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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2L’écrit qui tue

L'écriture peut-elle mener au crime? Il semble bien, en effet, que Zach soit à l'origine d'une véritable hécatombe. Poursuivi par la police aussi bien que par des tueurs impitoyables, le jeune homme se retrouve une fois de plus, malgré lui, au cœur d'un infernal imbroglio auquel il ne comprend rien. 

Le docteur Hunter, Louis Ferdine et Bérénice tentent de lui venir en aide.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Intrigue centrée sur Zach, un adolescent dont les actions laissent croire qu’il a déjà été impliqué dans d’autres aventures du même genre, entouré de personnages récurrents.

    « Qu’un policier s’intéresse à moi pour n’importe quelle raison, et je n’aurai plus un instant de repos. Je les connais! J’ai déjà eu affaire à eux… » (p. 13)

    « – Vous vous souvenez de moi, n’est-ce pas, monsieur Ferdine? […]
    Zach, bien sûr! L’abominable affaire des crimes en série de la Cité francophone de Calgary*! Zach avait été mêlé à ce sinistre imbroglio. Par la suite, je l’avais revu une fois.
    * Voir Série grise, Atout policier no 40. » (p. 28)

    « Je me demandais si Zach ne s’était pas encore fourvoyé, malgré lui, dans une sombre histoire comme celle qui nous avait mis aux prises avec ces trafiquants de drogue, il y a déjà quelque temps*.
    * Voir Zone d’ombre, Atout policier no 29. » (p. 56)
     

  • Cinq personnages principaux (l’inspecteur Allan, Louis Ferdine, le docteur Hunter, Bérénice et Zach lui-même), défilant à tour de rôle en tant que narrateurs participants pour raconter leur brin d’histoire sur Zach; titre donné à chaque chapitre selon le nom du narrateur participant (p. ex., L’INSPECTEUR ALLAN, LOUIS FERDINE).

    « Ça y est! C’est reparti! Après trois semaines sans affaire criminelle – le calme plat! -, voilà un cadavre qui me tombe du ciel! Je n’en demandais pas tant. » (p. 15)

    « Et à ce moment-là, Zach sera pris dans le même piège. Je ne l’aurai pas aidé en me taisant… Je n’aime pourtant pas la police davantage que lui. Rien qu’à l’idée de revoir l’inspecteur Allan, j’ai envie de vomir… » (p. 36)

    « Je dois appeler l’inspecteur Allan. C’est lui qui, d’après le Herald, est chargé de l’enquête. […] Il n’est pas du genre sociable… Mais la vie d’un adolescent est en jeu. Je suis médecin, après tout. » (p. 44)

    « Zach représente pour moi l’inconnu à l’état pur, l’extraterrestre incarné, le monde du rêve réalisé. Si je dis qu’il me rend folle, on risque de se méprendre. Je ne suis pas amoureuse de lui, même si lui le croit peut-être quelquefois. Mais c’est son mystère qui m’attire. » (p. 54)

    « Hélas! Pris dans le cauchemar qui s’était abattu sur moi, je dois avouer que je n’avais pas été brillant, et Louis Ferdine m’avait probablement pris pour un imbécile. » (p. 143-144)
     

  • Temps et lieu bien définis : œuvre contemporaine se déroulant dans l’Ouest canadien.

    « Depuis quelques jours, le printemps joue au chat et à la souris avec l’hiver : soleil, masses d’air chaud venues de la Colombie-Britannique, fonte de la neige, et puis, brusquement, nouvelles chutes de neige. Refonte, verglas, accidents… C’est ça le printemps, à Calgary. » (p. 5)

    « Quand il est profondément agité, qu’il a peur ou qu’il veut simplement être seul, il a l’habitude de descendre près de la rivière Elbow, dans River Park, tout près d’ici. » (p. 59)
     

  • Quelques séquences dialoguées qui permettent de mieux connaître les personnages.

    « – Voyons, Rod, réplique doucement Madeline. Comment peux-tu dire une chose pareille? Zach est un garçon sympathique. Un peu spécial, c’est vrai, mais il est tellement chou, tellement romantique… » (p. 48) 

    « – Justement, intervient Rod. Tout est là. C’est ce garçon qui est la cause de tout. Jamais Bérénice ne se serait fourvoyée dans une aventure pareille. C’est ce voyou qui l’a entraînée… » (p. 85)
     

  • Thème de l’écriture mis en évidence dans plusieurs passages (sujet de prédilection de Zach, désireux de devenir écrivain) et s’avérant, finalement, le fil d’Ariane de tout l’imbroglio.

