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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Pinéshish, la pie bleue

Il était une fois une petite pie, Pinéshish, qui, blessée, demanda l'hospitalité au bouleau et à l'érable. En vain. Elle dut trouver meilleur abri, ce que lui offrit le généreux sapin. Protégée des vents et de la tempête, Pinéshish reprit des forces, guérie et nourrie par le conifère bienveillant. Bientôt, les arbres qui l'avaient abandonnée à son triste sort commencèrent à perdre leurs feuilles… pour la première fois de leur vie. Dame Nature peut venger les plus faibles de bien des manières. C'est en les dépouillant de leur parure qu'elle punit les feuillus de leur manque de cœur. Et c'est ainsi, selon la légende, qu'à chaque automne, certains arbres perdent leurs feuilles tandis que les sapins gardent leurs épines…

(Tiré du site de l'éditeur.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Pinéshish, petite pie blessée qui, pendant une tempête, cherche un arbre où se réfugier.

    « Dans les hauteurs, le vent se charge de verglas. Les plumes de la pie bleue s’imbibent d’eau. Elle grelotte, s’alourdit, devient une boule de neige volante. Le vent siffle sa colère, la prend à revers et la projette durement sur une muraille de pierre. Aïe! Aïe! 
    Pinéshish culbute tête première dans le vide. Tous ses os lui font mal. Sa vue se brouille.
    Toutefois, même quand on est petit, on tient fortement à la vie. La pie se ressaisit et donne péniblement trois coups d’ailes. Elle vole au-delà de ses forces; jamais elle n’aurait imaginé avoir une telle énergie. »
     

  • Quelques personnages secondaires, dont le bouleau et l’érable qui repoussent la petite pie, et le sapin qui lui ouvre généreusement ses branches. 

    « Elle a reconnu l’écorce blanche du bouleau. Elle reprend espoir et demande d’une voix tremblante  :
    – Beau Ushkai tout blanc, j’ai la patte cassée. Je ne peux plus voler. Je te demande l’hospitalité.
    – L’hospitalité? Tu es folle! Tu ne vois donc pas qu’avec ce vent dément, je risque à tout moment de perdre la tête. Non, non, passe ton chemin et vite. »

    « La petite pie est déçue. Dans la grisaille, elle aperçoit, un peu plus bas, un autre arbre. […] Elle se blottit contre lui et reconnaît la rugosité de son tronc. C’est l’érable. Il sent bon.
    – Grand Upueiashku, j’ai la patte cassée. Je ne peux plus voler. Je te demande l’hospitalité.
    – L’érable apostrophe l’oiseau. Sa voix résonne comme un coup de tonnerre.
    – Non! »

    « – Innasiht, mon beau sapin, je suis Pinéshish et j’ai la patte cassée. Je te demande bien humblement l’hospitalité.
    La réponse ne se fait pas attendre :
    – L’hospitalité? Bien sûr!
    La voix est toute douce, comme un murmure. »
     

  • Légende autochtone qui explique, à l’aide d’une intrigue divertissante, la raison pour laquelle les feuillus perdent leurs feuilles à l’automne, tandis que les conifères conservent leurs aiguilles; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., nature, égoïsme, hospitalité, compassion).
  • Illustrations aux couleurs attrayantes, généralement pleine page et parfois double page; personnages animés, souvent en plan rapproché, et scènes détaillées qui situent le lectorat dans le lieu de l’action, facilitant ainsi la compréhension de l’œuvre.
  • Mise en page aérée; texte organisé en courts paragraphes, disposé de façons variées; éléments graphiques (p. ex., guillemets, points de suspension, italiques, tirets) qui facilitent l’interprétation de l’œuvre; lettrines marquant le début du texte sur la majorité des pages; dédicaces de l’auteur et de l’illustratrice précédant l’œuvre; mot de l’auteur au début de l’œuvre, invitant le lectorat à raconter l’histoire.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; présence de mots moins connus (p. ex., frénétiquement, froufroutent, choir, endolorie) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations; emploi de quelques mots appartenant à la langue algonquine (p. ex., Kokum, Pinéshish, Innasiht), dont la traduction figure au glossaire à la fin de l’œuvre.
  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; utilisation d'une variété de types et de formes de phrases (p. ex., exclamative, interrogative, impérative, négative).

