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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le cœur sur la main

Le cœur sur la main est un recueil de poèmes qui propose aux jeunes d’aller à la découverte de l’univers, déambulant librement entre les oiseaux, les fleuves, les mers, les terres et les villes. Avec ce livre qui donne aux mots, aux phrases et aux formes leur sens le plus complet, les lecteurs réalisent que par la poésie tout est possible, même l’invention de la vie.

Un beau livre pour initier les jeunes à la poésie et pour faire vivre la magie des mots, des images, des formes… et toute l’aventure de la langue.

Pour écrire un poème,
je choisis un mot, puis un autre mot
tout aussitôt : ils font la paire,
puis un autre mot tout étonné d’être là
entre les deux qui rient aux éclats
de l’intrus arrivé après eux
sans connaître les règles du jeu.
Mais rira bien qui rira le dernier!

(Adapté du site de l’éditeur.)

3 À propos du livre

Genre litéraire
  • Poésie
Public cible
  • 4e
  • 5e
  • 6e
Auteur(e)
  • Georges Castera
Illustrateur/Illustratrice
  • Mance Lanctôt
Provenance
Internationale
Maison d'édition
Mémoire d'encrier
Collection
  • L'arbre du voyageur
Parution
2009
ISBN
978-2-92371-304-5
Nombre de pages
62
4 Mots-clés
  • vie
  • poésie
  • émotion
  • magie des mots
  • nature
5 Lien(s) transdisciplinaire(s)
  • Sciences et technologie
  • Éducation physique et santé

Contenu

  • Ouvrage de poésie composé de trente-trois poèmes titrés traitant de sujets aussi variés que pittoresques; poèmes en vers libres, parfois avec rimes évoquant des images tantôt tristes, tantôt amusantes et portant à réflexion.
  • Sujets souvent inspirés de la nature (p. ex., oiseaux, insectes, chats) mais aussi issus du monde des émotions (p. ex., joie, peur, solitude) et pouvant plaire autant aux filles qu’aux garçons.

    « La coccinelle, c’est
    un petit œil qui apprend
    à marcher
    parmi les feuilles
    sans se faire attraper,
    sans savoir où traîner
    sa bosse,
    alors il fait de l’œil
    au paysage
    pour s’amuser. » (p. 29)

    « Le mal de mer,
    grand-mère,
    moi je sais ce que c’est.
    Je sens la tête
    comme emportée par les vagues
    du vide.
    Je sens le ventre qui s’étire,
    qui monte et qui descend,
    mais le mal de toi
    est-ce au doigt
    que ça me prend? » (p. 54)

  • Plusieurs illustrations pleine page en noir et blanc de l’artiste Mance Lanctôt, accompagnant certains poèmes et permettant au lectorat d’établir un lien avec le texte; texte aéré contribuant à une lecture agréable; table des poèmes à la fin du recueil permettant de retrouver chaque poème facilement et courte biographie de l’auteur à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire généralement familier mais à l’occasion plus complexe et qui contient parfois des expressions ou des tournures de phrases dont le sens pourrait échapper à certains élèves.

    « L’arbre solitaire
    et solidaire
    se couvre d’oiseaux
    volants,
    prêts à s’envoler.
    Va-t-il s’envoler
    du jardin,
    notre arbre musicien?
    Va-t-il s’arracher de la terre avec autant d’ailes
    de toutes les couleurs? » (p. 12)

    « On le consultait en silence
    et, lui, il nous refilait
    des mots tout neufs
    à mettre dans nos phrases ébréchées,
    puis quand il nous faillait
    ajouter ou enlever un r, un s
    ou un t à nos devoirs de maison,
    c’est à lui qu’on s’adressait
    tout naturellement. » (p. 35)

    « Je suis un enfant trouvé
    sous emballage de mots
    par mon père et ma mère.
    Les journaux racontent
    que j’ai été enlevé très tôt
    à leur affection
    par un dictionnaire.

    Depuis, poète à ma manière,
    je me nourris seulement
    de mots. » (p. 53)
     

  • Emploi de plusieurs types et formes de phrases, disposés en vers.

    « Ba, Be, Bi, Bo, Bu,
    dites-moi lequel
    a bu?
    Ba ou Be?
    peut-être Bi?
    ou peut-être Bo?
    – Non, non,
    c’est Bu qui a tout bu.
    C’est lui et pas un autre. » (p. 7)

    « Fouuu! fouuu! fouuu!
    c’est le vent,
    couchez-vous! » (p. 20)

    « Quel toupet!
    Les canards sauvages
    ont confisqué le mot
    nuage
    comme si c’était à eux
    ce mot si léger,
    si doux au toucher.
    S’il n’appartient désormais
    qu’aux canards sauvages? » (p. 26)
     

  • Œuvre riche en éléments et procédés stylistiques (p. ex., personnifications, allitérations, métaphores, expressions figurées, jeux de mots) qui facilitent la création d’images mentales et qui permettent d’apprécier le style de l’auteur.

    « Les feuilles tremblent,
    les branches ont peur.
    Il est là le vent,
    le vent méchant
    qui joue à cache-cache
    avec les arbres
    en renversant
    le linge qui sèche.

    Et le linge qui sèche
    se dépêche de sécher
    pour entrer se cacher
    bien au fond
    des tiroirs,
    fouuu! fouuu! » (p. 20-21)

    « La lune est déjà là
    tel un gros bouton
    sur le visage du ciel. » (p. 22)

    « L’araignée se suspend
    à son fil.
    Qu’est-ce qui lui prend
    l’araignée?
    Elle ne sait pas ce qui lui pend
    au nez? » (p. 32)

    « Prenant plume et papier
    les rats ont essayé
    d’écrire avant nous
    pour raconter leur histoire
    de rats,
    ils ont voulu prendre un
    raccourci,
    faire un saut
    de rat
    et grignoter le temps
    de temps en temps,
    hélas ils n’ont fait
    que des ratures,
    même de véritables trous
    de rats. » (p. 50)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de choisir un des poèmes de l’œuvre et de l’illustrer en faisant ressortir les images évoquées par les mots. Par la suite, inviter les élèves à expliquer leur création au groupe-classe.
  • Former des équipes et demander aux élèves de choisir un poème et de le représenter sous une forme de leur choix: théâtre de marionnettes, saynète, récitation, théâtre d’ombres, mime, tableau vivant.
  • Dans leur journal personnel, proposer aux élèves d’exprimer s’ils aimeraient devenir poètes et de justifier leur raisonnement.
  • En groupe-classe, demander aux élèves de repérer les jeux de mots et les sonorités dans les poèmes de l’œuvre (p. ex., répétition de la syllabe ra dans le poème Les rats, à la page 50).

Conseils d'utilisation

  • Revoir les caractéristiques du poème avec les élèves en insistant sur l’importance des images évoquées.
  • Animer la rédaction d’un poème collectif en grand groupe afin de modéliser les étapes de la rédaction d’un poème.
  • Mettre des dictionnaires de rimes et de sonorités ainsi que des dictionnaires de synonymes à la disposition des élèves.
  • En arts visuels, utiliser les très belles illustrations de l’œuvre pour enseigner ou approfondir les éléments-clés à l’étude tels que les contrastes, l’ombre et la lumière, l’utilisation de la ligne.