Parti explorer le vaste monde, Poah le geai bleu a perdu son chemin – et sa carte d’explorateur. Il cherche désespérément à se lier d’amitié avec des inconnus qu’il croise. Mais le colibri l’ignore, le poisson ne comprend pas sa langue et le chat, n’en parlons même pas! Ah! si seulement Poah pouvait se trouver un ami pour alléger sa solitude…
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
« Depuis qu’il a quitté son nid pour explorer le monde, Poah s’ennuie de ses amis. Loin des siens, le geai bleu ne s’est jamais senti aussi seul. Ici, où il se trouve maintenant, il ne connaît personne et personne ne le connaît. » (p. 2)
« – C’est moi qui saute le plus haut, dit une sauterelle.
– Mais moi, je saute le plus loin, dit une autre.
Poah s’approche…
– Et moi, je sais voler! lance-t-il.
La conversation s’arrête net. Toutes les sauterelles le regardent. Poah leur sourit gentiment, mais les sauterelles se détournent et recommencent à parler entre elles. » (p. 9)
« – Bloup, bloup, dit encore le poisson.
Poah ne comprend pas ce que le poisson veut lui dire. Il le regarde à la recherche d’un indice, mais son visage demeure inexpressif.
– Je n’ai plus soif de toute façon, finit par dire Poah, découragé. » (p. 10)
« – Regarde! dit-il à Lucie au bout d’un moment, j’ai fait ton portrait… Pas mal, hein?
La coccinelle éclate de rire et répond :
– Pas mal du tout… Pour un portrait d’amie! » (p. 30)
« Poah se perche sur la branche d’un arbre bien en vue, au beau milieu du parc. Il fait les beaux yeux, mais personne ne le regarde. Il sourit à plein bec, mais personne ne lui rend son sourire. Il coiffe sa huppe à la mode et se met à chanter aussi fort qu’il peut, mais en vain. Toujours personne ne s’intéresse à lui.
"Changeons de tactique, se dit Poah. Je vais me présenter." » (p. 5)
« Le geai bleu cherche désespérément quelque chose à dire, n’importe quoi pour poursuivre la conversation. Le poisson le dévisage bêtement comme s’il attendait une réponse.
[…]
– C’est que… je pense avoir vu ma carte d’explorateur quelque part par là. Je dois vraiment y aller.
– Bloup, fait encore le poisson.
– Oui, c’est ça. Bloup à toi aussi, dit Poah en s’éloignant. » (p. 13)
« Le chat s’approche en se léchant les babines et dit :
– C’était une surprise, ment-il. Entre amis, on peut bien se coller un peu…
– Amis! répète Poah, soudain plein d’espoir. Mais on ne se connaît même pas!
– Apprenons donc à nous connaître, suggère le chat, malicieux. Parle-moi de toi. » (p. 14)
« Poah prend son courage à deux ailes et s’approche d’un colibri. » (p. 6)
« – MIAAAOU! hurle soudainement le chat en lui sautant dessus.
Surpris, Poah tombe à la renverse, mais il reprend vite ses esprits, et VLAN! il administre un solide coup d’aile au visage du matou.
– Un ami ne ferait jamais ça! s’écrie-t-il, indigné.
– Miaou, réplique le chat en se léchant les babines. » (p. 17)
« Poah prend un pinceau. Il regarde les trois pots : l’un contient de la peinture rouge, l’autre de la peinture bleue et le troisième de la peinture jaune, puis il jette un coup d’œil sur la fleur orange. » (p. 24)
« Poah examine chacune des toiles attentivement.
– Mais tu peins vraiment bien! lui dit-il, admiratif.
La petite coccinelle sourit.
– Bien peut-être, répond-elle, mais pas aussi merveilleusement que la nature. » (p. 20)
« Je peux emprunter ta couleur orange? demande Poah pour vérifier si la coccinelle lui cache des pouvoirs secrets.
– Je n’en ai pas, répond Lucie.
Poah dépose son pinceau sans faire de bruit et s’apprête à reculer, mais la coccinelle explique :
– Je n’ai fait que mélanger les couleurs entre elles.
Lucie mélange un peu de jaune avec un peu de rouge et lui montre le résultat.
– Tu vois? » (p. 26)