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Le trésor de Memramcook

C'est déjà tout un défi d'être « la nouvelle » de l'école pour Marie « Chicane ». En plus, voilà qu'elle doit faire équipe avec Mathieu Landry, un garçon à casquette qui veut l'entraîner dans une chasse au trésor… Et il y a ce vent qui souffle sans arrêt dans la vallée de Memramcook. On dirait qu'il murmure des choses la nuit…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, Marie Chicoine et Mathieu Landry, des élèves du secondaire qui font une découverte historique intéressante grâce à un projet de recherche assigné par leur enseignante; plusieurs personnages secondaires dont Joseph, le grand-père de Mathieu, qui leur offrira plusieurs indices; Pierre Cassidy, le directeur de l’école; Gerry, le gardien de sécurité de la chapelle; Charlie, l’amie de Marie, et le père de Marie, ethnologue et professeur à l’Université de Moncton.

« J’ai l’air d’une extraterrestre dans ce village avec mes robes à fleurs et mes bandeaux colorés pour retenir mes cheveux. C’est pourquoi j’essaie de rester discrète, de ne pas trop en faire en classe. Surtout qu’il n’est jamais bien vu de trop réussir à l’école. J’ai déjà assez de tracas avec mon intégration. Mais je n’y peux rien si l’enseignante me pointe toujours du doigt. » (p. 8)

« Mathieu Landry, c’est le garçon par lequel mes ennuis ont commencé. Un vrai cauchemar. Je m’attendais à ce que quelqu’un se moque de mes vêtements, de mon look, ça n’aurait pas été la première fois, mais ce n’est pas ça qui l’a fait réagir. Non, c’est mon nom de famille. Si on choisit la manière de s’habiller, on ne choisit pas comment on s’appelle! » (p. 9)

« Pierre Cassidy, le directeur de l’école, est pratiquement chauve. Une couronne de cheveux ras orne le derrière de son crâne. C’est d’ailleurs probablement dans l’espoir de compenser la perte de ses cheveux qu’il porte la moustache. Une grosse moustache bien fournie qui lui cache la lèvre supérieure. Mon père appelle ça « un filtre à soupe ». » (p. 15)

« Bon. Moi, c’est Joseph. Je pense pas que ça va nuire d’être trois. Mais astheure que tu es dans le coup, il faut me promettre d’être discrète sur ce que tu vas entendre icitte. C’est-tu correct? » (p. 33-34)

  • Récit permettant aux élèves de faire des liens avec leurs expériences personnelles (p. ex., projet scolaire, obligation de travailler avec des partenaires imposés); thèmes pouvant plaire au lectorat visé (p. ex., chasse au trésor, patrimoine).
  • Mise en page aérée; éléments graphiques (p. ex., guillemets, tirets, points de suspension, italiques, caractères gras, majuscules) facilitant l’interprétation du texte.
  • Texte divisé en douze chapitres titrés, d’une longueur convenant au lectorat visé; carte et photos de la région et des édifices où se déroule l’action; illustrations en couleurs représentant des personnages, des lieux et des objets; table des matières et remerciements à la fin du livre.

Langue

  • Registre de langue courant dans le récit des événements; registre tantôt familier, tantôt populaire, truffé de régionalismes acadiens, dans la majorité des séquences dialoguées.
  • Types et formes de phrases variés traduisant les sentiments des personnages et permettant une lecture expressive.

« Ben voyons, Mathieu! As-tu pensé au fait que le père Lefebvre était pauvre? Madame Sophie l’a assez dit. Quand il a fait construire son collège parce qu’il manquait de place dans l’ancien bâtiment, y avait pas une cenne. Il a dû demander des dons à droite pis à gauche pour rassembler les montants nécessaires, pis il a fait des miracles. Je pense même qu’il a reçu de l’argent de la France tellement il était convaincant. Ça tient pas debout ton histoire. » (p. 31)

« Debout devant le socle de pierre sur lequel repose la statue du père Camille Lefebvre, Mathieu déroule délicatement le journal pour éviter de le déchirer. Le papier est sec, mais ne se défait pas. Il contient une croix reliée à un bout de chaîne ornée de trois billes en bois.
« C’est quoi ?
– Je le sais pas.
– Voyons, il faut savoir c’est quoi. C’est le prochain indice! » » (p. 56)

  • Figures de style (p. ex., personnification, métaphore, énumération, interjection, comparaison, onomatopée) permettant de se représenter des actions, des sensations, des pensées et ajoutant du rythme au texte.

« Il fait nuit noire dans la vallée et il vente à écorner les bœufs. Au loin, le ciel gronde et fait parfois trembler les murs. L’orage n’est pas encore ici, mais il approche. Je suis vissée à ma fenêtre et je ne dors pas. J’observe les branches qui viennent de temps à autre gratter contre la vitre et je ne peux pas dire que je trouve ça rassurant. » (p. 5)

« Une vraie chasse aux sorcières, alors que c’était lui qui avait jeté de l’huile sur le feu. » (p. 12)

« La pièce n’est pas très grande et est simplement meublée : une table, une commode, un lit et une berceuse composent le mobilier. » (p. 32)

« Son accent ressemble à du chinois pour moi. » (p. 45)

« « Hé! Quosse vous faites là? » demande Gerry en colère. » (p. 95)

« Mathieu continue son manège. Bong! bong! bong! La cloche résonne à tout rompre, jusqu’à ce que Mathieu, assourdi, lâche prise et retombe sur le plancher. » (p. 96)

  • Séquences narratives racontant le déroulement des événements; séquences descriptives dépeignant l’apparence et le comportement des personnages.

