Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture

Les soucoupes de la Péninsule

Des phénomènes étranges accompagnent le passage d’objets volants non identifiés dans le ciel du Nouveau-Brunswick : des appareils domestiques détraqués, des apparitions mystérieuses dans les champs… Ania, Gabriel et Mamadou partent à la rescousse du Professeur Jarnigoine, direction la Péninsule acadienne, où les attendent d’inquiétants hommes en noir. Ceux-ci sont prêts à tout pour effacer les traces d’un écrasement de soucoupe volante. Nos trois amis débrouillards et leur chien Dali finiront-ils par déjouer leurs plans?

(Tiré du site de l’éditeur.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Gabriel, Ania et Mamadou, détectives en herbe et amis, surnommés les Trois Mousquetaires, qui tentent d’élucider un mystère relié à un monde extraterrestre.

« La fête allait bon train, mais malgré la joyeuse cacophonie qui l’entourait, Gabriel était, comme souvent, perdu dans ses pensées. Il regardait Ania et Mamadou en pensant qu’il était difficile de croire que moins d’un mois s’était écoulé depuis que lui et ses amis avaient lancé l’agence de détectives « Les Trois Mousquetaires ». » (p. 7)

« – Il y avait une grosse étoile dans le ciel! En plein milieu de la Petite Ourse! expliqua Gabriel en parlant très vite. Et elle était brillante et elle était grosse et elle changeait de couleur et… et elle a explosé!
[…]
Ania et Mamadou devinrent tout à coup plus sérieux.
– Mmm… fit Ania après un long moment de silence. Serions-nous déjà tombés sur notre prochain mystère? » (p. 19-20)

  • Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels le professeur Jarnigoine, qui disparaît mystérieusement, mamie Georgette, qui accompagne les Trois Mousquetaires à la Péninsule acadienne, Jules, le libraire, qui leur remet un livre dans lequel se trouve un message codé de Jarnigoine, Elvis Robichaud et deux hommes en noir, dont la mission est de s’accaparer de « la source », ainsi qu’Alexandre, l’extraterrestre que les jeunes doivent sauver.

« Elle tira doucement la feuille et s’empressa de lire le message que leur avait laissé le professeur.
« Mes amis, malgré ce qu’en diront ces blaireaux qui représentent le gouvernement, je suis convaincu qu’il y a plus derrière cette histoire qu’un météorite qui s’est abîmé dans les flots. Si vous trouvez cette lettre, c’est que j’aurai disparu… » » (p. 54)

« Mamie se leva d’un bond.
– C’est décidé! s’exclama-t-elle en pointant un index vers le ciel. Nous partons pour la Péninsule demain matin. Je m’occupe d’en parler à vos parents. Vous devrez faire vos valises ce soir, les amis.  Le professeur Jarnigoine a besoin de nous, et nous n’allons pas le laisser tomber. » (p. 60)

« – Il m’a dit de cacher ce livre des hommes en noir et de vous le remettre en main propre, continua Jules. En fait, il m’a dit de le donner à Ania. Regardez à la première page, il y a…
Ania prit le bouquin des mains de Jules avant qu’il n’ait eu le temps de terminer sa phrase et l’ouvrit sur le comptoir. Elle ne put s’empêcher de sourire. Sur la première page se trouvait une série de chiffres griffonnés au stylo à bille, vraisemblablement de la main du professeur.
– Qu’est-ce que c’est que ça? demanda Gabriel, qui s’était faufilé derrière Ania et qui regardait par-dessus son épaule.
– Un message, répondit Ania. Un message codé… » (p. 117)

« Elvis Robichaud leva la main et les hommes en noir, qui avaient recommencé à s’approcher de l’extraterrestre, s’immobilisèrent.
– Quoi? fit-il en regardant sa montre.
– Qu’allez-vous faire avec la source? demanda Gabriel.
– Je vais la donner à mes patrons, répondit-il.
– Et qu’est-ce qu’eux vont en faire? poursuivit Gabriel.
– Je ne sais pas, répondit Elvis Robichaud en haussant les épaules. Je ne le sais pas et ça ne me regarde pas. » (p. 160)

« Tout à coup, un faisceau de lumière jaune pâle descendit de la soucoupe et créa un cercle lumineux à quelques mètres seulement des amis. Le petit extraterrestre leva les yeux vers Gabriel.
– Il veut que je le porte jusqu’au jet de lumière, dit-il en regardant ses amis.
Les autres hochèrent la tête lentement, trop absorbés par l’étrangeté de la situation pour pouvoir répondre. Gabriel mit un genou par terre et souleva Alexandre dans ses bras. Il se dirigea lentement vers le rayon lumineux, hésita un instant puis pénétra dans la lumière. » (p. 163)

