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Le soixantième parallèle

Déjà un an que Mark est agent de la Gendarmerie royale dans la localité de Misty River, sur les rives du Grand lac des Esclaves. Il ressasse des épisodes de son enfance à Scarborough où il a été élevé par une mère blanche contestataire; il tente surtout de comprendre pourquoi, avant même sa naissance, son père l’a abandonné pour retourner vivre en Jamaïque. À Misty River, au milieu des trafiquants de drogue, Mark découvre la misère des populations autochtones où la tuberculose et le suicide font des ravages chez les jeunes. Mark se plaît dans son travail. Mais, derrière le semblant de solidarité qui règne entre collègues, il se rend compte que certains secrets ne lui ont pas été révélés, notamment en ce qui concerne un agent tué, deux ans auparavant…

Didier Leclair jette, dans Le soixantième parallèle, une lumière révélatrice sur le Nord canadien, une lumière aux teintes boréales et aux reflets profondément humains.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Mark Finlay, agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), seul représentant d’une minorité visible à Misty River, entouré de personnages secondaires dont des collègues de travail (p. ex., Michelle) et un informateur (Clyde).

    « Ça fait un an que je travaille à Misty River. J’ai commencé ma carrière à Calgary, en Alberta. Après deux années de travail routinier, souvent derrière un pupitre, je voulais un changement radical. » (p. 23)

    « Michelle Deschênes est la seule femme gendarme affectée à Misty River. C’est aussi la seule francophone. » (p. 49)

    « C’est ainsi que je fis la connaissance de Clyde. […] Au début, il se contenta de me donner le nom de quelques personnes et le genre de trafic auxquelles elles étaient associées. » (p. 111)
     

  • Intrigue policière où un agent de la GRC finit par découvrir, grâce à sa détermination, des détails cachés concernant un collègue décédé dans l’exercice de ses fonctions.
  • Narrateur participant qui décrit les défis d’un agent de la GRC dans une petite communauté du Territoire du Nord-Ouest.

    « Je m’assieds sur les marches poussiéreuses d’une ancienne boutique d’artisanat. Pendant que je pense aux questions à lui poser, j’en profite pour le dévisager, le regard en biais. Il est impensable de l’imaginer un couteau de cuisine à la main, prêt à poignarder un rival. Pourtant, il l’a fait à quinze ans. Un coup dans l’épaule (il visait le cou)… » (p. 16)

Langue

  • Registre courant dans la narration, parfois familier dans le dialogue.

    « – Merde! Je savais que tu allais dire ça. Les flics, vous êtes tous pareils. » (p. 19)

    « La rivière couvre ainsi plus de sept cents kilomètres jusqu’à la petite ville. Là, elle contourne l’agglomération pour se jeter dans le Grand lac des Esclaves en bordure duquel se trouve la réserve des South Slavey Dene. » (p. 45-46) 
     

  • Figures de style (p. ex., comparaison) et expressions idiomatiques qui contribuent à établir le contexte du récit.

    « Je me tourne vers Vince qui n’est pas pressé de me mettre au parfum de sa conversation avec Paul O’Brian. » (p. 53)

    « La portière claque et je ressens le vent frais de cette saison me parcourir l’échine comme une couleuvre insidieuse. » (p. 245)
     

  • Vocabulaire évocateur des sujets traités dans le roman (l’injustice, le trafic illicite, les défis des peuples autochtones).

    « L’esprit entrepreneur est très présent dans la culture amérindienne et inuite. […] Des propriétaires de compagnies aériennes sont issus des Premiers Peuples, de même que des organisateurs de sorties de pêche et de chasse sportive. Je crois, Messieurs, que les conditions de vie imposées par les Blancs ont profondément bouleversé le développement de ces peuples. » (p. 163)

    « Sylvester connaît bien Yellowknife et il soutient qu’avant, il y avait surtout en circulation de la marijuana et de l’alcool de contrebande. Depuis ces dix dernières années, il a transporté bien plus de crack que de cannabis. » (p. 230)

    « – J’ai l’impression, John, que tu es plus révolté par l’injustice morale que par l’injustice criminelle. Est-ce vrai? 
    – C’est possible. Oui, c’est immoral de nous obliger à ne pas faire notre travail dans le cas de l’agression de Paul contre Sylvester. L’injustice criminelle est aussi immorale, mais on a le Code pénal pour ça. » (p. 233-234) 

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à réfléchir à la situation des Autochtones, telle que présentée dans l’œuvre, à l’aide des citations ci-après :

    « – Mark, la dignité est un luxe, je te le concède. Mais c’est le dernier luxe de l’être humain. » (p. 187)

    « Notre société, malgré ses multiples moyens de communication, est peuplée d’illettrés de l’âme. » (p. 281)

    « L’être humain a tendance à glorifier ou diaboliser ce qu’il ne comprend pas. » (p. 286)
     

  • Demander aux élèves d’effectuer une recherche dans Internet sur l’histoire de la GRC en tenant compte de certains éléments particuliers (p. ex., ses origines, ses mandats actuels, sa politique d’inclusion (p. ex., femmes, minorités visibles), son code de déontologie, les possibilités de carrière dans la GRC).

Conseils d'utilisation

  • Préparer les élèves au traitement accordé aux défis des peuples autochtones, dont la discrimination, la criminalité et l’accès limité à l’éducation et s’assurer de tenir compte des passages qui témoignent des forces et du rôle des peuples autochtones dans la croissance socioéconomique du Canada.
  • Situer sur une carte des Territoires du Nord-Ouest certains points de repère mentionnés dans le roman (p. ex., Yellowknife, Grand lac des Esclaves).