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Le 13e souhait

Une ancienne gare de chemin de fer transformée en musée, un meurtre non résolu, un collier serti de 13 diamants et une témérité à toute épreuve. Voilà ce qui pousse Pickle, une fillette de 9 ans à la curiosité dévorante, à faire vivre à sa sœur et son frère aÎnés un voyage dans le temps qui risque de tourner au drame dans la paisible petite ville de Bienfait.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Jade, fillette de neuf ans, surnommée Pickle, qui déniche un collier magique lors d’une escapade dans un musée; personnages secondaires, dont William et Kate, son frère et sa sœur aînés, qui l’accompagnent dans un voyage dans le temps, ainsi que ses grands-parents, Ken Ludwig, le gardien du musée, et Martha, son épouse, qui jouent des rôles plus ou moins importants dans cette aventure fantastique.

    « Le vrai nom de Pickle est Jade, mais tout le monde semble l’avoir oublié depuis le jour où son frère William, d’un an son aîné, l’a rebaptisée Pickle. "Pourquoi ce nom ridicule?" avait demandé sa mère. "Parce que ses yeux sont vert cornichon", avait répondu William. » (p. 21)

    « Pickle, William et leur grande sœur Kate sont à Bienfait pour se faire garder par leurs grands-parents tandis que leur père et leur mère iront en France. » (p. 22)

    « – […] notre musée est très intéressant. La bâtisse est une ancienne gare du Canadien Pacifique. La compagnie de chemin de fer, vous connaissez?
    – Non, mais on peut aller faire un tour, dit William, sans enthousiasme.
    – Je vais appeler mon ami Ken Ludwig pour qu’il aille vous ouvrir la porte. C’est le gardien du musée. Il a plein d’histoires intéressantes à raconter. » (p. 26)
     

  • Roman fantastique où s’enchaînent plusieurs péripéties mystérieuses, tenant le lectorat en haleine du début à la fin; intrigue palpitante, teintée d’humour, qui s’organise autour d’un voyage dans le temps et d’un collier magique; sujets susceptibles d’intéresser les garçons et les filles (voyage dans le temps, meurtre, zombies, collier magique, mystère).

    « … William, bien qu’il soit impressionné par le collier, ne croit pas en ses pouvoirs et ne se gêne pas pour le dire.
    – Esprit que tu es menteuse! Voir si un collier peut réaliser des vœux…
    – Tu ne me crois pas ? Eh bien, regarde ça.
    Pickle réfléchit quelques secondes, puis se concentre et fait un vœu. En un éclair, William se retrouve vêtu d’une minijupe rose fluo. Kate éclate d’un rire nerveux tandis que William frôle la panique en regardant ses longues jambes dénudées. » (p. 76-77)

    « – Si je demandais au collier de nous transporter en 1922.
    – En 1922? fait William.
    – Le 4 octobre 1922, pour être précise.
    – Le soir où Matoff a été tué? dit Kate.
    Pickle hoche la tête de haut en bas et le silence se fait dans le musée. Kate et William dévisagent leur petite sœur affublée d’un collier beaucoup trop gros et trop précieux pour son âge.
    – Tu n’es pas sérieuse, dit Kate.
    – On peut essayer, répond Pickle. Si ça marche, on pourrait découvrir qui a tué Paul Matoff. Ou mieux encore, peut-être qu’on pourrait empêcher son meurtre! » (p. 79-80)
     

  • Narrateur omniscient; schéma narratif hors de l’ordinaire, débutant par le dénouement, ce qui explique qu’une partie du dernier chapitre soit reprise au début de l’œuvre; lectorat rapidement situé au cœur de l’action, piquant ainsi sa curiosité dès le début du roman.

    « Il est presque deux heures du matin quand M. Ludwig gare son pick-up devant le musée. Il n’y a aucune lumière à l’intérieur. Tout semble normal. Il descend. Son épouse reste dans le véhicule.
    […]
    – Pickle ! Mais qu’est-ce que tu fais là? Qu’est-ce qui s’est passé? […]
    – C’est ma faute! C’est ma faute! Tout est de ma faute! répète Pickle entre deux sanglots. » (p. 13-14 et p. 124-126)
     

  • Texte dégagé, généralement pleine page, divisé en huit chapitres titrés et numérotés; genre de prologue titré au début de l’œuvre; première de couverture illustrée présentant la gare du chemin de fer en arrière-plan et Pickle qui essaie d’attraper le collier magique; l’illustration s’étend sur la quatrième de couverture où l’on voit des zombies qui sortent de terre; dédicace et avertissement au début de l’œuvre, table des matières, photo du groupe d’élèves ayant participé à la conception de l’histoire, ainsi que quelques renseignements sur l’auteure à la fin du livre; remerciements au début et à la fin de l’œuvre.
  • Nombreux éléments graphiques (p. ex., deux-points, caractères italiques, tirets, majuscules, guillemets, points de suspension, astérisques indiquant un changement de scène ou de temps) qui permettent une lecture aisée et favorisent la compréhension.