  • Roman d’aventures truffé de multiples péripéties et rebondissements; trame narrative s’organisant autour d’une enquête menée par trois détectives en herbe devant composer avec des phénomènes étranges qui se produisent dans la Péninsule acadienne; quelques retours en arrière sous la forme de témoignages au sujet de rencontres avec des étrangers suspicieux; thèmes exploités (p. ex., extraterrestre, enquête, mystère) aptes à capter l’intérêt du lectorat visé.
  • Nombreuses illustrations de type BD en noir et blanc, qui précisent le lieu de l’action et révèlent les émotions des personnages; illustrations généralement disposées le long de la bordure droite de la page et occupant parfois demi-page ou pleine page; nombreux éléments visuels (p. ex., lignes de mouvement, idéogrammes, onomatopées, phylactères, photos) ainsi que divers types de plans (p. ex., moyen, rapproché, gros) et d’angles de vue (p. ex., vue frontale, vue latérale, plongée) créant des effets captivants.
  • Mise en page aérée; œuvre répartie en 30 chapitres titrés et numérotés ainsi qu’un épilogue; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, italiques, points de suspension, majuscules, lettrines marquant le début de chaque chapitre, note de pied de page) facilitant l’interprétation du texte; liste des autres œuvres de la série et message de Julie Payette au début du livre; photo représentant le Salon du livre de la Péninsule acadienne à la fin; résumé de l’histoire à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., mitraillade, coupole, cercocèbe, hyperventilation), mots de l’argot français (p. ex., mouflets, perchoir, mômes, turbiner), mots latins (p. ex., Alpha Polaris, Tempus fugit) et acronymes (p. ex., SETI, MINOU, UNI) compréhensibles grâce au contexte et aux explications fournies; mots du registre familier (p. ex., Hein, Ouais, icitte, frette) et mots anglais (p. ex., wow, crop circles, one-thirty-two), dans les dialogues, contribuant à la vraisemblance des personnages.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; courtes phrases, lourdement ponctuées dans les dialogues, traduisant les émotions des personnages.

« – Que veux-tu dire? s’écria Gabriel.
– J’ai trouvé comment décoder le message, répondit Ania.
– Tu as… quoi? Tu… tu as déjà décodé le message? bredouilla Gabriel, qui n’en croyait pas ses oreilles.
– Non, Gabriel, répondit Ania avec un sourire en coin. Je n’ai pas décodé le message.
– Mais, alors, pourquoi as-tu crié que tu avais trouvé? s’offusqua Gabriel. Tu es vraiment rendue bizarre, Ania!
Son amie laissa échapper un long soupir.
– Mon cher Gabriel, répondit-elle d’un ton légèrement fiérot, tu m’as demandé si j’avais décodé le message et je t’ai répondu non, et c’est la vérité. Mais j’ai trouvé comment décoder le message. C’est pour ça que j’ai crié que j’avais trouvé.
– Mais, alors… qu’est-ce que tu attends? demanda Gabriel en sautant sur place. Décode! Décode! » (p. 120)

  • Nombreux procédés stylistiques (p. ex., interjection, périphrase, antithèse, comparaison, métaphore, hyperbole, expression imagée, répétition, comparaison) et quelques dictons qui enrichissent le texte.

« – Oh là là… tu peux arrêter, « la Petite Larousse », pas besoin d’un chapitre. » (p. 12)

« Aussi soudainement qu’elles s’étaient éteintes, les lumières de la ville se rallumèrent, comme si quelqu’un venait d’appuyer sur un interrupteur. » (p. 28)

« Pendant que le véhicule fendait la nuit, les jeunes détectives se demandaient, perdus dans leurs pensées, ce qui se cachait derrière ce drôle de météorite. » (p. 31)

« – … On dirait que vous venez de voir la mort en personne… » (p. 59)

« – Les rapports disent que tu n’as pas la langue dans ta poche, répondit-il, je vois que c’est exact. » (p. 89)

« – … Et, comme le dit si bien le dicton : tout vient à point à qui sait attendre. » (p. 102)

« – … Ils étaient habillés en noir… tout en noir, et ils faisaient peur à voir. Mais leur peau était blanche comme une feuille de papier. Pis leurs yeux… leurs yeux… » (p. 107-108)

  • Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui permettent de suivre le processus d’enquête des Trois Mousquetaires et aident à comprendre les expériences paranormales que vivent les personnages; emploi de procédés littéraires (p. ex., lettre, cahier, message codé) contribuant à la crédibilité de l’histoire.

