De la naissance du jour au déclin de la lumière, l’auteure se souvient des voix qui se sont éteintes et raconte par bribes imagées leurs passages, leurs chants secrets et leurs appels, déchirés entre la joie et la douleur, la certitude et le doute, la révolte et l’acceptation. Lucide, l’auteure s’approprie leur parcours pour mieux définir le sien.
(Tiré du rabat de la première de couverture du livre.)
« Et tu attends / que s’agite enfin le drapeau blanc / qui te permettra de redevenir un homme » (p. 33)
« Elle s’infiltre sous ma peau / s’abreuve à ma sève / court-circuite les passerelles de ma mémoire » (p. 53)
« Je m’abandonne / aux balbutiements de la candeur / à l’ivresse de dire une dernière fois / je crois » (p. 65)
« Dans le crépuscule mat / tu ne fus bientôt plus / qu’une supplique / Un requiem / se tordant dans la cendre / d’une dernière illusion » (p. 36)
« Figé le solfège qui divaguait / de rondes en blanches / sur la portée hasardeuse du matin / quand entre pauses et soupirs / ta voix s’échappait / sur la trajectoire du temps » (p. 37)
« Je glisse / dans la moiteur ombragée qui l’escorte / pour me défiler un moment / au convoi inéluctable » (p. 54)
« Implacable / chaque heure mutile / l’apaisement des certitudes » (p. 17)
« Glaciale la vérité cinglait… / tu n’étais plus tout à fait d’ici » (p. 46)
« Elle s’insinue / aux fresques des saules / fait bruisser les sous-bois / de ses clapotis ensorcelants » (p. 52)
« S’érode le passé / piétine le présent » (p. 64)
« Je ne sais / rien / Je ne suis / rien / Je ne peux / rien / pour la métamorphose des mondes » (p. 67)
« Je me déchire / devant la perfidie d’une foi / annihilée au goutte-à-goutte » (p. 55)
