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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Malourène et la dame étrange

Grâce à sa sagesse, Malourène est devenue la reine des fées. Chaque jour, les gens viennent la voir pour lui demander conseil ou se faire consoler.

Un soir, alors qu’elle se repose dans son jardin, quelque chose de bizarre se produit : les fourmis, les écureuils, les chouettes et même les grenouilles se taisent d’un seul coup.

Figés, ils regardent tous dans la même direction, vers le bout du jardin. Que voient-ils donc?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Genre litéraire
  • Miniroman
Public cible
  • 3e
Auteur(e)
  • Laurent Chabin
Illustrateur/Illustratrice
  • Jean Morin
Provenance
Canadienne
Maison d'édition
Éditions Michel Quintin
Collection
  • Le chat et la souris
Parution
2001
ISBN
978-2-89435-173-4
Nombre de pages
60
4 Mots-clés
  • étrange
  • miniroman
  • beauté
  • mystère
  • fée
5 Lien(s) transdisciplinaire(s)
  • Éducation physique et santé

Contenu

  • Personnages principaux, Malourène, reine des fées, qui devient intriguée par la visite d’une mystérieuse dame aux cheveux roux vivant un phénomène inexplicable, et la dame, personne étrange mais de beauté inhabituelle, qui vient voir Malourène dans l’espoir de recevoir conseil; personnages secondaires, plusieurs animaux tels que des lézards, des fourmis, des chouettes et des grenouilles, qui, éblouis par la beauté naturelle de la dame, s’immobilisent en la voyant passer.

    « Elle est là depuis un bon moment, au calme, lorsque tout à coup elle remarque quelque chose de bizarre : sur les branches, au-dessus d’elle, les oiseaux se sont arrêtés de chanter. Ils regardent vers le bout du jardin. Puis elle constate que les fourmis se sont arrêtées également, et qu’elles regardent dans la même direction. Et les écureuils aussi, et les grenouilles, et les milles-pattes, les araignées et les lézards, tous…
    Alors la reine des fées se retourne, et là, elle la voit. » (p. 10-11)

    « – Je comprends, dit Malourène. Mais je ne vois vraiment pas pourquoi les animaux vous regardent comme ça.
    – Moi non plus, soupire la dame. Et pourtant, je voudrais tant comprendre. Je suis venue de si loin pour vous voir…
    Il y a de la tristesse dans sa voix, et Malourène se sent un peu malheureuse de ne pas pouvoir l’aider. » (p. 40)
     

  • Intrigue simple et mystérieuse, sensibilisant le lectorat au fait que la vraie beauté brille de l’intérieur, n’ayant pas besoin d’artifices pour se faire valoir; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., fée, dame curieuse, énigme mystérieuse, comportement animal inhabituel, beauté, simplicité naturelle).

    « Malourène sourit et s’avance vers elle.
    Cette fois, elle n’a pas besoin de lui parler. Son regard suffit. Ses yeux lui disent que le langage de la beauté n’est pas dans la parole, mais dans le regard.
    Ils lui disent que, si les animaux la regardent, c’est tout simplement parce qu’elle est merveilleusement belle. […]
    Les animaux sont un miroir dans lequel elle peut voir elle-même cette beauté extraordinaire. » (p. 59-60)

Présentation

  • Nombreuses illustrations en noir et blanc qui représentent les moments stratégiques de l’intrigue, appuyant la compréhension du texte.
  • Caractères d’écriture noirs sur fond blanc; taille de police appropriée au lectorat visé, contribuant à la lisibilité du texte.
  • Mise en page aérée; texte, parfois pleine page, organisé en quatre courts chapitres numérotés et titrés; table des matières faisant suite au roman et présentation d’œuvres appartenant aux collections Le chat & la souris et Saute-mouton.
  • Dimensions : 11 cm x 18 cm; couverture souple, papier mat.

Langue

  • Utilisation de mots fréquents et familiers (p. ex., bizarre, gentiment, malheureuse, tristesse, jardin, grenouilles) et de plusieurs mots plus complexes (p. ex., hospitalière, rutilante, envoûtant, auréolée, prodigieuse) pouvant présenter un défi pour le lectorat visé.
  • Emploi de phrases de base, de phrases à construction particulière et de plusieurs phrases transformées, de types et de formes variés (par ex., exclamative, interrogative, impérative, négative), contribuant au rythme de la lecture et à la lisibilité de l’œuvre. 