« – Les hommes en noir sont passés ici un peu plus tôt. […] Puis, ils m’ont demandé si j’avais vu le professeur Jarnigoine…
– Et que leur avez répondu? demanda Gabriel.
– Que je n’avais aucune idée de qui ils parlaient, c’est sûr.
Mais ils ne m’ont pas cru et l’un d’eux a commencé à me fixer de ses yeux sans vie. C’était comme si ses pupilles s’agrandissaient et se rapetissaient. Soudain, on aurait dit qu’il était en train de fouiller dans ma tête. Comme si mon cerveau était un livre et qu’il tournait les pages à la recherche d’un passage en particulier. Je ne savais pas qu’ils pouvaient faire ça, c’est probablement un nouveau truc qu’ils ont appris…
Jules secoua vigoureusement la tête, comme pour se débarrasser de ce déplaisant souvenir.
– J’ai essayé de résister tant bien que mal, mais […] à ce moment, l’autre a porté la main à son oreille, puis s’est tourné vers son acolyte et lui a dit, de sa voix rocailleuse, qu’il pouvait arrêter parce qu’ils l’avaient trouvé. Immédiatement, ils ont fait demi-tour et ils sont repartis sans dire un mot. » (p. 116)

« Rendez-vous à mis cou à quatre heures exactement
Trouvez enfant avec sa boule de golf
L’avenir de la planète est entre vos mains » (p. 122)

« Puis, elle reprit son sang-froid et se pencha vers Gabriel.
– Est-ce que tu communiques avec lui par télépathie? dit-elle d’une voix tremblante. C’est la seule explication qui a du sens… même si ça n’a aucun sens. C’est pour ça que tu savais qu’il était en danger et que tu savais aussi où le trouver.
– Je crois que oui, dit Gabriel. Mais je n’entends pas vraiment de voix, même si je comprends ce qu’il veut dire… Attendez, je vais lui demander s’il est mala…
Gabriel n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la réponse lui arrivait, et une grande tristesse s’empara de lui.
– Il n’est pas malade, expliqua Gabriel à ses amis. Pas dans le sens où on l’entend. Il est plutôt comme… comme un poisson hors de l’eau. Il ne peut pas rester dans notre monde bien plus longtemps. Il doit retourner sur sa planète dans les prochaines heures, sinon…
– Sinon? demanda Ania même si elle connaissait déjà la réponse.
– Sinon, il va mourir, répondit gravement Gabriel. » (p. 135-136)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels et géographiques de la francophonie acadienne (p. ex., fête des Acadiens, École Anna-Malenfant, journal L’Acadie Nouvelle, Caraquet, Shippagan, Pointe-Canot).
  • Référents culturels et historiques de la francophonie européenne (p. ex., fête nationale des Français commémorant la prise d’assaut de la forteresse de la Bastille, Alexandre Dumas, écrivain prolifique).
  • Référent langagier européen, soit l’argot français.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de préparer un message codé à la manière du professeur Jarnigoine (p. 121) en utilisant un livre de leur choix. Faire circuler, d’une équipe à l’autre, les livres et les messages codés, leur demander de décoder les messages, puis de les noter sur une feuille. Animer une mise en commun afin de permettre aux équipes de vérifier l’exactitude des messages décodés.
  • Proposer aux élèves de confectionner un extraterrestre en utilisant des objets recyclables et du matériel de bricolage mis à leur disposition (p. ex., cure-pipes, bâtons en bois artisanaux, pompons, autocollants brillants). Leur demander de rédiger une fiche informative de leur extraterrestre en tenant compte de critères particuliers (p. ex., son nom, son âge, la planète d’où elle ou il vient, ses qualités, ses défauts, sa mission). Organiser une exposition des créations, puis inviter d’autres groupes-classes à la visiter.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, de mener un sondage auprès des autres élèves du cycle moyen de l’école afin de connaître leur réponse à la question suivante : Crois-tu que les extraterrestres existent? Leur proposer de compiler les résultats de leur sondage, puis de prendre part à une mise en commun afin de construire, en groupe-classe, un diagramme représentant l’ensemble des données recueillies. Afficher le diagramme dans l’école.
  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde sur la question suivante : Les extraterrestres existent-ils? Leur demander d’effectuer, au préalable, une recherche sur le sujet afin de fournir des preuves pour appuyer leur point de vue pendant la discussion (p. ex., Non : Un rapport officiel américain sur des ovnis a conclu qu’il n’y a aucune preuve que les extraterrestres existent. Oui : La NASA est déjà en quête de vie extraterrestre dans l’espace, par exemple, en cherchant des signaux démontrant la présence de technologies venues d’autres planètes.).

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, visionner, en groupe-classe, la bande annonce pour le roman, qui se trouve sur le site de l’éditeur.
  • Présenter ou revoir les règles de la table ronde.
  • Montrer sur une carte géographique le trajet des Trois Mousquetaires qui se rendent à l’île Miscou.
  • Encourager les élèves à lire d’autres romans de la série, tels que Le monstre du lac Baker, L’Île-au-Crâne de Shediac et Le colosse des neiges de Campbellton, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.