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Pour se raconter III – Amours inoubliables

L'amour ponctue nos vies, bouleverse nos âmes, transforme nos cœurs. Mais quand vient le moment de déterminer lequel est réellement ineffaçable, la question se complique. Car bien qu'universel, l'amour est surtout multiple. Qu'il soit intellectuel, passionnel, amical, culturel ou platonique, il peut se manifester pour une personne, un animal, un loisir, un lieu, un pays ou encore un objet.

De l'amour parental à la passion artistique, de l'attirance impossible à l'ardeur des émotions naissantes, les quarante auteurs de ce recueil ont relevé le défi de raconter leur amour inoubliable. En exprimant ce sentiment impérissable, ils se dévoilent dans des textes touchants, nostalgiques, rayonnants ou, parfois même, dramatiques.

Par le récit de ces amours diverses et variées, nous sommes à notre tour amenés à réfléchir aux passions qui ont marqué nos vies, à faire le bilan de nos sentiments les plus riches et les plus puissants.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal dans la plupart des récits, narrateur ou narratrice racontant une histoire d’amour inoubliable.   

    « Après trois belles années de fréquentation, il me demanda si mon père accepterait de lui donner ma main. Nous nous sommes dit "oui" un 22 mai. Même plusieurs années plus tard, nous étions toujours en lune de miel, car nous avions fait la promesse de ne pas nous disputer, de nous confier nos peines comme nos joies; nos cœurs communiquaient bien ensemble. » (p. 35)

    « Aimer un petit bout d’humain qui s’installe dans son corps est spécial. L’amour, après tout, est simple et se passe d’explications rationnelles. » (p. 54)

    « Nous sommes maintenant un vieux couple, mon piano et moi. […] De temps en temps, je romps le silence entre nous en caressant ses touches, et mes doigts perclus d’arthrite se détendent un peu. » (p. 89)

    « Je suis choyée d’avoir un chien de zoothérapie aussi extraordinaire que Nova. Chose certaine, je n’oublierai jamais l’amour qu’il donne aux enfants et aux personnes âgées que nous côtoyons et, surtout, que c’est grâce à notre amour réciproque qu’un de mes plus grands rêves s’est réalisé. » (p. 194)
     

  • Personnages secondaires venant aider le personnage principal, ou lui nuire, dans sa quête de l’amour.

    « Il y a un véritable amour fraternel entre elle et moi. Je l’aime de tout mon cœur, et ce, depuis sa naissance. Après tout, Ève est ma petite sœur. Nous sommes comme les doigts de la main : inséparables. » (p. 52)

    « Puis, une autre lettre arriva de Tampa, mais il ne s’agissait pas de son écriture. Non… C’était une femme qui me disait être sa fiancée et me demandait de cesser de déranger leurs vies… » (p. 141)

    « Je t’aime, papa. Je t’aimerai toujours. Je ne peux malheureusement rien faire pour que tu m’accordes encore cet amour que tu m’as donné pendant toute mon enfance et que tu as repris si violemment lorsque j’ai décidé de voler de mes propres ailes. » (p. 161-162)

    « Et puis, du hublot du Boeing, assise aux côtés de Pierre, sa main chaude et rassurante sur la mienne, j’ai abandonné mes appréhensions et la douleur de notre séparation. Une nouvelle vie s’ouvrait à moi, "différente". (p. 172)
     

  • Recueil de 40 courts récits relatant des histoires d’amours inoubliables (p. ex., amour éternel, amour romantique, amour manqué, amour d’un lieu, amour d’un animal); intrigues captivantes tissées autour d’événements qui ont marqué la vie des auteurs; scénarios  suivant l’ordre chronologique, parfois entrecoupés de retours en arrière expliquant une situation familiale ou relatant un événement important.
  • Mise en page aérée; récits titrés regroupés en six parties distinctes : Amour romantique, Amour indéfectible, Amour artistique, Amour brisé, Amour singulier et Amour disparu; éléments graphiques (p. ex., majuscules, tirets, points de suspension, italiques, astérisques, notes de bas de page, guillemets) facilitant l’interprétation des textes; symbole indiquant un laps de temps ou un changement de scène dans certains récits; courte notice biographique de l’auteur ou de l’auteure à la fin de chaque texte; préface expliquant la raison d’être du projet Écrire pour se raconter au début de l’œuvre, ainsi que des remerciements et une table des matières à la fin.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; présence de courts textes poétiques dans certains récits; emploi de quelques mots familiers, d’anglicismes et de mots anglais contribuant à la vraisemblance des récits.

    « Et il nous arrive encore parfois d’entonner une petite chanson : "Cré-moé, cré-moé pas, quequ’part en Alaska…" » (p. 33)

    « À l’époque, je désirais enter dans une école de journalisme : nous avions donc parlé avec des journalistes et des cameramen. » (p. 140)

    « Te garder lovée contre moi
    Te murmurer des doux secrets
    Te redire que je t’aime » (p. 156)

    « Je découpais mes modèles dans les catalogues Sears et Eaton et je les collais dans un grand scrapbook que je gardais précieusement dans ma chambre. » (p. 182)

    « "C’tait pas un bon chum pour toi." » (p. 211)
     

  • Emploi de divers types et formes de phrases (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, impérative, impersonnelle, négative) favorisant une lecture dynamique.

