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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Méli-mélo au Pays des mots

Rien ne va plus au Pays des mots entre Monsieur Moulinet et Madame Tranchefil. Les histoires qu’écrit son amoureux ne font plus rire Madame Tranchefil. Le changement d’humeur de sa compagne inquiète Monsieur Moulinet. Désespéré, celui-ci demande conseil auprès d’Accent Aigu, d’Accent Grave et d’Accent Circonflexe. Ses trois amis réussiront-ils à découvrir pourquoi Madame Tranchefil est si triste?

Ce récit fantaisiste illustre comment un simple malentendu peut prendre des proportions démesurées.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, deux amoureux, soit Monsieur Moulinet, qui adore écrire des histoires et les imprimer, et son épouse Madame Tranchefil, une enseignante qui raffole de la lecture et du dessin; personnages secondaires, Accent Circonflexe, Accent Grave et Accent Aigu, les amis de Monsieur Moulinet, et Point d’Exclamation, le typographe.

    « Monsieur Moulinet et Madame Tranchefil mènent une vie enrichissante et tranquille. Lui se couche tard car, le soir, il écrit des histoires qu’on imprime le lendemain à son imprimerie; elle se lève tôt pour ne pas être en retard au boulot.
    Madame Tranchefil est enseignante, la meilleure et la plus passionnée. Tous les matins, elle lit à ses petits élèves une des histoires que Monsieur Moulinet a imaginées. Après sa journée de travail, elle s’adonne à son autre passion et esquisse des dessins inspirés des histoires de son bel amoureux. »  (p. 7)

    « Heureusement, Monsieur Moulinet a trois bons amis : Accent Circonflexe et Accent Grave, les garçons, qui ont une voix profonde et grave, et Accent Aigu, qui a une voix haut perchée facilement reconnaissable. » (p. 12)

    « Monsieur Moulinet se demande ce qu’a bien pu faire son typographe pour causer un tel gâchis.
    – Point d’Exclamation! appelle-t-il en direction du fond de l’atelier de typographie. » (p. 20)
     

  • Intrigue simple, teintée d’humour, qui divertit le lectorat tout en le sensibilisant à l’importance de respecter le code écrit pour communiquer avec efficacité; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., humour, amour, code écrit, création d’un livre, travail d’équipe, malentendu).

    « Mais voilà que, depuis quelque temps, Madame Tranchefil n’est plus la même. Les phrases et les mots de son amoureux ne font plus briller ses yeux. Le soir, de retour chez elle, elle ne mélange plus ses couleurs. Il arrive même parfois qu’elle se couche et qu’elle pleure. » (p. 8)

    « – Mais si tu ne respectes pas le code, si tu ne vas pas de gauche à droite et de haut en bas, si tu mélanges les lettres et les mots, les sujets, les verbes et les compléments, plus personne ne comprendra! Les histoires n’auront plus de sens! soulignent d’une même voix les trois accents. » (p. 25)

Présentation

  • Illustrations aux couleurs de terre, de verts, de pourpre et d’or, occupant généralement pleine page; scènes détaillées qui témoignent de la vie à l’époque médiévale, situant le lectorat dans le lieu et l’action de l’intrigue; personnages révélant les sentiments ressentis, facilitant ainsi la compréhension du texte.
  • Caractères d’écriture noirs sur fond blanc; taille de police appropriée au lectorat visé; présence d’éléments graphiques qui facilitent l’interprétation du texte (p. ex., lettrine en or au début de chaque page de texte, guillemets, deux-points, tirets, points de suspension, feuille dorée stylisée mettant en évidence la pagination).
  • Mise en page aérée; texte de 6 à 15 lignes, organisé en courts paragraphes; pagination sur les pages de texte seulement.
  • Dimensions : 20,2 cm x 20,2 cm; couverture souple, papier glacé.

Langue

  • Registre de langue courant; utilisation de mots fréquents et familiers (p. ex., pays, mots, illustrations, papote, dorlote) et de plusieurs mots nouveaux généralement liés au thème exploité (p. ex., boulot, esquisse, typographie, graphiste) et pouvant être définis à l’aide des illustrations et du contexte.
  • Emploi de phrases de base, de phrases à construction particulière et de plusieurs phrases transformées, parfois longues; variété de types et de formes de phrases (p. ex., interrogative, exclamative, négative), donnant du rythme à la lecture et contribuant à la lisibilité de l’œuvre.