    « – Je vous en prie, assoyez-vous, dit Malourène, car elle est très prévenante.
    La dame s’approche et s’assoit dans un grand fauteuil d’osier, tout près de la chaise longue de Malourène.
    – Vous avez là un chapeau magnifique, dit Malourène en regardant la coiffure rutilante de la dame, car elle est très aimable.
    – Ce n’est pas un chapeau, dit la dame. Ce sont mes cheveux. » (p. 12-13)

    « Mais, quand la vapeur a disparu, Malourène pousse un cri et lâche brusquement sa cloche : allongé dans sa sauce, cuit à point et sentant bon les épices, le poisson regarde la dame! » (p. 26) 

    « Quelle dame merveilleuse, pense-t-elle en revoyant l’image de sa visiteuse, tout auréolée d’écarlate, la main posée sur la petite barrière de bois. Comme elle était belle! » (p. 43)
     

  • Emploi de plusieurs procédés stylistiques (p. ex., répétition, expression imagée, comparaison, énumération) qui enrichissent le texte et permettent d’apprécier le style de l’auteur.

    « – Bizarre, fait Malourène.
    – Bizarre, vous avez dit bizarre? dit la dame. Qu’est-ce qui est bizarre? » (p. 21)

    « Puis elle sort dans la nuit, elle traverse le jardin arrosé de lune blanche, elle pousse la petite grille et elle disparaît sur le sentier. » (p. 41)

    « Elle se dit que cette dame était belle comme une gazelle, douce comme une hermine, souple comme une anguille, puissante comme une lionne, agile comme une araignée, féerique comme une licorne… » (p. 44)

    « Oiseaux, grenouilles, insectes ou rongeurs ont retrouvé leur comportement habituel et tout ce petit monde piaille à qui mieux mieux. » (p. 49)
     

  • Dominance de séquences descriptives, apportant des détails qui permettent au lectorat de s’immiscer dans l’univers des personnages; séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre la relation entre les personnages.

    « – À ce moment-là, reprend la dame, j’ai senti un regard derrière moi. Un regard pénétrant et profond, un regard qui transperçait mon manteau, qui transperçait ma peau et ma colonne vertébrale.
    "Je me suis retournée d’un seul coup et j’ai aperçu, tout au fond, une forme repliée sur le sol, les bras autour des genoux.
    C’était un orang-outang." » (p. 37-38)

    « Elle revoit sa crinière rousse rougeoyer dans le soleil couchant, son pas souple et félin dans les allées, elle entend encore sa voix chaude et mélodieuse sous les arbres. Il n’y a pas de doute : cette dame est la plus belle qu’elle ait jamais vue. Mais c’est seulement maintenant, dans son lit, qu’elle s’en rend compte. » (p. 45-46)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de former des groupes de deux et de rédiger une entrevue dans laquelle un élève joue le rôle d’un intervieweur et l’autre, le rôle de Malourène ou de la dame étrange. Les amener à alimenter leur entrevue en rédigeant des questions ouvertes et des réponses assez élaborées. Inviter les équipes à répéter leur entrevue et à la présenter au groupe-classe.
  • Animer une discussion sur l’importance de reconnaître les qualités chez les autres et de prendre le temps de leur communiquer des compliments de temps à autre. Inviter les élèves à composer une lettre d’amitié à un élève de la classe, en faisant ressortir quelques-unes de ses qualités.
  • Proposer aux élèves d’illustrer la dame étrange en s’inspirant de l’œuvre. Leur demander de citer, sur la page illustrée, des expressions imagées qu’utilise l’auteur pour la décrire (p. ex., « …sa tête flamboie comme un incendie, avec des flammes rousses qui se tordent autour de son visage. » p. 12).
  • Demander aux élèves de dresser une liste de tous les animaux mentionnés dans l’œuvre et de faire une recherche, dans Internet ou dans un dictionnaire, pour trouver leur cri respectif (p. ex., la grenouille croasse, la sauterelle stridule, la chouette ulule). Noter les trouvailles au mur de mots afin de permettre l’étude du nouveau vocabulaire (p. ex., utiliser les mots dans une phrase, associer l’animal à son cri, réinvestir dans une rédaction).

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture de l’œuvre, présenter le vocabulaire complexe qui risque d’entraver la compréhension du texte.
  • Revoir avec les élèves les caractéristiques de la lettre d’amitié afin de faciliter la rédaction.
  • Encourager les élèves à lire les autres aventures de Malourène qui sont présentées à la dernière page du livre.