « Il frissonne. De petites bosses apparaissent sur ses bras. Les histoires de sa grand-mère lui donnent la chair de poule. » (p. 15-16)

    « Un hibou noir est perché dans l’arbre. Il a de gros yeux rouges qui brillent comme des diamants de feu. Avec une grosse voix de baryton, il fait des drôles de bruits qui font peur à Théotime. En fixant le garçon de son regard effrayant, le hibou lui conseille :
    – Hou-hou! Prends le chemin de droite. Hou-hou! Sinon, il t’arrivera d’autres malheurs. Hou-hou! Hou-hou! 
    Théotime a peur et tremble comme une feuille. » (p. 39)
     

  • Séquences descriptives qui aident à se représenter les personnages et à s’imaginer la scène.

    « Théotime s’avance. Il sert la main du vieillard. Malgré sa santé affaiblie, le vieil homme se lève. Il prend sa canne et annonce au garçon :
    – Je te promets, je vais t’aider à retrouver ton chien.
    Lentement, les deux s’enfoncent dans la forêt. Chemin faisant, Théotime et son nouveau compagnon de route partagent leurs secrets les plus intimes. Ils deviennent de bons amis. Comme par magie, ils enfilent des routes et des sentiers sans se fatiguer.
    Le paysage est très joli. Des montagnes gigantesques entourent les vallons et les prés verdâtres.» (p. 49-51)
     

  • Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.

    « – Mon petit, je t’ai préparé un bon déjeuner, dit-elle. J’espère que la tempête ne t’a pas empêché de dormir. Il y a eu un orage très violent pendant la nuit. Tes parents sont partis chez vous voir si le tonnerre n’a pas fait de dégâts à la ferme. Ils reviendront te chercher demain.
    Théotime la regarde :
    – Mémé, j’aime bien tes histoires, mais elles me font rêver. Pour le moment, je vais manger les bonnes crêpes que tu m’as faites. Ensuite, je vais jouer avec mon ami Gigo pendant toute la journée. Ce soir, ce sera à mon tour de te raconter une histoire. Je te raconterai mon rêve. » (p. 54-55)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention des Éditions de la Piquine fondées par l’auteure pour sauvegarder l’héritage acadien.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de nommer quelques contes qu’ils connaissent bien. Les amener à identifier les caractéristiques de ce genre de texte. Former des équipes et proposer aux élèves de rédiger un conte amusant sur un sujet au choix et de l’illustrer. Permettre à chaque équipe de présenter son conte au groupe-classe ou à un autre groupe de l’école.
  • Avec les élèves, relever les expressions figurées et les figures de style présentes dans l’œuvre (p. ex., … ses cheveux se sont dressés au point de soulever sa casquette (p. 19); … la personne qu’il pourchassait prend ses jambes à son cou… (p. 24-25); Il est laid comme les sept péchés capitaux! (p. 34). Demander aux élèves de les expliquer en leurs propres mots en se servant d’exemples tirés du texte ou de leur vécu. Former des équipes de deux et les inviter à créer une affiche amusante illustrant une de ces expressions figurées ou figures de style.
  • Former des petites équipes et proposer aux élèves de produire une forme de représentation (p. ex., saynète, tableau vivant, dialogue, théâtre de marionnettes) mettant en scène les principaux personnages du conte. Leur suggérer d’ajouter un nouveau personnage afin de créer une nouvelle intrigue. Par la suite, inviter chaque équipe à présenter sa création au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Inciter les élèves à la lecture du conte à l’aide du mot de l’auteure, aux pages 7 et 8 qui justifie la présentation de ce conte traditionnel dans une forme allégée plutôt qu’une présentation dans un gros volume.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Contes du monde entier, divers épisodes.