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Les enfants du ciel

Dans un royaume hors du temps et de l’espace, un garçon et une fille naissent au même moment. Lui, c’est l’archer Yang Tse, et elle, la princesse Siao Lin. De prime abord, tout les sépare : il est adopté par de pauvres paysans, elle est la fille du roi. Sans se connaître, ils communiquent par télépathie et quittent le monde connu pour se retrouver sur Nexia. Le destin qui les réunit passe par la magie, les dieux de l’ombre et les étoiles. Que trouveront-ils au bout du chemin de glace et des pièges qui les attendent? 

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deuxième œuvre du recueil qui comprend également le récit Larouspiol; deux personnages principaux aux destins liés par une prophétie divine, Yang Tse, demi-dieu orphelin qui parvient à surmonter de nombreux obstacles pour conquérir le trône de Nexia, et Siao Lin, princesse de la lumière, destinée à épouser Yang Tse et à rétablir la paix sur la Terre; nombreux personnages secondaires, dont le roi Xiang, père adoptif de Siao Lin, son fils, le prince Shang Ku, Mux, dragon apprivoisé en bas âge par le prince et la princesse, Maakhi, la déesse des Pierres, Maya, l’étoile blanche, Campas, le dieu de la Glace, ainsi que d’autres dieux de la lumière et des étoiles, et les dieux de l’ombre.

« Le soleil commençait à se lever et soudain ses rayons brillèrent de tout leur éclat. Non loin du roi, de petites gouttes d’eau matinales perlaient des pétales. Et à travers les fines gouttelettes aériennes de rosée, Xiang vit apparaître le plus vif des arcs-en-ciel. […] À ses pieds gisait l’enfant, baigné de lumière dorée. Elle lui souriait tel un ange aux yeux lumineux. Xiang la prit dans ses bras et dit :
– Bienvenue à toi, lumière de mon royaume. Tu t’appelleras Siao Lin. » (p. 62)

« À l’approche de ses jeunes maîtres, Mux, content de les voir, pencha son long cou en guise de salutation. Âgé de quatre ans, il ressemblait déjà à une bête féroce, mais ceux qui le connaissaient le voyaient comme un gros cheval ailé. Étrangement, depuis son apparition au sortir de son œuf éclos, Mux ne s’était jamais comporté comme une brute. C’était une bête d’une certaine intelligence que les dresseurs de chevaux du roi Xiang n’avaient eu aucun mal à apprivoiser.
Les enfants du roi adoraient leur dragon et ils lui caressèrent le museau chaque fois qu’ils allaient à sa rencontre. » (p. 69)

« – Alors dis-moi dans quel monde je dois me rendre et j’irai le découvrir, répondit prestement Yang Tse, qui ressentit soudain l’envie bouillonnante de tout changer dans sa vie médiocre.
– Tu es entre deux mondes, Yang Tse. Le monde que tu vois par ta fenêtre et le monde qui t’échappe, mais auquel tu appartiens vraiment. C’est dans ce monde que tu pourras connaître la magie de la tige que tu tiens.
En entendant cette révélation de l’étoile blanche, Yang Tse décida qu’il était temps pour lui de prendre sa destinée en main. » (p. 85-86)

« Le dieu de l’ombre s’avança vers Yang Tse avec fluidité, comme une goutte d’eau glissant sur un pétale de rose. Yang Tse sentit l’urgence de la situation. Plus de temps à perdre. Le duel allait commencer.
À une vitesse effroyable, les puissances cosmiques des deux adversaires immortels envahirent la salle des trônes. La puissance de Campas se manifesta sous la forme de rayons droits constitués d’infimes particules pointues et blanchâtres. Des aiguilles de cristaux de neige. » (p. 148)

  • Intrigue captivante, truffée de rebondissements, entraînant le lectorat dans un monde de fantaisie et de magie; roman qui s’organise autour d’une quête d’identité et de l’accomplissement d’une prophétie divine; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., royaumes, univers mythique, combats, dieux, magie, dragon, aventure, bravoure, fantaisie).
  • Texte pleine page, organisé en vingt courts chapitres titrés et numérotés; présence d’un prologue qui situe le lectorat dans le contexte de l’intrigue et d’un épilogue, permettant au lectorat de savoir ce que deviennent les personnages suite à l’aventure; ajout d’une table des matières à la fin de l’œuvre; aucune illustration, poussant le lectorat à s’imaginer les nombreuses scènes décrites par la narratrice; présence d’éléments graphiques qui facilitent l’interprétation du texte (p. ex., tirets, caractères italiques, guillemets, points de suspension).

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre, parfois soutenu (p. ex., ballade, message des trônes); vocabulaire riche, lié à la thématique de l’œuvre, certains mots pouvant être définis à partir du contexte, d’autres risquant de poser un défi au lectorat visé.
  • Emploi de phrases de base, de phrases à construction particulière, ainsi que de nombreuses phrases transformées, parfois complexes; divers types et formes de phrases, contribuant à la lisibilité de l’œuvre.

