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Le monstre du lac Baker

C’est le 30 juin, dernier jour de classe à l’école Anna-Malenfant et, cet été, Gabriel, Ania et Mamadou sont bien décidés à passer des vacances excitantes. Gabriel, éternel rêveur et fervent amateur de romans d’aventures, réussit à convaincre ses amis de mettre sur pied une agence de détectives privés. « On commence par trouver un mystère et on le résout, ça ne me semble pas trop compliqué! », leur lance-t-il avec assurance.

Ainsi prendra naissance l’agence des Trois Mousquetaires. Après des débuts plutôt modestes, la chance leur sourit : un petit article paru dans le journal mentionne que des résidents d’un petit village appelé Lac Baker auraient aperçu un monstre terrifiant dans les eaux du lac. Il n’en faut pas plus pour que nos amis, avec l’aide du Professeur Jarnigoine et de ses inventions futuristes, se lancent dans une aventure des plus passionnantes.

Réussiront-ils à tirer Oncle Géo, le Vieux Monsieur Bérubé et tous les autres habitants de Lac Baker des griffes du monstre qui les menace?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Gabriel, Mamadou et Ania, détectives en herbe et amis, qui tentent d’élucider le mystère du lac Baker, accompagnés de leur compagnon canin, Dali.

« – Je vous l’avais dit, répondit Gabriel, triomphant. N’est-ce pas là le parfait mystère? L’article mentionne qu’au moins trois personnes affirment l’avoir vu et que la nuit, il pousse des cris affreux. » (p. 37)

« Mamadou avait l’air aussi emballé que Gabriel, mais Ania, elle, semblait un peu plus réservée. » (p. 37)

« – Eh bien, répondit Ania, je crois qu’on devrait commencer par bien se documenter sur la région d’Edmundston, en particulier sur le lac Baker. On devrait aussi trouver tout ce qu’on peut au sujet des monstres marins, pour tirer profit de l’expérience de ceux qui ont déjà étudié ce genre de phénomène. » (p. 41)

« Dali ne se fit pas prier. Il courut directement dans la fourgonnette et s’installa entre les deux sièges arrière. Il regarda ses amis, ayant l’air de dire que, maintenant, ils pouvaient partir. » (p. 51)

  • Nombreux personnages secondaires interagissant avec Gabriel, parmi lesquels Mamie Georgette et Papi Réginald, ses grands-parents, qui encouragent les Mousquetaires à poursuivre leur enquête, monsieur et madame Roy, ses parents, le professeur Jarnigoine, qui invente un sous-marin invisible nommé le Mini-Bulle, oncle George, le propriétaire d’un chalet au bord du lac Baker, le vieux Anthime Bérubé, qui croit au monstre marin, Joe et son complice Djoudjoube, surnommé Jujube, les malfrats du Saint Cinnamon, monsieur MacHulott, qui souhaite se débarrasser des habitants du lac Baker afin de construire un centre de vacances, ainsi qu’André-le-Géant, agent secret de la GRC, qui procède à une arrestation.

« – Eh bien, je pense qu’il s’agit là d’une très bonne idée! finit par dire Mamie Georgette.
– Youpi! s’écrièrent-ils.
– Tu es la meilleure des mamies, lui dit Gabriel, rayonnant.
Puis, d’un ton plus sérieux, il reprit : ²Qu’est-ce que tu penses que Papi va dire ?²
[…]
– Ne vous inquiétez pas pour Papi, répondit Mamie Georgette, je suis certaine qu’il sera d’accord avec moi et que ça lui fera plaisir de vous prêter son bureau. » (p. 23-24)

« – Tiens, lui dit son père en lui donnant le journal, de toute façon il faut que je parte travailler. Passe une bonne journée mon garçon, lui dit-il en lui donnant une bise sur la tête. Au revoir chérie, cria-t-il à son épouse qui était à l’autre bout de la maison, je t’appelle plus tard! Hi! Hi! Un monstre dans le lac Baker, attends que je raconte ça au bureau, dit-il finalement en sortant. » (p.33)

