- Registre de langue courant; emploi de mots fréquents et familiers (p. ex., soupe, plume, chiens, coucher, pattes) et de plusieurs mots nouveaux (p. ex., gaillard, pénombre, précipice, ferraille, philosophie); utilisation de vocabulaire spécialisé, en lien avec le thème abordé (p. ex., bergerie, troupeau, alpage, berger, altitude).
- Utilisation de phrases de base, de phrases transformées, parfois longues et complexes, et de phrases à construction particulière; emploi d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, interrogative, exclamative, impérative, négative), contribuant au rythme de la lecture et à la lisibilité de l’œuvre.
« En entendant la voix de Petit Bob, la peluche essaya de remuer, mais elle bascula sur le flanc en gémissant.
– C’est un chien, reprit Petit Bob. Qu’est-ce qu’il fait là? Je n’en ai jamais vu d’aussi petit. Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas bouger? Il est trop petit? C’est un bébé chien? Je peux le toucher? » (p. 15)
« – Cours, mais fait bien attention! Ne va pas trop loin!
Et Zéphyr repartait de plus belle. Petit Bob le regardait, à la fois amusé, inquiet et admiratif.
– Tu sais Gaspard, je crois qu’on va faire de lui un vrai petit berger!
[…] Mais quand il surgissait d’entre les herbes, bondissant dans leurs pattes tel un ludion, alors ils se regroupaient, plus étonnés qu’effrayés par ce petit animal blanc et frisé comme eux et qui n’aboyait pas très fort, tout en sachant déjà les guider dans la bonne direction. » (p. 35)
- Emploi de figures de style (p. ex., expression imagée, répétition, énumération, comparaison), qui enrichissent le texte et permettent d’apprécier le style de l’auteur.
« La plupart étaient de gros moutons adultes, mais il y en avait aussi de plus petits, des agneaux nés au printemps et qui suivaient encore leur Maman brebis. Ils étaient bien laineux et toutes ces boules blanches qui broutaient en bêlant avaient amusé Petit Bob. » (p. 5)
« Les gens sont comme ça dans les villes. C’est normal. Ils n’ont pas le temps, et ils ne savent pas comment faire. Alors ils achètent, et quand ça ne fonctionne plus, ils jettent. Et ils achètent du neuf. Parfois même ils jettent avant que ça ne fonctionne plus. Pour le plaisir de changer. » (p. 10)
« Il détestait le gaspillage et s’ingéniait à prolonger la vie des objets ou à leur donner une nouvelle vie, en les transformant, en les adaptant ou en les morcelant afin de pouvoir utiliser pour de nouvelles fonctions les pièces ainsi récupérées. » (p. 11)
« Petit Bob et Gaspard, bouche bée, incapables de réagir, regardèrent les deux chiens filer ainsi à toute allure, le petit sur le dos du gros, comme les Musiciens de la ville de Brême… » (p. 36)
- Séquences descriptives permettant au lectorat visé de se situer dans le temps et le lieu de l’action.
« Mais dans une bergerie, on a rarement le temps de lire ou d’écrire… Elle était bien éclairée et aérée par une lucarne percée dans le plan incliné du toit qui descendait presque jusqu’au plancher. Ainsi, la lumière y était encore assez vive, malgré le jour qui déclinait. Au fond, on pouvait apercevoir une grosse corbeille, une de celles que Petit Bob avait connues chez sa Grand-Mère et dont elle se servait pour transporter le linge à laver. » (p. 14)
« Les jours qui suivirent, la scène se répéta : Zéphyr, comme propulsé par un ressort, bondissait sur le dos de Mistral qui partait au galop. Parfois, il sautait dans les herbes, courait après quelques moutons indisciplinés, puis rattrapait Mistral… qui l’avait attendu et, par une cabriole presque acrobatique, digne d’un spectacle de cirque, se retrouvait perché sur le dos du gros chien. » (p. 40- 42)
- Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre la relation entre les personnages.
« – Je sais, dit Gaspard, je sais…
– Continue, dit Petit Bob.
– Je l’ai libéré : j’ai coupé la ficelle et je l’ai sorti de la poubelle. Il était tout dégoûtant, couvert de détritus, mais je l’ai quand même serré contre moi, tout doucement. » (p. 21)
« Petit Bob se leva, prit le bichon délicatement dans ses mains et rejoignit Gaspard à la table du petit déjeuner.
– Ah! je vois qu’on ne se quitte plus! dit Gaspard, amusé et un peu taquin.
– Je l’ai trouvé sur mon lit ce matin…
– Alors comme ça, Zéphyr a réussi à se déplacer tout seul jusque dans ta chambre. Comme je te l’ai dit hier soir, je crois que je vais pouvoir lui ôter son attelle. L’os doit être solidifié maintenant. » (p. 26)