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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le D2ux

À noter : cette œuvre est épuisée. 

Le Deux. Un autobus de ville. Le Deux. Tension, émotions, frissons. Le Deux. Histoires vécues, déguisées en fiction. Le Deux. Illustrations de scènes de vie. Tous les jours, la narratrice prend l’autobus pour revenir du travail à la maison. Bien qu’elle souhaite faire le trajet en toute quiétude, voilà que les rencontres fortuites, jumelées aux comportements étranges de certains passagers, la perturbent et l’émeuvent à la fois.

Les ambiances de ces vingt-trois scènes de vie, illustrées par autant de tableaux de Christian Quesnel, s’appuient sur des faits vécus par l’auteure.

(Inspiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Caractéristiques généralement attribuées au court récit respectées (p. ex., texte en prose, schéma narratif, point de vue de la narration, personnages peu décrits).
  • Recueil de courts textes mettant en scène un personnage principal, soit la narratrice, ainsi que des personnages secondaires dans la plupart des textes.
  • Indices permettant de connaître davantage les personnages et de déterminer leur vraisemblance ainsi que celle de leurs réactions (p. ex., portrait, faits, gestes, paroles, commentaires).

    « Puis, elle essuie ses lèvres mouillées d’écume blanche du revers de la main, puis frotte cette main humide dans la fourrure de King. […] Je pense à King qui a de la bave de trisomique sur le dos et je n’ai pas envie de rigoler. » (p. 28)

    « Elle a les cheveux bleus. Le regard provocateur. Bleu aussi. Arrogante. Frondeuse. Belle. Très très belle. Elle ne le sait pas. » (p. 39)

    « Elle a un très beau visage, Patapoufiasse. Presque enfantin. Des yeux de biches soulignés au crayon gras, d’épais cheveux longs roux, noirs ou blonds, c’est selon, et surtout des lèvres charnues pour sourire comme une carpe affamée quand un client l’aborde. Elle est surchargée d’énormes seins authentiques s’affaissant sur son ventre flasque. » (p. 48)
     

  • Indices permettant d’identifier l’évolution du personnage principal (la narratrice) et de son rôle dans chacune des histoires.

    « Je ne veux pas croire que, déjà, Le Deux et ses bouffons me manquent. » (p. 103)
     

  • Majorité des personnages désignés de façon impersonnelle ou à l’aide de sobriquets qui renforcent leurs qualités (p. ex., la liseuse, le bon, la magasineuse, les lecteurs, Superman, Onassis).

    « Elle parle tout bas, cette bonasse, pour ne pas le réveiller, mais un sifflement de sa voix fait sursauter le dormeur. » (p. 84-85)
     

  • Narration à la première personne du singulier permettant de pénétrer dans les pensées de la narratrice.

    « Je m’imagine à Port-au-Prince, dans un tap-tap où règne une chaleur étouffante. Les deux Haïtiennes en robes fleuries qui viennent de monter, chargées de sacs de provisions, me confirment ce mirage. Je les baptise. Augustine et Fleurange. » (p. 31)
     

  • Divers procédés narratifs, dont l’utilisation de la chronologie, du discours direct et indirect, des retours en arrière et de descriptions imagées, ce qui ajoute à l’univers narratif.

    « Il préfère les patates pilées. C’est parfait. Parce que moi, là, tout de suite, en imaginant l’ignoble mari de ma touchante Gisèle, j’ai une implacable envie de tenir un couteau dans une main et un pilon broyeur dans l’autre. » (p. 57)

Langue

  • Registre courant et parfois familier utilisé par l’auteure, ce qui ajoute à l’authenticité des textes.

    « Je vogue sur une galère de pirates. Je suis tracassée par leur présence oppressante. » (p. 100)
     

  • Variété de structures syntaxiques, d’emplois figurés et de figures de style (p. ex., énumération, personnification, comparaison, métaphore, allusion) pour enrichir le texte.

    « Donc, dans cet ordre, une première banlieue, le quartier populaire, le secteur des hôtels miteux et des maisons douteuses, le quartier des fonctionnaires, le centre-ville et ses boutiques, un autre quartier populaire bien mal famé celui-là à tort ou à raison… » (p. 11)

    « Dans l’allée, trop près de moi, il y a ce grand gorille, suspendu à une des barres parallèles qui la reluque, la fille aux cheveux bleus. » (p. 40)
     

  • Champs lexicaux convenant au lectorat visé et évoquant le chaos, l’étranger, l’humanité, le théâtre (du drame de la vie humaine), le transport en commun (p. ex., banc, porte, chauffeur, ticket, laissez-passer, passagers).

    « Je fais partie du petit troupeau de transportés en commun, piétinant… » (p. 11)
     

  • Indice de lisibilité approprié au lectorat visé en raison des phrases de différentes longueurs, du vocabulaire riche et varié, quoique assez usuel, et du fait que les textes soient courts et titrés.
  • Emploi de l’italique pour identifier certains canadianismes ou des mots et expressions en langue étrangère.

    « Le tap-tap est bondé. » (p. 31)

    « Elle sera jasante, je le sens. Elle est jasante. » (p. 55)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à créer, en petits groupes, une saynète pour recréer l’un des textes du recueil.
  • Demander aux élèves de faire des prédictions sur le contenu des textes du recueil à partir des tableaux qui les accompagnent.
  • Animer une discussion au sujet des avantages et des désavantages d’utiliser les transports en commun.

 

Conseils d'utilisation

  • Présenter ces textes à un lectorat mature en raison du ton parfois satirique, des thèmes abordés (p. ex., prostitution, séduction, sexualité explicite) et du fait que les textes constituent une certaine critique sociale qui, bien que présentée en contexte, n’est pas nécessairement appropriée pour la salle de classe.
  • Prendre connaissance du style et des enjeux sociaux abordés dans les textes avant de choisir ceux à présenter aux élèves.