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Petits secrets de la nature

Aurélien Dupuis a écrit ce livre parce qu’il aime la nature. Mais il aime aussi les enfants à qui il adresse des contes qui parlent de couguar, de corbeau, d’éléphant, de bécasse, de porc-épic et de grand duc.

L’auteur a su écouter et observer pour découvrir ces petits secrets que lui ont révélés les animaux, les oiseaux et les plantes. Un monde si rempli de merveilles qu’après des centaines d’années de recherches, on saurait encore peu de chose sur la flore et la faune de chaque pays.

De son crayon agile, Scott Sassaman a illustré les contes de Petits secrets de la nature. Conteur et illustrateur se donnent la main pour entraîner plus facilement le jeune lecteur au royaume de la nature.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, des êtres vivants des règnes animal et végétal ainsi que des humains (p. ex., une bécasse, une citrouille, un adolescent), chacun affichant des qualités particulières (p. ex., bonté, sagesse, respect).
  • Personnages secondaires, divers êtres vivants des règnes animal et végétal ainsi que des humains qui font progresser l’intrigue (p. ex., un chercheur d’or qui est récompensé, un saule qui apprend une bonne leçon, un grand duc qui est libéré).

« En réalité, il n’avait pas hâte de quitter sa cabane, son lac, et aussi sa petite amie, la bécasse. Il avait été si heureux dans cette tranquillité qu’il hésitait à diriger ses pas vers l’inconnu.
[…]
Soudain, son amie s’était penchée, avait cueilli une pépite et la lui avait présentée. Longtemps, il avait tourné et retourné la pépite dans sa main. C’était bien de l’or qu’il tenait là. Ainsi donc, le mystère des pépites d’or trouvées dans sa bassinette, le matin même, n’en était plus un. » (p. 22-24)

« Dans un jardin d’Europe, il y a de cela longtemps, très longtemps, poussait une citrouille à côté d’un saule.
[…]
Le saule, qui la regardait de haut, ne manquait jamais une occasion de l’humilier. Parfois il la traitait de couleuvre rampante et de chenille obèse.
[…]
Un jour, le saule avait été plus méchant qu’à l’accoutumée. La citrouille avait versé quelques larmes. Ensuite, elle avait décidé de lui donner une bonne leçon. En somme, elle voulait qu’il corrige son vilain défaut. » (p. 39-40)

« Et le grand duc?

Hélas! on ne pouvait pas lui donner des soins convenables. Le grand duc avait l’œil triste. Il perdait ses forces, ainsi coincé dans une boîte. N’était-il pas fait pour les grands espaces, l’air pur et la viande fraîche de ses victimes?

Deux jours plus tard, le grand frère avait posé la boîte contenant le hibou sur sa bicyclette. Il s’était rendu à une douzaine de kilomètres de la ferme, où il avait remis le grand duc en liberté. » (p. 54-55)

  • Recueil de neuf contes à saveur philosophique; thèmes exploités (p. ex., respect, bonté, résolution de conflit, entraide) incitant le lectorat à réfléchir à diverses leçons de vie et lui permettant de faire des liens avec son vécu.
  • Illustration caricaturale en noir et blanc, s’étalant sur pleine page, qui accompagne chaque conte; éléments visuels (p. ex., lignes de mouvement, ombrages) et variété d’angles de vue (p. ex., vue frontale, plongée, contre-plongée) créant des effets intéressants.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en neuf chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, italiques, points de suspension, guillemets, petits symboles indiquant un laps de temps) facilitant l’interprétation des contes.

Langue

  • Registre de langue courant; mots moins connus (p. ex., dessein, progéniture, corniche, ultimatum, s’extasier) compréhensibles grâce au contexte.
  • Prédominance de phrases transformées; très nombreuses phrases déclaratives dans la narration; emploi du présent, de l’imparfait et du plus-que-parfait de l’indicatif.

« Il était une fois, quelque part en Inde, un éléphant qui allait vivre une très grande aventure. Il allait même connaître une renommée internationale.
Un jour qu’il faisait un soleil de plomb, Allegro avait décidé de gravir une petite montagne. Il transpirait tellement que le vent de la mer allait sûrement le rafraîchir. Il n’avait que deux ans mais il était très brave pour son âge. Il s’était donc éloigné du troupeau sans faire de bruit et sans souffler un mot à personne.
Il était prêt à se défendre mais il marchait lentement : il craignait la présence des chasseurs dans les environs. » (p. 15)

  • Procédés stylistiques (p. ex., énumération, expression imagée, antithèse, métaphore, comparaison, périphrase) qui enrichissent le texte.

