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2Maurice Lapointe – Un enfant de la Basse-Ville d’Ottawa au cœur de l’éducation franco-ontarienne

Pendant plus d’un demi-siècle, le frère Maurice Lapointe se met tout entier au service de l’éducation franco-ontarienne.

De fil en aiguille, le jeune enseignant dans l’âme est amené à jouer un rôle clé dans la mise sur pied des premières écoles secondaires publiques de langue française en Ontario, du Conseil scolaire de langue française d’Ottawa-Carleton et de la Cité collégiale.

Tout un parcours pour un enfant de la Basse-Ville d’Ottawa qui, rêvant d’un avenir meilleur, ose un jour traverser les frontières…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Œuvre retraçant les faits saillants et les événements marquants de la vie et de la carrière du frère Maurice Lapointe, de son enfance jusqu’au temps présent.

    « …dès 1980 alors qu’il est directeur de l’école secondaire Belcourt, il est approché par Yves Poirier, doyen de la faculté d’Éducation de l’Université d’Ottawa. Celui-ci lui demande s’il accepterait d’être candidat au poste de coordonnateur du programme en langue française de formation des enseignants. » (p. 48)

    « Le 5 décembre 1988, à l’hôtel de ville de Vanier, c’est la fête. Plus de six cents personnes ovationnent à tout rompre la création du "tout premier" conseil scolaire de langue française de l’histoire de l’Ontario : le Conseil scolaire de langue française d’Ottawa-Carleton. » (p. 52)

    « En mai 1989, il devient le premier président du premier conseil d’administration du premier collège d’arts appliqués et de technologie de langue française de l’Ontario. Cette date marque le début d’un engagement qui se poursuivra jusqu’en 2007, d’abord au sein du conseil d’administration, ensuite à la Fondation de la Cité collégiale. » (p. 64)
     

  • Description de l’homme, de ses idées et de ses valeurs, le plus souvent dans le contexte du monde de l’éducation.

    « Le jeune frère Maurice aime le caractère structuré et ordonné de la vie au sein d’une communauté religieuse. Il s’y fait sans difficulté. Avec enthousiasme même. Cependant, son besoin de traverser les frontières et de s’engager socialement de même que son goût de l’inconnu et de l’aventure font que, à partir de ce port d’attache, il n’hésite jamais, au cours des décennies qui suivent, à s’investir complètement dans plus d’un projet visionnaire ou comportant des risques. » (p. 12)

    « Au fil des ans, l’enseignant Maurice Lapointe apprend ainsi la valeur de l’action individuelle et collective pour favoriser l’avancement des siens et le progrès social. Ses qualités de leadership sont de plus en plus manifestes. Ce qui ne passe pas inaperçu. » (p. 21)

    « Maurice Lapointe croit que la personne à la direction influe de façon significative sur le climat et le succès d’une école. Il choisit d’imposer une discipline certaine dans un milieu en pleine ébullition, mais il le fait à sa manière, c’est-à-dire avec dignité et dans le respect des personnes. » (p. 44)
     

  • Œuvre situant clairement le temps, les lieux et le contexte socioculturel de l’époque.

    « En septembre 1962, Maurice Lapointe est nommé directeur adjoint de l’Académie De La Salle tout en conservant un horaire d’enseignement. Trois ans plus tard, il assume à plein temps la direction de l’école où il avait été élève. » (p. 21)

    « Vers le milieu des années 1960, l’Ontario français compte une quarantaine d’écoles privées qui offrent l’enseignement en français au palier secondaire. Ces collèges, académies, séminaires et couvents ne pratiquent pas la mixité et ils relèvent tous de communautés religieuses catholiques. En outre, quelques high schools publics situés dans des régions à forte concentration francophone offrent un enseignement bilingue qui reconnaît une certaine place au français. » (p. 23)

    « La situation à Ottawa est toutefois différente de celle ailleurs en Ontario. Dans la capitale fédérale, les événements des années 1967-1970 portent sur le transfert et le développement d’un réseau d’écoles. Ailleurs, on doit très souvent lutter pour faire accepter l’ouverture d’une école de langue française au sein d’un milieu qui n’y est pas préparé ou qui y est même hostile. » (p. 39)
     

  • Photographies annotées du frère Maurice Lapointe, ajoutant à l’intérêt de l’œuvre; table des matières et tableau chronologique de sa vie en quinze dates au début du livre; tout au long du texte, plusieurs intertitres en caractère gras facilitant le repérage et la lecture.

Langue

  • Nombreuses citations intégrées au texte permettant de mieux connaître le personnage et sa vision de l’éducation.

    « J’étais heureux avec mes élèves, dit-il. Le passage de la salle de classe à l’administration n’a pas été facile pour moi. » (p. 21)

    « Maurice Lapointe : "Un bel exemple d’étapisme prudent! Le CCLF constitue un progrès, c’est indéniable. Il donne la parole à la communauté, mais il n’a aucun pouvoir décisionnel. Il faudra patienter plus de vingt ans avant que les francophones puissent exercer pleinement leur droit de gérer l’éducation dispensée à leurs enfants conformément à la Charte canadienne des droits et libertés." » (p. 37)

    « Vient ensuite ce cri du cœur : "Comme éducateur, je demeure inquiet devant certaines tendances en gestion scolaire qui transforment les conseils scolaires beaucoup plus en lieux de pouvoir qu’en structures de services… On est parfois loin du bien-être de l’élève et du souci d’excellence en enseignement." » (p. 62)
     

  • Récit d’un genre journalistique présenté dans un registre courant.

