- Registre de langue courant, parfois populaire; vocabulaire évocateur des divers thèmes exploités dans l’œuvre (p. ex., géographie physique, exploration spatiale, monde imaginaire); emploi de mots inventés, contribuant à l’ambiance visionnaire de l’œuvre.
« J’y vais pour gambader dans ses prairies fleuries ou pour me promener dans ses forêts musicales. J’y vais pour escalader ses montagnes dorées ou pour nager dans ses étendues d’eau limpide et profonde. » (p. 13)
« Sur Larouspiol, personne ne se sert de téléphone portable ou d’ordinateur pour contacter les autres. On ne s’appelle pas en utilisant une mûre BlackBerry. On ne s’envoie pas de messages textes en tapant sur une pomme Apple. Tout se fait par la pensée. » (p. 15)
« Tout cela pour vous dire qu’il y a de quoi s’émerveiller sur Larouspiol. On peut rester des heures à contempler son ciel et ses deux satellites naturels. Pouvez-vous imaginer le scintillement des arbres généalogiques sous les regards de Rosa et de Turkane dans le ciel multicolore? C’est comme ça que les Larouspiolains appellent leurs deux lunes. » (p. 51-52)
- Divers types et formes de phrases, de longueurs variées, contribuant à la lisibilité de l’œuvre; emploi prédominante du « je » et du « vous » servant à interpeller le lectorat.
« Je suis toujours impatiente de savoir ce qui se passera le lendemain à l’école. Peut-être que le directeur, monsieur Alain Lemalin, abolira toutes les évaluations cette année? Peut-être décrétera-t-il deux mois additionnels de grandes vacances? Puis, bien souvent, je me demande comment ça aurait été si j’avais eu Émilie Lajolie comme maîtresse à la place d’Yvette Grosbec. » (p. 19)
« S’il vente, ils planent dans le ciel comme des cerfs-volants dansant sur le tempo des arbres généalogiques! S’il neige, ils organisent des concours de châteaux de neige miniatures. Fabuleux ces Larouspiolains, pas vrai? » (p. 38-39)
« Je parie que maintenant vous avez hâte de voir Rosa et Turkane. Peut-être avez-vous aussi envie de connaître les dauphins argentés ou de nager avec eux ? Ou bien voulez-vous grimper sur les montagnes dorées et bavarder avec les PDG? […] Et si jamais vous me voyez, faites-moi signe. On pourrait causer un peu. Je pourrais même être votre guide, si vous le désirez. » (p. 53)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaison, interjection, onomatopée, énumération, expression figurée) et de nombreuses expressions imagées, enrichissant le texte et permettant au lectorat d’apprécier le style descriptif de l’auteure.
« Et dès que j’ai eu envie de m’envoler, j’ai senti mon corps, déjà léger comme une plume, devenir encore plus léger tel un brin de cheveu. Puis je me suis simplement envolée et j’ai pu me diriger comme s’il y avait un gouvernail dans ma tête ou comme si j’étais en mode autopilote. » (p. 21-22)
« C’est le silence total. Mais il suffit d’une petite brise légère et là… olé! les forêts se réveillent aux sons de leurs joyaux. Si vous vous branchez sur leur fréquence, vous succomberez aux cadences de leurs cling-cling, tching-tching et cating-cating. À les entendre, on dirait des xylophones géants! » (p. 27)
« Mais quand on leur dit la vérité, ils ont d’abord l’air étonné, les yeux écarquillés, puis les yeux plissés, les sourcils froncés et finalement les dents serrées. C’est pour éviter que mes parents se mettent dans cet état que je dis quelques fois des faussetés. Et là, je me fais toujours avoir. Ce sont de vrais détecteurs de mensonges, les parents!
[…]
Son expression favorite, c’est "avoir la tête sur les épaules". Ce n’est qu’une autre façon de me dire de ne pas renverser le lait sur la table ou de ne pas faire des fautes bêtes de calcul. Ce qu’elle peut être tannante, des fois! » (p. 34)
- Prédominance de séquences descriptives, souvent imagées, permettant au lectorat de s’imaginer la scène et de s’immiscer dans l’esprit de la narratrice; aucune séquence dialoguée.
« La vie y abonde, même si les scientifiques cherchent toujours à la prouver. Ils en ont pour longtemps encore avant de trouver la photo satellite clé qui fera la une des journaux sur Terre. Car sur Larouspiol, tout est invisible à l’œil nu et avec le télescope. Il faut savoir jouer avec ses perceptions, se servir de son cœur et même de son imagination pour voir Larouspiol et ses habitants. » (p. 14)
« Sur la planète de mes aïeux, les forêts ont l’air d’immenses musées de sculptures en cristal. C’est un paysage à vous couper le souffle. Quand je m’y promène, je suis comme une fourmi dans le grand vaisselier de la salle à manger. » (p. 26)
« Comme Mélanie et Champion le savent, il n’y a rien de mieux que les champs de Larouspiol pour s’amuser. Ce sont des terrains de jeux excitants. Pas de soccer, de baseball ou d’autres jeux ou sports de ce genre. Ceux-ci comportent beaucoup trop de règles. Sur Larouspiol, les jeux sont bien plus simples. Ils n’ont qu’une règle : libre à vous de l’inventer! » (p. 47)