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Le manuscrit d’Alexandrie

Nous avons la fille, trouvez-nous le manuscrit! Ce message inquiétant déclenche une course contre la montre au pays des hiéroglyphes. En compagnie de son oncle, Étienne mène l’enquête en Égypte pour trouver les ravisseurs de la fiancée de celui-ci, et un ancien ouvrage, qui leur permettra d’élucider l’incendie de l’ancienne bibliothèque d’Alexandrie. Mais au moment où son don de lire dans les pensées s’avérerait le plus utile, Étienne demeure inexplicablement impuissant. De la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie au monastère du Sinaï, en passant par le marché Khan el-Khalili au Caire, jusqu’où le jeune garçon devra-t-il aller pour démasquer les suspects?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Plusieurs personnages principaux, dont le narrateur, Étienne, jeune garçon qui utilise son don de lire dans les pensées des gens pour aider son oncle Max à retrouver Carole, sa fiancée disparue mystérieusement, et Freddy, le frère de Carole, avec qui Étienne s’allie pour réussir sa mission; quelques personnages secondaires, monsieur Ali, directeur de la bibliothèque où travaille Carole, les parents et la grand-mère d’Étienne, la mère de Carole, et Ralph, le chauffeur de la limousine familiale.

    « Je rêve de visiter ce pays où les pharaons ont bâti de majestueux temples et fondé une civilisation sans pareil. Et apparemment, quelqu’un dans mon entourage a été piqué par ce même désir; mon oncle Max veut à tout prix s’y rendre lui aussi, mais pour une tout autre raison. Sa motivation relève du domaine sentimental; il a décidé d’y aller pour épouser sa fiancée égyptienne. Modernité oblige, il l’a rencontrée dans Internet. Il a finalement réussi à convaincre papa, maman et grand-mère de l’accompagner en Égypte, à Noël, pour les noces. Quant à moi, j’étais évidemment déjà partant! » (p. 8-9)

    « Quant à moi, je commence à voir Farid, Freddy comme il aime se faire appeler, sous un nouveau jour. Il m’apparaît finalement un peu plus sympathique. En plus, il parle la langue du pays. Avec son aide, je trouverai, je l’espère, le moyen de lire de nouveau dans les pensées. Mon oncle a vraiment besoin de moi pour retrouver Carole. » (p. 64)

    « J’observe la fiancée de Max. Elle a un charme peu commun, avec ses longs cheveux noirs et ses yeux d’un vert perçant. Je comprends maintenant un peu mieux la fascination de mon oncle. […] Je la connais peu, mais le journaliste Naguib Salem l’a décrite comme étant une personne impétueuse et têtue. Néanmoins, dans cette aventure, ses traits de caractère se sont révélés utiles. » (p. 115)
     

  • Intrigue comportant plusieurs péripéties captivantes qui sauront intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., enlèvement, amitié, collaboration, don, empathie, famille, manuscrit, mystère).
  • Texte aéré, séparé en dix-sept chapitres titrés et numérotés; mise en page simple; quelques illustrations en noir et blanc contribuant à la vraisemblance des personnages; carte de l’Égypte, table des matières et biographie de l’auteure et de l’illustratrice à la fin de l’œuvre; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., astérisques et notes explicatives en bas de page, caractères italiques, points de suspension).

    « Combien de fois me suis-je imaginé à dos de chameau, admirant les pyramides ou à bord d’une felouque* voguant sur le Nil, ce fleuve si long et si calme!
    * Bateau à voile égyptien » (p. 8)

    « L’absence de Carole m’étonne, pense Max, elle m’avait pourtant juré qu’elle viendrait. Respirer, rester calme… Voilà nos promesses mutuelles. Mais va-t-elle les tenir? À moins que je doive y voir le signe d’un manque d’intérêt de sa part? » (p. 20)

    « – J’ai besoin… d’ai… d’aide, mademoiselle, fais-je, tout essoufflé.
    – Que se passe-t-il? Tu transpires à grosses gouttes, mon garçon. On croirait que tu viens de courir un marathon!
    – Presque…
    – Mais je te reconnais…
    – Passons les présentations, voulez-vous? J’ai un homme fou furieux à mes trousses. Il veut récupérer ce manuscrit, dis-je en le posant sur son bureau. » (p. 110)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de plusieurs mots nouveaux (p. ex., catacombes, papyrus, ras-le-bol, filiforme, saugrenue, sarcophage) que le contexte et les notes explicatives en bas de page permettent de définir.