    « Un vilain vent se lève et se fait malin. Il tourne autour de Pinéshish et l’ébouriffe au passage. Elle connaît bien le vent. On le croit absent mais, sournois, il est  toujours là. Elle en profite souvent pour se laisser porter par lui.
    "S’il n’y avait pas de vent, je ne pourrais pas voler!" pense-t-elle.
    Mais voici que le vent se fait rageur. Sa course devient de plus en plus difficile. Elle pourrait s’arrêter, mais où aller? »

    « – Je suis vieux et ce satané vent violent peut me casser en deux. De quoi le roi des arbres aurait-il l’air, le cœur ouvert aux quatre vents ? Passe ton chemin petite, et vite! »
     

  • Présence de nombreuses figures de style (p. ex., personnification, antithèse, métaphore, répétition, comparaison, interjection, expression imagée) qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.

    « La pie replie alors ses ailes le long de son corps et se laisse bercer par la brise légère. »

    « Vigilante, la pie bleue garde un œil sur le ciel, l’autre sur la terre. Si jamais elle tombait dans leurs griffes, les rapaces lui feraient un mauvais parti. »

    « Cette fois, la pie est persuadée que sa fin est proche : "Les arbres ont le cœur dur, très dur!"
    Elle joue le tout pour le tout et s’engouffre à nouveau dans une trouée. Elle ferme les yeux et, tandis qu’elle tombe, tombe, tombe, comme un grêlon, elle soupire : "À la grâce de Dieu!" »
     

  • Prédominance de séquences descriptives permettant de suivre le déroulement de l’action ainsi que la leçon qu’a voulu faire mère Nature à l’égard des orgueilleux; quelques séquences dialoguées qui apportent des précisions sur les personnages.

    « Tout va bien pour Pinéshish, la pie bleue qui vole allégrement au-dessus des arbres. Elle a un long trajet devant elle et elle se presse autant qu’elle le peut. Elle cherche un bel endroit pour construire son nid et élever sa famille. »

    « Mais voici que le vent se fait rageur. Sa course devient de plus en plus difficile. Elle pourrait s’arrêter, mais où aller? Elle préfère poursuivre son chemin. »

    « – Pinéshish, chez moi, tu es chez toi. Tu peux te mettre à l’abri près de mon tronc. Je te protégerai du froid de mes longs bras. Tu n’as plus rien à craindre. […] Tu guériras vite.
    Émue, la petite pie murmure :
    – Tshinaskumiten! merci infiniment! »

    « Le sol se tapisse de feuilles mortes et tous les feuillus deviennent chauves. Ils perdent toutes leurs feuilles et les oiseaux les quittent pour d’autres cieux plus accueillants.
    "Qu’avons-nous bien pu faire de mal se demandent-ils, pour mériter un tel châtiment de mère Nature?"
    Bouleau qui a la tête haute, fait le surprenant constat qu’en bas, tous les conifères sont encore verts. Même qu’ils resplendissent de lumière sous la pluie.
    "Pourquoi nous et pas eux?" se questionne-t-il.
    Aidé par le vent, il se penche au-dessus de la vallée et voit qu’une joyeuse colonie de petits oiseaux a élu domicile dans la sapinière. Il les entend jacasser.
    Honteux, l’arbre se redresse et comprend que la Nature s’est chargée de rappeler aux orgueilleux de son espèce qu’il y a un prix à payer pour leur manque de compassion à l’égard des plus petits qu’eux. »

Référent(s) culturel(s)

  • Référence à la culture, aux traditions et aux valeurs autochtones.

    « Je remercie souvent ma grand-maman Kokum de m'avoir raconté l'histoire de Pinéshish, la petite pie bleue qui, dans un moment difficile de son existence, demanda de l'aide aux arbres. Ce récit que je raconte maintenant à mes petits-enfants, après l'avoir raconté à mes enfants, est plein de sagesse et devrait, dans la vie, nous guider dans toutes nos actions. »

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion en vue de dresser une liste de valeurs véhiculées dans la légende (p. ex., la persévérance, le courage, la détermination, l'entraide, l'empathie, la compassion). Par la suite, inviter les élèves à raconter une situation au cours de laquelle ils ont agi ou ont été témoins de quelqu'un qui a agi de la même façon que le sapin.  
  • Assigner aux élèves une partie de la légende à illustrer. Leur proposer d'ajouter une phrase qui accompagne leur illustration. Leur distribuer un carton de couleur en forme de carré, puis leur demander d'y coller leur illustration et leur phrase. Assembler les carrés sur un tableau d'affichage de façon à créer une courtepointe collective.
  • Suggérer aux élèves, réunis en équipes, de trouver une légende autochtone à la bibliothèque ou sur Internet, puis de la présenter au groupe-classe. Permettre aux membres de l'auditoire de poser des questions à la suite de chaque présentation.  

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la légende.
  • Inviter les élèves à lire La citrouille et Les Papinachois, œuvres du même auteur, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Contes du monde entier, Timoon (Inuits du Canada); Podna et Podni (Pakistan).