- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; registre familier dans quelques séquences narratives et dialoguées.
« – Allô?
– Bon, ça a pris pas mal de temps à répondre! Je vous attends pour l’entraînement dans quinze minutes.
– OK, OK, mais il est vraiment tôt, répond paresseusement Phong.
– Je n’ai pas dit que c’était une option. Quinze minutes, et que ça saute! » (p. 11)
« Le ballon étant en jeu, tout le monde se tait. Des centaines de paires d’yeux sont rivées sur le ballon qui vole dans les airs de chaque côté du filet. Diego effectue un smash. Vincent court, plonge et réussit à envoyer le ballon de l’autre côté du filet sans que ses adversaires puissent l’arrêter. » (p. 25)
« – Ben voyons donc! Tu t’es rendu au doctorat. Maintenant, tu peux faire le type de recherche que tu veux. » (p. 33)
« Je suis devenu la victime du succès de mon camouflage. Je ne veux pas frapper les dauphins pour me forcer un passage. Comment sortir de ce pétrin? » (p. 43)
« Plus tard, en passant devant le babillard se trouvant dans l’entrée de l’école, une affiche colorée attire son attention. "Il n’a pas chômé!" se dit-il en admirant la publicité de Joachim annonçant la collecte de livres dans dix jours. "Il a dû demander l’aide de sa famille. Je dois me grouiller aussi." » (p. 57)
- Structures, types et formes de phrases variés favorisant une lecture dynamique et contribuant à la lisibilité de l’œuvre.
« De nombreux applaudissements se font entendre. Ibrahim et Vincent montent sur l’estrade et saluent les spectateurs à leur tour. M. Sanchez tire à pile ou face afin de déterminer l’équipe qui servira en premier. C’est l’équipe mexicaine qui l’emporte. Les quatre joueurs descendent de l’estrade et se positionnent sur le terrain. La finale débute dans trois… deux… un! » (p. 23)
« Tout à coup, mes amis s’éloignent. Qu’est-ce qui les a dérangés? Je me retourne. Mon sang se glace. Un requin fonce vers moi. Ce tueur a-t-il l’habitude de s’attaquer aux dauphins? Christophe ne croyait pas qu’ils avaient un prédateur dans la baie de Fundy. » (p. 45)
« – C’est tout ce qu’ils mangent? s’insurge Marek. Je mourrais de faim, moi!
– Ils ont tout de même l’air en bonne forme, commente Joachim. Ça ne doit pas être facile de marcher huit kilomètres et de passer la journée à l’école le ventre vide.
Adeline Langlois termine son reportage en posant une dernière question au jeune Malien :
– Salif, si l’on pouvait exaucer un seul de tes souhaits, lequel serait-ce?
Sans hésiter, l’adolescent répond catégoriquement :
– Pouvoir aller à l’école tous les jours, c’est mon plus grand souhait. » (p. 53)
- Nombreuses figures de style (p. ex., onomatopée, énumération, métaphore, comparaison, personnification) et expressions imagées qui enrichissent le texte et évoquent des images dans l’esprit du lectorat.
« Driiiiiiiiiiiiiiing! Driiiiiiiiiiiiiiing! Driiiiiiiiiiiiiiing! La sonnerie du téléphone réveille Phong qui consulte l’heure sur le cadran avant de répondre. » (p. 11)
« L’entraînement s’intensifie constamment. À la fin de la journée, les deux gars sont morts de fatigue. » (p. 12)
« Depuis quelques mois, les entrevues à la télé, à la radio et dans les journaux se succèdent à un rythme d’enfer. » (p. 46)
« Marek sourit de toutes ses dents. Même s’il sait qu’il a des croûtes à manger avant d’y arriver, il rêve de prendre part un jour à ce championnat du monde de cyclisme sur route. » (p. 51)
« Les paroles frappent Marek, comme un coup de fouet. » (p. 57)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les lieux, ainsi que les personnages et leurs émotions.
« Vincent et Phong mènent la partie. Malgré que Phong ne soit pas très grand, il est agile et rapide. À maintes reprises, il complète des passes spectaculaires. De son côté, Vincent réussit deux smashs foudroyants, mais il est distrait par un oiseau qui vient se poser sur le filet. Puis, il manque son coup. L’équipe de Windsor prend alors les devants. Après deux jeux égaux, Ibrahim et Théo gagnent le jeu décisif et remportent la victoire. » (p. 14-15)
« Sous un beau soleil, j’entame ma deuxième plongée. Trente minutes plus tard, mon cœur se met à battre très fort lorsque j’aperçois les dauphins. À petit coup de palmes, je me dirige lentement vers eux. Les dauphins m’étudient. Les uns après les autres, ils me frôlent rapidement. Sont-ils méfiants? J’avance toujours dans leur direction, mais ils restent dans les parages. Soudain, un dauphin fonce vers moi. Son rostre, c’est-à-dire son bec, arrive pile sur le mien. » (p. 41)
« Tôt le lendemain matin, une dizaine de cyclistes sont rassemblés au parc municipal. Marek est heureux du taux de participation à son vélothon et aussi des sommes amassées, soit assez pour l’achat de trois vélos Buffalo. Il est fier d’avoir pu organiser cet événement. Sa seule déception : l’absence de Joachim. » (p. 60)
- Séquences dialoguées permettant au lectorat de mieux comprendre les liens entre les personnages.
« – J’ai mal à la figure. Je pense que je n’ai jamais autant souri pour des photos de toute ma vie! lance Vincent en s’observant dans le miroir.
– Prépare-toi, tu vas devenir une vedette! répond Phong à la blague.
– La seule chose qui me déçoit, c’est que je n’ai pas gagné avec toi.
– Je le sais. Moi aussi, je le voulais ce trophée…
– Ben, une grosse partie de la victoire te revient assurément, car c’est ensemble qu’on s’est rendus en finale, déclare Vincent. » (p. 27)
« – Justement, s’il n’y a pas d’études approfondies au sujet de ces dauphins, c’est parce qu’ils sont très timides. Personne n’a réussi à s’en approcher.
Christophe s’installe au volant, tandis que je revêts mon manteau.
– Je ne peux pas croire que tu as acheté ce manteau-là, dit-il avec un rire moqueur.
J’examine mon manteau à rayures noires et blanches.
– Qu’est-ce qu’il a?
– On dirait une tenue de camouflage pour chasser des zèbres, me lance Christophe.
La raillerie de mon frère, même si elle me vexe, m’inspire une idée.
– Pour étudier les Stenella, tu pourrais te déguiser en dauphin.
Soudain, Christophe me contemple comme si j’étais un billet de loterie comportant le numéro gagnant.
– Tu n’es pas si fou que t’en as l’air, mon petit Pierre. » (p. 35-36)
« – Trois vélos! On pourra en acheter trois!
– Tu avais raison, avoue Joachim en ravalant sa fierté, ton idée était meilleure que la mienne.
– Ta collecte a pourtant bien fonctionné.
– Si tu voyais les livres poussiéreux que j’ai reçus, lui avoue Joachim. J’irai à la librairie demain, mais je n’ai pas grand espoir.
– Tu recevras peut-être assez d’argent pour acheter des pneus de rechange? lui dit Marek pour le taquiner.
– Au moins un. » (p. 61)