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Les Quatre Saisons, tome 1 – Printemps

Premier tome de la série « Les Quatre Saisons », Printemps nous fait découvrir l'univers de Mia, une jeune fille engagée. Sa volonté de faire évoluer la société l'incite d'ailleurs à soumettre un projet complètement fou au Tribunal de la jeunesse : donner la chance à des jeunes de se réhabiliter en leur permettant de gérer Le Quatre Saisons, un ancien kiosque à musique du XIXe siècle transformé en sympathique café. C'est dans cet endroit que Mia rencontrera William, Camélie, Théo, Gabriel et tant d'autres, qui enrichiront sa vie et celle de cette microsociété composée d'adolescents. Mia y connaîtra de grandes joies, des peines, des peurs… et l'amour!

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

 

  • Personnage principal, Mia Renaud, adolescente de 16 ans énergique et motivée, responsable du projet de réhabilitation Quatre Saisons.

« Même s'il y avait beaucoup de boulot à faire avant que le kiosque n'ouvre ses portes, l'adolescente était aussi déterminée qu'un athlète qui vise l'or aux Olympiques, et c'est certainement cette grande volonté qui avait convaincu les délégués à la jeunesse de son quartier d'acquiescer à cette folle idée qu'elle leur avait soumise : faire de l'ancien pavillon à musique un lieu de réinsertion pour les jeunes coupables d'infractions mineures. » (p. 13)

« Mia et ceux qui fréquenteraient le Quatre Saisons allaient devoir entretenir le bâtiment et lui donner un second souffle. L'ancien kiosque à musique de la seigneurie de la Rivière-aux-Chênes allait revivre et avec lui, les jeunes allaient développer une autonomie responsable. Voilà le pari fou de Mia, cette adolescente de seize ans aux désirs plus grands que son âge… » (p. 14)

  • Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels Martin Leblanc, éducateur suivant les contrevenants du Quatre Saisons et appuyant Mia dans son initiative, Gaspard Longchamp, directeur de la protection de la jeunesse, William Nagano, jeune graffiteur purgeant une peine de soixante-quinze heures de travaux communautaires au centre et amoureux de Mia, Gabriel Dumoulin, Ann-Lee Rousseau et Juliette Gariépy, employés du Quatre Saisons, Marlène et Sean, jeunes contrevenants effectuant leurs heures de travaux communautaires au centre, ainsi qu'une adolescente mystérieuse qui erre dans le parc où se situe le Quatre Saisons.

« Martin Leblanc était un des trois éducateurs spécialisés qui épauleraient Mia dans ses démarches, mais les décisions reviendraient à l'adolescente. » (p. 13)

« Le directeur de la protection de la jeunesse, Gaspar Longchamp, feuilletait le dossier depuis maintenant une quinzaine de minutes…
[…]
– Très bien. Donc, voici mon verdict : monsieur Nagano, vous devrez purger votre peine dans la communauté, en participant à un programme dans un organisme alternatif qui saura vous encadrer. Vous devrez faire soixante-quinze heures de travaux communautaires en participant au projet Quatre Saisons. Le jugement est effectif à compter de maintenant. » (p. 16-18)

« Mia avait convoqué pour seize heures trente ses trois employés, Gabriel Dumoulin, Ann-Lee Rousseau et Juliette Gariépy, ainsi que ceux qui devaient effectuer des travaux communautaires au Quatre Saisons. Elle devait savoir ce qu'ils allaient offrir en guise de service. » (p. 74)

« William plongea son regard ans celui de Mia et saisit sa main avec une grande douceur.
L'heure venait de s'arrêter, ainsi que la marche du monde. Tout se figea autour d'eux. Des fils invisibles tissaient une trame qu'eux seuls pouvaient comprendre : une chose unique qui ne se produisait qu'entre deux êtres et qui demeurait imperceptible au regard des autres. » (p. 98)

« – Comment ça va avec tes jeunes contrevenants? Tu sais que je dois remettre un rapport à M. Longchamp.
– Mes saisonniers, tu veux dire? précisa-t-elle en lui lançant un clin d'œil. Ça va très bien, au-delà même de mes espérances : Sean a fait ses travaux communautaires avec beaucoup d'enthousiasme, et les jeunes ont adoré ses ateliers sur le penny board. […] Quant à Marlène, elle s'est découvert une passion pour l'enseignement pendant ses ateliers de création de bijoux. » (p. 133-134)

« Mia observait William se diriger vers la visiteuse qui errait dans le parc depuis plusieurs semaines maintenant. Elle vit de loin la fille se crisper en voyant William s'approcher. Mia se demanda si elle n'allait pas déguerpir.

