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Le saut… de trop et autres récits

Recueil de trois récits.

Le saut… de trop
Traverser une étendue d'eau en motoneige, c'est un exploit excitant lorsqu'on l'accomplit pendant une compétition. Mais tenter le coup lorsqu'on se trouve en pleine nature… mieux vaut y penser deux fois.
Pierre et Alex, deux ados sudburois amateurs de motoneige, aiment se mesurer l'un à l'autre à l'occasion de compétitions de sauts en motoneige; l'un sur sa Windigo, l'autre sur sa Taïga. Voilà qu'un autre genre de concours mettra leur amitié à rude épreuve : une rivalité inspirée par la dynamique Rebecca. Farouche écolo, Rebecca adore les sports d'hiver, mais déteste les moteurs bruyants et polluants. Comment la convaincre des aspects positifs de la motoneige? La question va embêter les deux soupirants.

Surprise dans la cour d'école
Louis, élève solitaire, s'est placé dans une drôle de situation en défendant un élève de l'école. Il s'est mis à dos les joueurs de l'équipe de hockey et est victime de ce qu'il perçoit comme de l'intimidation.
Ses craintes sont-elles exagérées? Comment peut-il se sortir de cette mauvaise situation? Doit-il fuir davantage les autres élèves? Son enseignant et sa passion pour les jeux vidéo l'aideront-ils à trouver une solution?

Les arbres cachent la forêt
Mathieu, un jeune de 15 ans, débarque à Ishpiming, une communauté isolée d'Autochtones ojibwés, pour y passer ses vacances d'été. Au départ, il est déstabilisé de se trouver dans cet endroit à des milliers de kilomètres (aux sens propre et figuré) de la ville d'Hamilton où il habite. Autour d'Ishpiming, il n'y a que des arbres à perte de vue. Il comprend mal les raisons pour lesquelles les Ojibwés n'exploitent pas cette ressource naturelle. Sa rencontre avec Anne, qui devient son amie, le mettra sur la voie d'une découverte qui changera sa façon de voir ces « arbres qui cachent la forêt ».

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Pierre, narrateur, et son ami, Alex, amateurs de motoneige compétitifs, dans Le saut… de trop; Louis, victime d’intimidation, dans Surprise dans la cour d’école; Mathieu, narrateur, qui comprend difficilement pourquoi les Ojibwés refusent l’offre alléchante d’une compagnie d’exploitation forestière, dans Les arbres cachent la forêt); nombreux personnages secondaires jouant des rôles plus ou moins importants dans chaque aventure.

    « Je ne suis pas mauvais perdant. C’est vrai que ça ne m’arrive pas souvent de perdre. J’ai le désir de vaincre. Aujourd’hui, même me classer deuxième ne suffirait pas. Perdre, même au profit de mon ami Alex, n’est pas une option. » (p. 5)

    « Louis, quant à lui, ne sait pas ce qui lui a pris d’agir ainsi. Il se rend compte qu’il vient de mettre fin à sa tranquillité et, du même coup, de se mettre la gang de sportifs à dos. » (p. 38)

    « Je suis étonné. Les Ojibwés ont donc rejeté le projet de la compagnie forestière! » (p. 61)
     

  • Le saut… de trop : intrigue simple permettant au lectorat de faire des liens avec ses connaissances et son vécu; sujets susceptibles d’intéresser les garçons et les filles (p. ex., motoneige, compétition, amitié, rivalité, danger, hiver).
  • Surprise dans la cour d’école : narrateur omniscient; récit présentant une situation prétexte à une leçon de vie; sujets susceptibles d’intéresser les garçons et les filles (p. ex., école, intimidation, hockey, amitié, stress).
  • Les arbres cachent la forêt : récit mettant en scène un adolescent exposé au style de vie et aux valeurs d’un groupe d’Autochtones vivant dans une réserve; sujets susceptibles d’intéresser les garçons et les filles (p. ex., préservation de la forêt, environnement, amitié).
  • Mise en page aérée; illustrations en noir et blanc permettant de visualiser le déroulement des événements ainsi que les émotions des personnages et ce, en lien direct avec le texte; page couverture illustrée annonçant le début de chaque récit et donnant un aperçu du contenu; table des matières au début de l’œuvre, liste des titres parus dans la collection QUAD9 à la fin de l’œuvre, et renseignements biographiques des auteurs sur la troisième de couverture.
  • Nombreux éléments graphiques (p. ex., majuscules, tirets, italiques, points de suspension, caractères gras, guillemets, deux-points, astérisques indiquant un changement de scène) qui facilitent la lecture et favorisent la compréhension.