« – Père! Regardez ce que j’ai trouvé!
– Tu ne peux pas laisser cet œuf dans ta chambre, Siao Lin. Qui sait ce qu’il contient! dit Xiang nerveusement à sa fille.
– Il contient un dragon, répondit la princesse aux yeux étincelants.
– Un dragon! Il n’y a jamais eu de dragon dans le royaume. Comment peux-tu savoir que c’est un dragon? » (p. 67)

« À bout de souffle et baignant dans son sang, Shang Ku comprit qu’il ne pouvait plus protéger sa sœur. Le cœur déchiré, il se tourna vers un Mux immobile. Shang Ku ne pouvait pas déceler s’il respirait encore, car le visage du dragon ne lui faisait pas face. Était-ce la fin de Mux? Était-ce sa propre fin? Était-ce leur fin à tous les trois? La mission avait subitement pris une tournure désastreuse. » (p. 137)

« D’un seul coup, il incinéra le cadavre de commandant de l’armée royale à l’armure dorée. Le monticule incandescent de cendres et de métal liquide qui prit la place de Shank Ku commença instantanément à se refroidir dans l’air glacial qui régnait toujours à Nexia. » (p. 144)

  • Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaison, structure poétique, métaphore, personnification) et de nombreuses expressions imagées, enrichissant le texte et permettant au lectorat d’apprécier le style descriptif de l’auteure.

« Le dragon terrifiait toujours les armées ennemies. Sa seule apparence suffisait parfois à les faire vaciller et rebrousser chemin. Il faisait penser à une bête sans cœur qui détruisait tout sur son passage. Il avait deux fois la taille d’un cheval. Son corps était recouvert de grosses écailles grisâtres qui brillaient comme l’argent sous la lumière du soleil, mais qui lui conféraient une allure sombre la nuit. » (p. 80)

« Dépassant l’infime, l’éphémère à l’écart, débute l’infini
Au-delà des cimes, une clairière quelque part, habite la magie » (p. 87)

« Les bêtes ouvrirent leurs gueules pour dévoiler les dents de l’enfer, aussi noires et terrifiantes que leurs griffes mortelles. Ils [sic] rugirent en chœur avec tant de force qu’ils [sic] déclenchèrent des avalanches sur les montagnes environnantes. » (p. 130)

« Les murs de la salle des trônes pleuraient à grosses gouttes. Des larmes de joie qui dégoulinaient de partout. » (p. 155)

  • Prédominance de séquences descriptives, souvent imagées, permettant au lectorat de s’imaginer la scène et de s’immiscer dans l’esprit des personnages.

« Le voyage vers Nexia se fit sur le dos de Mux. Frère et sœur volèrent pendant toute la journée en direction du nord. C’était un voyage éreintant, mais la princesse n’avait pas le cœur à se reposer. L’important, c’était d’atteindre le mystérieux royaume de Nexia le plus tôt possible. Le trio ne s’arrêta qu’un court instant pour se ravitailler à la frontière entre les provinces de Xayu et de Shixen. Le dragon avala un écureuil qu’il avait détecté à son atterrissage. Puis, il ingurgita tous les cailloux qu’il pouvait trouver sur le sol. Siao Lin et Shank Ku grignotèrent rapidement un repas que les cuisiniers du château avaient emballé pour eux. » (p. 125)

« Siao Lin eut le souffle coupé devant la laideur de la créature. Le nouveau serviteur de Campas avait environ trois fois la taille de Mux. Sa tête bosselée, semblable à celle d’un crapaud, surmontait un corps recouvert d’écailles brunes qui se terminait par des extrémités comparables à celles d’une tortue. Le trou noir se tenait sur deux de ses quatre pattes, à l’instar d’un humain. » (p. 136)

  • Séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre la relation entre les nombreux personnages.

« – Nous y sommes. C’est ici que je dois vous laisser.
– Je vous remercie, chère colombe. Mais avant de partir, dites-moi ce que je dois faire maintenant.
– Les étoiles n’apparaîtront pas cette nuit et ne pourront vous guider. Alors, laissez votre cœur vous guider. Ce fut un honneur pour moi de vous conduire jusqu’ici. » (p. 99)

« Alors, il dit :
– Je choisis de rester à votre service, chère déesse.
– Tu es béni, Yang Tse. Mais tu n’es pas né pour être mon serviteur. Pour te remercier de m’avoir libérée, je t’offre le Palais de pierre érigé par la déesse Maakhi. Mais il te faudra d’abord l’atteindre. Il se trouve sur la plus haute falaise de la terre des hommes à un endroit appelé Nexia, où coule une grande rivière. Ce lieu magique n’apparaît qu’à ceux qui le cherchent et jusqu’à présent aucun humain n’en connaît l’existence. » (p. 102)

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion sur le rôle des dieux dans le roman en posant les questions suivantes : Pourquoi les dieux de lumière sont-ils venus intervenir auprès des rois sur la Terre? Pourquoi les dieux de l’ombre se sont-ils opposés à ce geste? À quoi pouvez-vous comparer les dieux de lumière dans la vie quotidienne? Les dieux de l’ombre?
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de composer un calligramme à partir d’un personnage du roman (p. ex., Yang Tse, Siao Lin, Mux le dragon, Campas le dieu de la Glace), puis de l’illustrer en s’inspirant des descriptions données par l’auteure. Afficher les travaux en salle de classe.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’identifier une valeur que véhicule le roman (p. ex., bravoure, persévérance, paix, harmonie, amour), puis de la justifier en relevant des exemples de l’œuvre. Les inviter à faire part de leurs trouvailles au groupe-classe. Par la suite, inviter les élèves à créer une affiche véhiculant cette valeur, puis à la présenter devant le groupe-classe.
  • Suggérer aux élèves de peindre une scène décrite dans l’œuvre (p. ex., vie au château de Xiang, le premier envol de Mux, arrivée au palais de pierre de Nexia, affrontement entre Yang Tse et le dieu de la Glace). Afficher les tableaux et inviter les élèves à deviner de quelle scène il s’agit.

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les caractéristiques du calligramme et de l’affiche.
  • Encourager les élèves à lire la première œuvre du recueil, soit Larouspiol, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : La vie compliquée de Léa Olivier, divers épisodes.