« Le professeur les regarda tous les trois d’un air sérieux.
– Tout ce que je peux vous dire, c’est que je bosse depuis plusieurs mois déjà à un projet ultra-secret. Si les derniers tests sont concluants, cette invention pourrait vous être d’une aide précieuse dans votre enquête. Voilà pour le moment, car je ne voudrais pas que vous comptiez là-dessus et qu’en fin de compte, tout tombe à l’eau. Allez, c’est le temps de partir. » (p. 48)

« – Bon, laisse faire la Petite Larousse, oncle Géo. Continue ton histoire, dit Gabriel, ce qui lui valut une grimace de la part d’Ania.
– Eh bien tout a commencé il y a un peu plus d’un mois. C’était un soir où il y avait un orage terrible. Le vieux monsieur Bérubé, qui habite d’ailleurs juste à côté de mon chalet, était en train de se bercer sur la galerie tout en admirant ce qu’il appelle ²un spectacle sons et lumières de Dame Nature². […] Il semble que ce soir-là, il a eu droit à un spectacle bien plus étrange que ce à quoi il s’attendait.
[…]
… Toujours est-il qu’au plus fort de la tempête, il y eut un éclair plus brillant que n’importe quel autre éclair jamais vu par le vieux monsieur Bérubé, qui en a pourtant vu sa part. Pour la fraction de seconde pendant laquelle l’éclair illuminait complètement le lac, monsieur Bérubé jure qu’il a vu dans l’eau quelque chose qui lui a glacé le sang dans les veines. Là, au milieu du lac, il a aperçu un long cou qui sortait de l’eau, surmonté d’une tête ressemblant à celle d’un cheval sorti droit des enfers. Il raconte que pendant cet instant, la bête a tourné la tête et l’a regardé avec des yeux rouges comme des charbons ardents. » (p. 59-60)

« Allez, Jujube, lui répondit Joe en prononçant son nom “Djoudjoube”. On va lui montrer c’est qui le boss ici, right? » (p. 70)

« Sur ce, Jujube laissa aller le col de la chemise d’oncle Géo et entra au Saint Cinnamon, suivi du gringalet. Ils se dirigèrent vers le comptoir et commandèrent chacun un café. » (p. 70)

« – Parce que monsieur MacHulott veut se débarrasser des habitants de Lac Baker pour qu’il puisse y construire une aberration, répondit encore une fois Ania. » (p. 167)

« – Police! Tout le monde les mains en l’air!
Dans le cadre de la porte, revolver à la main, se tenait André-le-Géant. De sa main libre, il sortit un insigne de la Gendarmerie royale du Canada. À ses côtés se trouvaient Mamandou et Dali, ce dernier affichant un air menaçant.
Les trois malfaiteurs levèrent lentement les mains, encore sous le coup de la surprise. » (p. 169)

  • Roman d’aventures relatant l’histoire de trois jeunes détectives en herbe qui tentent de déchiffrer les énigmes codées afin de résoudre le mystère du lac Baker; quelques retours en arrière sous la forme de souvenirs au sujet de l’apparition du monstre du lac Baker; thèmes exploités (p. ex., amitié, aventure, codes secrets, mystère, monstres) aptes à intéresser le lectorat.
  • Mise en page simple; une seule illustration identique en noir et blanc illustrant le monstre marin au début de chaque chapitre; texte réparti en dix-sept chapitres titrés et numérotés, plus un épilogue; éléments graphiques (p. ex., points de suspension, tirets, guillemets, italiques, espaces indiquant un laps de temps ou un changement de scène, majuscules, symboles numériques, lettrines pour marquer le début de chaque chapitre) facilitant l’interprétation du texte; remerciements au début de l’œuvre et renseignements sur l’auteur à la quatrième de couverture du livre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., malfrats, gringalet, narquois, minable, fustiger), mots du registre familier (p. ex., jobine, beurk, ouah, m’man) et mots anglais dans les séquences dialoguées (p. ex., boss, cool, right, doggie, forget it, loser) compréhensibles à l’aide du contexte; emploi de quelques mots inventés (p. ex., effrayable, budgétivore) injectant des brins d’humour dans le texte.
  • Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; abondance de phrases exclamatives et interrogatives, dans les dialogues, traduisant les émotions des personnages.

