Contenu
- Personnages principaux, Austin, jeune Fransaskois, qui voit sa vie transformée à la suite d’un accident à la ferme, et Isabelle, sa copine de chambre à l’hôpital, qu’il trouve de son goût.
« – Les docteurs ont essayé de la sauver, mais ils ont été obligés de l’amputer. Après, quelqu’un a parlé à ma mère de l’hôpital Shriners et je me suis retrouvé ici. Et là, j’ai une super jambe toute neuve. » (p. 8)
« – Est-ce que je peux entrer? demanda-t-il.
– Oui, dit Isabelle en s’étirant.
– Je n’ai pas eu le temps de finir ce matin. J’étais venu te demander si tu voulais venir voir la partie du Canadien avec moi demain soir. […]
– Pourquoi est-ce que tu m’invites, moi? On ne se connaît même pas.
Austin aurait pu lui dire qu’il l’invitait parce qu’elle lui plaisait, qu’il aimait ses longs cheveux blonds, ou ses yeux gris, ou son sourire, ou encore sa voix qu’il trouvait si apaisante, ou parce qu’il se languissait d’être à ses côtés, ou qu’il rêvait d’elle depuis son admission à l’hôpital, mais au lieu de cela, il dit :
– Parce que je ne connais personne ici. » (p. 10-11)
- Quelques personnages secondaires interagissant avec Austin, dont le docteur Lajoie, qui lui prodigue des soins et qui l’accompagne à une joute de hockey, le jeune garçon et la dame du restaurant, qui lui demandent un autographe, ainsi que Serge, le serveur mystérieux, qui lui révèle un secret.
« De son lit d’hôpital, Austin pouvait voir le profil du docteur Lajoie dans la chambre d’Isabelle. Le médecin semblait faire des manipulations à la jambe de la jeune fille. » (p. 1)
« – Le docteur Lajoie va nous y conduire. Il va à la partie, de toute façon. Il a des billets de saison. » (p. 12)
« Sur ce, un jeune garçon fit irruption derrière Austin.
– Est-ce que je peux avoir un autographe ? » (p. 18)
« Aussitôt, une femme s’approcha d’Austin.
– Tu es bien le petit Austin? dit-elle.
[…]
– J’ai lu ton histoire dans le journal. Comme tu es courageux! Ta mère doit être fière de toi.
– Merci, dit-il, un peu embarrassé.
– Est-ce que tu signerais un autographe? C’est pour ma fille. Elle te trouve bien de son goût, mais elle est trop gênée pour venir te voir. Elle est assise là-bas. » (p. 19-20)
« – Tu n’as aucune raison d’avoir peur de moi, dit Serge.
Il ouvrit l’album et le tendit à Austin. Il s’agissait d’un album de photos. Austin le prit et dit :
– Pourquoi voulez-vous que je regarde vos photos?
– Regarde-les. On se parlera après. » (p. 40)
« Austin regarda Serge droit dans les yeux pendant un instant avant de se blottir, pour la première fois depuis longtemps, entre les bras de son père tout en murmurant un mot que, de toute sa vie, il n’avait jamais prononcé :
– Papa. » (p. 51)
- Roman captivant dont la trame narrative s’organise simultanément autour de deux aventures : celle de l’amitié grandissante entre Austin et Isabelle, ainsi que celle du père d’Austin; quelques retours en arrière, sous la forme de souvenirs d’Austin, relatant l’accident à la ferme; thèmes exploités (p. ex., accident, amputation, hockey, amitié, famille) qui maintiennent l’intérêt du lectorat du début à la fin.
- Mise en page simple; éléments graphiques (p. ex., tirets, points d’interrogation, points de suspension, guillemets, symboles indiquant un changement de scène ou un laps de temps, italiques) facilitant l’interprétation de l’œuvre; courte biographie et réalisations de l’auteure, renseignements sur l’œuvre, remerciements, liste des coauteurs et avant-propos au début du livre.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., monosyllabiques, fémur, cohue, obtempéra, foudroya) compréhensibles grâce au contexte; mots du registre familier (p. ex., tant pis, p’tit, ben, ouais, au p’tit coin) et mots anglais (p. ex., You bet!, No Way!, Oh my God!) contribuant à la vraisemblance des personnages.
- Prédominance de phrases transformées et de phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; abondance de phrases interrogatives et exclamatives, dans les dialogues, traduisant les échanges entre les personnages.
« Dix minutes plus tard, ils arrivaient à destination. Après être descendus de voiture, dans le stationnement souterrain, le docteur Lajoie donna ses instructions. Il fallait rester ensemble, ils avaient deux heures avant le début de la partie, donc amplement de temps pour manger et faire une razzia à la boutique de souvenirs. » (p. 16-17)
« – Bien mangé? dit-il.
– Oui, merci, répondit le docteur Lajoie.
– Allez-vous voir la partie? demanda le serveur.
– Oui, répondit le docteur.
– J’espère que vous avez de bons billets.
– You bet! répondit Austin. Elle et moi, on est assis juste derrière le banc du Canadien.
– Très bien! fit le serveur en souriant à Austin.
