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Nos histoires sont vivantes / Godi Weghàà Ets’eèda

Therese Zoe est une femme tuchq de Gamètì aux Territoires du Nord-Ouest. Dans Nos histoires sont vivantes, elle partage son amour pour sa collectivité et traduit les histoires sacrées de la sagesse traditionnelle de son beau-frère l’Aîné Philip Zoe et de sa sœur Elizabeth Chocolate. [sic] Accompagne des jeunes Tuchq pendant qu’ils apprennent à faire du poisson séché, des arcs et des flèches ainsi que des paniers en écorce de bouleau, les pratiques de la personne-médecine et les histoires vivantes qui racontent l’histoire et les Lois de leur peuple. Therese montre comment les Tuchq ont hérité de la sagesse traditionnelle des Aîné(e)s, comme Philip et Elizabeth, ainsi que des pratiques modernes et des connaissances à l’école et dans leur milieu de travail.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Documentaire mettant en vedette la narratrice et personnage principal, Therese Zoe, qui nous raconte comment les traditions et les valeurs transmises par les Aînés contribuent au mieux-être des membres de sa communauté; plusieurs personnages secondaires dont les Aînés, Philip Zoe et Elizabeth Chocolate qui, tout au long du documentaire, transmettent leurs connaissances et leurs compétences avec générosité, ainsi que quelques membres de la famille de Therese, ses petits-fils et sa petite-fille, de même que certaines personnalités marquantes de la collectivité.

    « Je m’appelle Therese Zoe. Je veux vous raconter des histoires. Ce ne sont pas les miennes, ce sont celles de Philip Zoe et d’Elizabeth Chocolate, des histoires tuchq. Il y a de ça très longtemps, les Tuchq étaient très puissants. Nos médicaments et nos histoires étaient très efficaces. Après tant d’années de contacts avec les étrangers, nous avons perdu bien des aspects de notre culture mais nous n’avons pas tout perdu. Dans ce livre, nous voulons faire connaître nos vies d’aujourd’hui et montrer comment nous utilisons les technologies modernes de concert avec nos traditions pour notre bien-être. Pour nous, être en santé signifie être attentif à soi-même, aux autres, aux animaux et au monde des esprits. » (p. 1)

    « Elizabeth m’a montré à faire ehgwàa. J’ai aussi appris de différent(e)s Aîné(e)s d’autres techniques sur les traditions et les croyances tuchq. Philip et sa femme ont élevé leurs enfants dans le bois, tout comme Elizabeth et son mari. Ils transmettent leur savoir aux jeunes pour qu’ils puissent, eux aussi, vivre dans le bois s’ils le désirent. Nous ne voulons pas tenir pour acquis que le magasin approvisionnera toujours nos enfants. Nous voulons qu’ils soient débrouillards au cas où ils devraient, un jour, se débrouiller tout seuls. » (p. 14)
     

  • Texte informatif pouvant permettre aux élèves de faire des liens avec leur vécu et de comparer leur mode de vie avec celui du peuple tuchq; sujets d’intérêt pour le lectorat visé (p. ex., environnement naturel, valeurs traditionnelles, famille, coutumes, histoires sacrées, lieux ancestraux, croyances).

    « Lorsque les gens voyagent sur les routes, ils s’arrêtent à chaque voie d’eau pour faire l’offrande d’un objet de valeur. De nos jours, les gens offrent des allumettes, des pièces de monnaie, des munitions ou du tabac. L’offrande est une façon de demander de la nourriture venant des terres, un voyage sécuritaire et de la bonne température. Les Tuchq laissent également des offrandes à des endroits significatifs (ou d’enseignement) tels que les lieux où les Ancêtres sont enterrés. » (p. 7)

    « Autrefois, une personne-médecine, ik’qq dq, pouvait aider un malade de bien des façons. Par exemple, il pouvait mettre la personne malade debout devant lui, apposer une main et garder le silence, fredonner ou chanter. Le ton de son fredonnement ou de ses chansons montait de plus en plus. Ensuite, il demandait au malade de lui dire ce qui le dérangeait. Le malade devait répondre à la personne-médecine ce qu’il voulait qu’il fasse avec sa maladie. » (p. 9)
     

  • Narration entrecoupée de plusieurs photographies et de quelques illustrations permettant d’établir un lien direct avec le texte et d’être témoin des traditions et des façons de faire de cette nation; emploi de caractères italiques pour les extraits décrivant les photographies; titres de couleur rouge pour les divers sujets exploités; dédicace à la mémoire de l’Aînée Elizabeth Chocolate au début de l’œuvre; glossaire et informations supplémentaires au sujet de la culture tuchq à la fin du livre de même qu’une brève biographie des auteurs et de la photographe; témoignages d’appréciation de l’œuvre sur la quatrième de couverture.
  • Présence de nombreux éléments graphiques qui aident à l’interprétation du texte (p. ex., polices de caractères variées, lettrines de couleur, guillemets, caractères italiques, caractères gras, chiffres indiquant les étapes d’une marche à suivre, parenthèses).

