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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le secret de l’île Beausoleil

Archéologie, patrimoine et identité culturelle se mêlent dans cette aventure qui se passe au bord de la baie Georgienne, en Ontario. Élise Lecamp, une archéologue, consacre ses vacances d’été à faire des fouilles dans l’île Beausoleil. Elle cherche un « bien précieux » que les jésuites français auraient abandonné au moment de fuir les Iroquois au XVIIe siècle. Roman, un jeune Ojibwé, est malheureux et tourmenté par le destin de sa nation dans sa réserve voisine de l’île Beausoleil. Roxanne et Yannik, deux jumeaux franco-ontariens, passent leurs journées d’été à faire de la baignade et des expéditions de kayak au chalet de la famille. Le jeune Amérindien et les jumeaux auront vent de la découverte de Mme Lecamp. Mais la véritable nature du bien précieux de l’île Beausoleil en déroutera plus d’un.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Roman d‘aventure dont les personnages principaux, deux jumeaux adolescents, Roxanne et Yannik Mongenais, et un jeune Ojibwé, Roman Mixmong, symbolisent la possibilité d’une réconciliation entre les cultures franco-ontarienne et autochtone.

    « – Bon, étant donné que nous voulons la même chose il n’y a rien qui nous empêche de travailler ensemble. » (p. 94)

    « Roman embrasse Roxane et serre de ses deux mains celles de Yannik. » (p. 178)

  • Nombreuses références à l’archéologie, aux autochtones, à l’histoire, à la géographie et à la faune de la baie Georgienne, ce qui contribue à la dimension didactique de l’œuvre.

    « Élise a réussi à dégager une partie d’un objet qui brille dans la clarté. Maintenant elle mesure la distance entre sa trouvaille et le bord du carré. Sur une corde raide, dressée entre les piquets des quatre coins, elle accroche le zéro du pied-de-roi et tire le ruban gradué jusqu’au-dessus de l’objet. » (p. 19)

    « La guerre mortelle que se livraient les Iroquois et les Hurons entravait sérieusement les efforts d’évangélisation des jésuites auprès de ces derniers. » (p. 20)

  • Questionnement identitaire et valorisation de la culture amérindienne décelables dans les réflexions et les actions du jeune Ojibwé.

    « Pourquoi sa mère, Marie Mixmong, qui a déjà parlé l’ojibwé, lui parle-t-elle en anglais? » (p. 13)                    

    « Non l’archéologue ne quittera pas l’île avec ce trésor. L’esprit de Pemedenagog sera vengé. » (p. 95)

    « Le jeune Ojibwé connaît bien l’importance des rêves dans la religion de ses ancêtres. Malgré leur attachement à la foi chrétienne, les Ojibwés d’aujourd’hui ne peuvent pas, ne veulent pas non plus, mettre de côté toutes les croyances de leur passé. » (p. 142)

Langue

  • Registre courant et langage très accessible; texte parsemé de mots légèrement plus recherchés, ce qui permet à l’élève d’améliorer son vocabulaire.

    « Demain, elle commencera l’excavation du chantier à la truelle, en allant d’un carré de deux mètres sur deux mètres à un autre. Comme de raison, elle souhaite ardemment que ce chantier soit le dernier. Élise reconnaît qu’elle commence à en avoir assez de ces fouilles qui lui grugent toute son énergie, sa santé et son moral. » (p. 76)   

  • Utilisation de quelques termes canadiens-français, ce qui caractérise le locuteur.

    « – Saint sciecroche!, sacre Cormier qui comprend tout de suite la gravité de la chose. » (p. 116) 

    « Déjà au bout de sa patience très limitée, le gardien réclame d’une voix qui fait peur à Geneviève :     
    – Veux-tu me dire qui, tabarouette? » (p. 152)

Référent(s) culturel(s)

  • L’intrigue du roman se déroule à la baie Georgienne, un des foyers de la francophonie ontarienne.

    « Ces documents racontent, entre autres, l’histoire de la mission Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons que les jésuites français avaient établie à moins de vingt kilomètres au sud de l’île Beausoleil en 1639. » (p. 20)

  • Le coffre du temps enterré par Roxanne et Yannik réfère explicitement à la francophonie ontarienne : « Salut à vous, les gens de l’avenir, qui avez découvert notre coffre du temps. […] L’autocollant représente le drapeau franco-ontarien, le drapeau des gens qui parlaient le français dans notre province qui s’appelait l’Ontario. À gauche, il y a la fleur de lys, le symbole du français à travers le monde et à droite le trillium, la fleur officielle de l’Ontario. Le vert du drapeau symbolise les forêts et les prés de notre province ainsi que l’espérance; le blanc la neige et la paix… » (p. 39-40)

Pistes d'exploitation

  • Amener les élèves à faire une recherche sur le développement de la Nouvelle-France, les guerres entre les Hurons et les Iroquois, l’importance des jésuites et du catholicisme à cette époque.
  • Proposer aux élèves de remplir un coffre imaginaire qui serait le témoin de leur époque et de leur région.
  • Discuter de l’assimilation des autochtones et faire des liens avec l’assimilation de certains francophones afin de sensibiliser les élèves à l’importance du maintien de la langue et de la culture française.
  • Suite à la lecture de l’extrait des Relations des jésuites
    (p. 21-22), discuter de l’utilisation du passé simple au XVIIe siècle et de nos jours.                        

 

Conseils d'utilisation

  • Afin de situer géographiquement les élèves, commenter la Carte de la région de l’île Beausoleil qui se trouve au début du livre.
  • Prévenir les élèves que les notions d’informatique présentées dans le livre sont désuètes et leur demander de se renseigner sur la compagnie canadienne INFOSAT fondée en 1986.
  • Discuter avec doigté des deux types de famille présentés dans le roman, du style de vie dans les réserves et des défis que doivent relever les autochtones à l’heure actuelle.