    « – ALEX A TRÈS FROID, crie Rebecca. » (p. 27)

    « – Écoutez, les gars, on a vécu une expérience bien intense ensemble. Je suis très flattée de… – elle s’arrête pour chercher ses mots – de voir que vous voulez mieux me connaître, finit-elle par dire. » (p. 29)

    « Louis constate que ce sont les joueurs de l’équipe de hockey de l’école qui ont pris Joseph en grippe, un jeune que plusieurs élèves traitent de loser. » (p. 36)

    « Une fois de plus, l’impulsion le pousse à agir. Il est angoissé lorsqu’il appuie sur le bouton Envoyer, mais il le fait tout de même. » (p. 53)

    « – On est environ 1 000 Ojibwés qui vivons à Ishpiming, m’explique Robert. Il me mentionne qu’Ishpiming est un mot ojibwé qui signifie "dans les cieux; le paradis" » (p. 60)

    « Il y a une dizaine de jours, Anne a fait part de son idée à Robert : créer une compagnie d’écotourisme. » (p. 70)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; registres familier et populaire dans quelques séquences narratives et dialoguées.

    « Je mets les gaz, et ma Windigo décolle. En à peine dix secondes, j’ai traversé l’eau, et ma motoneige glisse sur la glace jusqu’à la berge. Alex s’avance jusqu’à l’eau. Je le vois hésiter. Il doit être frustré au boutte. » (p. 18)

    « Il a fait un bon temps, le vlimeux, comme dirait mon père! » (p. 20)

    « – Tu dis cela parce que toi non plus tu n’es pas capable de jouer au hockey. Tu es trop moumoune. » (p. 37)

    « – Ben, qui aurait cru, le bolé et le loser ensemble, dit Antoine. » (p. 39)

    « Anne se présente à son tour et me pose des questions. Je lui explique la raison de mon séjour. Elle m’offre de me faire visiter le village. » (p. 59)

    « – Ben non! Ce que j’ai appris ici m’a donné le goût de faire des études en sciences de l’environnement. Je vais aller à l’université pour acquérir des connaissances qui m’aideront à sauver la nature. » (p. 65)
     

  • Structures, types et formes de phrases variés favorisant une lecture expressive.

    « Alex me donne une tape sur le dos.
    – Pas grave, Pierre.
    Non, ce n’est pas grave pour lui, car il a réussi l’épreuve. » (p. 7)

    « Déçu, je range mon téléphone. Il ne me reste plus qu’une chose à faire : tirer ma révérence. » (p. 21)

    « – Il est correct, Pierre. Va chercher de l’aide! » (p. 26)

    « – Qu’est-ce que tu veux? Qu’est-ce que vous allez faire? Nous tabasser devant tout le monde? » (p. 39)

    « – Tu as lu le message? Demain, tu devras faire ton choix. Et, en passant, laisse Coralie tranquille. Je t’interdis de lui parler. Compris? » (p. 42)

    « Au bout d’une demi-heure, je ne suis toujours pas revenu à mon point de départ. Le sentier doit être tout près, pourtant… Je marche pendant encore une heure en étant de plus en plus frustré. Est-ce que je tourne en rond? Les arbres se ressemblent tous. » (p. 67)

    « Anne me dévisage de ses yeux bruns qui semblent voir jusqu’au fond de moi. Elle s’exclame :
    – C’est brillant, ça! » (p. 70)
     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., onomatopée, comparaison, personnification, métaphore, répétition) et expressions imagées qui enrichissent le texte et évoquent des images dans l’esprit du lectorat.

    « C’est ton tour Pierre.
    VROUMMMM… » (p. 5)

    « Ma Windigo démarre en trombe. Au moment de toucher l’eau, la machine se cabre comme un cheval. Je reste bien droit, secoué par les bonds de la motoneige qui danse sur l’eau. Le bruit du moteur enterre les cris de la foule. » (p. 6)

    « – C’est un saut facile! Arrête de faire la poule mouillée. » (p. 15)

    « Un douche froide n’aurait pas eu plus d’effet sur ses parents. » (p. 49)

    « – […] l’argent ne se mange pas […] L’argent ne se mange pas […] L’argent ne se mange pas. » (p. 65-69)

    « "Nous devons battre le fer tandis qu’il est chaud. Le moment est parfait pour lancer cette entreprise." » (p. 70)
     

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les lieux, ainsi que les personnages et leurs émotions.

    « On commence à charger nos motoneiges sur la remorque pour le voyage de retour. Alex, qui est physiquement mon opposé, c’est-à-dire court et trapu, ne tient pas à terre. Je le comprends, un deuxième prix, ça se prend bien. Au moins, il ne s’en vante pas. » (p. 8)

    « Horrifié, je constate que la Taïga perd son élan. À environ cinq mètres de Rebecca, la motoneige cale. Alex tombe dans l’eau. Je m’agite comme un singe, mais je ne peux rien faire pour lui venir en aide. » (p. 24)

    « Il rentre directement chez lui. Il se sent bouleversé. Dans quel pétrin s’est-il mis? Pour se changer les idées, il décide de jouer à son jeu vidéo préféré Le monde de Zytran. Il adore ce jeu. Il fera ses devoirs plus tard. » (p. 40)