« Comme la majorité des gens d’ici, Mathieu n’est pas très grand. Il porte des lunettes rondes et ne peut se départir de cette affreuse casquette qui ne lui va pas bien du tout. Il a toutes les caractéristiques d’un premier de classe, mais n’a rien du garçon timide et réservé auquel on serait tenté de penser. Au contraire, je le trouve beaucoup trop confiant pour son propre bien. Il a cette mauvaise habitude de toujours chercher à impressionner. Un vrai gars, quoi! » (p. 24)

« J’examine alors la rampe, mais celle-ci, en métal, est beaucoup trop récente pour dater de l’époque du père Lefebvre. Mathieu s’approche de la rampe et s’appuie sur le couronnement du pilier. Nerveusement, il secoue la main pour signaler son impatience, ce qui a pour effet de décoller la pièce de bois sculptée. » (p. 53)

« S’appuyant sur Mathieu, Joseph donne un signe d’approbation à mon père, qui se met au travail en grimaçant. Il creuse avec vigueur autour de la fondation, mais procède tout de même délicatement pour ne pas toucher ou abîmer la chapelle. Nous n’avons pas à attendre très longtemps avant que la pelle heurte un obstacle. » (p. 104)

  • Séquences dialoguées révélant le caractère des personnages et contribuant au déroulement de l’action.

« « Vas-tu t’excuser au moins? que je lui réponds en tentant de rester calme.
– À cause?
– Tu passes ton temps à te moquer de mon nom, c’t’affaire.
– Reviens-en, Marie!
– J’en reviens pas, justement. Si tu veux travailler avec moi, il va falloir que tu t’excuses.
– À une seule condition…
– C’est pas toi qui mets les conditions, Mathieu Landry!
– À une condition, j’ai dit.
– Laquelle?
– C’est que tu prennes au sérieux la proposition que je vais te faire.
– Quelle proposition?
– Tu me promets que tu vas pas rire?
– Ben, ça dépend, là…
– Tu es obligée de promettre, Marie, sans ça tu t’arranges toute seule.
– O.K., c’est beau. Je te promets que je vais pas rire.
– Bon, chus sorry, c’est-tu correct, là? » » (p. 26-27)

« « C’est vrai! Je te jure! Mon pépère était maçon et il a travaillé à restaurer la vieille chapelle qui est située à l’intérieur de l’Institut.
– C’est n’importe quoi, Mathieu Landry. Les trésors de pirates, ça n’a jamais existé.
– Je te parle pas de pirates, là. Je te dis juste ce qu’il m’a conté. Il y a une légende qui raconte que, dans ce temps-là, plusieurs personnes allaient travailler aux États et elles se faisaient payer en or. Quand elles revenaient, un homme riche échangeait leur or pour de l’argent. C’est cet or qui est enterré par icitte.
– Et pourquoi ce serait dans l’Institut?
– Ce qu’on appelle l’Institut aujourd’hui, c’était le Collège Saint-Joseph que le père Lefebvre a fondé, mais un grand feu a tout brûlé à l’exception de la chapelle. C’est là que mon pépère a trouvé une carte! […] » » (p. 29 à 31)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents de la francophonie canadienne et acadienne, à savoir des lieux, des édifices et des monuments (p. ex., butte à Pétard, Québec, Acadie, pointe de Beaumont, Memramcook, Collège Saint-Joseph, Monument-Lefebvre); mention de la fête nationale des Acadiens, de la convention nationale des Acadiens et de leur devise : L'union fait la force.

 

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, regroupés en équipes, de relever les renseignements historiques contenus dans le roman et de les présenter au groupe-classe sous forme de chronique.
  • Proposer aux élèves, réunis en dyades, d’effectuer une recherche sur l’Acadie et sa fête nationale, puis d’en préparer un dépliant touristique. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur travail au groupe-classe.
  • Former douze équipes, puis demander aux élèves, regroupés en dyades, de se mettre dans la peau de Marie ou de Mathieu, puis de reconstituer le déroulement de l’action du chapitre sous forme de journal personnel. Jumeler les équipes, puis les inviter à lire leur texte aux membres de leur groupe.
  • Proposer aux élèves, réunis en dyades, de suggérer un nouveau titre pour chaque chapitre. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs titres au groupe-classe en prenant soin de les justifier. Afficher les créations dans la salle de classe.

Conseils d'utilisation

  • Situer les lieux où se déroule l’histoire sur une carte du Canada.
  • En cours de lecture, afficher les mots d’origine acadienne afin d’assurer que les élèves en comprennent le sens (p. ex., quosse, astheure, tcheque).
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la chronique et du journal personnel.
  • Encourager les élèves à lire d’autres œuvres situées en Acadie, telles que Le colosse des neiges de Campbellton, La patate cadeau ou la « vraie » histoire de la poutine râpée, Les soucoupes de la Péninsule et Tihtiyas et Jean / Tihtiyas naka Jean / Tihtiyas and Jean, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Droits acadiens.