« Depuis des millénaires, ces redoutables prédateurs sèment la terreur dans les champs, les marécages et les bois. » (p. 9)

« En entendant les sanglots d’Allegro, elle s’était approchée de lui en faisant mine de rien. » (p. 16-17)

« C’était une question de vie ou de mort. » (p. 31)

« Il l’avait ensuite félicitée de l’élégance de sa nouvelle robe. » (p. 35)

« Il était beau, élancé, et orgueilleux comme un paon. » (p. 39)

« Accroupis sur le plancher, ils observaient avec un intérêt mêlé de crainte le roi des forêts de l’Amérique. » (p. 52)

  • Prédominance de séquences narratives qui permettent de suivre le fil des événements et reflètent les sentiments et les états d’âme des personnages; séquences dialoguées peu nombreuses traduisant les inquiétudes, les conseils et les encouragements des personnages.

« Un jour, un corbeau en vol de reconnaissance au-dessus d’un marécage, décidait de faire un repas d’un oisillon solitaire. Le petit qu’il convoitait était blotti dans un nid un peu trop exposé; cependant, ses parents vigilants le surveillaient à quelque distance de là. Dissimulés dans les quenouilles, les carouges attendaient le moment propice pour pourchasser l’ennemi.
[…]
Heureusement, la bravoure et l’audace d’un carouge qui s’était déjà illustré allait sauver la situation. Au moment où le prédateur plongeait de nouveau dans le nid, le vaillant héros avait fait demi-tour à sa gauche pour lui arracher une grosse touffe de plumes. Mais c’était son œil qu’il visait. Le corbeau, la tête presque nue, avec du sang qui l’aveuglait, s’était aussitôt éloigné pour regagner le large. » (p. 12-13)

« La veille de son départ, il s’était assis dehors. Il voulait admirer, une fois de plus, le soleil qui s’apprêtait à disparaître derrière la montagne. En même temps, le chercheur d’or allait s’entretenir avec sa camarade. Ce soir-là, la bécasse l’avait écouté attentivement en le regardant droit dans les yeux. Elle avait même tenté de le consoler en se rapprochant tout près de lui. » (p. 23)

« Durant un moment de répit, il s’était adressé aux deux contestataires pour leur dire :
– Ne croyez-vous pas qu’il serait plus sage de chercher une solution pacifique à ce qui vous oppose? Au lieu de vous entêter à traverser cette corniche trop étroite, pourquoi ne pas rebrousser chemin? » (p. 30)

« Un jour, à l’orée des bois, elle avait rencontré un lièvre qui était aussi blanc qu’elle.
– Pourquoi le bout de ma queue n’est-il pas aussi blanc que le reste de mon poil? Peux-tu m’expliquer ce phénomène?
[…]
– Mais, tu as beaucoup de chance! Si tu n’avais pas de noir au bout de la queue, personne ne te remarquerait. Même les tiens ne te verraient pas à l’arrivée des neiges. » (p. 35)

Pistes d'exploitation

  • Avant d’exploiter l’œuvre, former neuf équipes, puis leur assigner un conte du recueil. Leur demander de lire le conte, de le résumer, puis de raconter l’histoire au groupe-classe. À la fin de chaque présentation, permettre aux élèves de poser des questions.
  • Dresser, en groupe-classe, la liste des animaux mentionnés dans les contes, écrire leur nom sur des bandes, puis les déposer dans une boîte. Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de piger au hasard le nom d’un animal et d’effectuer une recherche sur celui-ci, en tenant compte de critères particuliers (p. ex., aspect physique, habitat, reproduction, faits intéressants). Les inviter à présenter leurs trouvailles au groupe-classe sous la forme d’un diaporama.
  • Écrire le titre des contes du recueil sur des bandes et les déposer dans une boîte. Demander aux élèves, réunis en équipes, de piger au hasard un titre, puis de déterminer la leçon de vie véhiculée dans le conte (p. ex., L’aigle et les deux boucs: La résolution d’un conflit à l’amiable est plus efficace que de s’entêter à gagner.). Leur proposer de créer une saynète reflétant cette leçon de vie, puis de la présenter devant le groupe-classe.
  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde sur les questions suivantes :
  1. Dans le conte L’éléphant et la souris, l’auteur transmet le message que les animaux qui donnent des spectacles dans les cirques peuvent être heureux. Es-tu d’accord avec lui? Explique pourquoi.
  2. Dans le conte La blanche hermine, les humains tuent des hermines innocentes pour se confectionner des vêtements avec leur fourrure. Selon le Créateur, « Quand ils se rendront compte de leur erreur, tout reviendra dans l’ordre. » (p. 37). De nos jours, peut-on affirmer que les humains se sont rendu compte de leur erreur et ont cessé de poser de tels gestes envers les animaux? Pourquoi dis-tu cela?

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les règles de la table ronde.
  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats de l’intimidation et du manque de respect envers les animaux, dont on traite dans les contes.
  • Encourager les élèves à lire d’autres contes tels que Tite-Jeanne et le prince Igor, Lilybella et le don des fées et La fileuse de paille et autres contes, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Unique au monde, Le corbeau : un fin parleur.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 8e année, Série : Zoorama, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Vraiment top!, Top 5 sur le grand Duc d’Amérique.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Conte-moi, La fourmi et le roi Salomon; Le taureau bleu.