Contenu
- Un personnage principal, Maurice Lapointe, dont la vie est explorée à travers ses idées et ses valeurs, principalement dans le contexte du monde de l’éducation.
« Le jeune frère Maurice aime le caractère structuré et ordonné de la vie au sein d’une communauté religieuse. Il s’y fait sans difficulté. Avec enthousiasme même. Cependant, son besoin de traverser les frontières et de s’engager socialement de même que son goût de l’inconnu et de l’aventure font que, à partir de ce port d’attache, il n’hésite jamais, au cours des décennies qui suivent, à s’investir complètement dans plus d’un projet visionnaire ou comportant des risques. » (p. 12)
« Au fil des ans, l’enseignant Maurice Lapointe apprend ainsi la valeur de l’action individuelle et collective pour favoriser l’avancement des siens et le progrès social. Ses qualités de leadership sont de plus en plus manifestes. Ce qui ne passe pas inaperçu. » (p. 21)
« Maurice Lapointe croit que la personne à la direction influe de façon significative sur le climat et le succès d’une école. Il choisit d’imposer une discipline certaine dans un milieu en pleine ébullition, mais il le fait à sa manière, c’est-à-dire avec dignité et dans le respect des personnes. » (p. 44)
- Mention de plusieurs personnages secondaires, dont sa mère, les membres de la communauté religieuse, ses collègues, des figures politiques, ainsi que des membres de conseils scolaires qui ont tous joué des rôles clés dans la réalisation de ses projets.
« Quand Maurice Lapointe évoque la force et le courage de sa mère, on le sent admiratif. « Avant son mariage, elle est institutrice dans une école de Val-Tétreau. Après, comme ça se faisait fréquemment à l’époque, elle ne pratique pas sa profession. Toutefois, elle transmet ses connaissances et son amour du savoir à sa famille. » » (p. 8)
« … « J’ai puisé ce goût de l’enseignement au contact des frères qui m’ont enseigné à la même Académie De La Salle. C’étaient des professeurs hors pair! Je voulais à mon tour que mes élèves soient compétents dans les matières qui relevaient de moi, mais surtout qu’ils en fassent plus, qu’ils aillent plus loin, qu’ils dépassent les normes habituelles et le contenu d’un programme imposé. » » (p. 17)
« Maurice Lapointe sait qu’il n’est pas seul. Des jeunes frères dans la trentaine comme lui (Omer Deslauriers, Hervé Boudreault, Carmel Roy, Octave Cartier) sont tout aussi qualifiés, engagés et passionnés. » (p. 20)
« Les leaders de la francophonie ontarienne interviennent auprès du premier ministre de l’Ontario, John Robarts, pour que son gouvernement accorde enfin aux Franco-Ontariens un système d’éducation complet en langue française aux paliers élémentaire et secondaire. » (p. 27)
« Dès le 1er janvier 1969, Guy Lapensée est nommé au poste de surintendant adjoint responsable de ces écoles. Maurice Lapointe : « Guy Lapensée était un administrateur né, mais c’était aussi un rassembleur. Dès le départ, il amène les responsables des écoles à agir en équipe unie. » » (p. 38)
- Œuvre biographique retraçant les faits saillants et les événements marquants de la vie et de la carrière du frère Maurice Lapointe, de son enfance jusqu’au temps présent; thèmes (p. ex., identité culturelle, droits, éducation, engagement) susceptibles d’intéresser le lectorat visé.
- Mise en page aérée; œuvre répartie en 7 chapitres titrés; photos en noir et blanc et en couleur, au centre de l’œuvre, présentant des personnes et des moments importants dans la vie de Maurice Lapointe; éléments graphiques (p. ex., guillemets, notes de bas de page, points de suspension, acronymes, italiques et plusieurs intertitres en caractère gras facilitant le repérage et la lecture); table des matières et tableau chronologique intitulé Une vie en quinze dates, au début de l’œuvre, permettant d’avoir un aperçu de l’ensemble de ses réalisations; renseignements sur la collection Des gens d’exception à la quatrième de couverture.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., gouffre, hégémonie, nanties, revendications, prédilection) compréhensibles à l’aide du contexte.
- Prédominance de phrases transformées; phrases généralement longues; quelques séquences en style télégraphique permettant de fournir le plus de renseignements possible.
« Sans doute influencées par la Révolution tranquille du Québec, les églises et les communautés religieuses de l’Ontario français se vident. Et comme il y a de moins en moins de religieux au sein des communautés vouées à l’enseignement, les écoles privées savent qu’elles devront inévitablement embaucher des professeurs laïques en plus grand nombre. » (p. 25)
« Au fil des ans, de nombreuses initiatives voient le jour à cette fin. Parfois elles sont importantes, parfois elles sont plus modestes. […]
* La publication d’un tableau d’honneur illustrant les meilleures performances scolaires. […]
* La mise sur pied d’équipes sportives, mais aussi de clubs divers comme Génies en herbe ou de clubs de mathématiques, d’échecs ou de la bibliothèque. » (p. 45)
- Quelques figures de style (p. ex., ellipse, expression imagée, métaphore, énumération) qui enrichissent le texte.
