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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Malourène et le sourire perdu

Pourquoi Grelu est-il si désespéré? Et qu’est-ce donc que cet horrible nuage noir qui le poursuit sans relâche? Chaque soir, le nain sort et revient trempé jusqu’aux os, tremblant de froid comme si un iceberg avait fondu sur sa tête.

Grelu, d’habitude si gai, si rieur, est maintenant triste à mourir. Malourène voudrait bien lui venir en aide, mais sitôt qu’elle s’approche de lui, on dirait qu’il prend peur.

Quel est donc l’affreux secret que Grelu garde si jalousement? Malourène est bien décidée à le découvrir. 

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Malourène, une fée aimable et serviable, qui tente de découvrir la raison du changement d’humeur de son bon ami Grelu; personnages secondaires, Grelu, un jeune nain qui affiche une mine malheureuse et refuse de se confier à Malourène, Bardamu, un crapaud qui fournit quelques indices pouvant permettre à la fée de résoudre l’énigme, et Fadette, une belle créature pour qui Grelu éprouve des sentiments amoureux mais qui a mystérieusement perdu son sourire.

« Or, cela fait déjà plusieurs jours que Malourène est très intriguée par un phénomène étrange. Chaque soir, peu avant le coucher du soleil, un énorme nuage d’une noirceur épouvantable apparaît tout au bout de son jardin.
Partout ailleurs, le ciel est clair et l’air est tiède. Mais, là-bas, l’affreuse masse noire du nuage mystérieux noie tout le fond du jardin dans une ombre particulièrement triste. » (p. 7-8)

« Pourtant, son attitude a changé depuis quelque temps. Lui qui était si gai, si rieur, lui qui amusait tout le monde avec ses farces et ses gesticulations, il se tient maintenant à l’écart.
Grelu ne rit plus, Grelu ne fait plus rire. Sitôt qu’on s’approche de lui, on dirait qu’il prend peur. Il recule et va se cacher derrière un massif de fleurs. » (p. 12-13)

« Oui, il est bien amoureux. Il a rencontré récemment une jeune fadette qu’il a trouvée très belle, avec ses cheveux de nuit et son magnifique sourire. Seulement, Grelu se trouve laid et, qui plus est, il pense qu’il sent mauvais!
Alors, quand la belle Fadette est venue s’assoir à côté de lui un soir, sur le vieux banc de pierre au fond du jardin, et qu’elle lui a envoyé son plus beau sourire, Grelu a eu peur qu’elle se moque de lui et il s’est sauvé. » (p. 36)

  • Intrigue comportant plusieurs péripéties ; sujets pouvant intéresser le lectorat visé et leur permettant de faire des liens avec leur vécu (p. ex., amitié, amour, entraide, estime de soi, monde imaginaire de fées et de lutins).
  • Texte aéré et entrecoupé de plusieurs illustrations en noir et blanc permettant d’imaginer les personnages et les lieux; chapitres titrés et bien identifiés; table des matières à la fin de l’œuvre; présence d’éléments textuels et graphiques qui enrichissent le texte et facilitent l’interprétation (p. ex., notes en bas de page, points de suspension, deux-points).

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., hallebardes, musaraignes, bruissent, chuintement) compréhensibles grâce au contexte.
  • Phrases simples et phrases transformées qui apportent du dynamisme à la lecture; emploi de plusieurs types et formes de phrases qui permettent une lecture expressive.

« Bardamu sourit. Il répond de sa voix de beurre frais :
– Tu ne sais pas ce qu’il a, dis-tu? En es-tu bien sûre? Tu n’as pas vu ce nuage qui le poursuit chaque soir?
Malourène soupire tristement. Bien sûr que dans le fond elle devine ce qui se passe. Quand il pleut sans arrêt sur quelqu’un, c’est toujours pour la même raison : c’est parce qu’il est amoureux sans être payé de retour. » (p. 32-33)

« Aujourd’hui, étrangement, cette question la démange de nouveau. Qu’y a-t-il dans cette caverne? Lentement, surmontant son dégoût, Malourène s’approche de la bouche de pierre et se penche au-dessus d’elle.
Immobile, elle tend l’oreille. C’est curieux. Un léger bruit semble monter du trou obscur. Comme le chuintement d’une respiration… » (p. 47-48)

  • Figures de style (p. ex., comparaisons, expressions figurées, personnifications, métaphores) qui ajoutent à la richesse du texte.