« Mamadou et Ania se précipitèrent vers la fenêtre, se bousculant l’un l’autre dans la pénombre. Ils regardèrent dans la direction où pointait maintenant Gabriel. Là, dans la nuit, à moins de cent mètres du bord du lac, venait de surgir une ombre gigantesque. Une masse immense surmontée d’un long cou et d’une tête ressemblant, de loin, à celle d’un cheval. Le monstre était arrêté sur place et semblait fixer de ses yeux rouges le chalet d’oncle Géo.
Gabriel rompit tout à coup la paralysie qui l’enveloppait et prit la caméra des mains de Mamadou, la pointant en direction de la bête.
– Non! Attends, Gabriel! Les réglages ne sont…
L’avertissement de Mamadou fut interrompu par un brillant éclair qui les aveugla complètement.
– La caméra était réglée pour l’éclairage avec un flash, Gabriel, dit Mamadou en se frottant les yeux.
– C’est malin, ça, dit Ania.
– Et alors? demanda Gabriel en fermant et ouvrant les paupières pour essayer de se réhabituer à la noirceur.
– Et alors, Einstein, je suis certaine que tu n’as rien capturé du tout, la fenêtre aura sans doute reflété la lumière du flash. » (p. 86)

  • Nombreuses figures de style (p. ex., énumération, anaphore, expression figurée, proverbe, antithèse, onomatopée, comparaison, répétition) qui enrichissent le texte.

« On y retrouvait entre autres des fatayers, petites pâtisseries à la viande, aux épinards ou au fromage, des kibbeh, boulettes de viandes farcies de noix de pin, un bol de salade fattoush, du hummus avec des pointes de pain pita et, évidemment, les sandwiches falafels tant convoités par Gabriel. » (p. 27)

« Pas de plaque avec un nom, pas de numéro de bureau, pas même une fenêtre. » (p. 43)

« – Mais écoutez, vous pourrez lire tout ça plus tard. En attendant, il faudrait bien que vous preniez la route. Puisque vous partez demain, je vais devoir accélérer le rythme et me casser le tronc pendant les prochains jours. » (p. 47)

« – Soyez au moins prudents. La prudence est la mère de la sûreté, dit-elle, prenant confort dans l’un de ses nombreux proverbes. » (p. 60)

« Un long frisson parcourut le corps de Gabriel. Il avait froid, même s’il suait à profusion. » (p. 65)

« Quelques instants plus tard, l’ordinateur émit un nouveau “Ding-Dong”. » (p. 104)

« Le géant, qui essayait visiblement de réprimer un fou rire, ne put se retenir davantage et éclata d’un rire bonhomme, se couvrant la bouche avec des mains grandes comme des assiettes de service. » (p. 116)

« Gabriel… Gabriel… tu n’as toujours pas compris, n’est-ce pas? » (p. 155)

  • Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui permettent de suivre le processus d’enquête des Trois Mousquetaires et aident à comprendre les expériences que vivent les personnages; emploi de procédés littéraires (p. ex., feuille de papier, diagramme, message codé) contribuant à la crédibilité de l’histoire.

« Sur le morceau de papier, on pouvait lire :
E R T S N O M   U D   E R T N A
– Ertsnom ud ertna? dit Gabriel. C’est ça, le message? Ça ne veut rien dire du tout!
Ania affichait une mine dépitée. La clé du code lui avait pourtant semblé si claire.
– C’est peut-être du latin, dit-elle, peu convaincue.
– Peut-être que le professeur s’est trompé? dit Gabriel. Ça doit lui arriver.
Mamadou prit la feuille dans ses mains, se leva et observa longuement ces trois mots incompréhensibles. Il s’accouda sur le bord de la fenêtre et, après quelques secondes, un sourire prit naissance sur ses lèvres. » (p. 106-107)