    « Il m’a rendu visite à mon bureau il y a quelque temps. Il s’est plaint du travail long et ingrat que nécessitent les fouilles, et m’a avoué son ras-le-bol. Il en a assez de travailler pour des archéologues renommés qui retirent tous les honneurs grâce à la besogne de leurs collègues. » (p. 39)

    « Le monologue de Ralph m’apparaît pour le moins curieux : réfléchit-il simplement au fait que le vieux document a une valeur démesurée ou se pourrait-il que germe dans son esprit une machination pour mettre la main sur le manuscrit et en tirer une somme capable de guérir sa sœur? Et si, pour une quelconque raison, il l’avait déjà en sa possession? Pire, aurait-il enlevé Carole? Ces questions se bousculent dans ma tête. » (p. 86-87)
     

  • Texte contenant des structures de phrases complexes qui peuvent servir à l’enseignement des manipulations linguistiques et une variété de types de phrases qui donnent du rythme à la lecture.

    « Quel vaillant chevalier! Le voici prêt à partir à la rescousse de sa dulcinée. On se croirait sortis tout droit d’un livre du Moyen Âge. Ma parole, si Carole l’entendait parler ainsi, elle s’évanouirait! Son fiancé montre sans aucun doute un courage très louable, mais que peut accomplir un homme fou d’angoisse, dans un pays étranger dont il ignore la langue? » (p. 37-38)

    « Mon oncle s’impatiente et tape du pied, mais je continue à écouter attentivement le commerçant, qui comprend vite que nous n’achèterons rien : moi par manque d’argent, Max parce que ça l’indiffère complètement. L’homme fait preuve tout de même d’une grande hospitalité en nous invitant à prendre le thé. Freddy en profite pour entamer la conversation. Il se doute que, grâce à son métier, notre hôte connaît tous les gens du quartier et pourrait nous aider à trouver monsieur Salem, le journaliste. Au bout de quelques minutes, le frère de Carole obtient ainsi la bonne adresse. Nous remercions chaleureusement le propriétaire, Max y compris! » (p. 77)
     

  • Plusieurs figures de style (p. ex., comparaisons, énumérations, métaphores) qui ajoutent à la richesse du texte.

    « Aussi grand qu’une asperge et maigre comme un fil, l’homme assis en face de moi et tout de noir vêtu m’inspire la plus grande suspicion. » (p. 68)

    « Cette course, a priori banale, se transforme en véritable expédition. Pour nous rendre chez le commerçant, nous devons en effet nous frayer un chemin dans des rues étroites, peuplées d’une foule dense. J’y découvre tour à tour des étals d’épices, des parfumeries, des bazars regorgeant de pyramides en albâtre et autres articles touristiques. » (p. 75)

    « Je hurle à mon tour à pleins poumons "Au voleur!" dans l’espoir d’obtenir l’aide d’éventuels francophones présents. Nul besoin, cependant, d’alerter des étrangers, la réaction des alexandrins [sic] vaut son pesant d’or! Comme une nuée de guêpes, ils se précipitent sur l’antiquaire, qui à bout de forces, se laisse emporter par cet essaim humain. » (p. 112)
     

  • Séquences descriptives qui permettent d’imaginer la scène et apportent des précisions sur les personnages et les lieux de l’action.