Curieusement, sans connaître cet homme, Austin lui trouvait un air familier.
– Bon match! dit le serveur avant de reprendre son travail. » (p. 21-22)
- Quelques procédés stylistiques (répétition, métaphore, expression imagée, exagération) qui ajoutent à la richesse du texte et qui permettent de visualiser les scènes.
« – Ton p’tit frère n’est pas très discret. Quand il vient te voir, c’est toujours Isabelle par-ci, Isabelle par-là. » (p. 4)
« – Steve Austin, mon homme bionique! Qu’est-ce que tu fais ici? » (p. 13)
« – Salut doc! Isabelle va venir au hockey avec moi! dit Austin, excité comme un pou. » (p. 13)
« Elle était morte d’inquiétude et s’apprêtait à sauter dans le prochain avion pour Montréal. » (p. 55)
- Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de nombreuses séquences dialoguées, qui précisent le temps et le lieu, révèlent les rencontres que fait Austin et aident à comprendre la relation entre les personnages.
« Austin était patient à l’hôpital Shriners de Montréal depuis deux semaines. Ça faisait maintenant huit jours qu’Isabelle occupait la chambre d’à côté et il n’avait cessé de scruter les allées et les venues de tout un chacun. […]
Au bout de vingt longues minutes, le docteur Lajoie sortit enfin de la chambre d’Isabelle. Sans perdre une seconde, Austin sauta dans son fauteuil roulant et traversa le corridor aussi vite qu’il le put.
– Ça te dirait de venir voir une partie de hockey avec moi demain soir? dit-il sans entrée en matière. » (p. 1-2)
« – Tu ne l’as pas connu, ton père?
– Non. Il est mort quand j’étais bébé.
– Et s’il n’était pas mort, dit Serge en se tournant vers Austin.
– Qu’est-ce que vous voulez dire?
– Continue de regarder les photos.
– J’en ai assez vu! Qu’est-ce que vous voulez dire?
– Je veux dire que… ton père n’est pas mort. » (p. 42-43)
« – Si tu veux vraiment t’en aller, libre à toi, dit Serge. Mais ça ne changera rien au fait que je suis ton père. Et que je suis bien vivant.
Austin s’immobilisa et s’appuya contre le mur.
– Mon père est mort, dit-il à voix basse, en fixant le sol.
– Non Austin. Je ne suis pas mort.
Austin leva la tête et, les yeux embués de larmes, il croisa le regard de Serge. » (p. 44)
Référent(s) culturel(s)
- Nombreux référents de la francophonie québécoise, tels que la mention de lieux (p. ex., hôpital Shiners, centre Bell, boulevard René-Levesque, pont Jacques-Cartier), d’institutions postsecondaires (p. ex., université McGill) et de restaurants (p. ex., La Belle Province et La Mise au Jeu).
- Référence au club des Canadiens de Montréal, équipe de hockey de la Ligue nationale de hockey.
- Mention de Boom Boon Geoffrion, joueur renommé de l’équipe des Canadiens de Montréal.
- Référence à la ville de Moose Jaw, municipalité à Regina.
- Mention de la poutine, mets québécois.
Pistes d'exploitation
- Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur l’Association des Amputés de guerre, puis de créer un dépliant informatif servant à sa promotion. Les inviter à présenter leur dépliant au groupe-classe, puis à l’exposer au centre de ressources de l’école.
- Dans l’histoire, Austin est happé par un homme mystérieux qui l’oblige à le suivre. En groupe-classe, animer une discussion en posant les questions suivantes : Austin avait le pressentiment que quelqu’un l’observait. Qu’aurait-il dû faire (p. ex., en parler au docteur Lajoie) ?; Quels sont les gestes à poser pour demeurer en sécurité dans la communauté (p. ex., marcher dans des rues éclairées, être à l’écoute de l’entourage, utiliser un mot de passe familial)?; Que peux-tu faire si quelqu’un tente de t’enlever (p. ex., attirer l’attention en criant) ?. Proposer aux élèves, regroupés en équipes, de créer une saynète traitant d’une situation liée à la sécurité communautaire, tout en soulignant les stratégies positives à adopter. Les inviter à présenter la saynète devant le groupe-classe.
- Proposer aux élèves, réunis en dyades, d’effectuer une recherche sur un athlète canadien ayant participé aux derniers jeux des paralympiques en tenant compte de critères particuliers (p. ex., handicap, sport, résultats internationaux importants). Les inviter à présenter leurs trouvailles au groupe-classe sous la forme d’une affiche. Placer les affiches dans le corridor ou à la bibliothèque de l’école.
Conseils d'utilisation
- Lire aux élèves l’avant-propos (p. V à IX) afin de mettre en contexte la rédaction de ce roman.
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, soit le divorce, les mensonges et l’enlèvement.
- Présenter ou revoir les caractéristiques du dépliant informatif et de l’affiche.
- Inciter les élèves à lire d’autres œuvres de la même auteure, soit Le 13e souhait et Drôle-de-zèbre, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Doc junior, divers épisodes.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 12e année, Série : Flip, L’algorithme, Terry Fox.