« En effet, Grelu était apprécié par tous les invités de Malourène. Il était comme un éclat de rire permanent dans le jardin de la fée, et les soirées étaient toujours joyeuses. » (p. 12)

« Grelu, en effet, avance pas à pas, comme s’il marchait sur des œufs, tout en scrutant le sol avec attention. » (p. 23)

« – Il y a bien longtemps que tu n’es pas venue me voir, dit doucement l’énorme crapaud bleu. Es-tu malade? » (p. 31)

« Tout au bout de la rocaille s’ouvre une longue crevasse noire dont elle ne s’est jamais approchée. C’est comme une sorte de grotte dont la bouche glacée s’ouvrirait au ras du sol. » (p. 46)

  • Nombreuses séquences descriptives qui permettent de se faire une image mentale des lieux et de ressentir les émotions des personnages.

« Malourène comprend tout à coup. Elle comprend pourquoi Fadette a disparu, elle comprend aussi ce que Grelu cherche désespérément depuis des jours et des jours au fond du jardin.
Fadette s’est cachée dans cet endroit horrible parce qu’elle croit que Grelu n’a pas voulu d’elle, et aussi parce qu’elle ne veut plus montrer son visage affreusement incomplet. […]
Malourène comprend et elle repart lentement vers sa maison. Elle sait qu’une seule chose pourra dénouer cette horrible situation : il faut retrouver le sourire de Fadette. » (p. 51-53)

« Aussitôt en possession du sourire, la fée est allée chercher Grelu chez elle pour le lui porter.
La fièvre du jeune nain, bien sûr, est immédiatement tombée. Ravi, tenant son trésor dans les mains, Grelu rayonnait. Malourène lui a alors indiqué où trouver Fadette. » (p. 59-60)

  • Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.

« – Ah! te voilà, fait-il d’une voix de velours. As-tu trouvé ce que tu cherchais?
– Hélas non, doit reconnaître Malourène.
– Alors regarde bien, reprend Bardamu en tendant une patte vers le centre de la mare. […]
– C’est magnifique! s’exclame la fée en battant des mains.
– Et maintenant, regarde encore, ajoute Bardamu. […]
Malourène se lève d’un bond et fait le tour de l’eau. Délicatement, elle recueille dans sa main le sourire lunaire qui brille de tous ses feux.
– N’est-ce pas ce que tu cherchais? dit Bardamu en lui faisant un clin d’œil. » (p. 56-58)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de relever dans le texte une comparaison et une métaphore ayant particulièrement attiré leur attention. Leur demander d’illustrer chaque figure de style, puis d’en expliquer la signification à l’aide d’un court texte. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe.
  • Former cinq équipes et assigner à chacune un chapitre de l’œuvre. Leur proposer de traduire sous forme de bande dessinée leur compréhension de cette partie du texte, puis de présenter leur travail au groupe-classe.
  • Tout au long du roman, Malourène fait preuve de compréhension, d’amitié et de serviabilité envers Grelu et Fadette. Animer une discussion à partir de la question suivante : De quelles façons viens-tu en aide à tes amis?

Conseils d'utilisation

  • Revoir avec les élèves les caractéristiques de la comparaison et de la métaphore.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la bande dessinée.
  • Inciter les élèves à lire d’autres aventures de la série Malourène, telles que Malourène et le roi grand comme ça, Malourène et le roi mouillé et Malourène et les malheurs de Graindesel, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.