    « Nous voulons que nos enfants apprennent nos traditions et nous voulons également qu’ils connaissent le monde moderne. Une de nos Aînées, Elizabeth Mackenzie, a une école nommée en son honneur à Behchokq. Elle a dit : "Si on enseigne aux enfants les deux cultures, ils seront forts comme deux peuples." Lorsqu’elle a dit cela, elle se souvenait des paroles d’un de nos leaders, le Chef Jimmy Bruneau qui a dit un jour : "Nos enfants apprendront les deux cultures, la nôtre et celle de l’homme blanc." » (p. 16)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots nouveaux que les photos et le contexte permettent de définir; emploi occasionnel de mots appartenant à la langue tuchq dont la traduction figure soit au glossaire, dans un encadré ou entre des parenthèses.

    « Therese fait de la banique avec sa petite-fille Nicole. » (p. 3)

    « Philip est le grand-père (ehtsèe) de Shelinda. Elle cueille des épilobes le long de la rive du lac. » (p. 3)

    « Chaque été, le peuple tuchq tient un rassemblement dans une de nos collectivités. On se rencontre tous et les gens expriment leurs opinions et planifient la direction à prendre. À tous les quatre ans, pendant ce rassemblement, nous élisons un grand chef. C’est un moment pour être ensemble, danser, faire la fête et renouer des liens les uns avec les autres. » (p. 6)
     

  • Utilisation de la phrase déclarative, propre au documentaire, et parfois de la phrase impérative pour décrire une marche à suivre.

    « Nous nourrissons le feu également lorsque nous remercions la terre qui nous procure notre nourriture. Nous lui sommes reconnaissants puisque nos eaux regorgent de poissons et nous aimons tellement manger du poisson! Ma famille et moi posons nos filets devant notre collectivité à l’année longue. Nous capturons et mangeons beaucoup de poissons comme le grand corégone et le touladi pour ensuite en faire du poisson séché, ehgwàa. » (p. 12)

    « 1. Enlève les écailles en glissant ton couteau à l’envers de la direction des écailles.
    2. Coupe la colonne vertébrale pour que la chair reste sur la peau.
     » (p. 12)
     

  • Séquences descriptives qui permettent au lectorat d’acquérir des connaissances au sujet des croyances et des habitudes de vie des Tuchq.

    « Les enfants apprennent à être forts de bien des façons, incluant l’écoute de nos histoires du passé. Les histoires tuchq préservent la mémoire de notre peuple et nous guident dans nos vies. Les adultes transmettent leurs histoires aux plus jeunes pour qu’elles ne soient jamais oubliées. Philip a bien des histoires à raconter. […] Une fois, il m’a parlé de l’endroit où vivaient des animaux géants. Nous appelons ces animaux géants weyìidìi. Ils vivent dans des endroits dangereux. Les Tuchq ne fréquentent jamais ces endroits, jamais, même de nos jours. On montre notre respect pour les weyìidìi en restant éloignés d’eux. » (p. 16)

    « Ici, dans le bois, nous avons tout ce dont nous avons besoin. Les gens qui ne sont pas d’ici peuvent penser en voyant ces terres qu’elles sont dénudées mais on ne manque de rien. Les terres nous donnent notre nourriture et nos abris. Elles contiennent en elles notre histoire et nos contes. Elles nous donnent tout ce dont nous avons besoin. Grâce à ce que les Aîné(e)s nous ont transmis, on se sent chez nous ici. » (p. 22)

Pistes d'exploitation

  • Le documentaire nous présente plusieurs coutumes et traditions que le peuple tuchq pratique avec grand respect. L’auteure souligne que les traditions « nous rappellent qui nous sommes et d’où nous venons »
    (p. 11). En partant de cet énoncé, permettre aux élèves de témoigner d’une tradition bien ancrée dans leur famille et de l’importance accordée à la transmission de cette tradition de génération en génération.
  • À la fin du documentaire, Philip Zoe incite le lectorat à réfléchir aux apprentissages effectués au sujet de son peuple. Demander aux élèves de résumer, dans leur carnet de lecture, les leçons de vie apprises au cours de leur lecture et la façon dont ils pourraient les appliquer au quotidien. Permettre aux élèves qui le désirent de faire part de leur résumé au groupe-classe.
  • À un cercle de lecture, inviter les élèves à donner leur impression sur le mode de vie de la communauté tuchq en précisant les façons de faire qu’ils ont particulièrement appréciées versus celles qui pourraient s’avérer difficilement applicables à leur propre mode de vie.

Conseils d'utilisation

  • Présenter les caractéristiques du résumé afin d’en faciliter la rédaction, tel que propose dans les pistes d’exploitation.
  • Inviter les élèves à lire d’autres livres de la série Notre territoire, un livre d’histoires, dont les fiches descriptives sont disponibles dans FousDeLire.ca.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Les découvertes de Shanipiap, divers épisodes.