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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2On fait quoi avec le cadavre?

Que feriez-vous si, en ouvrant le coffre d’une voiture, vous y découvriez un… cadavre?
Que feriez-vous si vous appreniez que les hommes tatoués qui rénovent la maison de vos parents sont… d’anciens criminels?
Que feriez-vous si on vous donnait l’occasion d’assister à vos propres… funérailles?
Certains n’hésitent pas à franchir un seuil au-delà duquel la vie, ou parfois la mort, prend une tournure imprévue… Les personnages de ce recueil, le tueur professionnel, le voleur inexpérimenté, le justicier, le détraqué ou le fauché, ne connaissent pas cette limite et plongent tête première dans ce genre de situations toutes plus cocasses les unes que les autres.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.) 

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Nouvelles littéraires au sujet de meurtriers, de voleurs et de détraqués qui commettent parfois avec succès des méfaits qui ne sont pas moralement acceptables.

    « Ce soir-là, Eduardo s’installa dans un appartement vide en ville. Lentement, il assembla sa carabine et plaça en dernier lieu la lunette d’approche. Il attendit environ une demi-heure. La porte de l’immeuble en face s’ouvrit et un homme en sortit finalement. Eduardo appuya sur la gâchette. Roberto Giglio s’écroula au sol. » (p. 19)

    « – N’allez pas croire que je suis riche de nature. Ma pension d’ancien professeur est assez modeste. Ce sont des cadeaux de votre mère, tout ça. Je pense qu’elle commence à me trouver de son goût.
    Il s’approche et me chuchote à l’oreille :
    – Je me trouve bien chanceux, mais je me demande bien où elle prend tout son argent, la belle Alice… » (p. 56)

    « – […] Et aujourd’hui, vous êtes visiblement déprimés. Quelle est la dernière étape du chagrin? 
    Peter se concentra avant de répondre.
    – La… la résignation, bafouilla-t-il.
    Sur ces mots, Daniel recula et s’apprêta à couper la chaîne du pitbull.
    Au même instant, la porte de la cave s’ouvrit et deux policiers envoyés par un voisin agacé par les jappements incessants de Spike, surgirent dans l’escalier. » (p. 122)
     

  • Thèmes et sujets récurrents dans l’ensemble de l’œuvre (p. ex., peur, horreur, déception, mort).

    « Fred haussa les épaules. Ce qui l’intéressait, lui, c’était le plaisir de voler une auto, les quelques minutes pendant lesquelles l’adrénaline coulait à flot dans ses veines, pompée par la peur d’échouer, de se faire prendre. » (p. 33)

    « J’ouvris les yeux et poussai un cri d’horreur : mon corps entier était couvert de dizaines, de centaines de papillons de nuit, immobiles mais fixés à ma masse de chair, comme prêts à s’en délecter! » (p. 66)

    « La plupart avaient les yeux larmoyants, en se disant que la mort d’un garçon de 11 ans avait quelque chose d’inhumain, presque scandaleux. » (p. 113)
     

  • Intérêt des nouvelles suscité par les personnages présentés en situation d’inconfort et de stress, autant sinon plus que par les intrigues.

    « Il ouvrit sa mallette et en sortit une carabine. Il l’assembla méthodiquement, presque amoureusement, et y installa en dernier lieu une lunette d’approche. Eduardo avait répété ces gestes des dizaines de fois durant sa carrière de tueur professionnel. C’était sa façon à lui de faire corps avec son arme. » (p. 10)

    « Mon air soucieux et la sueur qui perle mon front me trahissent. Je fais signe à Nikita de s’éloigner un instant.
    – Jeff, je dois absolument retrouver Ray Chong, le chef des triades chinoises. C’est une question de vie ou de mort. La mafia italienne menace de tuer mon fils si je refuse de collaborer. Je suis le seul à pouvoir identifier Chong, mais je n’ai aucune idée où il se cache. Tu es ma seule chance! » (p. 84)

    « Daniel s’avança lentement vers les deux hommes, qui s’écartèrent pour le laisser passer. Ils le suivirent du regard lorsqu’il sortit comme un automate, vida sa bière et lança la bouteille qui éclata dans la rue. » (p. 118)
     

  • Séquences descriptives de lieux familiers qui donnent l’illusion de la réalité, rendant ainsi le récit plus vraisemblable.

    « J’en eus la confirmation lorsque la voiture quitta l’asphalte pour s’engager brutalement sur une route de campagne sinueuse et remplie d’ornières. De chaque côté du chemin, le paysage était pure désolation. Des kilomètres de champs en friche à perte de vue, avec ici et là des bâtiments de ferme en ruines rappelant une époque révolue. » (p. 57)

    « Nous habitons, ma femme Marie-Hélène et moi, une superbe villa un peu en retrait du village et à l’abri des regards indiscrets, au 7037 rue de la Falaise. La maison de pierres centenaire au bord de la rivière est spacieuse et bien éclairée, et la falaise tout près lui donne un charme campagnard incontestable. » (p. 101)
     

  • Voix narratives qui changent selon les nouvelles (p. ex., narrateur participant, narrateur omniscient).

    « Des éclats de voix provenant du fond de la salle attirèrent soudain mon attention. Je quittai la cartomancienne pour aller rejoindre Véronique. Tous les invités s’étaient regroupés autour du cinéaste palestinien Mohammed Madas et du professeur Schlitzman de l’Université de Jérusalem, que l’on m’avait présentés plus tôt. » (p. 28)

    « Finalement, Jacques dut s’avouer qu’il avait projeté ses propres angoisses existentielles sur le défunt. La réalité, c’est que lui aussi avait peur de mourir seul. Terriblement peur… » (p. 125)

Langue

  • Langue courante adaptée aux personnages dans l’ensemble des nouvelles; quelques expressions familières.

    « – Le p’tit Sylvain?
    – Sylvain Pouliot. C’est un aide-infirmier. Je l’ai déjà surpris à fouiller dans mes affaires celui-là, pis je lui donnerais pas le bon Dieu sans confession! » (p. 48)

    « Soudain, un bruit encore plus fort que le premier retentit derrière lui. Bruno pivota instinctivement sur ses talons et fit feu à trois reprises. » (p. 110)

Pistes d'exploitation

  • Tracer le schéma narratif de deux nouvelles et en relever les ressemblances et les différences.
  • Reprendre une nouvelle pour en changer la voix de narration, du narrateur omniscient au narrateur participant, ou vice-versa.
  • Inviter les élèves à lire le premier paragraphe de L’ange gardien des détenus, et en groupe-classe, discuter de la question posée : "Existe-t-il une « prédisposition génétique au mal" faisant en sorte que notre esprit devient irrationnel ou les meurtriers sont-ils simplement le résultat d’une éducation familiale ou autre qui a mal tourné? » (p. 143) 

 

Conseils d'utilisation

  • Choisir les nouvelles qui conviennent le mieux au groupe d’élèves étant donné que quelques-unes d’entre elles sont plus accessibles que d’autres.