Contenu
- Personnage principal et narrateur, Marcus Arbuckle, qui raconte les péripéties d’une aventure où il est à la fois victime, suspect et enquêteur.
« On me l’avait prédit, c’est vrai. Ma mère, autrefois, me l’a souvent répété, dans ses crises de découragement à propos de ma mauvaise conduite : ″Marcus, un jour tu finiras par tuer ton père.″
Je ne sais pas si elle le pensait vraiment, ce n’était peut-être qu’une façon de parler mais, finalement, l’événement a eu lieu. » (p. 11)
« C’est toujours ainsi. C’est plus fort que moi. Je suis la proie de mes pulsions, je ne les maîtrise pas. Je ne réfléchis pas, je n’agis jamais autrement que par instinct. Un criminel dans mon genre, ça ne met pas longtemps avant de se retrouver en prison… » (p. 29)
- Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels le professeur André Arbuckle, qui se fait assassiner, un dénommé Klein, homme de main à la poursuite de Marcus, les docteurs Hunter et Minski, alliés d’André, le faux Minski, bandit qui se fait passer pour le docteur, ainsi que l’inspecteur Allan, responsable de l’enquête.
« Tout à coup, un râle m’avait tiré de mes pensées. Mon père soulevait ses paupières et remuait ses lèvres. Il était encore vivant! Je me suis penché vers lui.
– Papa, ai-je chuchoté à son oreille, je te jure, ce n’est pas ma faute! Je… je vais appeler un médecin…
– Inutile, a-t-il murmuré. Il est trop tard…
Il s’est aussitôt affaissé. » (p. 22)
« Portefeuille de cuir noir, avec initiales en lettres dorées. Très chic. À l’intérieur, un permis de conduire de l’Alberta. Ce document m’apprend que ma victime s’appelle Klein et est domiciliée dans le sud-ouest de la ville. » (p. 36)
« Sur une plaque, à l’entrée de la salle d’attente, deux noms : Dr A. Minski – Dr G. Hunter. […] Juste à cet instant, un grand type fait irruption derrière elle et se met à me dévisager d’un œil noir.
– Des problèmes? fait-il d’un ton sec.
– Rien de grave, docteur Hunter, répond la secrétaire en reniflant. » (p. 53-55)
« – Ce n’est pas la maladie qui m’amène, docteur. Mon père, le professeur André Arbuckle, était un ami du docteur Minski. » (p. 57)
« Le faux Minski prétendait ne rien savoir de l’affaire, mais, en revanche, il essayait habilement de me faire parler. » (p. 96)
« Après avoir donné quelques ordres, celui qui m’a arrêté, un nommé Allan, ne cesse de me dévisager tandis que les autres m’accablent de questions, sans même me laisser le temps d’y répondre. » (p. 113)
- Roman policier qui est construit autour d’un quiproquo et qui tient le lectorat en haleine du début à la fin; intrigue riche en péripéties et rebondissements qui s’organise autour d’une chasse poursuite et d’une valise contenant un virus mortel; thèmes (p. ex, meurtre, enquête, mystère, suspense, virus) aptes à intéresser le lectorat visé.
- Mise en page simple; œuvre répartie en 17 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, points de suspension, italiques, espaces indiquant un laps de temps) facilitant l’interprétation du texte; astérisque et note en pied de page servant à diriger le lecteur vers d’autres œuvres dans lesquelles on retrouve le même enquêteur; renseignements sur l’auteur au début du livre; table des matières et liste des autres œuvres de l’auteur à la fin du roman.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex, extorquer, sépulcral, ahurie, imbroglio, débusquer) et expressions plus recherchées (p. ex, « je lui ai fait une petite queue de poisson », «jette l’éponge», «faire le pied de grue») compréhensibles grâce au contexte; mots anglais (p. ex, no man’s land, cow-boys, Stampede, The Newt), contribuant à la vraisemblance des personnages.
- Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types de phrases; nombreuses phrases interrogatives et exclamatives, dans les dialogues, contribuant au mystère et au suspense du roman.
« Le jour se levait. J’ai pris la Transcanadienne, vers l’est et j’ai roulé sans arrêt, jusqu’à ce coin pelé de l’est de la Colombie-Britannique où un imbécile en Jaguar s’est pris pour le roi de la route et en est mort. […] Me voici donc seul maintenant au milieu de cette campagne hostile, avec un nouveau cadavre sur les bras. D’où sort-il, ce type? » (p. 26)
« – Mais, où étiez-vous donc pendant tout ce temps? Je n’ai vu personne.