    « Mon aîné sera donc un garçon. À quoi ressemblera cet amour? De quels traits héritera-t-il? Sera-t-il un exilé volontaire comme ses parents?» (p. 56)

    « – Marianne! hurla madame Leblanc, son mari à ses trousses. Entre tout de suite! Et vous jeune homme, on est pas à la grande ville ici. Partez! J’appelle votre oncle immédiatement. » (p. 137)

    « – Bonjour, Laurence!
    Laurence sursaute. William est devant elle.
    – Dites-moi, ai-je raison de croire que vous êtes bien LA Laurence que mon père a aimée?
    – C’est moi. » (p. 155)

    « Je courais de plus en plus souvent. Il suffisait que je saute dans mes bottines et que je parte à la conquête de la route. J’aimais respirer fort, entendre mon cœur battre, défier le vent, mettre tout mon corps en action. J’apprivoisais ce dur labeur au point de le rechercher tous les jours. Courir faisait partie de ma vie. » (p. 174)
     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., personnification, énumération, comparaison, métaphore,  antithèse, périphrase) et expressions imagées qui enrichissent les textes et agrémentent la lecture.

    « Quant à mes pinceaux, ils retournent dormir dans mon coffret en bois. Eux non plus n’ont pas encore dormi. Ils méritent du repos pour avoir dansé toute la nuit avec nous. » (p. 27-28)

    « Tout se bouscule dans ma tête, je tremble comme une feuille, je suis incapable de parler et je manque de salive. Mon cœur se serre, je sens les pulsations résonner dans ma tête, j’ai des larmes dans la voix. » (p. 38)

    « Si tout était lumière comme toi, le monde serait une étoile filante entre les doigts du néant, une pierre précieuse au scintillement net dans le vide, comme une goutte d’encre dans un verre d’eau, l’éclat, la perte, la bousculade, et toi, petite larme de firmament, au centre de mon regard, ma force. » (p. 40)

    « "L’Amour" et "la Haine" se livraient une bataille sous forme de courts poèmes, jusqu’au dénouement où "l’Amour" gagnait, malgré la perte de nombreuses strophes. » (p. 99)

    « Ayant grandi dans une région francophone et créolophone, il a fallu que je me confronte à un défi de taille, la langue de Shakespeare. » (p. 172)

    « On jasait de tout et de rien, assis à la table. C’est ici que je me vidais le cœur de toutes mes peines… » (p. 211)
     

  • Prédominance de séquences narratives et descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les événements; séquences dialoguées peu nombreuses révélant les émotions des personnages ainsi que les relations qui existent entre eux.

    « Michel est le troisième enfant de notre famille. Il est né à la maison, le médecin du village jugeant qu’il n’y avait aucune raison de croire que l’accouchement présenterait des problèmes. Il s’est trompé. Mon frère est né avec le cordon ombilical entouré bien serré autour de son cou. Le docteur Major a dû consacrer plusieurs minutes à enlever le cordon et à utiliser plusieurs stratégies pour faire respirer mon frère. Enfin, il a réussi. Malheureusement, il y a eu des séquelles. » (p. 73)

    « – Je viens te dire adieu, dit-il, d’une voix à peine audible. Je retourne à Montréal par l’autobus de midi. Je n’ai pas le droit de t’écrire. La tristesse alourdissait chacun de ses mots.
    – Je sais, dit Marianne, la voix basse. Ma mère m’a avertie. Je ne te verrai plus… Elle se leva, approcha à deux pas de Jean, la lumière dans ses yeux inondés. […]
    – Je crains que non. Apparemment, ta mère va surveiller ton courrier, murmura Jean. Et mon oncle m’a interdit de revenir. Mes parents sont d’accord avec lui. » (p. 137-138)

    « Les yeux tournés vers le large, il contemplait la beauté de cette grande dame qu’il avait toujours aimée. La ligne d’horizon devenait rose, divisant le bleu pâle du firmament de celui verdâtre de la mer. […] Au fur et à mesure que le ciel perdait ses couleurs, de brillants luminaires venaient décorer la voûte céleste. Quelle magnificence! se disait-il. Comment peut-on ne pas aimer de tels paysages? » (p. 195)

Référent(s) culturel(s)

  • Très nombreux référents culturels de la francophonie ontarienne (p. ex., Mattawa, Kapuskasing, Résidence La Traversée, Villa St-Albert, Paroisse Saint-Joseph, Université d'Ottawa), canadienne (p. ex., Montréal, La Presse, LeDroit, Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier, Quand on est en amour de Patrick Norman) et internationale (p. ex., Paris, France, Jeux olympiques d'Albertine, Verlaine, Nelligan, Beaudelaire, Lamartine, Victor Hugo).
  • Notices biographiques des auteurs présentant de nombreux référents culturels de la francophonie ontarienne, canadienne et internationale.

Pistes d'exploitation

  • Avant la lecture, animer une discussion à partir de la question suivante : Qu'est-ce que l'amour?
  • Inviter les élèves à rédiger un court récit sur un amour inoubliable. Rassembler les textes dans un cahier intitulé Amours inoubliables et l'exposer à la bibliothèque de l'école.
  • Suggérer aux élèves, réunis en équipes, d'inventer une fin différente pour un des récits, puis de créer une saynète présentant leur situation finale. Inviter les équipes à présenter leurs saynètes devant la classe. Encourager les membres de l'auditoire à commenter les présentations.

Conseils d'utilisation

  • Lire la préface en groupe-classe afin que les élèves prennent connaissance du contexte dans lequel les auteurs ont écrit les récits.
  • Avant la lecture, discuter avec les élèves des sujets délicats suivants explorés dans certains récits : la maladie, la mort, la violence.
  • Suggérer aux élèves de lire des récits du recueil Pour se raconter I – Souvenirs d'enfance, dont la fiche descriptive se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Ecce Homo, L'amour.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Les voix humaines, Fred Fortin.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : TFO 24.7, Les animaux thérapeutiques.