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La magie de l’hiver – Le petit Gnouf

Ce matin-là, à son réveil, le petit Gnouf est inquiet. Le silence de la forêt lui semble étrange. Il écoute attentivement et perçoit, grâce à ses oreilles magiques, le bruit de quelqu’un qui est tout triste. C’est le Roi des Neiges qui se meurt de chagrin. À quoi bon vivre si les humains ne font plus de bonshommes de neige et de batailles de boulettes? 

Beauté et féerie sont au rendez-vous tout au long de cette fabuleuse histoire qui nous réconcilie avec l’hiver et nous rappelle les grands bonheurs qu’il nous procure… si nous prenons la peine de sortir de nos boîtes d’habitation!

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, le petit Gnouf, créature sympathique et attachante, aux oreilles magiques et au cœur géant, qui fait redécouvrir la joie et la magie de l’hiver aux humains; personnages secondaires, Mirabelle, amie et complice du petit Gnouf, qui l'aide à exécuter son plan, un lièvre blanc et un cardinal, qui les guident dans leur quête, le Roi des Neiges, géant blanc qui s’attriste en voyant que les humains ne jouissent pas de l’hiver, et les habitants du village, dont monsieur Olivet et son fils Léo, Marie-Trésor et Bernard Bougon, qui finissent par sortir de leurs maisons et s’amuser dans la neige.

    « Le petit Gnouf est particulièrement petit, c’est pour ça qu’on l’appelle ainsi. Mais il a un cœur géant et d’extraordinaires oreilles. »

    « Le petit Gnouf enfile son chauffe-tête et ses chauffe-mains et court chez Mirabelle, sa meilleure amie. 
    – Entends-tu Mirabelle?
    Mirabelle tend l’oreille.
    – Oh! C’est le bruit de quelqu’un tout triste, s’écrie-t-elle. »

    « – Le Roi des Neiges a perdu sa joie, répond le lièvre blanc. »
    – Est-ce grave? l’interroge Mirabelle.
    – Très grave! déclare le lièvre blanc. Le Roi des Neiges veille sur l’hiver. S’il meurt de chagrin, l’hiver disparaîtra avec lui. »
     

  • Conte envoûtant, à caractère fantastique, qui évoque les plaisirs de l’hiver, donnant le goût au lectorat de se joindre aux personnages; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé du début à la fin, lui permettant de faire des liens avec son vécu de par les thèmes exploités (p. ex., tristesse, joies d’hiver, créatures imaginaires, bataille de boules de neige, magie).

    « Ce matin-là, à son réveil, le petit Gnouf est inquiet. Tout est beaucoup trop silencieux dans la forêt. Le petit Gnouf écoute attentivement. Il perçoit alors un bruit au loin. »

    « – Pourquoi êtes-vous si tout tellement triste? demande Mirabelle.
    Le roi penche sa grosse tête, lourde de peine.
    – Les humains boudent l’hiver, gémit le roi. Ils restent enfermés dans leurs boîtes d’habitation. Je n’entends plus leurs rires. »

    « Bientôt, les boulettes de neige fusent de partout. C’est la plus formidable bataille jamais vue. Tout le monde s’amuse. Même Bernard Bougon qui a l’habitude de passer ses journées à grogner contre le temps qu’il fait. »

Présentation

  • Illustrations dominantes aux couleurs attrayantes, s’étalant généralement sur double page; personnages animés, souvent en plans rapprochés, et scènes hivernales détaillées qui situent le lectorat dans le lieu de l’action, facilitant ainsi la compréhension de l’œuvre.
  • Caractères d’écriture noirs sur fond blanc, parfois intégrés aux illustrations; police de caractère adaptée au lectorat visé; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., majuscules, points de suspension, traits d’union, italiques).
  • Mise en page aérée; texte de 2 à 13 lignes, organisé en courts paragraphes, favorisant une lecture fluide.
  • Dimensions : 26 cm x 26 cm; couverture rigide.

Langue

  • Utilisation de mots fréquents et familiers (p. ex., nuage, ciel, oiseau, ami, forêt), de mots nouveaux (p. ex., abominable, ahurie, riposter, festin, exploit) et de mots inventés (p. ex., emmieuter, chauffe-tête, boîtes d’habitation, pataclaches, jus de farfalou) permettant au lectorat d’apprécier le style de l’auteure.
  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; divers types et formes de phrases (p. ex., interrogatives, exclamatives, impératives, négatives) qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et donnent du rythme à la lecture.