« J’étais jeune. J’avais dix-huit, dix-neuf, vingt ans. […] Mais déjà je constatais de première main que ça ne tournait pas rond chez les Franco-Ontariens, qu’il y avait quelque chose à faire pour améliorer les choses. » (p. 16)
« Enseignant dans l’âme, il adore la salle de classe et tout ce qui l’entoure. » (p. 17)
« Il constate un problème, il formule des revendications, il s’engage et… il obtient gain de cause au bénéfice des siens. » (p. 19)
- Nombreuses séquences descriptives présentant, dans un style simple, des indices réels sur le contexte socioculturel de l’époque; témoignages de Maurice Lapointe lui-même, faisant état de ses émotions et de ses réactions dans diverses situations.
« Le 5 décembre 1988, à l’hôtel de ville de Vanier, c’est la fête. Plus de six cents personnes ovationnent à tout rompre la création du « tout premier » conseil scolaire de langue française de l’histoire de l’Ontario : le Conseil scolaire de langue française d’Ottawa-Carleton. » (p. 52)
« Vient ensuite ce cri du cœur : « Comme éducateur, je demeure inquiet devant certaines tendances en gestion scolaire qui transforment les conseils scolaires beaucoup plus en lieux de pouvoir qu’en structures de services… On est parfois loin du bien-être de l’élève et du souci d’excellence en enseignement. » » (p. 62)
Référent(s) culturel(s)
- Multiples référents culturels entourant la communauté franco-ontarienne : noms de gens faisant partie de l’histoire franco-ontarienne (p. ex., Omer Deslauriers, Roger Séguin, Marcel Clément, Georges Gauthier), noms d’organismes franco-ontariens (p. ex, l’Association de l’enseignement français de l’Ontario (AEFO), l’Association des écoles secondaires privées franco-ontariennes (AÉSPFO), la Fédération des associations de parents et instituteurs de langue française de l’Ontario (FAPI), l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (ACFÉO), l’Association des commissions des écoles bilingues d’Ontario (ACÉBO), la Fédération des enseignants de l’Ontario (FEO)), allusions à des événements qui ont marqué cette communauté (p. ex., mise sur pied des écoles secondaires publiques de langue française en Ontario, du Conseil scolaire de langue française d’Ottawa-Carleton et de la Cité collégiale).
Pistes d'exploitation
- Animer une discussion sur le phénomène de l’éducation en Ontario français d’hier et d’aujourd’hui, à l’aide des citations suivantes :
« En ce qui concerne les leaders francophones d’Ottawa-Carleton, il y avait des partisans de l’éducation publique et de l’éducation catholique qui voulaient que les négociations se déroulent en fonction d’une plus grande coopération à atteindre. Mais il y en avait d’autres, partisans aussi bien de l’éducation publique que catholique, qui n’entendaient céder sur rien. Les positions se durcissaient. Des fissures apparaissaient dans l’unité des francophones. » (p. 58)
« Cependant, si on souhaite que les générations futures éprouvent un fort sentiment d’appartenance à leur tour, il faut confier des responsabilités aux jeunes – notre avenir après tout! – et leur fournir des occasions de les exercer. L’avenir n’est pas donné, il se construit. » (p. 71)
- Demander aux élèves, regroupés en équipes, de relever les grands moments de la carrière de Maurice Lapointe en ajoutant quelques détails à la chronologie retrouvée aux pages 5 et 6 de l’œuvre. Afficher les travaux des élèves en salle de classe.
- Proposer aux élèves, réunis en dyades, de lire une autre œuvre de la collection Des gens d’exception, puis, avec un partenaire, de présenter la personne décrite dans l’œuvre au groupe-classe sous la forme d’une entrevue fictive.
Conseils d'utilisation
- Accompagner les élèves dans la lecture de l’œuvre en leur présentant l’histoire et le contexte de l’éducation en Ontario français.
- Tenir compte du fait que, dans l’œuvre, on traite des divergences entre francophones et anglophones et entre l’éducation catholique et publique.
- Encourager les élèves à lire d’autres œuvres de la collection Des gens d’exception, telles que Bernard Grandmaître – Le père de la loi 8, Gisèle Lalonde – Grande dame de l’Ontario français et Gaétan Gervais – Le « gardien du dépôt », dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : ONFR – Nos histoires, notre histoire, L’école de la résistance, Penetanguishene – 1979.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Droit comme un F, Nos droits, nos batailles, divers épisodes.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : ONFR – Francophonie, L’école française, elle est pour qui?
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Identité 2.0, divers épisodes.