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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2La planète des chats

L’astronaute Saha s’est perdue sur une planète lointaine. Son ami Chess part à sa recherche et la retrouve sur cette planète étrange, peuplée de chats géants. Très vite, il découvrira le terrible pouvoir qu’exercent les chats sur les humains. Chess et Saha réussiront-ils à leur échapper?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, le narrateur, Chess Legreffe, astronaute qui décide de voler une fusée pour porter secours à son amoureuse Saha, astronaute elle aussi, qui n’est jamais revenue de sa mission sur la planète Bébert; quelques personnages secondaires dont Jacquemort, astronaute perdu, vivant sur la planète des chats, le roi des chats, ainsi qu’une multitude de chats géants et de rats.

    « Il m’a fallu quelques mois encore pour mettre mon plan au point et préparer le vol de la fusée – puisque, bien entendu, je n’avais pas les moyens d’en acheter une et qu’aucune compagnie ni aucun gouvernement ne voulait financer un nouveau projet sur Bébert.
    Ce ne serait pas si difficile que ça : avec mon air candide et mon sourire d’âne, je pouvais entrer presque n’importe où sans éveiller les soupçons…
    Et maintenant, c’est fait.
    J’ai réussi à voler une fusée. Depuis quelques minutes déjà, me voilà parti à une vitesse folle vers une planète inconnue nommée Bébert! Vers Saha, ma bien-aimée! » (p. 11-12)

    « Et Saha, bien sûr! Ma pauvre Saha que je devine perdue quelque part sur cette boule rocheuse, Saha et sa douceur incomparable, Saha et son sourire inaltérable. » (p. 16)

    « – Que s’est-il passé, alors?
    – Je ne l’ai jamais su exactement. Jacquemort avait à peine disparu dans la nuit que le chat a sauté à terre d’un bond surprenant. L’animal s’est lancé à sa poursuite. Il a dû le rattraper presque tout de suite. Il y a eu un long silence…
    – Et puis?
    – Et puis j’ai entendu une sorte de soupir douloureux. Et des pleurs. De longs sanglots qui ont résonné dans mes oreilles toute la nuit. Je n’ai jamais revu Jacquemort. » (p. 83-84)

    « – Tu n’y songes pas, Chess. Où irions-nous? Les chats sont les maîtres, ici. Nous n’avons aucune chance.
    – C’est toi, ma chance, Saha, dis-je en souriant. Il y a une solution. Ma fusée est intacte. Nous allons la rejoindre et quitter cette maudite planète.
    Les risques sont grands, j’en suis conscient. Non seulement à cause des chats et de leur instinct de chasseurs, mais aussi à cause des rats de la plaine rocheuse. Cependant, il n’y a pas d’autre solution. Je ne veux pas finir comme Jacquemort!
    – Alors allons-y maintenant, déclare Saha avec détermination. C’est le moment ou jamais. » (p. 90-91)
     

  • Roman de science-fiction invitant à la réflexion sur le bonheur et la liberté; suspense bien maintenu; thématique qui saura capter l’intérêt du lectorat visé (p. ex., amour, bonheur, chat géant, danger, liberté, voyage interplanétaire).
  • Texte dégagé, organisé en dix chapitres titrés et numérotés; au début de l’œuvre, courte biographie de l’auteur; mise en page simple; unique illustration sur la page couverture; table des matières et liste d’œuvres de la même collection à la fin du livre; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., tirets, guillemets, caractères italiques, points de suspension).

    « Je sais par expérience que les nuages – contrairement à ce que pensent les gens qui voyagent pour leur seul plaisir – sont plutôt un bon signe : la présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une planète laisse supposer qu’une forme de vie a pu s’y développer. » (p. 16)

    « Le cœur battant, je m’approche. Une simple phrase, tracée à l’aide de son rouge à lèvres : "Ils m’ont sauvée, ils m’emportent avec eux." (p. 22)

    « Un vaste nid construit entre les racines d’une vieille souche. Il y a quelqu’un dans ce nid. Un chat, oui. Mais il n’est pas seul!…
    Je ne distingue pas bien… Je grimpe prestement sur un arbre aux branches basses. Parvenu à quelques mètres du sol, je regarde de nouveau. » (p. 72)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots nouveaux (p. ex., dépiautée, glaner, blafard, frondaisons, pantois) que le contexte permet de définir.

    « Avant même que j’aie pu répondre, le vieil homme s’est élancé sur le tronc de l’arbre et l’escalade avec une agilité qui me laisse pantois. Quelques secondes plus tard, le voilà assis en face de moi, confortablement adossé au rebord du nid. » (p. 46)

    « Soudain, une faible lumière attire mon regard. Une sorte de croissant de lune blafard, juste au-dessus de moi. Un croissant tout à fait insolite. Un croissant horizontal!
    Tant bien que mal, j’essaie de me redresser pour mieux voir. Il ne s’agit pas de la Lune. C’est impossible, sous ces arbres aux frondaisons épaisses. » (p. 65-66)
     

  • Texte contenant des phrases simples, de formes et de types divers, ainsi que des phrases transformées parfois longues, propices à l’enseignement explicite des manipulations linguistiques.

