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Le mouton qui fait meuh!

Un mouton qui se prend pour un bœuf. A-t-on jamais vu une chose pareille! Malou à qui on vient demander conseil a du mal à garder son sérieux. Qu'un mouton fasse meuh, ça lui paraît tout au plus amusant. Pas du tout dangereux. Selon elle, cette bête est libre de faire ce qu'elle veut. Mais dans le troupeau, règne une certaine agitation. Et cet original, se rend-il bien compte de ce qu'il risque en étant différent?

(Tiré du site de l'éditeur.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Malou, reine des fées, qui, à la demande d’un groupe de nains aux prises avec un mouton qui meugle, accepte d’enquêter sur la situation, et Bardamu, amoureux, conseiller et confident de Malou, qui l’accompagne lors de ses visites à la ferme.

« – UN MOUTON QUI FAIT MEUH, C’EST L’ANARCHIE…
– … LE DÉSORDRE…
– … LE CHAOS!
– C’EST BON, LES GARS. DÈS DEMAIN, J’IRAI À LA FERME POUR LE VOIR UN PEU, VOTRE RÉVOLUTIONNAIRE. » (p. 15)

« – MAIS IL Y A LÀ-BAS UN MOUTON QUI FAIT MEUH, ET LES NAINS EN FONT TOUTE UNE HISTOIRE.
[…]
– BON, HEM, LES NAINS SONT TRÈS RIGIDES, TU LE SAIS. ILS ONT HORREUR DU CHANGEMENT. ET LES MOUTONS SONT PAREILS. ALORS DÈS QU’UN MOUTON NE FAIT PLUS COMME LES AUTRES, IL LEUR FAIT PEUR.
[…]
– QUE PUIS-JE FAIRE POUR LES AIDER, ALORS?
– IL VA FALLOIR Y ALLER LEUR EXPLIQUER QUE CE N’EST PAS GRAVE. » (p. 16-18)

  • Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels Grelu, ami de Malou, qui vient la mettre au courant du mouton qui meugle, le mouton qui décide de se différencier des autres en meuglant, les nains et le troupeau de moutons qui s’y opposent, l’agnelle qui tient tête à son père, puisqu’elle aime le mouton qui meugle, Fadette, amie de Malou, qui lui fait part des nouvelles récentes, et la nouvelle génération d’agneaux qui expriment leur originalité en émettant des cris inhabituels.

« DONC GRELU, UN AMI DE MALOU, VIENT D’ARRIVER CHEZ ELLE.
[…]
– TU NE TE RENDS PAS COMPTE, MALOU. C’EST GRAVE, TRÈS GRAVE. UN MOUTON, ÇA DOIT FAIRE BÊÊ, PAS MEUH. » (p. 12-13)

« – TU DOIS FAIRE QUELQUE CHOSE, MALOU. IL FAUT QUE ÇA CESSE.
– TU N’EXAGÈRES PAS UN TOUT PETIT PEU, GROS-BEDON?
– PAS DU TOUT. CHAQUE CRÉATURE DOIT RESTER À SA PLACE.
– UN MOUTON, ÇA DOIT FAIRE BÊÊ…
– … AVOIR PEUR DU LOUP…
– … SE FAIRE TONDRE…
– … ET FINIR GIGOT. » (p. 15)

« – VOYONS, OÙ SE TROUVE DONC NOTRE ORIGINAL? AH, JE CROIS QUE C’EST LUI, LÀ-BAS. BONJOUR, COMMENT VAS-TU?
– MEUH!
– BÊÊ!
– POURQUOI BÊLES-TU? TU N’ES PAS UN MOUTON, POURTANT.
– PAS PLUS QUE TU N’ES UNE VACHE. TU MEUGLES BIEN, TOI.
– CE N’EST PAS LA MÊME CHOSE. MOI, JE DIS MEUH POUR ME DIFFÉRENCIER DES AUTRES. » (p. 25-26)

« – ET COMME SI ÇA NE SUFFISAIT PAS D’AVOIR UN ANARCHISTE DANS LE TROUPEAU!
– C’EST QU’IL EST CONTAGIEUX, L’ANIMAL!
– EH BIEN MOI, JE LE TROUVE BEAU! ET TELLEMENT SÉDUISANT!
– MA FILLE, CE MOUTON EST UN ORIGINAL ET NOUS NE VOULONS PAS DE ÇA CHEZ NOUS.
[…]
– ET QUAND BIEN MÊME QU’IL DEVIENDRAIT LOUP, QUE M’IMPORTE PUISQUE C’EST LUI QUE J’AAAAIIIIIIIIME!
– OUBLIE-LE, MALHEUREUSE, OU NOUS SERONS OBLIGÉS DE T’ENFERMER.
– ALORS JE ME SAUVERAI! » (p. 31-33)