    « – As-tu lu l’histoire que j’ai écrite hier soir? lui demande-t-il.
    – Bien sûr, mais je ne l’ai pas comprise, soupire-t-elle.
    – Tu n’as pas ri? lui dit-il, tout surpris.
    – Non, mon cher amoureux, je n’ai pas ri.
    "Que faire, que faire?" se demande Monsieur Moulinet. Qui viendra à ma rescousse? Comment faire renaître le sourire de ma douce?" » (p. 11)
    « Elle leur remet la dernière histoire de Monsieur Moulinet. Après avoir parcouru le texte des yeux, les trois amis doivent se rendre à l’évidence : Madame Tranchefil a bien raison, l’histoire de Monsieur Moulinet n’a ni queue ni tête. Impossible de déchiffrer un pareil charabia. » (p. 19)
     

  • Emploi de figures de style (p. ex., assonance, expression figurée, énumération) qui enrichissent le texte et permettent au lectorat d’apprécier le style de l’auteure.

    « Le pauvre Monsieur Moulinet voit bien que son amoureuse n’a plus l’air heureux. Il papote et la dorlote, il popote et la bécote, mais rien ne semble consoler son cœur. » (p. 11)

    « – Il faut que vous m’aidiez, les implore-t-il. Madame Tranchefil est bien triste et cela me brise le cœur. » (p. 12)

    « – Le code! Le code! s’indigne Point d’Exclamation. J’en ai assez de tout imprimer sans jamais rien changer. Les lettres, les mots, les sujets, les verbes et les compléments toujours en ordre, c’est monotone! » (p. 24)
     

  • Séquences descriptives permettant au lectorat de se situer dans le temps et le lieu de l’action et de s’immiscer dans l’esprit des personnages; nombreuses séquences dialoguées, permettant de mieux comprendre la relation entre les personnages.

    « Un jour, il les fait venir à son imprimerie pour leur confier ses inquiétudes.
    […]
    – Nous irons lui rendre visite pour tenter de savoir ce qui la tracasse, propose Accent Grave de sa voix de ténor.
    – Je ne sais pas, répond Accent Circonflexe. Peut-être vaudrait-il mieux ne pas mettre notre nez dans cette histoire d’amour… objecte-t-il d’une voix douce et profonde.
    – Pas question de ne rien faire, répondent les deux autres. Notre ami a besoin de nous. Il faut sauver son couple! » (p. 12-15)

    « Et les voilà en route vers la maison de Madame Tranchefil et Monsieur Moulinet. Arrivés sur les lieux, ils trouvent Madame Tranchefil absorbée dans la lecture de la dernière histoire écrite par Monsieur Moulinet. Elle a tellement de difficulté à la lire qu’elle semble sur le point d’abandonner. Lorsqu’elle lève enfin les yeux vers ses amis, elle leur offre un sourire si triste qu’ils en éprouvent un pincement au cœur… » (p. 16)

    « Intrigué par l’appel de son patron, Point d’Exclamation arrive sur les lieux.
    – Peux-tu m’expliquer ce que cela signifie? lui demande Monsieur Moulinet en tendant la copie de son histoire. Les lettres et les mots qui se suivent sur les feuilles de papier sont tout en désordre. Point d’Exclamation, on dirait que tu as jeté les caractères pêle-mêle sur les planches d’imprimerie.
    – J’ai décidé de mettre un peu de piquant dans mon travail ennuyeux. » (p. 23)

Pistes d'exploitation

  • Sur des languettes de papier, écrire des groupes de mots qui peuvent servir de constituants de phrases : des sujets, des prédicats et des compléments. Les insérer dans trois sacs et inviter les élèves, regroupés en dyades, à piger une languette de chacun. Leur demander de composer une phrase complète avec les mots pigés (p. ex., Le gros chat noir / mange / le livre.) Leur demander si la phrase a un sens logique ou ludique. 
  • Dans le récit, Madame Tranchefil ne comprend plus les histoires de Monsieur Moulinet, mais elle ne veut rien dire au risque de lui faire de la peine. Demander aux élèves s’ils ont déjà vécu une expérience semblable, où ils se sont empêchés de partager leurs sentiments pour ne pas blesser l’autre. Faire ressortir l’importance d’être honnête, tout en demeurant courtois avec les gens. 
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’utiliser un schéma pour identifier les étapes de la création d’un livre d’histoires (p. ex., rédaction du texte, ajout d’illustrations, mise en page, impression). Leur proposer de s’inspirer de l’œuvre pour effectuer le travail. 
  • Animer une séance d’écriture partagée afin de permettre aux élèves de collaborer à la rédaction d’un livre collectif. Les amener à suivre les étapes du processus d’écriture (p. ex., préécriture, rédaction, révision, correction, publication). Collaborer à publier le récit en se servant d’un logiciel de traitement de texte et ajouter des photos ou des illustrations pour agrémenter le texte. Inviter les élèves à faire la lecture du récit aux élèves d’une autre classe. 

Conseils d'utilisation

  • Mettre à la disposition des élèves une autre œuvre qui traite du code écrit, soit Tohu-Bohu au Pays des lettres, dont la fiche descriptive se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Le français animé, Le sens des mots – Le sens contextuel.