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Registre de langue soutenu dans toutes les scènes, caractérisé par l’emploi d’expressions imagées, du passé simple, de phrases inversées et de plusieurs archaïsmes, reflétant vraisemblablement le milieu et l’époque de l’intrigue.
« VALÈRE. – Ne m’assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d’un soupçon outrageux; et donnez-moi le temps de vous convaincre, par mille et mille preuves, de l’honnêteté de mes feux. » (p. 283)
« HARPAGON. – Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. » (p. 293)
« HARPAGON. – Plût à Dieu que je les eusse, dix mille écus! » (p. 295)
« VALÈRE. – Qui songe à votre argent, dont vous me faites un galimatias? » (p. 375)
« MARIANE. – Et ce furent des corsaires qui nous recueillirent, ma mère et moi, sur un débris de notre vaisseau. Après dix ans d’esclavage, une heureuse fortune nous rendit notre liberté, et nous retournâmes dans Naples, où nous trouvâmes tout notre bien vendu, sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre père. Nous passâmes à Gênes, où ma mère alla ramasser quelques malheureux restes d’une succession qu’on avait déchirée; et de là, fuyant la barbare injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n’a presque vécu que d’une vie languissante. » (p. 378)
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Figures de style (p. ex., comparaison, répétition, hyperbole, énumération et onomatopée) permettant surtout d’amplifier le défaut du personnage principal dans le but de faire rire.
« HARPAGON. – Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. » (p. 289)
« HARPAGON. – Que diable! Toujours de l’argent! Il semble qu’ils n’aient autre chose à dire : "De l’argent, de l’argent, de l’argent!" » (p. 328)
« MAÎTRE JACQUES. – Vous êtes la fable et la risée de tout le monde, et jamais on ne parle de vous, que sous les noms d’avare, de ladre, de vilain, et de fesse-mathieu. » (p. 333)
« HARPAGON. – Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux. » (p. 361)
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Éléments graphiques variés dans les phylactères (p. ex., taille de la police, emploi de majuscules ou de minuscules, caractère gras) et pictogrammes reflétant la nature, le volume de la voix ou l’ampleur des réactions et émotions des personnages; plans (p. ex., général, rapproché, de détail) et angles (p. ex., en plongée, en contre-plongée, normal) variés et permettant au lectorat de mieux saisir ce qui se passe.
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Dessins en noir et blanc présentant de façon humoristique les personnages et leurs actions (p. ex., petite taille d’Harpagon, nez de Frosine qui s’allonge plus elle ment à Harpagon, enthousiasme du cuisinier).
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Indices visuels (p. ex., coiffure, mode vestimentaire, mode de transport) permettant de déterminer l’époque de l’intrigue, soit le 17e siècle en France.