    « …Zach m’avait avoué son désir tourmenté d’écrire, mais aussi son impuissance à le faire. » (p. 31)

    « Intimidé, Zach ose à peine tourner les yeux vers mes livres – les bons, ceux que je n’ai pas écrits et dont la lecture me tient lieu de vie sociale, me donne le vertige, parfois! » (p. 128)

    « Cependant, le fait d’avoir rencontré un écrivain, d’avoir parlé avec lui, de m’être assis dans son salon, avait en quelque sorte fait entrer la littérature dans ma vie autrement qu’avec des livres. » (p. 145)

    « Dans le premier chapitre, je racontais une rencontre avec un étrange individu qui m’abordait et me confiait qu’il avait commis un crime. » (p. 148)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques passages de registre familier dans les séquences tant narrées que dialoguées, évocateurs de l’humeur du personnage.

    « C’était un homme entre deux âges, vêtu de sombre, sans signe particulier. Ses yeux étaient fixés sur moi. Des yeux profondément enfoncés sous des arcades sourcilières proéminentes, chassieux, rougis comme si mille veinules avaient éclaté à l’intérieur. » (p. 7)

    « – L’affaire est sous contrôle, Mac, lui dis-je d’un ton péremptoire. […]
    MacLeod déteste que je l’appelle Mac. […] Il sait qu’il ne faut pas m’asticoter quand je ne suis pas de bonne humeur. » (p. 17)

    « – Docteur! hurle-t-il à l’autre bout du fil. Si vous vous fichez de moi, je ne réponds plus de rien. J’ai un deuxième cadavre sur les bras, la presse sur le dos et le coroner qui va m’arracher les tripes de ses propres mains si je ne lui apporte pas une solution rapidement. » (p. 81)
     

  • Multitude de phrases interrogatives et de points de suspension, ajoutant ainsi à l’aspect mystérieux du roman et laissant place aux sous-entendus.

    « – Et Zach? finit par demander ma mère. Où est-il passé? Il est rentré chez lui? » (p. 102)

    « Mais pourquoi MacLeod? Le journaliste avait-il eu le temps de découvrir quelque chose? Avant moi? Je me sentais à la fois honteux et mortifié. Je n’avais jamais eu beaucoup de sympathie pour lui, mais, après tout, il ne faisait que son métier. Pouvais-je en dire autant de moi en ce moment? » (p. 106)

    « Je comprenais à peine ce qu’il me débitait d’une voix hachée… Il avait trouvé le coupé BMW dont je lui avais parlé. Il l’avait pris en chasse… Oui, il était là, maintenant… Vide. Quant à l’occupant… » (p. 109-110)
     

  • Champ lexical tournant autour de l’enquête et du meurtre.

    « Deux agents ont déjà été dépêchés là-bas pour mettre en place le cordon de sécurité. Le médecin légiste aussi doit y être. » (p. 15-16)

    « – Du travail peu soigné, commente le médecin en connaisseur. Salopé, même. Pas d’un tueur professionnel, manifestement. […] Je ferai une analyse de sang… » (p. 18)

    « Machinalement, je fouille un peu les environs. Sans succès. L’assassin a dû repartir avec son arme. » (p. 21)
     

  • Figures de style simples et peu nombreuses, à la portée du lectorat visé (p. ex., comparaison, hyperbole, métonymie, énumération).

    « Et moi, comme un imbécile, comme un vulgaire automate qu’on aurait actionné au moyen d’un quelconque bouton […], je lui ai répondu… » (p. 8)

    « Il se confondait en excuses à chaque pas, semblant mort de honte à l’idée de fouler mes tapis… » (p. 30)

    « …il m’arrive parfois d’aller boire un verre avec Roderick Usher… » (p. 46)

    « Le genre d’individu qui ne passe jamais moins d’une heure dans mon cabinet à raconter ses cancers inventés, ses tumeurs fictives, ses symptômes imperceptibles. » (p. 47)

Référent(s) culturel(s)

  • Allusion à Gustave Flaubert, écrivain français, auteur favori du protagoniste Zach.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de replacer en ordre les péripéties qui entourent les crimes commis dans le roman.
  • Inciter les élèves à commenter la pertinence du titre du livre.
  • Inviter les élèves à se prononcer sur l'effet produit par une narration qui varie à chaque chapitre.
  • Proposer aux élèves de tracer le portrait psychologique du personnage de leur choix dans L’écrit qui tue.
  • Demander aux élèves de fournir une explication de la phrase de Gustave Flaubert retrouvée à la page 146 : « Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder assez longtemps. »

Conseils d'utilisation

  • Puisque l’œuvre est racontée par cinq personnages, apporter des précisions aux élèves lors de la lecture afin que ceux-ci comprennent les nuances dans les différents points de vue.
  • Pendant toute la lecture, proposer aux élèves de relever les détails dans leur calepin, comme ils le feraient s’ils étaient chargés d’une enquête.