Elle suivait les gestes qu'ils échangeaient et trouvait que l'inconnue gesticulait beaucoup, comme si elle s'emportait. Elle vit alors William placer sa main sur l'épaule de l'adolescente, mais celle-ci se dégagea avec violence et frappa sa clavicule endolorie. » (p. 161-162)

  • Roman réaliste dans lequel une adolescente met en marche son projet d'ouverture d'un centre de réhabilitation pour jeunes contrevenants responsables de délits mineurs; intrigue mouvementée dont les multiples péripéties (p. ex., travaux de préparation et d'aménagement, entrée par effraction, vandalisme et pannes d'électricité, ateliers offerts par les contrevenants) aptes à maintenir l'intérêt du lectorat visé; schéma narratif inachevé, l'intrigue se poursuivant dans le deuxième tome de la série; thèmes exploités (p. ex., réhabilitation, engagement social, initiative) permettant au lectorat de découvrir certaines facettes du système de justice pénale et de s'inspirer du leadership du personnage principal pour faire une différence dans son milieu respectif.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en 12 chapitres numérotés; deux zones de texte sur fond gris dans le chapitre 3 représentant un affichage de poste et une annonce d'ouverture du Quatre Saisons; trois petits symboles indiquant des changements de scène ou l'écoulement du temps dans certains chapitres; éléments graphiques (p. ex., tirets, italiques, guillemets, points de suspension) facilitant l'interprétation de l'œuvre; citation au début du livre; premières de couverture du deuxième tome de la série et d'autres œuvres publiées par le même éditeur à la fin.

 

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots anglais (p. ex., hot, my God, too much), d’expressions familières (p. ex., ouais, ché pas, ben, pis, sympa) et de mots avec répétition de certaines lettres (p. ex., OKKK, Ohhh, Heeeille, Ouiii) contribuant à la vraisemblance des interactions entre les personnages; vocabulaire relié au système de justice pénale (p. ex., peine, jugement, sanction, réintégration, délit, intervenant, effraction) plongeant le lectorat dans l’univers de la réhabilitation sociale.
  • Nombreuses phrases exclamatives et interrogatives qui s’entremêlent dans les séquences dialoguées exprimant les réactions des personnages aux situations de leur quotidien, aux obstacles qu’ils doivent surmonter et à leurs réussites personnelles.
  • « – Est-ce à cause de mon infraction? lui avait-il demandé.
    – Non, pas du tout! Ça n’a rien à voir, c’est juste une question d’attirance.
    – OK, dit alors William en reculant d’un pas. On oublie ce qui s’est passé ce soir, d’accord? Je ne t’embêterai plus jamais. Si tu changes d’avis, tu me le feras savoir. Bonne nuit! » (p. 102)

    « – Heeeille! Mais je n’ai jamais écrit ça!
    Mia émit un cri de mécontentement en voyant l’information publiée sur sa propre page.
    – Je crois que ton compte a été piraté, dit Théo. Va falloir que tu le fermes et que tu le signales aux administrateurs.
    – Ah oui?! Piraté, tu crois? C’est la première fois que ça m’arrive, constata la responsable, contrariée. » (p. 124)

    « – Je me demande pourquoi on a prévu une ouverture officielle alors que l’endroit est déjà bondé, émit Martin.
    – C’est fou, hein?! Je suis tellement contente de voir que le Quatre Saisons est aussi populaire. Et puis les ateliers sont franchement une réussite. Je n’aurais jamais cru que ça fonctionnerait autant.
    – Tu peux être fière de toi, Mia. C’est ton idée!
    – Je le suis, dit-elle en riant. Non, je blague! Bien que… » (p. 133)

  • Procédés stylistiques (p. ex., antithèse, énumération, comparaison, expression imagée, oxymore, personnification) qui enrichissent le texte.

    « Malgré le temps gris et les gros nuages qui menaçaient à tout instant d’éclater, l’intérieur lui paraissait lumineux. » (p. 11)

    « Le verglas de l’avant-veille donnait aux lieux un aspect figé digne d’une séquence de film. Une épaisse couche de glace recouvrait tout : les arbres, les bancs, les poteaux et la neige. Les chemins devenus sentiers ressemblaient à des descentes de bobsleigh. » (p. 54)

« Gabriel prit les choses en main, tandis que Mia demeurait bouche bée, promenant un regard circulaire dans la pièce. » (p. 83)

« Malgré tout, il sentait une sourde colère l’habiter, qu’il tenait à contrôler. » (p. 115)

« Les rayons qui filtraient à travers les quelques vitraux colorés qui se trouvaient en haut des immenses fenêtres projetaient un kaléidoscope de couleurs dans tout le kiosque, et jouaient avec harmonie sur les tableaux suspendus. » (p. 155)

  • Séquences descriptives et narratives qui précisent les lieux et révèlent les pensées ainsi que les états d’âme des personnages; nombreuses séquences dialoguées qui permettent de suivre l’évolution des personnages et aident à comprendre les relations entre eux.

