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Petite Sarah

L’album Petite Sarah aborde les délicates questions de la perte de ses racines et de l’assimilation. On y fait la connaissance de Sarah, une fillette de 9 ans, qui refuse obstinément d’apprendre la langue de sa grand-mère, le français.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Sarah, jeune fille issue d’une famille exogame, qui refuse catégoriquement d’apprendre le français; quelques personnages secondaires, dont grand-maman Aimée, qui ne parle que le français et qui s’attriste du fait que sa petite-fille ne puisse lui parler dans sa langue maternelle, ainsi que la sœur de Sarah, qui a choisi d’apprendre et de parler le français depuis son jeune âge.

« Grand-maman Aimée pleurait souvent…  car Sarah, une de ses petites-filles, ne voulait pas parler le français. » (p. 4-5)

« Parce que son papa ne connaissant que l’anglais…
…ses parents avaient décidé de l’envoyer à l’école anglaise.
Mais aussi parce que, contrairement à sa sœur, Sarah n’avait jamais manifesté le désir de connaître la langue de sa mère. » (p. 14-15)

« Tu veux que je te traduise?
Oui…  Let’s do it together. *
I’m sorry, grand-ma. **
Je… Je te le promets.
* Faisons-le ensemble.
** Je suis désolée, grand-maman. » (p. 24)

  • Bande dessinée à intrigue simple permettant de sensibiliser le lectorat à l’expérience que vivent plusieurs familles francophones vivant en milieu minoritaire; thèmes exploités (p. ex., famille exogame, conflit linguistique, héritage culturel) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Illustrations de couleurs vibrantes qui captent l’attention et contribuent à la vraisemblance des personnages.
  • Mise en page aérée; éléments graphiques (p. ex., couleur et grosseur des caractères, points de suspension, points d’exclamation et d’interrogation, italiques, astérisques) qui traduisent les émotions des personnages; éléments textuels (p. ex., récitatif, dialogue) qui contribuent à la compréhension du texte; segments anglais marqués d’un astérisque qui correspond à la traduction française au bas de la page; dédicace au début de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., obstinément, sonorité, évanescent, paradisiaque, éphémère, aurore, méridional) compréhensibles à l’aide du contexte; mots anglais (p. ex., no, leave me alone, I don’t speak French) permettant au lectorat de s’immiscer dans le contexte du milieu francophone minoritaire.
  • Texte contenant divers types et formes de phrases.

« Mamie était très malheureuse de ne pouvoir comprendre sa petite-fille. » (p. 9)

« Pour quelle raison la petite Sarah agissait-elle ainsi? Pourquoi ? » (p. 13)

« Ma petite Sarah, je suis si contente de te voir! » (p. 18)

« Quelques semaines plus tard, grand-maman Aimée montait au ciel rejoindre sa propre maman, sa grand-maman et toutes celles qui, avant elle, avaient mis au monde les enfants de sa famille. » (p. 19)

  • Langage abstrait et figures de style (p. ex., comparaison, onomatopée, métaphore) qui ajoutent à la richesse du texte.

« Pour elle, c’était comme perdre son passé et son futur…
… perdre son histoire. » (p. 12)

« Quelques mois plus tard…
SCRRRTCHHH
Can you read this to me, please? *
* Tu peux me lire ceci, s’il te plait? » (p. 21)

« Ma petite Sarah, tu sais que je n’ai jamais été riche…
Malgré cela, je tiens à te laisser en héritage mon plus grand trésor :
… quelques-uns des plus beaux mots de la langue française, ma langue… et la tienne aussi.
Écoute leur belle sonorité. Ils ressemblent à des chants d’oiseaux… » (p. 22)

  • Dominance des séquences descriptives, qui permettent de se situer dans le temps et le lieu de l’action et qui dépeignent les émotions ressenties par les personnages.

« En fait, chaque fois que grand-maman gardait Sarah, les choses ne se passaient pas vraiment bien… Pour grand-maman Aimée, il était très difficile d’accepter que sa petite-fille ne parle pas la même langue qu’elle. » (p. 10-11)

« Parler français lui faisait maintenant peur, c’était devenu trop compliqué… » (p. 15)

  • Séquences dialoguées qui aident le lectorat à comprendre le conflit linguistique existant ainsi que la relation entre Sarah et les personnages secondaires.

« Sarah, aimerais-tu que je [la sœur] te montre de beaux livres en français?
Leave me alone! * »
*Laisse-moi tranquille! (p. 7)

« Why are you crying? *
Grand-maman est très malade. On l’a emmenée à l’hôpital.
What?
*Pourquoi pleures-tu? » (p. 17)

Référent(s) culturel(s)

  • Œuvre qui met en valeur les référents langagiers de la francophonie en situation minoritaire.

Pistes d'exploitation

  • L’auteur écrit : « Pour grand-maman Aimée, il était très difficile d’accepter que sa petite-fille ne parle pas la même langue qu’elle. Pour elle, c’était comme perdre son passé et son futur… perdre son histoire. » (p. 11-12). Inviter les élèves, regroupés en équipes, à réfléchir au sens de l’énoncé, à prendre position face au point de vue de l’auteur et à communiquer leurs points de vue. Animer une mise en commun afin de permettre aux équipes de faire part de leurs réflexions.
  • Demander aux élèves de mener une entrevue auprès de divers membres de leur famille afin de construire leur arbre généalogique en tenant compte de critères précis (p. ex., lieu d’origine, langue parlée de chaque membre). Les inviter à transposer ces données sur une affiche, en utilisant un diagramme en arbre, puis à présenter leur travail au groupe-classe.
  • En groupe-classe, définir les mots figurant dans la lettre laissée à Sarah par sa grand-mère (p. 23). Proposer aux élèves, réunis en dyades, de choisir un mot de la liste, puis d’en rédiger un acrostiche. Animer une mise en commun afin de permettre à chaque équipe de présenter son travail au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière au sujet délicat dont on traite dans l’œuvre, soit le décès de la grand-mère.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques du diagramme en arbre, de l’affiche et de l’acrostiche.
  • Revoir avec les élèves les éléments textuels (p. ex., scénario, dialogue) et les éléments visuels (p. ex., planche, vignette, bulle) propres à la bande dessinée, afin d’en faciliter la compréhension.
  • Inviter les élèves à lire d’autres œuvres du même auteur, telles que Petit Félix et Petit Paul, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : La quête, Kali – Toni Gingras.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 12e année, Série : Village et visages, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : ImmigrAdos, divers épisodes.