- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre, style simple et facile à comprendre; présence de mots familiers et d’expressions populaires de même que de mots empruntés à la langue anglaise; quelques mots plus complexes que le contexte permet d’expliquer (p. ex., irrépressible, loufoque, ahuri, cliché).
« En début d’après-midi, Cruella a apporté les costumes du spectacle. On a dû les essayer. Gaston, Gonzague et Gontrand portent un pantalon noir et un chandail gris avec une capuche. Ultra-moche! Le pantalon est si large que je dois le tenir pour ne pas le perdre. (TILT : penser à emporter une ceinture, demain, pour ne pas risquer de me retrouver en culotte sur la scène. Ce serait l’horreur absolue!) » (p. 77)
« En sortant de l’école, j’ai tenté de voir où ma mère s’était stationnée. […] Repérant notre mini-fourgonnette rouge, je me suis dirigée vers elle. J’ai fourré tout mon barda dans le coffre, puis je suis montée à côté de moumou. » (p. 114)
« – Merci, les amis! Votre magicien préféré a fait apparaître des popsicles et des Mister Freeze dans son congélateur. Allez-vous servir pendant que je me change. » (p. 132)
- Texte contenant une variété de formes et de types de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui favorisent une lecture dynamique.
« NE PAS SE FAIRE REMARQUER PAR MADAME FATTAL???
Mission impossible, lorsqu’on s’appelle Alice Aubry… Existe-t-il un mot pour désigner le contraire d’un chouchou? Non? Alors, j’en invente un : un shpoutz. Oui, c’est exactement ça, je suis la "shpoutz" de Cruella. L’élève qu’elle déteste, qu’elle méprise, qu’elle harcèle, qu’elle rêve d’écraser sous la semelle de sa chaussure, comme un vulgaire perce-oreille. C’est dingue, mais elle me prend carrément pour une graine de voyou! Au moins, j’ai échappé à la punition qu’elle aurait aimé m’infliger!!! » (p. 46)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., expressions figurées, comparaisons, onomatopées, métaphores) qui enrichissent le texte et rendent la lecture imagée.
« On s’aimait, c’était l’évidence même! À en avoir le souffle coupé.
– Alice, Karim, vous êtes dans la lune? a dit monsieur Gauthier. Écoutez la suite. » (p. 22)
« Manque de chance, c’était Cruella qui surveillait la cafétéria, ce midi. TIC-TIC-TIC-TIC-TIC, elle a fondu sur moi comme un aigle sur sa proie. De sa voix aigüe, elle s’est écriée :
– Tu exagères, ma fille! Suis-moi chez le directeur! » (p. 45)
« C’était une moustache de Grand-Cœur! Oh, mon doux pacha de chat, quelle belle surprise! C’est comme si tu me faisais un petit coucou : "Coucou, Alice, c’est moi!" Ça me fait un soleil dans le cœur. Merci! Pour ne pas perdre ta moustache, je vais la coller dans mon cahier. » (p. 57)
- Séquences descriptives qui permettent de bien suivre les événements et de ressentir les émotions des personnages.
« Il a raccroché. Moi, hébétée, je tenais le téléphone à la main. Puis, j’ai raccroché à mon tour. Ce n’était pas possible!!! Karim m’avait appelée et c’était tout ce que j’avais trouvé à lui dire?! C’était navrant! Comme une idiote, j’étais restée figée. Complètement bloquée. Mon quotient intellectuel avait chuté de 120 à 3. Mais pourquoi? D’habitude, je ne suis pas timide. […] Je m’en voulais tellement! Je suis remontée dans ma chambre pour t’écrire, cher journal. » (p. 26-27)
« Au parc, on s’est bien amusés! Kim Duval avait organisé des jeux d’équipe pour les deux classes de 5e. Monsieur Gauthier nous avait accompagnés. On le voulait tous dans notre équipe. En effet, il court TRÈS vite, un peu comme s’il avait chaussé les bottes de sept lieues de l’ogre, dans le conte du Petit Poucet. Ensuite, on est revenus à l’école. En arrivant en classe, notre enseignant a sorti son BlackBerry. Il nous a proposé de nous photographier assis à nos pupitres et de nous faire parvenir ensuite les photos par courriel. J’ai trop hâte de voir celle qu’il a prise de Karim et moi! » (p. 110)
- Séquences dialoguées qui établissent les liens entre les personnages.
« – Malheureusement, vous serez seulement toutes les deux, ai-je précisé d’un ton lugubre.
– Quoi?! Tu ne peux pas venir?!
– Ben non. Ma mère ne veut pas.
– Pourquoi? Tu lui as dit que maman ne nous quitterait pas d’une semelle?
– Oui, je lui ai tout dit, mais ça n’a servi à rien.
– Je vais demander à ma mère de parler à la tienne.
– C’est gentil. On peut toujours essayer, mais je ne sais pas si ça la fera changer d’avis.
Je suis frustrée, mais alors frustrée… Pourquoi n’ai-je pas une mère cool, moi aussi? » (p. 145)