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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2L’écrit qui tue

L’écriture peut-elle mener au crime? Il semble bien, en effet, que Zach soit à l’origine d’une véritable hécatombe. Poursuivi par la police aussi bien que par des tueurs impitoyables, le jeune homme se retrouve une fois de plus, malgré lui, au cœur d’un infernal imbroglio auquel il ne comprend rien.

Le docteur Hunter, Louis Ferdine et Bérénice tentent de lui venir en aide.

 

(Tiré de la quatrième de couverture.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Zach, adolescent lunatique, intéressé par la lecture et l’écriture, qui se retrouve au centre d’une histoire de meurtre.

« Soudain, l’homme a mis sa tête entre ses mains en émettant une sorte de gémissement douloureux.
[…]
– Je l’ai tué, tu comprends. Assassiné! Ensuite, j’ai jeté le couteau et je me suis sauvé, mais c’est devenu un véritable cauchemar. Je sens encore son regard sur moi, jour et nuit, où que j’aille… Son regard qui me poursuit, jusque dans mes rêves…
Je n’ai pas voulu en savoir plus. La panique m’a libéré d’un seul coup de son emprise, je me suis relevé d’un bond, j’ai enfourché mon vélo et me suis enfui à fond de train sans me retourner. » (p. 10-11)

« Alors je suis rentré chez moi, l’estomac noué, les jambes flageolantes. Et, depuis, la même question me taraude : que dois-je faire ? » (p. 12)

  • Quelques personnages secondaires dont l’inspecteur Allan, responsable de l’enquête, le médecin légiste, qui examine le corps, Louis Ferdine, le romancier et mentor de Zach, qui lit le manuscrit dans lequel Zach avoue connaître l’identité de l’assassin, Bérénice, l’amie de Zach, le Dr Hunter, un homme sage avec un sens de la déduction affûté, Rod et Madeline Usher, les parents de Bérénice, qui s’inquiètent lorsqu’elle est portée disparue, ainsi que l’avocat Richmond, le meurtrier.

« – Allan, m’a-t-il dit, vous faites du gras, ces temps-ci. J’ai de quoi vous occuper. On a retrouvé un corps ce matin près de la réserve indienne Sarcee. Dans l’immédiat, vous êtes chargé de l’enquête, mais si les gens de la réserve sont impliqués, ce ne sera plus votre compétence et vous me refilerez le bébé. » (p. 15)

« Je ne sais pas par où commencer, je l’avoue. Il faut dire que les indices ne se bousculent pas. Le médecin légiste me fait rapidement son topo. D’après lui, la mort remonte au début de la nuit. Dimanche soir, donc. Plusieurs coups de couteau, dont un en plein cœur. » (p. 18)

« Ce matin, justement, le Calgary Herald faisait état d’un crime commis dans mon quartier. Je l’ai donc acheté. En déchiffrant tant bien que mal l’article en question, j’en ai eu le souffle coupé. Ce cadavre saigné comme un poulet, le lieu, l’arme du crime… l’histoire correspondait mot pour mot à la narration de Zach! » (p. 34)

« Bérénice est une fille magnifique. Je l’ai vue à plusieurs reprises chez les Usher. Elle a sensiblement le même âge que Zach et elle le connaît certainement. » (p. 46)

« — Je suis le docteur Hunter et je sais où se trouve le jeune garçon que recherche l’inspecteur Allan. » (p. 80)

« Vous connaissez votre fille, vous connaissez ses habitudes, son caractère, ses relations avec Zach…
– Justement, intervient Rod. Tout est là. C’est ce garçon qui est la cause de tout. Jamais Bérénice ne se serait fourvoyée dans une aventure pareille. C’est ce voyou qui l’a entraînée…
– Ont-ils l’habitude de se rencontrer dans un endroit particulier? coupe l’inspecteur.
– Je ne crois pas, répond Madeline. » (p. 84-85)

« L’avocat n’a pas l’air d’apprécier mon humour à sa juste valeur. Il est complètement effondré. Cependant, il n’avoue que deux meurtres, celui de Glencoe et celui de MacLeod. Que s’est-il passé pour Currie?
Richmond prétend l’ignorer. » (p. 134)

  • Roman jeunesse dont l’intrigue s’organise autour d’une course-poursuite entre Zach, la police et des tueurs; jeu de narration faisant alterner, dans chaque chapitre, un nouveau personnage; thèmes (p. ex., écriture, inspiration, enquête policière, méfiance, meurtre) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Mise en page simple; roman composé de douze chapitres titrés selon le nom des narrateurs; éléments graphiques (p. ex., tirets, espaces indiquant un laps de temps ou un changement de scène, italiques, astérisques, guillemets, nombreux points de suspension ajoutant à l’ambiance de mystère du roman et laissant place aux sous-entendus) qui facilitent l’interprétation du texte; notes biographiques au début; table des matières et liste des œuvres de l’auteur dans la même collection à la fin du livre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., inaudible, giclé, flageolantes, opiniâtre, décati, imbroglio, inopinément) et expressions françaises de France (p. ex., pisse-copie, salopé, fouille-merde, Véronèse, bourde, flic) compréhensibles à l’aide du contexte.
  • Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclaratives, interrogatives, exclamatives, négatives); nombreuses phrases courtes lourdement ponctuées, dans les dialogues, traduisant les émotions des personnages.