« – TU PARLAIS DE BONNES NOUVELLES, FADETTE.
– OUI, TU TE SOUVIENS DE CE PETIT MOUTON QUI FAISAIT MEUH? ET DE CETTE AGNELLE QUI L’AIMAIT MALGRÉ L’OPPOSITION DE SA FAMILLE? EH BIEN, ILS VIENNENT D’AVOIR UNE PORTÉE D’AGNEAUX TOUS PLUS MIGNONS LES UNS QUE LES AUTRES. » (p. 38)

« – COMMENT PEUX-TU RIRE MALOU? C’EST AFFREUX! LE VOILÀ QUI SE PREND POUR UN CHAT, À PRÉSENT. OÙ VA-T-ON? COMMENT TOUT CELA VA-T-IL FINIR? QU’AVONS-NOUS FAIT POUR MÉRITER UNE CHOSE PAREILLE?
– MAIS VOUS FAISIEZ BIEN MEUH, VOUS!
– AH MAIS CE N’EST PAS PAREIL. EUX, CE SONT NOS ENFANTS. ILS DOIVENT FAIRE COMME NOUS. » (p. 46-47)

  • Bande dessinée à intrigue cocasse qui divertit le lectorat tout en faisant valoir l’importance d’accepter les gens tels qu’ils sont et d’apprécier l’unicité de chacun; sujet apte à susciter la réflexion et la discussion de par les thèmes exploités (p. ex., expression de l’individualisme, crainte du changement, acceptation des différences); schéma narratif ordinaire dans l’ensemble de l’œuvre; prologue traitant du fait que plusieurs personnes ne croient pas aux fées; retour en arrière, dès le début de l’histoire, dévoilant la façon dont Malou a rencontré son prince charmant.
  • Illustrations attrayantes aux couleurs vives, présentées dans des vignettes de tailles variées; présence d’éléments visuels (p. ex., idéogrammes, onomatopées, lignes de mouvement, affiches) facilitant l’interprétation de l’œuvre; emploi d’une variété de types de plans (p. ex., panoramique, moyen, rapproché, gros) et d’angles de vue (p. ex., vue frontale, vue latérale, plongée) créant des effets captivants.
  • Mise en page aérée; généralement trois bandes d’une ou deux vignettes par planche; vignettes délimitées par un cadre permettant de suivre aisément les événements et favorisant une lecture fluide; énoncés du narrateur insérés dans des cartouches colorées; présence d’éléments graphiques (p. ex., points d’exclamation, points d’interrogation, points de suspension, deux-points, caractères gras) facilitant l’interprétation du texte.

 

Langue

  • Registre de langue courant dans l'ensemble de l'œuvre; prédominance de mots connus (p. ex., reine, désordre, mouton, troupeau, bêtises); emploi de mots moins connus (p. ex., myope, anarchie, gigot, révolutionnaire, anéantir), de mots du registre familier (p. ex., dingue, hurluberlu) et de l'expression anglaise « everybody needs somebody » compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations; utilisation des mots inventés « défé » et « paraits » injectant des brins d'humour dans le texte.
  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de nombreuses phrases à construction particulière; prédominance de phrases interrogatives et exclamatives dans les séquences dialoguées favorisant une lecture expressive.

« – EH BIEN, GRELU, QU'EST-CE QUI T'ARRIVE?
– QUELLE HISTOIRE! HA LÀ LÀ, QUELLE HISTOIRE! C'EST DINGUE, DINGUE, DINGUE!
– ALLONS, RACONTE-MOI ÇA.
– C'EST DANS LA FERME, LÀ-BAS. IL Y A UN MOUTON… ENFIN IL Y EN A PLUSIEURS… CELUI-LÀ, EN TOUT CAS, IL EST TOMBÉ SUR LA TÊTE.
– IL S'EST CASSÉ QUELQUE CHOSE?
– MAIS NON, VOYONS, TU N'Y ES PAS DU TOUT!
– BON, SI TU M'EXPLIQUAIS, ALORS.
– EH BIEN VOILÀ, CE MOUTON, IL EST DEVENU FOU. MAIS… CE MOUTON, IL FAIT…EUH… EH BIEN… HEM…
– IL FAIT MEUH?
– MAIS COMMENT AS-TU DEVINÉ?
– JE N'AI RIEN DEVINÉ DU TOUT. J'AI DIT ÇA POUR RIRE. » (p. 12-13)

« QUELQUES MOIS PLUS TARD…
– JE ME DEMANDE CE QU'EST DEVENU… CE PETIT MOUTON QUI FAISAIT MEUH.
– IL A GRANDI, JE SUPPOSE.
– TU VEUX DIRE QU'IL EST RENTRÉ DANS LE RANG?
– PEUT-ÊTRE. LES ORIGINAUX VIEILLISSENT SOUVENT MAL. C'EST DUR D'ÊTRE ORIGINAL.
– JE T'AIME TEL QUE TU ES, MON BEAU. » (p. 36)

  • Procédés stylistiques (p. ex., expression figurée, comparaison, énumération, répétition) qui enrichissent le texte; quelques jeux de mots compréhensibles grâce aux illustrations, injectant des brins d'humour dans le texte.