– Où j’étais? Tranquillement attablé dans un bar, sur Kensington, d’où j’avais une vue imprenable sur la porte du Newt. Une jeune inspectrice en civil m’accompagnait, pour m’éviter d’avoir l’air de ce que j’étais. Tonnerre, Arbuckle, j’ai dû faire semblant de la draguer pendant deux heures! J’avais tout du vieux vicieux! C’en était gênant…
Gênant! Sans blague! Et je n’étais pas gêné moi, à rester là sans savoir à quelle sauce je serais mangé? » (p. 142)
- Quelques procédés stylistiques (p. ex., métaphore, personnification, interjection, hyperbole, comparaison, expression imagée) qui agrémentent la lecture.
« J’irais à Calgary, je retrouverais ce médecin et je lui ferais cracher son venin… » (p. 24)
« Là-haut, sur la Transcanadienne, toujours pas un bruit. Même les poids lourds doivent faire la sieste. » (p. 28)
« – L’avez-vous signalé à la police?
– Hum! fait le docteur. Pas encore, il est vrai. » (p. 61)
« Je ne ferais pas un kilomètre avant d’avoir cent cinquante voitures de police à mes trousses… Je suis coincé… » (p.105)
« Aussitôt, l’inspecteur Allan me tourne le dos et se prépare à sortir. S’il a voulu me vexer, il a réussi. Je me referme comme une huître. » (p. 132)
« Piège, appât… Me voilà réduit au rôle du ver de terre au bout d’une ligne. Autant dire que je ne verrai peut-être plus jamais le jour se lever… » (p. 134)
- Nombreuses séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui permettent de suivre le processus d’enquête et aident à comprendre les expériences que vivent les personnages.
« La secrétaire me regarde comme si j’allais mourir sous ses yeux. Elle hésite un moment puis me dit :
– Je ne sais pas quoi vous dire. Je… je ne sais pas quand le docteur Minski reviendra. Il est, euh…
– En congé? suggéré-je en voyant que cette pauvre fille a l’air de plus en plus perdue.
– Non, non, répond-elle. Le docteur Minski… n’est pas là, c’est tout ce que je peux vous dire…
Les bredouillements de cette secrétaire médicale commencent à m’énerver. J’ai horreur de ces gens qui fondent en larmes sitôt qu’on les contrarie. Elle est hyperémotive, ça se voit, mais tout de même! Et puis, il est bien quelque part, Minski! Est-ce qu’on veut me le cacher? Oubliant complètement mon rôle de malade, je me redresse et m’écrie :
– C’est incroyable! Qu’est-ce que vous me chantez là? Il n’a tout de même pas disparu!
– C’est pourtant bien cela, finit-elle par articuler d’une voix étranglée. Le docteur Minski a disparu. » (p. 53-54)
« Soudain, j’aperçois la Jaguar derrière un pilier. Je m’arrête brusquement. Minski m’enfonce son arme dans les côtes.
– Alors?
– C’est là, dis-je d’une voix éteinte en désignant la voiture d’un mouvement de tête.
Minski regarde le bolide d’un air satisfait, puis me pousse vers l’avant après avoir jeté un coup d’œil aux alentours.
– La valise est dans le coffre?
– Oui.
– Ouvre-le.
Prudemment, Minski s’éloigne un peu de moi, tout en me maintenant en joue. Craint-il que, fouillant ma poche pour en extraire les clés, je ne sorte une arme? Immobile, je fais face à la voiture et ne vois plus Minski, qui se trouve dans mon dos. » (p. 80)
Référent(s) culturel(s)
- Référence aux Franco-Albertains de Calgary.
Pistes d'exploitation
- Demander aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger une nouvelle journalistique traitant d’une des aventures suivantes : Marcus découvre son père; le faux Minski se fait heurter par une voiture; Marcus reçoit un coup sur la tête. Les inviter à lire leur texte devant le groupe-classe.
- Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de tracer sur une carte géographique le parcours effectué par Marcus Arbuckle de Vancouver jusqu’à Calgary. Leur demander d’effectuer une recherche sur un attrait touristique de cette région, puis de rédiger un dépliant touristique. Placer les travaux au centre de ressources de l’école.
- Proposer aux élèves, réunis en dyades, de rédiger un 18e chapitre avec un dénouement alternatif où le virus tomberait entre les mains des malfaiteurs. Qu’arriverait-il? Quels seraient les impacts potentiels sur l’humanité? Inviter les élèves à lire leur texte devant le groupe-classe.
Conseils d'utilisation
- Présenter ou revoir les caractéristiques du roman policier.
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman (p. ex., meurtre, virus mortel).
- Encourager les élèves à lire d’autres romans du même auteur, soit Zone d’ombre, L’écrit qui tue et Vengeances, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
- Visionner l’émission Non-retour, une autre œuvre de Laurent Chabin faisant partie de la série Télé-litté et dont le guide pédagogique se trouve sur le site d’IDÉLLO.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Télé-litté, Zone d’ombre (Laurent Chabin); Non-retour (Laurent Chabin).
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : COVID qui? Corona quoi? La transmission du virus.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Vraiment Top!, Top sur les moyens pour résoudre une enquête.