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Pierre, Hélène & Michael

Pierre aime Hélène, alors qu’Hélène, elle, est déchirée entre cet amour sûr mais sédentaire et un désir ardent de sortir de son milieu, de mordre dans la vie. Elle rencontre Michael, « le gars cool » - un anglophone de Toronto qui a vu le monde et qui se trouve temporairement « en exil » dans son petit milieu. Hélène quittera sa ville natale pour l’accompagner à Toronto, un choix qui transformera leurs destinées à tous les trois…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Pièce de théâtre en un acte divisé en 10 scènes.
  • Trois personnages principaux, de caractères différents, formant un triangle amoureux.

    « HÉLÈNE
    Pierre, ç’a pas d’allure! Des fois je me dis que tu ne grandiras jamais.
    PIERRE
    Moi, je trouve que je m’en viens bien.
    HÉLÈNE
    Prends sur toi pour une minute, OK?
    PIERRE
    C’est dur pour moi d’être sérieux quand tu es là. » (p. 16-17)

    « MICHAEL
    Je veux le faire tout seul. On my own. C’est pour ça que je suis revenu ici. C’est pour ça que je veux une de ces fat jobs-là.
    Faisant allusion aux annonces du Globe and Mail.
    Faire de l’argent. Vite. Make a fast buck. » (p. 54)

    « HÉLÈNE
    Oui. Oui, on a eu du bon temps ensemble. Du vrai bon temps. Faut que je raccroche, Pierre, parce que Michael m’attend pour aller au restaurant. Je t’embrasse bien fort, Pierre. Fais attention à toi. » (p. 67)
     

  • Quelques personnages secondaires mentionnés dans le texte, mais absents de la scène, parmi lesquels la mère et l’ancienne petite amie de Michael.

    « MICHAEL
    Yes, I would like to place a collect call to Montreal. The number is area code 514 285 6897. To speak to Mrs. Nicole Langevin. Yes, from Michael Stewart… Yes, from Michael Stewart…
     Il attend.
    Oh, hi Mom.
    Oh, excuse-moi, c’est vrai, toujours parler français avec ma mère. Toujours parler français avec ma mère. Ça va? » (p. 38)

    « HÉLÈNE
    Oui, je sais que c’est Sandra Mylan, ton ex-blonde qui ne t’a jamais donné signe de vie avant que tu mettes les pieds à Toronto. » (p. 60)
     

  • Drame contemporain romantique dont les thèmes (p. ex., amour, identité, remise en question) sont adaptés au lectorat visé.

    « HÉLÈNE
    […] Des fois je me demande si je ne suis pas en train de tomber… Non, ça ne se peut pas parce que… Je veux dire, tu ne tombes pas en amour juste de même. Avec quelqu’un qui t’a parlé cinq minutes… Demain, j’ai un test de français puis je n’arrive juste pas à me concentrer. » (p. 19)

    « MICHAEL
    Ma mère, il y a longtemps qu’elle ne vit plus avec mon père. Elle est retournée à Montréal. Elle vient du Québec. Elle ne voulait plus vivre en anglais, qu’elle lui a dit quand elle est partie. Vivre en anglais. Vivre en français. Qu’est-ce que ça veut dire?… Tes parents, toi, ils sont comment? » (p. 28)

    « HÉLÈNE
    Ce que je veux dire, c’est que moi et toi, on est trop jeunes pour s’embarquer dans une affaire qui… Toi, Pierre, tu as déjà toute ta vie de planifiée jusqu’à ta retraite. Tu vas aller à l’université. Tu vas faire tes études. Ensuite on va se marier. On va s’acheter une maison. On va avoir trois enfants, deux gars puis une fille, au milieu la fille, entre les deux gars. Puis là on va vieillir… » (p. 35)

Langue

  • Registre parfois courant, souvent familier; mots et expressions populaires; dialogues truffés de répliques en anglais; figures de style simples (p. ex., comparaison, ironie).

