- Registre de langue courant dans la narration et souvent populaire dans les séquences dialoguées; emploi de mots du registre familier (p. ex., ben, pis, labos, boutte, choco, smatte), d’anglicismes et d’expressions anglaises (p. ex., LOSER, geeks, cool, made in China.); utilisation de quelques mots et expressions plus complexes (p. ex., compétences transversales, sbires, fier-à-bras, rubicond, logorrhée) compréhensibles à l’aide du contexte.
« – Wow, tchèque le beau gant! nargue Léo.
– Heille! le Pissenlit, tu te prends pour Michael Jackson? s’écrie Octave, agitant sa main.
Les suiveux autour d’eux ricanent.
– Révise tes vidéos You Tube! réplique Julien.
Il portait son gant à la main droite. » (p. 40)
- Emploi d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, négative, passive, emphatique).
« Julien recule aussitôt. Aurait-il écrasé une souris imprudente? Ou un hamster suicidaire échappé de sa cage? Il sautille, pour examiner sa semelle.
Rien. Pas de sang collé. La bosse ne bouge pas. » (p. 7)
« – On pourrait vendre des billets de loterie, suggère Julien.
– Faire du porte-à-porte? T’as pensé à la sécurité? Et pour faire tirer quoi? rétorque Marc-Antoine. Une bicyclette? Un panier-cadeau? Ça n’attire plus les gens comme avant. Un lave-auto, surtout au printemps, quand la boue tache les voitures, c’est gagnant.
– Je pense quand même que tu te gagnerais des votes si tu pensais aux plus jeunes! » (p. 43)
« Chaque jour, en plus du repas équilibré, un élément "non santé" serait offert, mais un seul à la fois. » (p. 47)
« – Ça, c’est ce que j’ai ramassé sur la table, dans la cafétéria. C’est une collation semblable, mais sans le logo "arachide". » (p. 142)
- Emploi de figures de style variées (p. ex., interjection, onomatopée, comparaison, métaphore, périphrase) et d’expressions figurées qui enrichissent le texte.
« – Ouache! s’écrie la jeune fille, ses amies reprenant le cri en chœur.
– Oupse! fait Amélie, contrite.
– Ha! ha! ha! T’es meilleure en français qu’en tir, la siamoise! ricane Octave. » (p. 15)
« La conversation repart sur les chapeaux de roue. Julien s’éloigne vers la sortie, son pavillon en berne. » (p. 26)
« Le cœur de Julien pompe si fort qu’il peut l’entendre : badoum-badoum-badoum! » (p. 31)
« Pourtant, ce matin, le groupe ne lui fait pas plus peur que des algues qui effleurent ses pieds sous l’eau. » (p. 40)
« Son intellect est un canot qui bondit d’une vague à l’autre, vers la lueur d’une nouvelle image. » (p. 71)
« La littéraire tombe rarement à court de mots, ce qui fait ciller Sophie. » (p. 80)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les événements; nombreuses séquences dialoguées qui aident à comprendre les relations qui existent entre les personnages.
« Quand il se penche de côté, sa frange couvre seulement un de ses yeux. Alors, Ludovic ressemble à un personnage de manga, du côté des traîtres. Julien note que deux autres jeunes en cuir noir, des suiveux, les observent, expirant des nuages de vapeur condensée par le froid.
– Qu’est-ce que vous voulez? demande Julien, projetant sa voix pour ne pas trahir sa peur.
Misère, pas de concierge en vue! Ses nerfs sont à fleur de peau. En reculant pour éviter d’être encerclé, Julien heurte le contenant à déchets. » (p. 28-29)
« Le cœur de Julien bondit dans sa poitrine. Il est élu au conseil! Désormais, il va participer aux réunions des décideurs. L’ambiance de la cafétéria au dîner est transformée. Quand Julien entre pour prendre son plateau, les plus jeunes bondissent sur place, contents de voir élu un représentant proche d’eux. Ils entonnent son nom, repris par la moitié des élèves dans la cafétéria.
Ju-lien! Ju-lien! Ju-lien! » (p. 97)
« Julien regarde, furieux, la tache écarlate qui s’étend sur son gant. Il accroche aussitôt le regard charbonneux de Brittany.
– T’as taché mon gant! rugit-il.
– M-mais, je l’ai pas fait exprès, murmure Brittany.
– T’es rien qu’une maladroite, pas étonnant que tu t’accroches aux queux des Scorpions!
Brittany devient tout rouge, plus pâle. Ses yeux se remplissent de larmes. Sophie, montée sur l’autre échelle, réagit.
– Hé! Julien, on n’a pas fait exprès! » (p. 100)