- Emploi de mots fréquents et familiers (p. ex., fées, robes, chapeaux, reine, pissenlit) et de mots nouveaux (p. ex., insensé, astrakan, émue, atours, clairvoyante) permettant au lectorat d’enrichir son vocabulaire.
- Emploi de phrases de base, de phrases à construction particulière et de phrases transformées, de types et de formes variés (p. ex., exclamative, interrogative, impérative et négative), ajoutant du dynamisme à la lecture et contribuant à la lisibilité de l’œuvre.
« Un petit air? Mais oui, justement… Elle entend comme une chanson, un petit air doux qui volette dans sa tête, une voix suave… Une voix de fée… Une voix de fée qui coule comme du miel sur une tartine beurrée…
Mais elle n’entend pas bien. Elle n’entend que la musique de la voix, pas les paroles. Elle ferme les yeux et se concentre. » (p. 18-19)
« Ça doit être bien triste de vivre dans un monde où tous les gens sont habillés en noir, un monde qui tourne en rond sur ses petites pattes maigres, un monde où on regarde toujours par terre, un monde où il n’y a pas de fées…» (p. 26)
« Pose-toi donc les bonnes questions, voyons! reprend le pissenlit qui semble avoir lu dans les pensées de la fée.
"Les bonnes questions! Il est comique, ce pissenlit, pense-t-elle. Est-ce qu’il connaît les bonnes réponses, lui? Est-ce qu’il sait à quoi elle ressemble, la maison de la reine des fées, puisqu’il est si malin?" » (p. 39)
- Emploi de nombreux procédés stylistiques (p. ex., répétition, énumération, comparaison, expression figurée, personnification) qui enrichissent le texte et permettent d’apprécier le style de l’auteur.
« Cachée dans l’ombre, Malourène pleure, pleure, pleure. Elle pleure pendant des heures, elle pleure pendant des jours, et même encore un peu plus. Elle pleure jusqu’à se vider de toute son eau. » (p. 17)
« Et la reine lui donnera un plus beau chapeau, plus haut, plus pointu, plus brillant, et une grosse voiture, et un prince charmant qu’on peut mettre en bandoulière… » (p. 21)
« Elle regarde distraitement et aperçoit une fourmi grimpant le long de son mollet.
Une petite fourmi noire comme une poussière de charbon. » (p. 25)
« Et elle passe son chemin, la mort dans l’âme, sans se retourner. Elle a tort, d’ailleurs, car si elle se retournait de temps en temps, elle verrait les souches rigoler dans son dos! » (p. 34-35)
- Dominance de séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les personnages et leurs émotions, permettant au lectorat de s’immiscer dans l’univers fantaisiste de la fée Malourène; séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Alors elle s’enhardit. Elle pose les deux pieds sur le tapis, puis elle trottine vers l’escalier illuminé. Elle grimpe les marches en sautant à pieds joints. À chaque bond, ses deux couettes font bravo au-dessus de sa tête. » (p. 11-12)
« Alors, le désespoir et la lassitude s’abattent de nouveau sur ses épaules, et la petite fée se laisse tomber dans l’herbe comme un sac. En cet instant-là, elle voudrait bien n’être qu’une fourmi noire, ordinaire, et tourner en rond sur ses petites pattes maigres, sans se poser de questions.
– Et pourquoi donc tourner en rond, je vous prie? fait une voix pointue à côté d’elle. » (p. 37)