« – Tout est prêt, répondit Ania. Au compte de trois, je mets le Mini-Bulle en mode invisible. Un… deux… trois!
Gabriel tourna la tête en direction de la clairière, juste à temps pour voir le Mini-Bulle disparaitre. Un instant il était là, l’autre il ne l’était plus.
Lorsque le Mini-Bulle fit son entrée dans le lac, Gabriel put voir l’eau se déplacer, envoyant une grosse vague s’échouer contre la berge. Quelques secondes plus tard, le submersible s’était enfoui sous les flots. Il eut un serrement au cœur, espérant que rien de troublant n’allait arriver à ses amis. Il porta son attention sur l’écran de son ordinateur et remarqua que l’intérieur du Mini-Bulle devenait plus sombre à mesure que le sous-marin s’enfonçait plus profondément sous les eaux.
– Tout s’est bien passé, je crois qu’on peut revenir en mode normal, dit l’image d’Ania sur l’écran de son ordinateur.
– Oui, je crois que ce serait mieux si vous voulez économiser le plus d’énergie possible, répondit Gabriel. J’imagine que vous voulez maintenant vous diriger en direction de l’antre du monstre. Attendez une seconde, je vais vérifier votre position. » (p. 129-130)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de divers lieux du Nouveau-Brunswick (p. ex., villes de Moncton et d’Edmundston, village de Baker Brook, église Saint-Anselme, lac Pohénégamook, rivières, rues, parc national Fundy, université de Moncton, centre commercial Champlain, comté du Madawaska).
  • Mention de l’Acadie, région à forte population francophone.
  • Mention du dictionnaire de langue française le Petit Larousse.
  • Mention de Bob Morane, personnage d’une bande dessinée créé par Henri Vernes, auteur belge.
  • Mention de la région de Passboro, en Nouvelle-Écosse.
  • Référence à Alexandre Dumas, auteur francophone.
  • Mention de la ville de Paris.
  • Mention de la Société Radio-Canada, radiodiffuseur public national qui offre une programmation en français.
  • Mention du village de Saint-Hilaire, au Québec.
  • Mention de la Gendarmerie royale du Canada.
  • Mention de L’Acadie Nouvelle et du Madawaska, journaux de langue française publiés au Nouveau-Brunswick.

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur l’un des divers monstres marins mentionnés dans l’œuvre (p. ex., Loch Ness, Ponik, le monstre du lac Pohénégamook), puis de préparer une fiche descriptive. Leur demander d’ajouter une ou des photos. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur travail au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, de se renseigner sur la cryptographie puis de créer des messages codés comme ceux de l’œuvre. Regrouper les équipes, puis demander aux élèves d’échanger, puis de décoder les messages. Animer une mise en commun afin de permettre aux équipes de vérifier l’exactitude des messages décodés.
  • Demander aux élèves, réunis en dyades, de retracer le chemin des Trois Mousquetaires en identifiant sur une carte géographique, les endroits et les repères géographiques mentionnés dans l’œuvre (Edmundston, lac Baker, lac Pohénégamook, Madawaska, Université de Moncton, centre commercial Champlain), puis de repérer, à l’aide d’un système de positionnement global en ligne (p. ex., Google Earth) les coordonnées des lieux. Les inviter à ajouter ces renseignements sur une carte ou une affiche afin de créer une carte conceptuelle du roman, puis à présenter leur travail au groupe-classe.
  • Inviter les élèves à faire une esquisse du monstre du lac Baker en se basant sur les descriptions progressives contenues dans l’œuvre (p. ex., pages 53, 54, 59, 60, 82, 83, 149). Afficher les œuvres en salle de classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, soit la criminalité, les armes à feu et le trafic de drogues.
  • Consulter les activités sur le site Web de l’auteur.
  • Encourager les élèves à lire d’autres romans de la série Les Trois Mousquetaires, tels que L’île-au-Crâne de Shediac et Le colosse des neiges de Campbellton, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Vraiment Top!, Top sur les créatures mythiques de l’océan.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Sciencexplosion, Trouver le coupable!