    « Les gens préfèrent rester chez eux, bien au chaud devant la télé avec un sac de chips à la main, plutôt que de se retrouver pliés en deux dans une cabine minuscule, puis gênés dans leurs mouvements à l’intérieur d’une combinaison spatiale sur une autre planète où ils ont envie de vomir à cause de la différence de gravitation! » (p. 6)

    « Cependant, malgré ce confort, malgré la délicatesse infinie du chat, malgré son manque total d’agressivité à mon égard, je dois bien reconnaître que je me trouve dans la même situation que les autres créatures que j’ai aperçues jusqu’ici : moi aussi, je suis prisonnier! » (p. 40)

    « Jacquemort m’a menti, c’est évident. Pourquoi? Et pourquoi cette amertume dans son regard chaque fois que j’ai évoqué Saha? Sait-il quelque chose à propos d’elle? L’a-t-il rencontrée?
    J’en suis persuadé. Comment expliquer alors cette étrange attitude? Qu’a-t-il pu se passer? » (p. 52)
     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., métaphores, comparaisons, énumérations, personnifications) qui agrémentent le texte. 

    « Sur un grand écran, devant moi, poussière perdue dans un immense vide poussiéreux, la planète Bébert est là! Comme elle semble dérisoire! Un grain de sable égaré dans l’espace… » (p. 15)

    « – Repartir! s’exclame-t-il en souriant. Pour quoi faire, mon garçon? Pour me retrouver esclave d’un quelconque patron sur une quelconque planète? Me voir obligé de travailler comme un forçat pour gagner misérablement ma vie? Ne pas savoir de quoi demain sera fait ni à quelle sauce je serai mangé? Non, mille fois non! J’ai tout ce dont j’ai besoin ici. Nourriture, logement, sommeil à volonté… Sécurité totale, affection et caresses jusqu’à plus soif… Mieux vaut être prisonnier sur cette planète que libre n’importe où ailleurs. » (p. 50)

    « Le rayon de soleil qui m’a réveillé traverse la voûte feuillue. Il fait grand jour! J’ai donc dormi comme un loir? Je m’ébroue en regardant autour de moi, incrédule.
    La forêt respire calmement. » (p. 67)
     

  • Séquences descriptives qui permettent d’en connaître davantage au sujet des personnages, des lieux et des événements.

    « Lorsque s’ouvre devant moi le sas extérieur de la fusée, j’ai l’impression de me trouver devant un congélateur béant.
    Le sol de Bébert est couvert d’une épaisse couche de neige. Au loin, une ligne sombre indique la présence d’une forêt. Pour le reste, le sol semble assez chaotique. Rochers aux contours torturés, collines aux formes fantastiques… » (p. 19)

    « Jamais les arbres ne m’avaient paru si grands, si menaçants. Je me sens minuscule, presque inexistant sous cette sombre cathédrale de feuillages dont les flèches sont invisibles dans la nuit.
    Il y a déjà quelques heures que je marche dans ces ténèbres et tout mon courage a fondu. Le moindre bruit me fait sursauter. À tout moment je m’attends à sentir dans mon cou la griffe acérée de mon maître.
    Trempé de sueur, je me retourne sans arrêt. Bientôt, je n’ai plus la moindre idée de la direction où se trouve l’ouest. La nuit est totale, abominable, elle pèse des tonnes. » (p. 63)
     

  • Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.

    « Tout en me conduisant droit vers lui, Saha reprend :
    – Je vais te présenter à "sa majesté".
    Comment? Lui, le roi des chats! Je n’en reviens pas. Je m’attendais à tout sauf à un gros chat orange et noir, ébouriffé comme un vieux balai. Et où se trouve sa suite? Et sa cour?
    Saha éclate de rire quand je lui fais part de mon étonnement.
    – Quel genre de roi ces animaux qui n’obéissent à personne auraient-ils pu accepter? me dit-elle. Les chats n’ont pas de maître. Ceux qui se prétendent tels ne sont que leurs esclaves, sur cette planète comme n’importe quelle autre.
    – Alors, ce roi?
    – Une farce, répond Saha. Le roi des chats n’est que le plus paresseux, le moins prétentieux, le plus débonnaire de tous. Il est très sympathique, au demeurant. Il me laisse faire tout ce que je veux. C’est tout juste s’il ose s’allonger dans son nid, de crainte de me déranger. […]
    – Dis-moi, Saha, ce chat fait-il vraiment tout ce que tu veux?
    – En aucune façon, répond-elle. Tout ce qu’il fait, il le fait parce que tel est son plaisir. On ne peut pas obliger un chat à agir contre son gré.
    – Il a l’air tellement gentil.
    À ces mots, le visage de Saha s’assombrit. Après un silence, elle murmure :
    – Il peut être terrible, aussi… » (p. 78-80)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de se grouper en équipes et d’identifier les caractéristiques d’un roman de science-fiction (p. ex., univers fantaisiste, événements impossibles d’après les connaissances scientifiques actuelles, phénomène inconnu, aventure imaginaire, héros hardi, vocabulaire spécialisé). Leur demander d’identifier les éléments vraisemblables et invraisemblables de cette œuvre en utilisant un tableau en T. Permettre à chaque équipe de présenter son travail au groupe-classe.
  • À un cercle d’idées, animer une discussion au sujet de la réflexion de Jacquemort : « On est toujours plus ou moins prisonnier de quelque chose, non? D’une société, d’une culture… D’un corps […] Et pourtant, malgré tout, il nous reste quand même certains choix à faire. » (p. 48)
    Inviter les élèves à expliquer le sens de cet énoncé et ce que signifie pour eux la liberté, en se servant d’exemples tirés du texte ou de leur vécu. Par la suite, leur proposer de répondre à la question suivante dans leur journal personnel : Quelle vie aurais-tu choisie, celle de Jacquemort sur Bébert ou celle qu’ont choisie Saha et Chess en quittant Bébert? Justifie ton choix.
  • Inviter les élèves à former des équipes de deux et à choisir un extrait au sujet des chats qu’ils ont particulièrement apprécié. Proposer aux élèves d’illustrer cette séquence en utilisant une technique de leur choix (p. ex., peinture, sculpture, collage, animation). Permettre aux élèves d’exposer leur création.