    « Dans le vestiaire, l’équipe a la mine plutôt basse. Alex était certain que l’équipe se classerait. Que s’est-il passé? Leur jeu ne fonctionnait pas du tout, mais alors pas du tout. Leur entraîneur entre dans la pièce. » (p. 53)

    « L’hydravion se met à vibrer encore plus et amorce sa descente. Là, je suis certain que je ressens de la peur, car mes mains s’agrippent aux bras du siège. J’ai le cœur au bord des lèvres. L’appareil perd de l’altitude et fonce vers le lac. Nous allons amerrir. » (p. 59)

    « Lorsque nous nous arrêtons enfin, nous sommes sur un sommet et nous avons une vue vers le nord. Les arbres, surtout des conifères, s’étendent à perte de vue. » (p. 64)
     

  • Séquences dialoguées permettant au lectorat de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Il faut croire qu’ici le courant est assez fort pour empêcher l’eau de geler, constate Alex.
    L’eau à la surface s’étend sur une largeur d’une dizaine de mètres. La tentation est trop grande.
    – Es-tu fou? D’un coup qu’il y aurait un problème. Il n’y a pas de secouristes ici.
    Je toise Alex du regard […] Je veux prendre ma revanche.
    – C’est un saut facile! Arrête de faire la poule mouillée.
    – Je préfère être une poule mouillée qu’un canard mort au fond du lac. » (p. 14-15)

    « – Alors, Louis, as-tu pris ta décision? demande Antoine.
    Silence
    – T’as peur, hein? Allez, réponds. Nous… ou lui…
    – Laissez-le tranquille, tranche Joseph. Il n’a rien à choisir.
    – Bon, bon, le loser qui s’en mêle. Tu le défends maintenant, dit Antoine.
    – Il est bien meilleur que vous tous, vous saurez, dit-il bravement.
    Les rires éclatent.
    – Meilleur, dis-tu, ajoute Alexandre. À part lire des livres, il ne sait rien faire.
    – Pas vrai, dit aussitôt Joseph. Il est expert en jeux vidéo. Il s’est inscrit à un tournoi, et je suis certain qu’il gagnera. » (p. 47-48)

    « Mes yeux se posent sur une dizaine d'ordis. Je ne peux pas m'empêcher de réagir. 
    – Ces machines sont des pièces de musée!
    Anne avoue que c’est vrai.
    – L’école n’a pas d’argent pour en acheter des nouveaux.
    – Si la communauté avait accepté l’offre de la compagnie forestière, vous auriez assez d’argent pour…
    Anne ne me laisse pas achever ma phrase.
    – Ça paraît que tu viens du Sud.
    Elle se rend à la porte et me fait signe de la suivre.
    – Viens, je vais te montrer notre vraie école. » (p. 63-64)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention du carnaval d'hiver de Penetangishene.
  • Mention de quelques milieux minoritaires francophones en Ontario (p. ex., Sudbury, North Bay, Timmins, Hamilton).
  • Références à la culture, aux traditions et aux valeurs des peuples autochtones (p. ex., Samian, rappeur d'origine algonquine, tenir un référendum, préservation des forêts).
  • Référence au Burundi, en Afrique de l'Est.

Pistes d'exploitation

  • Après la lecture du premier récit, proposer aux élèves, réunis en équipes, de préparer un tableau comparatif des traits de personnalité des deux personnages principaux, puis les inviter à présenter leur travail au groupe-classe.
  • Avant la lecture du deuxième récit, dresser, en groupe-classe, la liste des quatre formes communes d'intimidation (physique, verbale, sociale, cyber). Animer une discussion en vue de préciser en quoi consiste chaque forme d'intimidation (p. ex., bousculer, insulter, exclure, faire des commentaires désobligeants sur Facebook) et de suggérer des moyens à prendre pour agir contre l'intimidation. Après la lecture, proposer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger un poème à forme fixe intitulé Non à l'intimidation! Les inviter lire leurs poèmes devant le groupe-classe, puis à les soumettre au journal communautaire pour publication.
  • Après la lecture du troisième récit, inviter les élèves à prendre part à une table ronde afin d'exprimer leurs opinions sur la question suivante : Les Ojibwés auraient-ils dû accepter l'offre de la compagnie forestière?
  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de dresser une liste des valeurs véhiculées (p. ex., le respect d'autrui, la fidélité entre amis, le courage, l'empathie) dans le récit de leur choix, puis de préciser la façon dont l'auteur ou l'auteure véhicule chaque valeur (p. ex., gestes d'un personnage, paroles d'un personnage). Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe à l'aide d'un outil organisationnel.

Conseils d'utilisation

  • Présenter les caractéristiques du poème à forme fixe afin d'en faciliter la rédaction.
  • Revoir les règles de la table ronde afin d'en assurer le bon déroulement.
  • Avant la lecture du troisième récit, discuter du sujet délicat suivant : séparation des parents.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 10e année, Série : Active-toi, L'intimidation.
  • CFORP. 2014. QUAD9, vol. 9, no 4, Les peuples autochtones : Premières Nations, Métis et Inuits, Ottawa.