« L’ancien kiosque qui abritait le Quatre Saisons se trouvait en plein milieu du parc, derrière une vieille maison seigneuriale qui datait du XIXe siècle et qui avait été transformée depuis quelques années en centre culturel et sportif. L’été, l’endroit grouillait de monde; certains venaient pour le centre, d’autres simplement pour profiter de la beauté des lieux. » (p. 35)

« Lorsque Mia entra, elle plaqua sa main sur sa bouche. L’endroit ressemblait à une scène après le passage d’une tornade : les meubles avaient été renversés, de la nourriture avait été jetée sur les murs, les affiches avaient été arrachées, deux carreaux du vitrage étaient cassés et une forte odeur d’urine emplissait l’air.
– Oh mon Dieu! s’écria-t-elle. C’est pas vrai! » (p. 82)

« Se doutait-elle qu’elle lui plaisait, et à quel point? William hésitait à faire les premiers pas. Non parce qu’il était timide, mais à cause de la raison de sa présence au Quatre Saisons. Il aurait aimé rencontrer Mia dans d’autres circonstances. Avoir à faire soixante-quinze heures de travaux communautaires ne le mettait pas en valeur! Il craignait son opinion. » (p. 91)

« Mia regardait William avec attention. Elle n’osait pas lui demander des explications puisqu’elle s’était donné comme consigne de ne poser aucune question aux saisonniers qui devaient faire des travaux communautaires.
"Tiens, voilà le bon mot pour les décrire : les saisonniers, songea-t-elle. Ouais, j’aime ça! Les saisonniers du Quatre Saisons!" » (p. 93-94)

« William la regarda un instant, captivé par la maturité de cette fille qui se trouvait devant lui.
– Tu es sage!
– Tu penses?! Je ne crois pas que je sois plus sage qu’une autre, je suis loin d’être un modèle à suivre. Et sage, dit-elle en grimaçant, ça sonne ennuyant, non?!
– Pas forcément. Tu es loin d’être ennuyante, si tu veux mon avis. » (p. 97-98)

« Mia se sentait totalement dépassée par ses propres sentiments. Elle ne se reconnaissait plus. C’était comme si elle se trahissait elle-même, comme si une autre Mia prenait le contrôle de ses pensées. Une Mia dont elle ignorait tout.
Était-ce ça, tomber amoureux? » (p. 105)

Référent(s) culturel(s)

  • Référence à Cyrano de Bergerac, œuvre littéraire classique de la francophonie internationale.

 

Pistes d'exploitation

 

  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, d'effectuer une recherche sur les délits mineurs pouvant mener à des heures de travail communautaire forcé dans leur ville, province ou pays. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
  • Inviter l'enseignante ou l'enseignant d'arts visuels de l'école à venir présenter aux élèves diverses techniques artistiques employées dans les graffitis. Proposer aux élèves de dessiner un graffiti sur une cause qui leur tient à cœur (p. ex., défense des droits humains, protection des animaux, protection de l'environnement), puis de rédiger un court texte explicatif qui l'accompagne. Organiser une exposition des créations et inviter les autres groupes-classes à la visiter.
  • Suggérer aux élèves, réunis en équipes, de concevoir un projet de réhabilitation ou d'engagement social pour adolescents, qui pourrait être mis en place dans leur région ou école. Leur demander de dresser un plan du projet comprenant les éléments suivants : objectifs visés; fonctionnement; ressources matérielles, financières et humaines requises. Les inviter à présenter leur projet au groupe-classe.
  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde ou un débat sur la question suivante : Les graffitis devraient-ils être légalement permis?

 

Conseils d'utilisation

 

  • Avant la lecture, présenter, à l'aide de sites gouvernementaux, la philosophie et le rôle de la réhabilitation/réintégration sociale, selon le système de justice pénale au Canada.
  • Pendant la lecture, créer un mur de mots de vocabulaire juridique afin de faciliter la compréhension de certains concepts et de l'intrigue.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la table ronde ou du débat afin d'en faciliter le déroulement.

 

Ressource(s) additionnelle(s)

 

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Artisans du changement, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, Entrevues : engagement social, divers épisodes.