- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi d’anglicismes, d’un jargon français, et d’expressions familières dans les séquences dialoguées, permettant au lectorat d’apprécier l’unicité de chaque personnage; utilisation de termes techniques et scientifiques (p. ex., prototype de mobile superintelligent, app, séquenceur moléculaire) apte à séduire un lectorat attiré par la technologie informatique.
« – Mais enfin, dit-il soudain en sortant de sa rêverie. Je vous torpille ce chapitre sur le yéti en format électronique. Mais surtout, je vous envoie aussi une petite app de mon invention, capable de capter l’ADN grâce à un séquenceur moléculaire d’images isométriques intégré. Si vous pouvez trouver ne serait-ce qu’un seul poil de ce croque-mitaine, utilisez l’app, balancez-moi les données, et nous pourrons savoir à quelle sorte d’animal nous avons affaire. » (p. 34)
« – Ah ben! si c’est pas JP! l’interrompit une voix venant de derrière eux. Quécé que tu viens faire icitte? Laisse-moi deviner : ton VTT s’est encore brisé. Je peux te vendre du duct tape pour faire tiendre les morceaux ensemble si tu veux. » (p. 93-94)
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, négative) s’accordant au rythme de l’action.
« Il se tourna à nouveau vers ses invités et son visage était tendu.
– Au début, tout allait pour le mieux, mais le mois dernier, j’ai entendu cette rumeur d’une bête qui rôdait quelque part dans la montagne. Puis, la semaine dernière, nous avons entendu des hurlements… exactement ce que nous entendions en Suisse. […]
L’Européen arrêta de parler et laissa échapper un soupir affligé.
– Quel mystère… chuchota Gabriel à l’intention de ses amis.
– Pauvre lui… murmura Mamadou.
– Nous devons l’aider, déclara Ania. » (p. 88)
« – Ne sois pas ridicule, dit Ania. Nous devons envisager la possibilité que le colosse des neiges n’existe pas. Je pense qu’il pourrait tout simplement s’agir d’un ours qui rôde dans la forêt.
– Ah! Vraiment? s’offusqua Gabriel. Alors, comment expliques-tu ces marques de griffes…? Tu as dit toi-même qu’elles ne pouvaient provenir d’un ours! » (p. 91)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les événements; nombreuses séquences dialoguées permettant au lectorat de mieux comprendre la relation entre les personnages.
« – Serais-tu jaloux, Gabriel? demanda Mamadou avec un sourire narquois.
– Je… quoi? Je ne suis pas jaloux! s’indigna Gabriel en devenant écarlate. Je faisais seulement remarquer que ce n’est qu’une maison, c’est tout… Pff… jaloux, moi… non, mais… » (p. 52)
« Il s’approcha de Jean-Pierre et lui serra fermement la main. L’homme aux yeux gris devait avoir moins de trente ans et avait indéniablement l’allure européenne. À l’image d’une vedette de cinéma, il avait les traits fins et ses cheveux étaient méticuleusement gélifiés et brossés vers l’arrière. Il n’était pas très grand – environ de la même stature que Jean-Pierre -, mais dégageait une présence qui imposait le respect. Une écharpe jaune drapait paresseusement ses épaules. » (p. 71)
« Il appuya à nouveau sur le klaxon et le rugissement de dinosaure se fit entendre à nouveau.
– Mamadou, on te doit une fière chandelle, dit Ania.
– Ton calme légendaire nous a sauvés d’une mort certaine, renchérit Gabriel.
– Pour un instant, j’ai eu peur de ne jamais déguster un autre repas, rétorqua Mamadou. C’est sans doute ce qui m’a poussé à agir.
– Pourquoi ne suis-je pas surprise? lança Ania en le poussant sur l’épaule. » (p. 118)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., jeu de mots, onomatopée, énumération, expression figurée, interjection) qui enrichissent le texte et ajoutent de l’agrément à la lecture.
« Des canards montagnards! lança Gabriel à la blague. Ça rime en crime! » (p. 37)
« "Wouf?" fit Dali.
– Et des biscuits pour chiens, ajouta Mamadou.
"Ouaf!" fit le chien. » (p. 38)
« – C’est une caméra sans fil, connectée à Internet. Au cours des derniers mois, j’ai capté des chevreuils, des perdrix, des renards, et même un coyote une fois. Ce sont tous des animaux qu’on retrouve dans la faune du Nouveau-Brunswick. » (p. 49)
« – Je ne sais pas quelle mouche l’a piqué, répondit Jean-Pierre. Habituellement, il est très poli… Peut-être s’est-il levé du mauvais côté du lit? » (p. 70)
« – Vrrrrooooouuuuum! fit-il en exécutant plusieurs tonneaux avec l’avion rouge avant de le faire foncer en vrille vers le plancher. Woooouush! » (p. 74)