- Un personnage principal, Marcus Arbuckle, jeune homme maladroit et gaffeur, racontant une aventure où il est à la fois victime, suspect et enquêteur.
« On me l’avait prédit, c’est vrai. Ma mère, autrefois, me l’a souvent répété, dans ses crises de découragement à propos de ma mauvaise conduite : "Marcus, un jour tu finiras par tuer ton père."
Je ne sais pas si elle le pensait vraiment, ce n’était peut-être qu’une façon de parler mais, finalement, l’événement a eu lieu. » (p. 11)
« C’est toujours ainsi. C’est plus fort que moi. Je suis la proie de mes pulsions, je ne les maîtrise pas. Je ne réfléchis pas, je n’agis jamais autrement que par instinct. Un criminel dans mon genre, ça ne met pas longtemps avant de se retrouver en prison… » (p. 29)
« Une fois de plus, je veux me redresser et crier que j’en ai assez d’être accusé de tout. » (p. 121)
« – …C’est grâce à vous, finalement, que le vol des virus a été évité. » (p. 145)
- Nombreux personnages secondaires, victimes et suspects, dont le docteur Hunter et l’inspecteur Allan, personnages déjà rencontrés dans l’œuvre de Laurent Chabin, et de nouveaux personnages tels qu’André Arbuckle (père de Marcus), Klein, Burns et le docteur Minski.
« Minski se trouvait bel et bien à son cabinet avec son complice, le docteur Hunter. Celui-ci n’a pas réussi à me faire parler, son complice a donc essayé un autre stratagème. Une chose est certaine : tous les deux sont des membres de la bande! » (p. 76)
- Narrateur participant, racontant son aventure au présent, mais récapitulant et analysant les faits au passé.
« Je suis fou! Qu’est-ce qui me prend? Ça ne me suffit pas de me précipiter tête baissée dans les pires complications? Je suis venu ici pour observer, pour tenter de comprendre qui est à l’origine de cette affaire qui a causé la mort de mon père, et, au lieu de rester à l’écart, une fois de plus, je plonge dans la mêlée… » (p. 42)
« Finalement, je suis resté deux jours à l’hôpital. » (p. 147)
« Klein était revenu dans la nuit, avait poignardé mon père après une courte lutte et avait disparu en emportant le mortel colis dans une valise noire. » (p. 151)
- Procédés d’écriture variés : recours à l’humour, qui allège le texte et banalise des gestes violents, retours en arrière permettant de revoir la situation en détail, et descriptions brèves s’apparentant à des commentaires.
« Un coup, un autre! Sa tête part sur le côté et heurte violemment une pierre aux angles coupants. Ça y est! Enfin, il ne bouge plus. » (p. 10)
« Je suis resté un long moment immobile, osant à peine respirer moi-même. Que faire? Je n’allais quand même pas passer la nuit dans cette position… Alors j’ai lentement levé le revolver à la hauteur de mon épaule, comme je l’ai vu faire dans les films d’espionnage et, brusquement, je me suis élancé dans le couloir.
Tout s’est passé comme dans un éclair. » (p. 19)
« Cet homme affable et chaleureux se transforme sous mes yeux en un personnage soupçonneux, agressif même, chez qui je devine confusément une violence maîtrisée à grand-peine. » (p. 75)