    « Camel al Mansour prend délicatement son croissant et l’admire, un peu comme s’il venait de découvrir un artefact au cours d’une de ses nombreuses fouilles. Je regarde tout autour de moi, puis je braque de nouveau mes yeux sur ce drôle de personnage, coiffé d’un chapeau à la Indiana Jones. Finalement, il ne détonne pas trop dans le décor de Chez Délices. Cet immense salon de thé est à son image : un peu vieillissant et d’une autre époque. Farid et moi dégustons un jus de mangue et, à la vue des gâteaux, j’ai une petite pensée pour Marc. Quant à Max, impatient, il presse l’archéologue de multiples questions. » (p. 51)

    « Le directeur se précipite dans la pièce et, tel un ouragan soulevant tout sur son passage, fait voler la pile de papiers posés sur le bureau. Aveuglés par la multitude de feuilles qui virevoltent dans les airs, les deux hommes pris au piège tentent de maîtriser leur attaquant. Profitant de la bagarre, je m’approche à quatre pattes du manuscrit un instant oublié, et je le saisis. Malheureusement, le collectionneur s’aperçoit de ma manœuvre. Il lâche Ali aussi sec et s’élance par-dessus le bureau pour tenter de m’attraper. Heureusement pour moi, il échoue et s’écrase au sol dans un rugissement de fureur. » (p. 107-108)
     

  • Séquences dialoguées qui permettent de bien suivre le déroulement de l’intrigue.

    « – En ce moment, tu te trouves dans un pays étranger. La situation diffère. Tout comme le vieillard dans ton rêve qui ne parle pas ta langue, toi, tu ne parles pas l’arabe. Difficile, dans ce cas, de lire dans les pensées.
    – Mon pouvoir s’avère donc inutile en Égypte?
    – Pas forcément. Freddy te porte secours. Il te donne de l’eau.
    – Ah, lui…
    – Quelque chose te déplaît chez ce garçon?
    – Il m’agace.
    – Souviens-toi, tu dois aller au-delà des apparences.
    – Facile à dire; surtout si mon don s’avère inefficace. » (p. 48)

    « – Oui, mademoiselle Soussa a fini par avouer où elle avait caché le manuscrit et m’a donné votre numéro de téléphone cellulaire.
    – Vous ne lui avez fait aucun mal, j’espère? s’enquiert le chauffeur.
    – Rassurez-vous, la peur suffit parfois à délier les langues.
    – Revenons-en au prix.
    – Je vous en donne deux cent mille livres égyptiennes et j’ajoute vingt mille de plus. En tant que collectionneur passionné, je refuse de voir ce trésor dans d’autres mains.
    – Entendu.
    – Remettez-moi le manuscrit.
    – Je l’ai caché dans un endroit secret. Je voudrais d’abord m’assurer de la bonne santé de mademoiselle Carole. » (p. 100-101)

Pistes d'exploitation

  • Former des équipes et inviter les élèves à faire une recherche via Internet sur un des différents endroits touristiques mentionnés dans l’œuvre (p. ex., Le Caire, Alexandrie, amphithéâtre gréco-romain, catacombes de Kom el-Shuqafa, pyramides, palais Ras el-Tin, monastère Sainte-Catherine, mont Sinaï). Par la suite, leur proposer de rédiger un rapport de recherche à partir des données obtenues. Permettre à chaque équipe de présenter son rapport de recherche au groupe-classe.
  • Organiser une activité instantanée dramatique. Demander aux élèves de décrire un moment fort du texte comme s’il s’agissait d’une photo (p. ex., l’arrivée à l’aéroport d’Alexandrie, la découverte de l’implication de Ralph, les retrouvailles de Carole et Max). Leur demander de préciser les expressions, les sentiments et les gestes des personnages à ce moment précis.
  • Relire avec les élèves, à la page 48, la conversation d’Étienne avec sa grand-mère, qui lui mentionne qu’il est important de garder l’esprit ouvert et d’aller au-delà des apparences. Lors d’une discussion, amener les élèves à définir ces deux expressions. Les inviter à appuyer leurs propos à l’aide d’exemples tirés du texte ou de leur vécu.

Conseils d'utilisation

  • Consulter le site Web de l’éditeur pour accéder à une fiche technique et au guide pédagogique.
  • Revoir les caractéristiques du rapport de recherche pour en faciliter la rédaction, telle que proposée dans les pistes d’exploitation.