« La tête entre les mains, je suis en train d’y réfléchir lorsque le téléphone sonne. Si c’est Falkner, je vais encore dérouiller…
Non. La voix, au bout du fil, n’est pas la sienne. Elle ne hurle pas, d’ailleurs. […]
– Un problème, doc?
– Un problème, en effet, finit-il par avouer. Un problème délicat. Je ne sais pas trop comment vous le présenter, ni même si j’en ai le droit. Je suis excessivement gêné…
– Allons, docteur. À mon âge, je peux tout entendre…
– Là n’est pas le problème, inspecteur. En fait, il s’agit d’une affaire dont vous devez être au courant, j’imagine. Je l’ai apprise par le journal, ce matin. Le cadavre du réservoir de Glenmore…
Je ne peux m’empêcher de l’interrompre :
– Vous savez quelque chose?
– À vrai dire non, bredouille-t-il. Pas vraiment. C’est-à-dire que… je ne sais pas si je dois…
– Enfin, docteur! Cessez de tourner autour du pot! Vous avez commencé, il est trop tard pour reculer! Que savez-vous exactement? » (p. 24-25)

  • Nombreuses figures de style à la portée du lectorat visé (p. ex., comparaison, hyperbole, expression imagée, métonymie, énumération, métaphore, répétition) qui enrichissent le texte.

« Et moi, comme un imbécile, comme un vulgaire automate qu’on aurait actionné au moyen d’un quelconque bouton […], je lui ai répondu… » (p. 8)

« Il se confondait en excuses à chaque pas, semblant mort de honte à l’idée de fouler mes tapis… » (p. 30)

« Il va encore me recevoir comme un chien dans un jeu de quilles, c’est certain. » (p. 44)

« […] il m’arrive parfois d’aller boire un verre avec Roderick Usher […] » (p. 46)

« Le genre d’individu qui ne passe jamais moins d’une heure dans mon cabinet à raconter ses cancers inventés, ses tumeurs fictives, ses symptômes imperceptibles. » (p. 47)

« Me voici donc devant la porte, la bouche en cœur et une bouteille à la main. » (p. 47)

« Vous… vous êtes certaine? » (p. 50)

  • Séquences narratives et descriptives qui permettent d’en apprendre davantage au sujet des personnages et de l’intrigue; séquences dialoguées qui permettent de suivre les interactions entre les personnages, ainsi que leurs états d’âme.

« Il n’habite pas très loin, j’y suis en quelques minutes. Un coup d’œil aux environs. Rien d’anormal, apparemment. J’arrive peut-être à temps. Je sonne. Une femme vient m’ouvrir. Elle me dévisage d’un œil suspicieux.
– Bonjour, fais-je avec mon meilleur sourire. Inspecteur Allan. Vous êtes la mère de Zacharie, je présume?
– Encore un policier? laisse-t-elle tomber d’un ton agressif, sans répondre à ma question. On peut dire que vous êtes tenaces, vous!
Mon sourire s’évanouit brusquement. Je dois me mordre les lèvres pour ne pas exploser. Est-ce que je serais arrivé trop tard? » (p. 76)

« Ne vaudrait-il pas mieux qu’il prenne un risque calculé maintenant plutôt que de se faire abattre sauvagement sur un trottoir aussitôt que la police aura relâché sa surveillance?
Je ne vois pas d’autre solution. Mais je ne sais pas comment le décider. Aller avec lui? Peut-être… Je me demande dans quoi je me lance.
– De toute façon, dis-je enfin, tu ne peux pas passer la nuit dehors. Tu ne peux pas non plus rester seul. Je t’accompagne.
– Où?
Zach s’est arrêté et me regarde avec inquiétude.
– Chez toi, voyons, dis-je en essayant d’avoir l’air naturel.
Je me remets à marcher aussitôt. Je ne veux pas lui laisser le temps de discuter, ni même de réfléchir. J’accélère. Et, bien entendu, Zach me suit. » (p. 94-95)

Référent(s) culturel(s)

  • Multiples références à d’autres romans de l’auteur mettant en scène les mêmes personnages.
  • Allusion à Gustave Flaubert, écrivain français, auteur favori du protagoniste Zach.

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion à partir des questions suivantes : Quel est l’effet produit par la narration qui varie à chaque chapitre? Pourquoi penses-tu que l’auteur a choisi ce type de narration?
  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de brosser le portrait psychologique d’un des personnages en tenant compte de critères précis (p. ex., qualités, défauts, goûts, aptitudes, opinions) et en les appuyant d’exemples tirés du roman. Regrouper les équipes selon le personnage choisi, puis les inviter à faire part de leurs trouvailles aux membres de leur groupe.
  • Animer une discussion sur l’énoncé de Gustave Flaubert retrouvée à la page 146 : « Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder assez longtemps. »  Accompagner les élèves à l’extérieur afin qu’ils choisissent un objet (p. ex., buisson, voiture, nid d’oiseau), puis les inviter à noter leur première observation, leur seconde, etc., ainsi que les questions qu’ils pourraient se poser (p. ex., Quelle est cette espèce de buisson? Est-ce un buisson natif du Canada?) Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Proposer aux élèves de relever les détails dans leurs calepins, comme ils le feraient s’ils étaient chargés d’une enquête.
  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre (p.ex., meurtre, perception de la folie); discuter des tabous associés à la santé mentale et de l’importance d’éviter d’employer des termes tels que fou, imbécile, schizophrène ou paranoïaque pour décrire une personne souffrant de santé mentale.
  • Encourager les élèves à lire d’autres romans de l’auteur, tel que La valise du mort et Zone d’ombre, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Parcours et détours, Rachelle Fillion – Détective de l’Unité d’identification judiciaire de la police d’Ottawa.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : On n’est pas que des cobayes, James porté disparu.