    « Devant une grande fenêtre en saillie, se trouve un long bureau sur lequel est disposée une collection d’objets qui ont tous en commun de fonctionner à l’aide de touches : machines à calculer, machines à écrire et téléscripteur, un appareil qui servait à transmettre des nouvelles. » (p. 37)

    « M. Ludwig leur montre un livre, protégé par une cloche de plexiglas, ouvert à un chapitre intitulé Meurtre à Bienfait. » (p. 33)

    « En sachant trop bien qu’il est interdit de manipuler les objets – les écriteaux "NE PAS TOUCHER" sont nombreux et sans équivoque –, elle saisit le manipulateur du code morse pour l’examiner. » (p. 58-59)

    « – Il y a quelqu’oune? demande encore une fois l’homme en balayant la salle du regard.
    – Oui, nous sommes…
    Hallô! Il y a quelqu’oune? demande-t-il, plus fort.
    – Ouiiii ! Êtes-vous sourd ? Je m’appelle Pickle et elle… » (p. 90-91)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; registre familier dans quelques séquences dialoguées; style d’écriture imagé permettant de se représenter les personnages, les lieux et les événements.

    « – […] Vous prenez à droite sur Souris et vous allez jusqu’à la rue White. Vous ne pouvez pas le manquer. L’édifice est peint en rouge et il y a une caboose du CP devant. » (p. 27)

    « – C’est quoi, le code morse? demande Pickle.
    – C’est un code secret pour ne pas que les p’tites morveuses comme toi comprennent, lance Kate. » (p. 35)

    « Dans le cimetière de Bienfait, protégé du vent du nord par une double haie d’ormes matures, un homme et une femme fleurissent une tombe. Le soleil radieux et le chant des oiseaux donnent à l’endroit un air paisible, presque joyeux. Pickle et William y entrent, mais Kate hésite. Intriguée par une triple sépulture entourée d’une clôture de fer forgé, elle finit par y pénétrer. » (p. 56)

    « – Je veux qu’on soit transformés en vampires. En vampires! Tout de suite!
    Le désir de Pickle se réalise instantanément. Les voilà transformés en créatures légendaires vêtues de smokings et de capes noires, la peau blanche, les cheveux brillants lissés vers l’arrière et les canines supérieures saillantes. » (p. 112)
     

  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; plusieurs phrases courtes, voire elliptiques; nombreuses phrases impératives, interrogatives et exclamatives traduisant les émotions et les éclats de voix dans les dialogues.

    « – […] Vous voyez où je veux dire? Pas loin du cimetière. On a déplacé la gare, mais le cimetière, lui, n’a pas bougé. Ha! Vous imaginez, déménager un cimetière? Ça serait toute une entreprise! » (p. 31)

    « – Collier, collier, transporte-nous ici même, le soir du 4 octobre 1922. » (p. 82)

    « Elle ne comprend rien. Pourquoi n’est-elle pas dans le bureau du télégraphe? Qu’est-ce qu’elle fait dans ce champ? Où sont les autres? Au même instant, deux faisceaux lumineux apparaissent de chaque côté d’elle et sous ses yeux se matérialisent Kate et William l’air hébété. » (p. 83)

    « Le cœur de Pickle bat très fort dans sa poitrine. L’homme se lève et ouvre la porte du bureau. Il se plante dans l’embrasure et regarde d’un côté puis de l’autre. Pickle lui arrive à la taille, Kate aux épaules et William est plus grand que lui. » (p. 90)

    « – Aaaaaaaaaaaah!
    – Vous n’avez pas votre place, ici, dit la tête. Partez! Vous n’êtes pas de notre monde. 
    La voix caverneuse provenant de l’entité leur donne la frousse et un souffle putride les fait reculer.
    – Pickle, sors-nous vite d’ici! implore Kate. » (p. 107)
     

  • Plusieurs figures de style (p. ex., périphrase, comparaison, énumération, onomatopée, antithèse, métaphore) et expressions imagées qui enrichissent le texte.

    « Voulant calmer les jeunes, M. Ludwig décide de leur raconter un fait historique qui s’est produit dans ce bureau, mais en forçant un peu la vérité pour faire peur à la petite rouquine touche-à-tout. » (p. 40)

    « Trois paires d’yeux ronds comme des ballons se posent sur le vieil homme. » (p. 40)

    « Les jeunes comprennent enfin le sens de l’expression "mettre le doigt dans le tordeur", parfois employée par leurs grands-parents. » (p. 45-46)

    « Pickle a toujours eu une fascination pour tout ce qui possède des touches : téléphone, clavier d’ordinateur, calculette, télécommande, piano. » (p. 46)

    « Toc! Toc! Toc! Toc! Toc! » (p. 59)

    « – Qu’est-ce qui peut mal tourner? dit Pickle. Ou bien ça marche ou bien ça ne marche pas. C’est simple! » (p. 82)

    « Pickle est muette de frayeur devant la scène cauchemardesque. » (p. 110)
     

  • Séquences descriptives précisant des événements, des lieux et des émotions.