    « HÉLÈNE
    […] C’est comme quand j’étais petite et que mon père me berçait en face du chassis de la cuisine. » (p. 47)

    « HÉLÈNE
    Tu trouves que je saute aux conclusions parce que je ne suis pas dans le chemin du matin au soir à me chercher une job! C’est-tu ça qui te fait dire que je perds mon temps?
    MICHAEL
    Hélène, cut it out! I had a rough day. I don’t feel like getting into this.
    HÉLÈNE
    T’as eu un rough day! Ben, moi aussi. Penses-tu que c’est plaisant de rester ici à regarder les quatre murs de l’appartement? » (p. 52)

    « MICHAEL
    Well… Je croyais l’avoir oubliée… Puis, l’autre jour, juste comme je rentrais dans un dépanneur pour acheter des cigarettes…
    HÉLÈNE
    C’est de valeur, toi qui essayes d’arrêter de fumer… » (p. 60)
     

  • Nombreuses didascalies décrivant l’attitude des personnages et la mise en scène.

    « Michael, Hélène et Pierre.
    Dans un restaurant de style fast-food. Michael est assis à une table. Impatient, il regarde sa montre. Il sort son téléphone et commence à texter. Absorbé dans son activité, il ne remarque pas Hélène qui arrive, qui s’approche de
    lui.
    » (p. 21)

    « Hélène éteint son appareil. Sur ce, Michael entre avec un bouquet de fleurs à la main. Il va vers elle discrètement. Il s’approche et l’embrasse dans le cou. Elle répond à peine. Il est très prévenant envers elle. » (p. 57)
     

  • Dialogues, monologues et procédés narratifs (p. ex., ellipse, retour en arrière, projection) favorisant le déroulement de l’intrigue et expliquant l’évolution des personnages.

    « HÉLÈNE
    28 décembre. Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas passé Noël dans ma famille. J’ai téléphoné chez-nous [sic], puis j’ai braillé une bonne heure au téléphone avec maman. Papa n’a pas voulu me parler. C’est vrai que Pierre, c’était comme le garçon qu’il n’a jamais eu, comme il dit. » (p. 46)

    « HÉLÈNE
    Voilà. C’était Valérie Lagrange et "On meurt tous d’amour", une chanson qui me rappelle bien des souvenirs. C’était il y a cinq ans, aujourd’hui même. À l’époque où je me suis enfuie, si l’on peut dire, à Toronto, parce qu’imaginez-vous que j’avais l’impression de m’ennuyer à mourir. Et je suis partie comme ça avec un beau jeune homme mais, comme bien des coups de foudre, ça n’a pas duré. Malheureusement. Malheureusement ou plutôt heureusement, parce qu’autrement, je ne serais pas ici en train de vous parler par ce bel après-midi du mois de septembre. Ah! l’amour… » (p.  72)

Référent(s) culturel(s)

  • Quelques références à la francophonie canadienne et internationale : Montréal, Québec, les Maritimes, le Canadien, Valérie Lagrange et sa chanson « On meurt tous d’amour ».

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de décrire le caractère des trois personnages principaux d’après leur comportement.
  • Inviter les élèves à discuter des raisons pour lesquelles la mère de Michael est retournée au Québec.
  • Demander aux élèves de répondre à la question de Michael : « Vivre en anglais. Vivre en français. Qu’est-ce que ça veut dire?… » (p. 28)

Conseils d'utilisation

  • Vérifier les connaissances antérieures des élèves au sujet de l’Acadie (p. ex., situation géographique, histoire en bref, langues parlées).
  • Avant la lecture, expliquer aux élèves que les personnages utilisent de nombreux anglicismes, québécismes et expressions régionales; accompagner les nouveaux arrivants pendant la lecture.
  • Animer une discussion sur la décision d’Hélène et de Michael d’abandonner l’école avant l’obtention d’un diplôme.