    « Le beau géant blanc remue lentement la tête.
    – Ils n’écoutent pas les concerts du vent d’hiver? insiste Mirabelle.
    Oh!!! Je comprends votre chagrin. C’est très beaucoup désolant.
    Le petit Gnouf réfléchit. Soudain, son visage s’éclaire.
    – J’ai une merveilleuse idée! s’écrie-t-il.
    Tout très bientôt, les rires des humains vont résonner à nouveau. Parole de Gnouf! »

    « – Prends-nous sur ton dos, l’oiseau, supplie le petit Gnouf. Porte-nous vite chez les humains. »
     

  • Emploi de figures de style (p. ex., personnification, énumération, répétition, comparaison) et de plusieurs expressions imagées qui contribuent à la richesse du texte, permettant au lectorat d’apprécier le style poétique de l’auteure; utilisation exagérée d’adverbes qui se suivent l’un à la suite de l’autre, accentuant le degré d’intensité de certaines émotions ou constatations.

    « Les Gnoufs ont aussi des oreilles magiques qui leur permettent d’entendre le vent qui soupire, l’herbe qui danse et les arbres qui s’étirent. »

    « Le petit Gnouf et Mirabelle marchent, et marchent, et marchent encore. »

    « Oh non! C’est très beaucoup abominable. Que pouvons-nous faire? demande le petit Gnouf? »

    « Curieux, le soleil sort de sa cachette, et du coup, il illumine les flocons. On dirait qu’il tombe des étoiles. »
     

  • Nombreuses séquences descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui permettent au lectorat de se situer dans le temps et le lieu de l’action et de mieux comprendre l’interaction entre les personnages.

    « À la fin du jour, Léo Olivet trouve une mitaine égarée dans la neige. Ça tombe bien. Il venait d’en perdre une.
    – Mais cette nouvelle mitaine n’est pas pareille à l’autre, remarque Marie-Trésor.
    – Tant mieux! déclare Léo. Les mitaines différentes, c’est encore plus joli que les pareilles.
    Du coup, tous les enfants du village décident d’échanger leurs mitaines afin qu’elles soient joyeusement différentes. »

    « Le petit Gnouf est heureux. Non seulement a-t-il réussi à emmieuter le monde avec l’aide de son amie Mirabelle, mais il va pouvoir se régaler de pataclaches aux pommes, de gâteaux à la cerisette et, bien sûr, de jus de farfalou.
    – Levons notre verre de farfalou à la magie de l’hiver! propose le petit Gnouf.
    – À la magie de l’hiver! lancent tous les Gnoufs. »

Pistes d'exploitation

  • Dans l’œuvre, les Gnoufs veulent « emmieuter » le monde. Inviter les élèves à discuter des gestes qu’ils peuvent poser pour améliorer leur entourage. Alimenter l’échange en leur posant des questions (p. ex., Quels gestes poserais-tu pour améliorer le climat dans la salle de classe? Dans ta famille? Dans ta communauté? Dans le monde?). Noter les réponses au tableau, puis demander aux élèves de choisir une action qu’ils poseront dans la classe au courant de la semaine pour améliorer le climat.
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de créer une affiche intitulée « Pour rendre le monde meilleur… ». Leur suggérer de compléter la phrase (p. ex., …je ramasse les déchets au parc, … je participe au festival de la francophonie, … je fais un don de nourriture à la banque alimentaire) et de l’illustrer en utilisant une forme de représentation de leur choix (p. ex., dessin avec crayons-feutres, collage de photos). Demander aux élèves de présenter leurs affiches au groupe-classe et de les exposer sur les murs de l’école.
  • Demander aux élèves de parler des bienfaits de l’activité physique (p. ex., divertissement, création d’amitiés, maintien de la santé). Leur suggérer, regroupés en dyades, de dresser une liste d’activités amusantes associées à chaque saison (p. ex., printemps : sauter à la corde; été : se baigner; automne : râteler la cour; hiver : patiner). En groupe-classe, inviter les élèves à collaborer à la création de quatre dioramas, un pour chaque saison, puis exposer le travail en salle de classe.
  • Inviter les élèves à trouver le mot courant pour chaque mot inventé par l’auteure (p. ex., emmieuter/améliorer, chauffe-tête/chapeau, chauffe-main/mitaine, boîte d’habitation/maison). Mener une activité d’orthographe approchée pour chaque mot trouvé.

Conseils d'utilisation

  • Revoir avec les élèves les règlements de l’école entourant les batailles de boules de neige. Discuter des raisons de ces règlements.
  • Présenter les caractéristiques de l’affiche afin d’en faciliter la rédaction.
  • Encourager les élèves à lire d’autres contes de la même auteure, tels que Le printemps des elfes – Le petit Gnouf, Tous les soirs du monde et Aujourd’hui, peut-être…, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 4e année, Série : Grands mots, petites histoires, Paysage d’hiver.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 4e année, Série : Savais-tu que…, Toboggan; Raquette.
  • CFORP 2009. Minimag, vol. 1, no 1, Plaisirs d’hiver, Ottawa.