    « Pickle s’apprête à reformuler son vœu quand tout à coup, elle se sent soulevée de terre et aspirée dans un tunnel par une force invisible. Les secondes qui suivent sont remplies de lumières de couleurs vives, comme si elle traversait un arc-en-ciel, un passage d’une beauté sublime. Le tout s’arrête brusquement et Pickle se retrouve au milieu d’un champ désert, en pleine noirceur. » (p. 82)

    « À droite est affiché l’horaire des trains et, tout juste à côté, il y a un comptoir et une petite fenêtre grillagée surmontée d’un écriteau indiquant qu’il s’agit de la billetterie. Il y a de la lumière à l’intérieur. Le mur du côté nord est percé d’une porte et de deux fenêtres qui donnent sur le quai de la gare. » (p. 88)

    « La confusion qui s’ensuit est digne d’un film d’horreur. Pendant que William essaie d’extirper Kate de la tombe dans laquelle elle s’est empêtrée, Pickle s’affole. À la seconde où William parvient à soulever Kate, une main aux doigts crochus et d’apparence mi-morte mi-vivante l’agippe par une cheville. Kate crie encore plus fort et s’amorce alors une démonstration de force dont elle est l’enjeu. Sous son regard horrifié, Pickle est témoin de la sortie de terre d’un zombie. Il se lève de sa tombe, la bouche ouverte, les gencives sanglantes et secoue Kate comme une poupée de chiffon pour que William lâche prise. » (p. 109-110)
     

  • Séquences dialoguées précisant des événements et permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – KW, vous savez ce que ça veut dire si quelqu’un est mort dans ce bureau?
    – Qu’est-ce que tu vas nous sortir? dit William.
    – Son esprit est peut-être resté ici…
    – Tu ne vas pas recommencer avec tes histoires de hantage, soupire Kate.
    – On dit hantise, comme la série télé, corrige Pickle.
    – Série que tu n’as pas le droit de regarder, rétorque Kate.
    – Vous la regardez bien, vous autres!
    – Parce qu’on est plus vieux, dit William.
    – Tu as juste un an de plus que moi. En tout cas! S’il y a eu un meurtre ici, l’endroit peut être hanté.
    – Et après? dit Kate.
    – On pourrait faire une séance…
    – Des séances pour communiquer avec les esprits, ce n’est pas pour les enfants comme toi, dit Kate. » (p. 43)

    « – Pickle, tu veux qu’on joue aux chasseurs de fantômes?
    – Je ne veux pas les chasser. Je veux seulement regarder… Voir si… Au cas où…
    – Au cas où quoi? demande Kate.
    – Si on trouvait le fantôme de M. Matoff, on pourrait s’excuser de ne pas avoir pu l’aider, dit Pickle.
    – Hé! Ho! Ça va là-dedans? dit Kate en frappant la tête de Pickle avec son index. M. Matoff est encore vivant. On vient de le voir à la gare. Son fantôme ne peut pas être ici.
    – Kate a raison, dit William.
    – C’est vrai. Je suis toute mêlée! C’est compliqué de voyager dans le temps.
    – Allez, Pickle, sors-nous d’ici, dit Kate.
    – Non, pas tout de suite. Je veux retourner à la gare avant. » (p. 102-103)

Référent(s) culturel(s)

  • Lieu où se déroule l'histoire : village de Bienfait, en Saskatchewan, milieu minoritaire francophone.
  • Mention de la France.

Pistes d'exploitation

  • Avant la lecture, inviter les élèves à faire des prédictions sur le déroulement de l'histoire à partir du titre et de l'illustration sur la première de couverture du roman. Noter leurs prédictions sur une grande feuille. Lire, en groupe-classe, le résumé de la quatrième de couverture, demander aux élèves d'examiner l'illustration, puis les inviter à modifier leurs prédictions. Noter les prédictions modifiées sur une grande feuille. Après la lecture, animer une discussion en vue de vérifier si les prédictions faites avant la lecture se sont révélées vraies.
  • Présenter aux élèves le code morse international. Inviter chaque élève à écrire, en code morse, un court énoncé en lien avec le roman (p. ex., J'aimerais faire un voyage dans le temps. Pickle est mon personnage préféré.) Former des groupes de deux, puis proposer à chaque élève de décoder l'énoncé de son partenaire.  
  • Après la lecture, demander aux élèves, réunis en équipes, de dresser une liste des parties de l'histoire qui étaient les plus comiques, les plus étonnantes et les plus terrifiantes. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe à l'aide d'un outil organisationnel.
  • Fournir aux élèves la mise en situation suivante : « Vous êtes des éditeurs de livres pour la jeunesse. Vous avez reçu, de Martine Noël-Maw, le roman intitulé Le 13e souhait pour publication. Vous devez communiquer avec elle par courriel pour lui donner les raisons pour lesquelles vous acceptez ou refusez son livre. » Les inviter à lire leur message devant le groupe-classe. 

Conseils d'utilisation

  • Situer, sur une carte du Canada, le village de Bienfait, en Saskatchewan.
  • À l'aide du texte et de la photo de la page 149 du roman, expliquer qu'un groupe d'élèves de 5e année a pris part à la conception de l'histoire.
  • Tenir compte des élèves qui risquent d'être bouleversés par certains éléments de l'histoire (p. ex., fantômes, zombies, surnaturel, séances pour communiquer avec les esprits).