    « Le jeune professeur d’Ottawa découvre qu’aux États-Unis on favorise une approche de l’enseignement des sciences fondée sur une importante participation des élèves et la réalisation d’expériences diverses en laboratoire.
    Prenant acte des hésitations de l’Ontario à s’engager dans cette voie, que fait Maurice Lapointe? Il fonce! "Tout en étant fidèle au curriculum ontarien, je m’inspirais fortement de cette approche nouvelle et dynamique." » (p. 17-18)

    « Commence alors la rencontre historique des représentants des "deux solitudes" qui ont bâti le Canada. D’un côté, une communauté unie dans sa revendication d’un système scolaire complet en langue française. De l’autre, des individus dont la connaissance et la compréhension des francophones sont très souvent incomplètes, voire erronées. » (p. 32)

    « Au sein des communautés francophones et acadienne du Canada, et donc en Ontario français, l’idée progresse selon laquelle ce qui unit dorénavant les francophones, c’est d’abord et avant tout la langue et non plus la religion. Cela met du vent dans les voiles des partisans de l’éducation publique et donne une tournure particulière aux discussions et aux revendications relatives à la mise en place d’un conseil scolaire de langue française dans la région d’Ottawa-Carleton. » (p. 55)
     

  • Phrases de longueur et de type variés; emploi du présent de l’indicatif prédominant; quelques séquences en style télégraphique permettant de fournir le plus de renseignements possible.
  • En bas de page, quelques notes explicatives numérotées pour mieux situer une idée, un événement.

    « 16 Au cours des années 1980, on utilise beaucoup le terme conseil homogène pour désigner un conseil scolaire qui gérerait l’éducation en langue française à la fois aux paliers élémentaire et secondaire. À cette époque, les francophones de l’Ontario fréquentent en gros des conseils scolaires séparés (catholiques) au palier élémentaire et des conseils scolaires publics au palier secondaire. » (p. 51)

    « 17 Anciennement Eastview, aujourd’hui Vanier fait partie d’Ottawa. » (p. 52)

Référent(s) culturel(s)

  • Nombreux référents culturels de la francophonie dans cette œuvre de la collection Des gens d’Exception, dont le but est de faire connaître différentes personnes qui ont contribué au développement de l’Ontario français.

    « Maurice Lapointe discute souvent de toutes ces questions avec Omer Deslauriers, son ami et alors frère comme lui. À titre de président de l’Association des enseignants franco-ontariens (AEFO), puis de la Fédération des enseignants de l’Ontario (FEO), celui-ci est souvent appelé à intervenir auprès des instances gouvernementales. " Omer était un véritable animal politique. Il connaissait tout de la politique " dit de lui son ami admiratif. » (p. 27)

    « C’est dans ce contexte bien précis qu’on fait appel au talent de rassembleur de Maurice Lapointe, ce religieux qui n’avait pas hésité à faciliter l’émergence du consensus qui avait ouvert la route à la mise en place des écoles secondaires publiques de langue française à la fin des années 1960. » (p. 54)

    « Il regrette que la décision à la fin des années 1990 de créer deux types de conseils scolaires de langue française à l’échelle de la province inaugure une ère de compétition accrue, et non de plus grande collaboration. Mais il s’empresse de n’imputer aucun blâme. "La situation est complexe, le contexte a changé. J’exprime sans doute une frustration – la mienne et celle d’autres partisans d’un conseil scolaire homogène – à l’endroit d’un modèle qui n’a pas pu donner sa pleine mesure." » (p. 61)

Pistes d'exploitation

  • À partir de quelques idées relevées de l’œuvre, discuter du phénomène de l’éducation en Ontario français d’hier et d’aujourd’hui, par exemple :

    « En ce qui concerne les leaders francophones d’Ottawa-Carleton, il y avait des partisans de l’éducation publique et de l’éducation catholique qui voulaient que les négociations se déroulent en fonction d’une plus grande coopération à atteindre. Mais il y en avait d’autres, partisans aussi bien de l’éducation publique que catholique, qui n’entendaient céder sur rien. Les positions se durcissaient. Des fissures apparaissaient dans l’unité des francophones. » (p. 58)

    « Cependant, si on souhaite que les générations futures éprouvent un fort sentiment d’appartenance à leur tour, il faut confier des responsabilités aux jeunes – notre avenir après tout! – et leur fournir des occasions de les exercer. L’avenir n’est pas donné, il se construit. » (p. 71) 
     

  • Demander aux élèves de relever les grands moments de la carrière de Maurice Lapointe en complétant la brève ligne du temps retrouvée aux pages 5 et 6 de l’œuvre.
  • Faire lire aux élèves (séparés en groupes) les autres œuvres de la collection Des gens d’Exception. Demander ensuite à chaque groupe de présenter son personnage soit sous la forme d’un exposé oral formel ou encore sous la forme d’une entrevue fictive avec un collègue de classe.

Conseils d'utilisation

  • Accompagner les élèves dans la lecture de l’œuvre en leur présentant l’histoire et le contexte de l’éducation en Ontario français.
  • Utiliser l’œuvre de différentes façons; par exemple, dans un cours de français, en analyser la structure et le contenu, et dans un cours d’histoire, la consulter comme outil de recherche.
  • Tenir compte du fait que, dans l’œuvre, on traite des divergences entre francophones et anglophones et entre l’éducation catholique et publique.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Les Vrais Pays-d’en-haut, Les Franco-Ontariens depuis 1960.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, La lutte pour les écoles de langue française de l’Ontario.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, Série : Francophonies d’Amérique, Nous, Franco-Ontariens.