- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; registres familier et populaire dans quelques séquences narratives et dialoguées.
« Je mets les gaz, et ma Windigo décolle. En à peine dix secondes, j’ai traversé l’eau, et ma motoneige glisse sur la glace jusqu’à la berge. Alex s’avance jusqu’à l’eau. Je le vois hésiter. Il doit être frustré au boutte. » (p. 18)
« Il a fait un bon temps, le vlimeux, comme dirait mon père! » (p. 20)
« – Tu dis cela parce que toi non plus tu n’es pas capable de jouer au hockey. Tu es trop moumoune. » (p. 37)
« – Ben, qui aurait cru, le bolé et le loser ensemble, dit Antoine. » (p. 39)
« Anne se présente à son tour et me pose des questions. Je lui explique la raison de mon séjour. Elle m’offre de me faire visiter le village. » (p. 59)
« – Ben non! Ce que j’ai appris ici m’a donné le goût de faire des études en sciences de l’environnement. Je vais aller à l’université pour acquérir des connaissances qui m’aideront à sauver la nature. » (p. 65)
- Structures, types et formes de phrases variés favorisant une lecture expressive.
« Alex me donne une tape sur le dos.
– Pas grave, Pierre.
Non, ce n’est pas grave pour lui, car il a réussi l’épreuve. » (p. 7)
« Déçu, je range mon téléphone. Il ne me reste plus qu’une chose à faire : tirer ma révérence. » (p. 21)
« – Il est correct, Pierre. Va chercher de l’aide! » (p. 26)
« – Qu’est-ce que tu veux? Qu’est-ce que vous allez faire? Nous tabasser devant tout le monde? » (p. 39)
« – Tu as lu le message? Demain, tu devras faire ton choix. Et, en passant, laisse Coralie tranquille. Je t’interdis de lui parler. Compris? » (p. 42)
« Au bout d’une demi-heure, je ne suis toujours pas revenu à mon point de départ. Le sentier doit être tout près, pourtant… Je marche pendant encore une heure en étant de plus en plus frustré. Est-ce que je tourne en rond? Les arbres se ressemblent tous. » (p. 67)
« Anne me dévisage de ses yeux bruns qui semblent voir jusqu’au fond de moi. Elle s’exclame :
– C’est brillant, ça! » (p. 70)
- Nombreuses figures de style (p. ex., onomatopée, comparaison, personnification, métaphore, répétition) et expressions imagées qui enrichissent le texte et évoquent des images dans l’esprit du lectorat.
« C’est ton tour Pierre.
VROUMMMM… » (p. 5)
« Ma Windigo démarre en trombe. Au moment de toucher l’eau, la machine se cabre comme un cheval. Je reste bien droit, secoué par les bonds de la motoneige qui danse sur l’eau. Le bruit du moteur enterre les cris de la foule. » (p. 6)
« – C’est un saut facile! Arrête de faire la poule mouillée. » (p. 15)
« Un douche froide n’aurait pas eu plus d’effet sur ses parents. » (p. 49)
« – […] l’argent ne se mange pas […] L’argent ne se mange pas […] L’argent ne se mange pas. » (p. 65-69)
« "Nous devons battre le fer tandis qu’il est chaud. Le moment est parfait pour lancer cette entreprise." » (p. 70)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les lieux, ainsi que les personnages et leurs émotions.
« On commence à charger nos motoneiges sur la remorque pour le voyage de retour. Alex, qui est physiquement mon opposé, c’est-à-dire court et trapu, ne tient pas à terre. Je le comprends, un deuxième prix, ça se prend bien. Au moins, il ne s’en vante pas. » (p. 8)
« Horrifié, je constate que la Taïga perd son élan. À environ cinq mètres de Rebecca, la motoneige cale. Alex tombe dans l’eau. Je m’agite comme un singe, mais je ne peux rien faire pour lui venir en aide. » (p. 24)
« Il rentre directement chez lui. Il se sent bouleversé. Dans quel pétrin s’est-il mis? Pour se changer les idées, il décide de jouer à son jeu vidéo préféré Le monde de Zytran. Il adore ce jeu. Il fera ses devoirs plus tard. » (p. 40)
« Dans le vestiaire, l’équipe a la mine plutôt basse. Alex était certain que l’équipe se classerait. Que s’est-il passé? Leur jeu ne fonctionnait pas du tout, mais alors pas du tout. Leur entraîneur entre dans la pièce. » (p. 53)
« L’hydravion se met à vibrer encore plus et amorce sa descente. Là, je suis certain que je ressens de la peur, car mes mains s’agrippent aux bras du siège. J’ai le cœur au bord des lèvres. L’appareil perd de l’altitude et fonce vers le lac. Nous allons amerrir. » (p. 59)
« Lorsque nous nous arrêtons enfin, nous sommes sur un sommet et nous avons une vue vers le nord. Les arbres, surtout des conifères, s’étendent à perte de vue. » (p. 64)
- Séquences dialoguées permettant au lectorat de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Il faut croire qu’ici le courant est assez fort pour empêcher l’eau de geler, constate Alex.
L’eau à la surface s’étend sur une largeur d’une dizaine de mètres. La tentation est trop grande.
– Es-tu fou? D’un coup qu’il y aurait un problème. Il n’y a pas de secouristes ici.
Je toise Alex du regard […] Je veux prendre ma revanche.
– C’est un saut facile! Arrête de faire la poule mouillée.
– Je préfère être une poule mouillée qu’un canard mort au fond du lac. » (p. 14-15)
« – Alors, Louis, as-tu pris ta décision? demande Antoine.
Silence
– T’as peur, hein? Allez, réponds. Nous… ou lui…
– Laissez-le tranquille, tranche Joseph. Il n’a rien à choisir.
– Bon, bon, le loser qui s’en mêle. Tu le défends maintenant, dit Antoine.
– Il est bien meilleur que vous tous, vous saurez, dit-il bravement.
Les rires éclatent.
– Meilleur, dis-tu, ajoute Alexandre. À part lire des livres, il ne sait rien faire.
– Pas vrai, dit aussitôt Joseph. Il est expert en jeux vidéo. Il s’est inscrit à un tournoi, et je suis certain qu’il gagnera. » (p. 47-48)
« Mes yeux se posent sur une dizaine d'ordis. Je ne peux pas m'empêcher de réagir.
– Ces machines sont des pièces de musée!
Anne avoue que c’est vrai.
– L’école n’a pas d’argent pour en acheter des nouveaux.
– Si la communauté avait accepté l’offre de la compagnie forestière, vous auriez assez d’argent pour…
Anne ne me laisse pas achever ma phrase.
– Ça paraît que tu viens du Sud.
Elle se rend à la porte et me fait signe de la suivre.
– Viens, je vais te montrer notre vraie école. » (p. 63-64)