« LES GENS ONT MIEUX À FAIRE QUE CROIRE À DES BÊTISES PAREILLES.
– DES FÉES? DES FAITS!
– DES FÉES?
– DES FÉES? POURQUOI PAS DES VACANCES, PENDANT QU'ON Y EST!
– DÉFÉ? » (p. 4)

« LA MORT DANS L'ÂME, ELLE EST RENTRÉE CHEZ ELLE. » (p. 8)

« – JE SUIS TROP DIFFÉRENT DES AUTRES. ÇA LES GÊNE.
– COMME UN MOUTON QUI FAIT MEUH?
– C'EST EXACTEMENT ÇA… » (p. 19)

« C'EST MOI QUI NE ME SUPPORTAIS PAS AINSI. LES VÊTEMENTS, LES CHAPEAUX, LES CHAUSSURES, SURTOUT… » (p. 22)

« BÊÊ, BÊÊ, BÊÊ, TOUTE LA JOURNÉE… QUELLE CONVERSATION! » (p. 28)

  • Courtes séquences narratives qui traitent de la façon dont Bardamu a été transformé en prince charmant et précisent le lieu et le temps de l'action; prédominance de séquences dialoguées qui aident à comprendre la problématique à la ferme, à suivre les événements et à percevoir les valeurs des personnages.

« EH OUI, BARDAMU N'ÉTAIT PAS UN PRINCE CHARMANT.
IL ÉTAIT UN MAGNIFIQUE CRAPAUD…
… VIVANT HEUREUX AU PARADIS DES CRAPAUDS.
MALHEUREUSEMENT, UNE SORCIÈRE MYOPE L'AVAIT TRANSRORMÉ EN PRINCE CHARMANT…
ET SEUL LE BAISER D'UNE FÉE POUVAIT LUI RENDRE SON APPARENCE. HEUREUSEMENT QUE MALOU ÉTAIT LÀ! » (p. 11)

« – TOUT ÇA POUR UN MOUTON QUI FAIT MEUH ?
– ON NE RIT PLUS, MALOU. C'EST GRAVE.
– TRÈS GRAVE.
– UN MOUTON COMMENCE PAR FAIRE MEUH…
– … PUIS LES VACHES DEVIENNENT FOLLES…
– … ET LES COCHONS SE METTENT À MARCHER SUR LEURS PATTES DE DERRIÈRE…
– … ET À SE CROIRE PLUS ÉGAUX QUE LES AUTRES! » (p. 14)

« – ALLEZ, ALLONS-VOIR DE QUOI IL A L'AIR, CE MOUTON.
– TU SAIS, MALOU, CE N'EST PAS TOUJOURS FACILE DE NE PAS ÊTRE COMME TOUT LE MONDE.
– CHACUN A BIEN LE DROIT D'ÊTRE CE QU'IL VEUT, NON?
– OUI, BIEN SÛR, MAIS IL FAUT ASSUMER SON CHOIX.
– JE T'AIME TEL QUE TU ES, BARDAMU. » (p. 22)

Référent(s) culturel(s)

  • Référence à Alcofribas Nasier, pseudonyme de François Rabelais, écrivain français humaniste de la Renaissance.

 

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion à l'aide des questions suivantes : Pourquoi le mouton meugle-t-il? Pourquoi le troupeau et les nains s'y opposent-ils? Qu'est-ce qui nous rend unique? Proposer aux élèves d'utiliser le matériel de leur choix pour confectionner un blason personnel qui représente les caractéristiques (p. ex., qualités, talents, passions, réalisations) qui les rendent uniques. Les inviter à présenter leur blason au groupe-classe, puis à l'exposer dans la salle de classe.
  • Dresser, en groupe-classe, une liste d'émotions (p. ex., joie, colère, étonnement, amour). Demander aux élèves, réunis en équipes, d'examiner les illustrations de l'œuvre afin de trouver un exemple de cinq émotions de leur choix, puis d'expliquer la raison pour laquelle le personnage ressent cette émotion. Animer une mise en commun pour leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de créer un animal unique composé d'une partie du corps de trois ou quatre animaux réels (p. ex., tête de lapin, cou de girafe, corps de cheval et pattes de lion. Leur demander de dessiner leur animal, de le nommer et de lui attribuer un cri. Les inviter à présenter leur créature au groupe-classe, puis à afficher leur dessin dans le corridor.
  • Animer une discussion afin de permettre aux élèves de commenter les paroles suivantes de Bardamu et de Malou : « Ce n'est pas toujours facile de ne pas être comme tout le monde. » et « Il est heureux que tout le monde ne soit pas pareil. »

 

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la bande dessinée afin d'en faciliter la lecture.
  • Encourager les élèves à lire d'autres bandes dessinées, telles que Je t'aime à la phobie, Le secret des robots, Le facteur de l'espace et Mon père, l'ébéniste, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

 

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 6e année, Série : Super Classe! – Maître Zen, Maître Zen – J'accepte les différences.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 6e année, Série : 1 jour 1 question, C'est quoi vivre ensemble?
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 4e année, Série : Les belles histoires de Pomme d'Api, Le chat bleu.