- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de quelques mots nouveaux (p. ex., hurluberlu, méfait, raturé, bataillon, détraquée) que le contexte ou les illustrations permettent de définir.
« C’est ainsi que Joséphine la Fouine se présente à la ferme :
– La meilleure détective en ville, à la campagne et en montagne. Spécialités : vols, enlèvements et méfaits en tout genre. Pour vous servir, messieurs dames.
Elle fouille ses poches et donne sa carte professionnelle à la fermière. Elle fouille encore, sort son précieux carnet de notes et son vieux stylo mâchouillé. » (p. 11)
« La fermière semble tenir à Aurore plus qu’aux autres disparus. Joséphine la Fouine décide donc de concentrer ses efforts sur celle-ci. Avec un peu de chance, Isidore, Éléonore et compagnie seront tous avec Aurore. Peut-être même la poule qui se nomme Dinosaure. Si elle existe!
La détective souligne donc le nom d’Aurore trois fois dans son carnet raturé avant de le ranger. Puis elle ressort sa grosse loupe et son mouchoir usagé. » (p. 27)
« La fermière aimerait répondre à Joséphine qu’elle se tue à le lui dire depuis des heures. Mais allez savoir quelle nouvelle discussion ça risquerait d’entraîner. Mieux vaut parer au plus pressé. Fernande a compris qu’elle ne devait plus attendre de questions sensées de cette détective détraquée. Ça ne l’empêche pas de lui fournir quand même des réponses utiles à l’enquête. » (p. 39-40)
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et agrémentent la lecture.
« La fermière s’apprête à corriger cette fouine qui comprend tout de travers. Elle devrait lui expliquer qu’il n’y a pas d’Isidore, seulement une Aurore, poule aux œufs d’or. Mais si l’entrain de Joséphine retombait au moment où elle va enfin se mettre au travail? Mieux vaut faire semblant de rien et la laisser mener son enquête. En cherchant deux poules, elle a deux fois plus de chances d’en trouver une! » (p. 18)
« Joséphine hoche la tête comme si la fermière avait bien répondu à sa question. Elle sort une longue pince de sa poche et attrape une petite plume collée à un barreau. Elle ressort son vieux mouchoir salement usagé et se mouche rapidement. Puis elle passe le museau entre les barreaux les plus écartés pour humer le fond de l’air.
– Aurore se parfumait-elle au Cannelle numéro cinq ou au Rose numéro sept?
Cette fois, Fernande comprend que cette question n’est pas aussi bête qu’elle paraît. » (p. 43-44)
- Nombreuses figures de style (p. ex., personnifications, onomatopées, comparaisons, énumérations) qui ajoutent à la richesse du texte et accentuent le caractère humoristique des échanges entre les personnages.
« Fernande court demander aux chevaux :
– Avez-vous vu Aurore?
René Poney a suivi aussi, la crinière à moitié tressée. Il répond d’un ton espiègle :
– Hiii! Votre préci-hiii-euse poulette ne se mêle pas à des grandes brutes comme nous. Peut-être à la porcheri-hiii-e…
La fermière court demander aux cochons :
– Avez-vous vu Aurore?
Marie Latruie a aussi suivi, la queue à moitié frisée. Elle répond d’un ton amusé :
– Voyons, donc-onk-onk! » (p. 8-9)
« La fouine utilise encore son stylo comme une épée et le pointe vers le coq. » (p. 22)
« – Vous pouvez chercher, pas chère détective. Vous ne trouverez ici aucun poulet battu. Ni Aurore, ni Flore, ni Isidore, ni Éléonore, ni Médor, ni Théodore, ni Windsor.
La fouine fait voler son stylo amoché pour noter tous ces noms de poulets disparus.
– Ce n’est plus une double disparition. C’est une disparition… euh… deux, quatre, sept…septième? septante? septuple? sextuple? » (p. 24)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les lieux, les personnages et les événements.
« Fernande la fermière entraîne Joséphine la Fouine vers une porte. Elle sort un lourd trousseau, cherche la bonne clé et la glisse dans la serrure. La porte s’ouvre sur un escalier. En haut, nouvelle porte, nouvelle serrure, même manège. Au milieu du couloir, une porte à deux serrures. Au bout du couloir, une autre porte, à quatre serrures. Puis une grille munie d’un gros cadenas. Et voilà enfin la chambre d’Aurore, la poule aux œufs d’or.
C’est une prison pour poule de luxe, mais une prison quand même. La preuve : derrière leurs rideaux de dentelle, les fenêtres ont des barreaux. » (p. 41-42)
- Séquences dialoguées permettant de préciser et de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Soudain, Fernande la fermière pousse un grand cri :
– Aurore, ma chère Aurore! Que lui avez-vous fait, sale fouine?
Avant que la situation ne tourne mal, la détective explique à tous :
– Ce matin, madame Fernande m’a appelée pour que je retrouve sa poule nommée Aurore. J’ai tout de suite su que les œufs d’or étaient la cause de cette disparition. Et j’ai tout de suite su que la fermière maltraitait sa poule pour obtenir les précieux œufs.
– C’est faux, archifaux! s’oppose Fernande.
– Chut! souffle la foule. » (p. 49)